Charlie Hebdo et le GODF

Publié par Jiri Pragman

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jeudi 9 septembre 2010
  • 51
    Flupke
    15 septembre 2010 à 14h42 / Répondre

    @ Ronan

    Euh, Dachez reprend les études de l’historien écossais profane David Stevenson.

    Ceci dit il persiste toujour sous forme de non-dit pour certains l’espoir (et souvent pour leur femme toujour derrière) grace à l’adhésion à la FM de  » l’accession à un travail mieux rémunéré et considéré » ou d’une aide pour ce faire même si sauf exception c’est très illusoire.

    Les frontières sont bien plus brouillées que ne le dit la langue de bois maçonnique !
    De même imaginer que les opératifs n’étaient pas quelque part ésotéristes est pour moi une croyance de caste sociale.
    Mais cela devient hors sujet …

  • 50
    Ronan
    15 septembre 2010 à 0h36 / Répondre

    Il faut savoir si l’on parle des « anciens devoirs », de la maçonnerie opérative ou du mouvement spéculatif né de la Grande Maîtrise de Désaguliers en 1719 (plutôt que de la réunion des quatre loges londoniennes en 1717, qui n’a réalisé en fait qu’un système d’entraide et n’offrait pas la hauteur de vue de ce qui allait devenir « notre » maçonnerie moderne).
    Le premier rituel « spéculatif » est celui issu de ce courant, et il est incontestable que c’est celui dit des « Moderns » dont le RF (Régulateur du maçon) est l’héritier direct.
    Le « mot du maçon » est, lui, une constante de tous les rituels « maçonniques » les plus anciens, opératifs. Et pour cause, c’est lui qui conditionnait l’accession à un travail mieux rémunéré et considéré, par opposition à celui des « manœuvres ».
    Dachez a sorti plusieurs livres sur l’origine de l’Ordre, dont un récent très utile car l’articulation entre les courants et les origines possibles est complexe et subtil.
    Mais ça nous éloigne encore et toujours de l’excellent Charb !
    Désolé de contribuer à cette dispersion par ma réponse…

  • 49
    Flupke
    14 septembre 2010 à 19h38 / Répondre

    @ Ronan et Emerek

    Le rite le plus ancien, en l’état actuel des connaissances (comme on dit), serait « le rite du mot de maçon ».
    Pour certains c’est le seul, pour eux les autres ultérieurs ne sont que déviations faisant souvent l’objet d’un commerce ou au mieux l’œuvre de farfelus …

    On trouve toujours quelqu’un de plus « pur » que soit … alors le GADLU même pas dieu … c’est dire s’ il peut être considéré comme une franche-rigolade plutôt que comme une franche-maçonnerie !!!

  • 48
    Vieux Julien
    14 septembre 2010 à 9h04 / Répondre

    Pour ma part j’adore Charb et trouve que comme d’habitude, son dessin tombe là où il faut. Je ne sais pas si je dois continuer à parler de la mixité, étant un tradi je vais encore être caillassé sur le champ.
    Ah le GODF et ses discussions surréalistes sur l’interprétation de textes plus obscurs que le plus obscur des rituels maçonniques! Vient-on en Franc-Maçonnerie pour faire du travail maçonnique ou faire du droit, telle est la question.
    Mais il est possible de trouver un arrangement. Une Obédience tendant à rester anonyme peut vous fournir gratuitement un Grand Maître de qualité, apte à simplifier toutes ces discussions fatiguantes par une méthode de gestion vigoureuse. Avec lui, plus de blabla. Ce manager proactif trouvera un épanouissement particulier dans l’Obédience la plus grande du pays (c’est un homme de grands chiffres) -qui plus est le GODF est appellé à grandir par l’initiation de la seconde moitié de l’Humanité.
    S’adresser au TGI de Paris qui transmettra.

  • 47
    JB31
    13 septembre 2010 à 20h21 / Répondre

    Oui bien sûr kalilooela,
    comme les Communes, les Départements, les Régions, les communautés de communes , les Circonscriptions législatives … constituent la France (au sens organisation administrative).
    « La France comprend des Français citoyens obligatoirement domiciliés dans des Communes, des départements …. eux même constituant l’organisation administrative de la France ».

    Quant au Yorshire cher ami je préfère le Scottish terrier qui n’a rien à voir avec le Fox plus vulgaire vous en conviendrez sans doute.

  • 46
    kalilooela
    13 septembre 2010 à 19h07 / Répondre

    Fox7ans, tu as ruiné ma soirée 🙁 que des mâles ? tu es sûr ? Mais… MAIS ! Attends, c’est du communautarisme ça !

  • 45
    Fox7ans
    13 septembre 2010 à 18h11 / Répondre

    @kalilooela merci de cette brillante démonstration dont la clarté tranche avec certains propos précédents
    mais tu oublie un détail essentiel : lesdits Yorkshire à poil long ne peuvent être que des mâles…

  • 44
    Pilou
    13 septembre 2010 à 17h48 / Répondre

    Art. 3 des Statuts du G.O.B.:

    Le Grand Orient de Belgique est une fédération de loges souveraines…

    Ça peut être clair quand on veut…

  • 43
    Bleu-Ciel
    13 septembre 2010 à 17h23 / Répondre

    D’accord!…J’en parlerai à mon cheval!

  • 42
    kalilooela
    13 septembre 2010 à 15h48 / Répondre

    Euh, juste pour soutenir Ronan : »Le Grand Orient de France comprend (1) des membres actifs, des membres honoraires et des membres en congé obligatoirement constitués en Loges, elles-mêmes constituant son association. (2) »
    (1) « Comprend » c’est-à-dire « dans le Grand Orient de France, IL Y A… »
    (2) « …Loges, ELLES-MÊMES CONSTITUANT SON ASSOCIATION » donc l’association (le GODF) est bien constitué de loges. JB31 applique la recette qu’il attribue aux autres, beaucoup de paroles, et une logorrhée visant simplement à faire dire aux phrases ce qu’elles ne signifient pas (et parfois le contraire). 🙂
    Maintenant, la question est : comment JB31 va-t-il tordre un autre texte pour faire avaler à tout le monde que le GO avait pour but premier de n’initier que des Yorkshire à poil long ?
    Passionant 😀

  • 41
    fluo
    13 septembre 2010 à 13h02 / Répondre

    @ Bleu Ciel : +1!!!
    Je trouvais justement qu’il y avait une aberration dans le dessin de Charb, la soeur porte bien des gants de vaisselle, mais pourquoi n’a-t-elle pas de tablier de cuisine?
    Ok, je sors avant de me faire lyncher…

  • 40
    Bleu-Ciel
    13 septembre 2010 à 12h59 / Répondre

    Quand va-t-on arrêter de se chamailler?On dirait une classe de maternelle qui se dispute!
    Nous savons très bien que chacun campera sur ses positions…..c’est inutile d’en rajouter et c’est faire preuve d’un certain mépris pour les frangins qui ne participent pas aux débats mais qui savent lire que de répéter pour la enième fois les mêmes choses!
    Je rends grâce à notre frère Jiri qui de temps en temps recentre le sujet!!!
    Alors svp mes frères…parlons des femmes!…Ho oui!ça m’intéresse!!!je vous écoute!

  • 39
    Compagnon63
    13 septembre 2010 à 9h00 / Répondre

    Nous sommes effectivement bien éloignés du dessin de Charb!
    Une précision, cependant, qui à mon sens n’est pas négligeable. Lors du Convent de 1877 du GODF, il n’a absolument pas été question du GADLU.

    C’est le deuxième paragraphe de l’article 1er de la Constitution qui a été réécrit. Il était ainsi édigé : « La FM a pour principe l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme ».
    Et il est devenu : « Elle a pour principes la liberté absolue de conscience et la solidarité humaine ». Point de GADLU!

    Dans les faits, la référence au GADLU a effectivement disparu dans une grande majorité des loges du GODF, mais l’équation GADLU = Dieu est sans doute réductrice. Il faut relire les textes de Proudhon, qui définit le GADLU comme « la personnification de l’harmonie universelle »

  • 38
    JB31
    13 septembre 2010 à 8h17 / Répondre

    Oui revenons à la mixité pour dire tout simplement que la décision d’accepter le voeux de la loge xxx présenté ainsi:
    « Le convent confirme que les conditions d’admission au G∴O∴D∴F∴ sont celles figurant à l’article 76 du R.G de l’Association, à l’exclusion de tout autre et qu’elles n’impliquent aucune considération de sexe ».
    est une interprétation de l’article 76.

    Le tour de passe passe est de dire que cette interprétation n’a pas à être écrite , si elle n’est pas écrite dans le RG , celui-ci n’est pas modifié et donc ce voeux accepté par le convent, à la majorité de quelques voix, n’a pas être retourné pour examen par les loges. il est d’application immédiate ! Surréaliste ! Désormais le GODF a abandonné le droit écrit pour le droit oral.

    Dans toutes les disciplines, dns toute les relations contractuelles , une interprétation d’un texte est écrite. les lois sont suivies de decrets d’application et aussi de circulaires d’application. Au GODF on n’écrit pas une interprétation on la dit et elle est exécutable !!!
    C’est ce qu’on appelle se moquer du monde ….

    D’ailleurs ceux qui ont fait cette manipulation se sont empressés, tant cette affaire est tordue, à proposer dès cette année à l’etude des loges la question suivante:

    « Notre règlement général parle, à l’article 25, de la souveraineté des Loges.
    Que faut-il entendre par là ? »

    Où l’on voit bien l’aveu que la liberté soit disant acquise cette année d’initier les femmes est des plus faiblarde sur le plan juridique et qu’elle doit être confortée par un texte écrit le plus rapidement possible; soit un an selon les textes pour une proposition conventuelle.
    Seulement entre temps la confusion s’accroitra avec la porte ouverte à toutes les initiatives.
    On organise la pagaille, on atteint un point de non retour et le tour est joué ! Stratégie bien connue.

    Cela dit cette question montre aussi à l’évidence que l’affirmation constante de Ronan d’un GODF fédération de loges est erronée, car si le GO était une fédération de loge cette question n’aurait pas été posée puisque les libertés des loges auraient été nécessairement précisées lors de la constitution de la fédération.

    Cette question est à rapprocher de l’article 4 dont le premier alinéa est ainsi rédigé:
    « Le Grand Orient de France comprend des membres actifs, des membres honoraires et des membres en congé obligatoirement constitués en Loges, elles-mêmes constituant son association. » qui montre clairement que le GODF est une association de membres (de personnes) et que la loge est une « section » administrative locale.

    On pourrait s’amuser et présenter le voeux suivant :
    « le convent confirme que son organisation en association de membres est celle définit par l’article 4 qui implique que la loge n’en est que la structure administrative locale et que par conséquent la liberté d’initiation ne lui est pas dévolue »

    Ce voeux n’impliquant pas de modification de texte serait d’application immédiate à l’instar de celui de la loge XXX cité au début.

    Ronan va sans doute encore éructer dans son style si particulier mais qu’y pouvons nous ?

  • 37
    Ronan
    12 septembre 2010 à 23h11 / Répondre

    Cher Jiri, je suis content de voir qu’il en va de même en Belgique et en France, que l’on peut travailler au RF et à la Gloire du Grand Archi !

    Non, il ne m’a pas échappé que l’objet était le dessin de Charb, que j’ai sous les yeux par ailleurs, étant lecteur de Charlie Hebdo depuis l’origine (comme le GODF qui s’appelait la GLDF à son origine, Charlie s’appelait alors Hara-Kiri. Il a dû changer de titre pour reparaître suite à une interdiction… la fameuse couverture titrant « Bal tragique à Colombey : un mort », en guise d’épitaphe pour le Grand Charles (de Gaulle).

    Si j’ai dérapé, je te prie de m’en excuser. Mais je ne supporte plus les idéologues, les menteurs et ceux qui se mêlent des affaires des autres sans rien y connaître, juste pour semer la confusion. Il n’y a aucune raison de les laisser développer leurs thèses tout à loisir, sans contradiction. Ce ne sont que des falsificateurs de l’Histoire !

    L’origine de ma rogne remonte à la contribution N° 21 !
    « Aujourd’hui le rite Français qui cherche à s’introduire de-ci de-là porte avec lui,malheureusement, le refus d’un Principe Supérieur. » Signé Emerek !

    (…)
    Ronan

  • 36
    Jiri Pragman
    12 septembre 2010 à 22h38 / Répondre

    Le Grand Orient de Belgique a modifié en 1872 ses statuts et règlements généraux. L’Obédience déclarait ainsi n’imposer aucun dogme et ne plus soumettre les Loges à l’obligation de l’invocation au Grand Architecture de l’Univers.

    Le GOB a ainsi précédé le GODF. C’est donc bien l’obligation qui a été supprimée. De fait, peu de Loges du GOB continuent à évoquer le GADLU; je fréquende assidûment (je pense) une Loge du GOB à laquelle j’ai souhaité m’affilier, qui pratique le Rite Français et ouvre ses Travaux à la gloire du Grand Architecte de l’Univers.

    Au cas où cela aurait échappé à l’un ou l’autre, le thème de cet article était la mixité au GODF et le traitement satirique d’une information maçonnique.

  • 35
    Ronan
    12 septembre 2010 à 21h17 / Répondre

    1-Le convent de 1877 a voté l’abandon de l’OBLIGATION de faire référence au GADLU. Jamais, ô grand jamais, il n’est INTERDIT d’y faire référence. C’est à la discrétion des loges.

    2-Le rituel Groussier n’est qu’une forme d’expression du RF : rituel n’est pas Rite !
    Il a été fondé par Groussier pour revenir à un fonctionnement plus symbolique et moins bordélique que celui qui prévalait dans les loges fin XIX et début XXe (influence « sociale » plus que prépondérante en ce temps… on peut aussi parler des rituels Amiable, tout entiers dédiés au positivisme radical).

    3-Il existe différentes formes rituelles du RF, mais une chose est sûre, dans son travail de « restauration », Groussier n’est pas allé assez loin en oubliant tapis de loge, flambeaux et chapeau du VM (et de tous les Maîtres en tenue au 3e grade). Nombre de loges au RF, dont la mienne, en reviennent aujourd’hui aux dispositions du Régulateur du maçon dont l’édition la plus connue date de 1801 et qui reprend les rituels fixés avant la Révolution par la commission Roettiers de Montaleau.

    4-Ce mouvement de retour aux sources a trop souvent été accompli en dépit du bon sens, sans aucune précaution historique, sur la base de fantasmes d’auteurs se prenant pour de grands créateurs de rituels. C’est cela et cela seul que je dénonce.

    5-Les textes du Convent de 1877 ne disent rien du rapport entre Rite, rituel et invocation du GADLU. Que l’on travaille au RF, 1801 ou Groussier, que l’on travaille au REAA, rien n’oblige ni n’interdit de travailler à la gloire du GADLU.

    Après, s’il n’y a pas de loges « RF Groussier » qui invoquent le GADLU, ce n’est pas mon problème, c’est juste qu’il ne s’en est pas trouvées pour vouloir le faire et, à dire vrai, outre le fait que je m’en contrefous, je n’en sais strictement rien.
    En revanche, il y a au GODF des loges du REAA et d’autres au RF (version originelle, 1801) qui invoquent le GADLU. Cette référence à une transcendance même « light » fait que je ne pourrais en être membre, mais je les visite avec plaisir : le GODF est une mosaïque qui réunit au Centre de l’Union ceux qui croient au Ciel, ceux qui en doutent et ceux qui y sont réfractaires.

    Il en ira de même avec la mixité, du reste, et pour cause… Le GODF vient de devenir une mosaïque qui réunit au Centre de l’Union ceux qui veulent travailler en mixité et ceux qui souhaitent rester monogenre.

    Tu gloses savamment, cher Emerek, et avec beaucoup d’arrogance, sur une Obédience qui n’est pas la tienne, dont tu ignores manifestement presque tout au-delà de tes fantasmes. Tu semble n’être là que pour semer la confusion et l’amalgame. Vis ta vie…

  • 34
    tl332
    12 septembre 2010 à 21h14 / Répondre

    @ emerek (biller n°30)

    Le cahier des rituels des 3 grades du RF (Groussier) mentionne le GADLU à la page 46 ligne 18 (version 2009).

    A+

  • 33
    fluo
    12 septembre 2010 à 20h37 / Répondre

    Le point de départ de ce post était un dessin de Charb dans Charlie Hebdo, pour arriver effectivement sur un dialogue assez pointu que j’avoue ne plus suivre…
    Au fait, mes Soeurs et Frères, que pensez-vous de Charb?

  • 32
    EMEREK
    12 septembre 2010 à 20h19 / Répondre

    Résumons:

    -Le point de départ de toute cette diatribe était :

    l’invocation au GADLU est-il pratiquée aujourd’hui avec le rite français(Groussier) au GODF …???
    Je prétends que non ,on a vu plus haut qu’à la GLFF ce n’est pas le cas(patente GODF)…

    -On apprends par Ronan que le rite » français rétabli » est un rite « n’importe quoi »(pas de chance c’est celui qui justement pouvait le permettre?)

    -Le reste (sur la querelle des « ancients et des moderns » )est connu ,n’apporte pas les réponses ,mais permet de réaliser un écran de fumée propice à éluder les questions génantes et les remarques de JB31 sur le fédéralisme .

    Tout le reste est de la littérature ,et quand c’est trop long …..personne ne lit…….

  • 31
    Ronan
    12 septembre 2010 à 19h23 / Répondre

    Pourquoi ne pas saisir la CSJM au lieu de nous bassiner avec tes élucubrations, mon bien cher frère JB ? ça nous ferait des vacances…

    Pierre Mollier est plus proche du REAA que du RF. En fait, c’est un entomologistes des Rites comme il se qualifie lui-même avec un humour dont tu devrais t’inspirer. Quant à Roger Dachez, cité d’autres fois et auquel on peut aussi faire référence, o combien, sur le sujet, il serait plutôt RER que RF. Mauvaise pioche (encore que, rappelons-le, en dépit de son nom, le RER est de la famille Moderns, donc dans la branche RF) !:=))

    Le Rite Français est tout simplement le conservatoire des origines anglaises de la maçonnerie. Tout a commencé par ce qui ne s’appelait pas encore, faute de querelle, le Rite des Moderns. C’est ainsi qu’il fut appelé, par dérision et sens aigu du marketing, par le promoteur du Rite des « Antients » (voir l’Ahiman Rezon, « l’anti-Constitutions d’Anderson », par Laurence Dermott, qui déclara la guerre aux Moderns en 1751).

    Ce Rite des Moderns, le Rite originel, est évidemment celui qui arriva en France porté par les Jacobites, dès les années 1720. Rien d’étonnant donc à ce que ce soit le Rite des Moderns, devenu Rite Français, qui ait été seul pratiqué jusqu’à la Révolution.

    Parallèlement, tout au long du XVIIIe s, se développait l’Ecossisme, un foisonnement anarchique de Hauts Grades, auquel le GODF mit bon ordre en créant le système en quatre Ordres complémentaires des Hauts Grades peu avant la Révolution. La chambre chargée de ce travail sous la houlette de Roettiers de Montaleau venait par ailleurs de terminer la rédaction des « rituels officiels » des grades bleus. La compilation de ces ces sept grades & Ordres est disponible sous l’appellation de Régulateur du Maçon (l’édition la plus connue date de 1801). Pierre Mollier a fourni là dessus un travail de bénédictin irremplaçable : dommage de le méconnaître.

    Les Hauts Grades de l’Ecossisme (le péché mortel de l’historien novice consiste à confondre Ecossisme et REAA : tu es au fond la nasse, mon Bien Aimé Frère JB !) ont migré aux Amériques et Antilles. C’est ici qu’intervient Morin, mais il est inutile de rentrer dans pareils détails puisque nous sommes déjà dans la deuxième moitié du XVIIIe s, que le REAA ne sera effectivement fondé que circa 1804/1806 par de Grasse-Tilly à son retour en France, et qu’il le fera en greffant sur son système de hauts grades « écossiste » trois grades bleus, en y appliquant les modifications inventées par les Antients plus de cinquante ans plus tôt.

    Il n’est pas faux, il est simplement ridicule (et je suis gentil) de prétendre que le REAA est antérieur au RF.
    – Premier point : ne pas confondre avec l’Ecossisme, système de hauts grades qui a d’abord donné les quatre Ordres du RF puis, d’un autre côté, Outre-Atlantique, les hauts grades de ce qui deviendra le REAA.
    – Deuxième point : le REAA que nous pratiquons n’est pas qu’un système de Hauts Grades (alors qu’il l’est resté aux USA où les loges travaillent essentiellement au Rite d’York), mais un Rite complet démarrant au grade d’Apprenti.
    – Troisième point : le REAA est une création de de Grasse-Tilly, circa 1804/1806, soit au début du XIXe siècle, alors que le RF est le Rite continental d’origine, dont les premières traces remontent aux années 1720 (fais une recherche sur Divulgation + Lieutenant de police).

    J’ajouterai même : le seul Rite pratiqué en Europe Continentale au XVIIIe s. En effet, on imagine mal les cours huppées d’Europe s’enticher du Rite des Antients, créé et propagé en Angleterre par un petit artisan peintre en bâtiment, Laurence Dermott. C’est pourquoi Mozart pratiquait certainement un rite Modern, sinon français stricto sensu, et que la batterie qu’il connaissait était assurément inégale, comme il le rappelle à qui veut l’entendre dans la Flûte (Chroniques d’Histoire maçonniques N° 64 : tu auras une surprise si tu le commandes et Pierre Mollier sera content d’avoir vendu un exemplaire de plus).

    Inutile de te fatiguer, désormais, Bien Cher Frère JB : je te laisse seul avec tes rêves de Rite Ecossais TRES ancien et tout aussi accepté. Les Anglais t’adoreraient et ils sont en pleine déconfiture : pourquoi ne pas traverser le Channel pour les irriguer de ta sève vigoureuse ?

    En attendant, je te remercie de l’occasion que tu me donnes, à travers un blog aussi lu que celui de Jiri, de redresser quelques unes des contre-vérités les plus flagrantes que font circuler quelques vieux birbons d’un REAA d’un autre âge, sinon réellement persuadés de leur antériorité, du moins très fâchés de la soudaine concurrence du RF sur leur terrain de chasse réservé.

    J’ai d’excellentes relations avec les Frères du REAA. Dans les Hauts grades, de part et d’autre, dans mes deux Vallées, nous nous respectons et nous nous visitons entre RF et REAA. Nous avons tous fait notre révolution copernicienne concernant l’Histoire de l’Ordre, passant d’une mythologie dépassée et dangereuse, à la rigueur du travail des historiens. De quoi éviter de se gargariser d’idées fausses, néfastes à la finalité que nous recherchons tous, désespérément : vivre le Centre de l’Union à travers nos voies respectives.

  • 30
    JB31
    12 septembre 2010 à 17h10 / Répondre

    Après avoir lu avec une patience infinie les écrits de Ronan on ne peut que conclure :
    « et voilà pourquoi votre fille est muette »

    Une bonne fois pour toute Monsieur Ronan prenez la peine de lire la constitution et le règlement général du GODF et dites moi, dites nous, article du statut cité entièrement, où il est dit que le GODF était une fédération de loges et non une fédération de membres ! Sortez les Statuts déposés à la préfecture de police.
    Confondre une organisation administrative territoriale avec un statut de fédération est proprement renversant.
    Même votre ami Contremoulin s’est défilé lorsque la question lui a été posée ici même.

    Arrêtez de proceder par affirmation bon sang ! réfléchissez …, analysez .
    Pourquoi croyez-vous que l’article 25 a été mis à l’étude des loges pour l’an prochain si ce n’est pour corriger ainsi cette astuce incongrue de l’analyse de l’article 76 purement orale et parce que ne modifiant pas les textes a permis l’autorisation de mixité, en application immédiate. Raisonnement surréaliste qui d’ailleurs peut être déféré à la CSJM.
    Si le raisonnement qui a conduit à l’adoption et à la mise en application immédiate du voeux de la loge qui l’a portée était connu des lecteurs de ce blog plus d’un se demanderait avec quelques raisons d’ailleurs si le GODF n’est pas devenu fou.

    Cessez donc de prendre vos lecteurs pour plus sots que vous.
    En répétant jusqu’à plus soif des inexactitudes vous n’en faites pas des vérités. M. Ronan une vérité se démontre.

    Remarque:
    vous nous avez dit être journaliste … je plains vos lecteurs, surtout ceux qui vous créditent d’analyses sérieuses et documentés, en tout cas j’espère que vous utilisez un autre style et un autre ton dans vos articles profanes.

    Question subsidiaire:
    Quant à l’antériorité du RF sur le REAA permettez moi de rire. au fait savez vous ce que signifie accepté dans REAA et surtout pourquoi ?
    Vous oubliez aussi Etienne Morin dans votre historique et vous ne citez que des membres du RF comme auteurs de référence.

  • 29
    Ronan
    12 septembre 2010 à 13h02 / Répondre

    Emerek, c’est quoi ce délire ?

    Au GODF, il y a coupure de fait entre les instances régulatrices des hauts grades et le « bleu ». C’est le GODF, émanation des loges bleues, qui commande, entièrement, totalement et sans partage le bleu. Symboliquement, rituellement et administrativement. Les instances des HG règlent les problèmes des HG, par délégation du GODF, sans le moindre droit de regard sur le bleu. Et pour appartenir à un « Ordre de sagesse » du GODF, il faut d’abord être membre d’une loge bleue du GODF. L’exclusion de cette dernière entraîne de facto l’exclusion des autres.

    C’est très bien ainsi, ça n’a pas toujours été évident, et il est non moins évident que les manoeuvres de couloirs et d’appareils de ces dernières années où les candidats GM se présentaient comme supportées qui par le REAA et qui par le RF a une part dans le ras-le-bol exprimé sans ménagement par le Convent du GODF puis par celui du Grand Chapitre Général du RF du GODF. A cet égard, imaginer que je puisse défendre, serait-ce du bout des lèvres, les « descendus » m’amuse beaucoup, compte tenu de mes prises de position sur le sujet.

    Je sais bien que c’est difficile à comprendre au DH, où le bleu est sous la coupe des HG, mais au GODF c’est ainsi. Par exemple, l’allumage des feux d’une nouvelle loge, qu’elle soit au REAA ou au RF, voire au RER (lequel, par parenthèse, est un Rite français), qu’elle travaille à la gloire du GADLU ou pas, est toujours assurée au RF par les Conseillers de l’Ordre du GODF.

    Nous sommes de fait une fédération de loges et une fédération multirites.

    Et non une fédération de Rites, ce qui impliquerait qu’un frère (ou une soeur désormais) ayant été initiée et travaillant au RF en bleu, ne pourrait poursuivre son cheminement dans les HG du REAA, mais seulement du RF, et réciproquement. Au contraire, on peut avoir été initiée au REAA, travailler dans une loge du RER ou du Rite Egyptien, et poursuivre dans un Chapitre du RF. Voire à la fois au REAA et au RF : il y en a plus qu’on ne l’imagine, chez les frangins du GODF.

    Tu es un faussaire, malhonnête, je l’ai déjà dit et je le répète : ton attaque concernant ma vision du GADLU est mensongère, indigne d’un maçon, car je n’ai jamais rien dit de tel et tu le sais parfaitement.

    Le Grand n’Importe Quoi, ce son les rituels « dits français traditionnels » bricolés sans précautions par des frères du GO, de la GLNF et des soeurs de la GLFF, sur les traces de René Guily. J’ai donné un exemple dans mon Orient, où tout est écossais, sauf la couleur des tabliers, la position des Surveillants, la batterie, la marche et l’appellation officielle. Pas de tapis de loge mais des colonnes « à l’écossaise » avec allumage des bougies, etc. L’esprit est écossais et la forme l’est aussi, largement. C’est une imposture, ni plus ni moins… Mais il y a des gogos, ignorants de l’Histoire, pour s’extasier devant ce « magnifique rituel français traditionnel, si plein de symboles » !

    Une loge au RF peut parfaitement travailler à la gloire du GADLU, comme une loge du REAA peut travailler « à l’évolution sociale de l’Humanité » chez nous, et c’est très bien ainsi.

    Du reste, c’est exactement le même processus évolutif qui vient d’ouvrir la porte aux femmes : aucune loge n’est contrainte à devenir mixte, mais chacune est libre de s’ouvrir ou non. L’espace de liberté accordé aux loges s’est agrandi, passant de la liberté absolue de conscience à la liberté absolue de recrutement, liberté jusqu’ici contrainte, limitée, par le sexe.

    Pour autant, je ne crois évidemment au mythe de la liberté absolue d’un maçon libre, absolument, dans une loge libre, totalement. L’Obédience, fédération de loges, induit des limites et des contraintes institutionnelles parfaitement logiques, que tout maçon sensé ne peut qu’approuver.

    Le paysage maçonnique sous-tendu par le GODF est une mosaïque qui fait sienne la phrase de Saint-Ex (laquelle figure, gravée, dans le couloir d’entrée de la rue Cadet : « Ta différence m’enrichit ».

    Espérant t’avoir éclairé (ce dont je doute car, instruit par l’expérience, je ne crois plus à ton honnêteté intellectuelle), je suis du moins heureux d’avoir transmis un point de vue moins rance, étriqué et refermé sur lui-même de mon Obédience, que d’aucuns cherchent à en donner.

  • 28
    EMEREK
    12 septembre 2010 à 12h11 / Répondre

    Toutes les divagations sur « les » Rites français des trois premiers grades sont du vent : il n’y en qu’un, celui fixé par le GODF à la même période par les mêmes individus. Certaines reconstitutions, en particulier à la GLFF, sont parfaitement bidon et s’inspirent fortement du REAA. Au GODF aussi, on trouve des rituels dits « français traditionnel » qui relèvent du grand n’importe quoi : une loge de mon Orient fonctionne ainsi, avec des inventions parfaitement contradictoires avec ce qu’est réellement le RF, la simplicité originelle !

    En fait,pour Ronan, le GADLU dans le RF du GODF est en fait le GNPQ(grand n’importe quoi)

    Sans agressivité je ne voulais simplement contater que ,hélas,le rite français ne peut plus aujourd’hui être lié au GADLU,et ceci par décision des instances supérieures (Hauts grades du RF)
    C’est,à mon avis, une évolution contraignante et dogmatique.

  • 27
    Ronan
    12 septembre 2010 à 11h03 / Répondre

    Ce serait trop long de tout relever, mais quand même… Quelques rappels historiques puisque je constate dans les loges que la plupart des frères n’en ont qu’une idée très vague, notamment concernant l’antériorité écrasante du RF sur le REAA.

    Le GODF s’appelait effectivement GL à l’origine, il est a changé d’appellation à la faveur de sa première révolution interne concernant l’abolition du vénéralat ad vitam. La continuité est patente, tous les historiens s’accordent sur ce point sans la moindre ambiguité, y compris dans l’actuelle GLDF (j’ai parlé des historiens, pas des Grands Maîtres, hein !).

    Le Rite Français est le « conservatoire » du rite originel, celui dit des « Moderns », et pour cause : il a été implanté en France par les émigrés jocobites dans les années 1720, alors que la querelle des Antients et des Moderns n’avait pas encore éclatée en Angleterre (1751). La maçonnerie était alors Modern et seulement Modern. Rituel du reste très simplifié : on se « tenait » autour du tapis de loge (d’où le terme Tenue) pour ouvrir et fermer les travaux, trois bougies étaient posées sur des tables placées à l’équerre et l’essentiel consistait à manger dans une joyeuse fraternité… le « Centre de l’Union » des Constitutions d’Anderson/Désaguliers).

    Il n’y a pas « plusieurs » RF, mais bien évidemment des variantes apparues au fil des ans… C’est ainsi par exemple que les dimensions kabbalistiques et alchimiques ont été introduites par percolation dans la deuxième moitié du siècle, d’idées apparues dans les hauts grades, foisonnants au cours du XVIIIe siècle (ce que l’on appelle l’Ecossisme, qui donnera naissnce d’abord au système de hauts grades du Rite Français, puis à celui du REAA via un large détour par les Amériques et les Antilles).

    Les Hauts Grades « français » ont été fixés par la commission présidée par Roettiers de Montaleau avant la Révolution, formant ce que l’on appelle le Rite Français « complet », d’Apprenti à Chevalier Rose-Croix (du 1er degré au IVe Ordre). A noter qu’en ce temps, il y avait continuité symbolique entre le « bleu » et le « capitulaire », comme aujourd’hui au DH dans le REAA.

    Qu’il s’agisse du bleu ou du rouge, le RF est donc très antérieur au REAA, très…

    Le REAA, à l’origine un système de hauts grades, a été formé par des émigrés qui ont transporté l’Ecossisme en Amérique et aux Antilles (n’oublions pas que, à l’instar des indulgences, les patentes se monnayaient : c’est du reste ce qui a conduit les deux commissions successives du GODF a collationner les rituels pour en tirer une « suite acceptable » pour le bleu d’abord, puis pour le capitulaire). Tout cela est parfaitement expliqué dans l’excellent ouvrage de Pierre Mollier consacré au Régulateur du maçon.

    Revenu en France dans les bagages de de Grasse-Tilly en 1804, il est réellement constitué en système incluant les trois grades de base circa 1806. Pour ajouter les trois grades de la maçonnerie symbolique, bleue, Grasse-Tilly a eu une idée de génie : il est évidemment parti de l’existant, le Rite Français, mais l’a modifié en introduisant les variantes que les Antients avaient utilisées en Angleterre pour interdire l’entrée des Moderns dans leurs loges : pied gauche pour la marche, batterie égale, position des Surveillants, nom des colonnes pour l’essentiel. Le REAA, celui que nous connaissons, était né (l’histoire est compliquée, on est passé de 25 grades à 33, etc. mais l’idée générale est bien elle là).

    Grasse-Tily a fini par obtenir du GODF la reconnaissance de son système. Dès lors, le RF dans les hauts grades était mort, même s’il ne le savait pas encore. En effet, le REAA a pris l’habitude de ne plus travailler aux premiers des hauts grades, pour admettre directement les membres au 18e ou Chevalier Rose-Croix. Or, quel est le grade terminal de la progression « française » (IVe Ordre) ? Bingo, le même ! Dès lors, pourquoi aller s’embêter à travailler dans un Chapitre français, alors que l’on obtient directement le « nec plus ultra » de la progression au REAA ? C’est bien ce qui arriva, signant la mort rapide du capitulaire français au profit du seul REAA.

    Les Hauts Grades du RF ont été remis en piste à partir de 1995 et, aujourd’hui, environ 130 Souverains Chapitres redonnent force et vigueur aux quatre Ordres fondés par la commission de Roettiers de Montaleau avant la Révolution.

    Toutes les divagations sur « les » Rites français des trois premiers grades sont du vent : il n’y en qu’un, celui fixé par le GODF à la même période par les mêmes individus. Certaines reconstitutions, en particulier à la GLFF, sont parfaitement bidon et s’inspirent fortement du REAA. Au GODF aussi, on trouve des rituels dits « français traditionnel » qui relèvent du grand n’importe quoi : une loge de mon Orient fonctionne ainsi, avec des inventions parfaitement contradictoires avec ce qu’est réellement le RF, la simplicité originelle !

    Ainsi, au RF
    – les flambeaux sont allumés avant l’entrée en loge
    – les FF rentrent et se placent à leur convenance (la position de la lune et du soleil et son explication alchimico-symbolique est très tardive : on le voit sur nombre de tabliers et de tapis de loge du XVIIIe s qui les montrent « à l’envers » de l’habitude actuelle)
    – Constatant cela, le VM ouvre la séance
    – le tapis de loge est entouré de trois flambeau disposés à la française, rappelant les flambeaux sur les tables originelles
    – le pas se fait du pied droit
    – la batterie est à trois coups inégaux, rappelant la stéréonomie des chantiers
    – la disposition des surveillants et des colonnes est celle des Moderns
    – la circulation dans la loge est « planétaire » : on ne marque pas les coins
    – etc.

    Tout cela se trouve dans les ouvrages sérieux sur la question. Outre celui déjà indiqué, faisons référence à Ludovic Marcos, « le » spécialiste historique du RF, ci-devant Compagnon tailleur de pierres et agrégé d’histoire, une double compétence plutôt inhabituelle, qui lui confère un certain poids.

    Je n’ose ajouter « J’ai dit », mais j’espère avoir contribué à éclairer quelques frères qui ont de l’histoire de l’Ordre une vision très déformée. Pour certains, c’est juste de ne pas avoir rencontré les bonnes personnes. Pour d’autres, et c’est plus grave, c’est par idéologie !

  • 26
    JB31
    12 septembre 2010 à 8h57 / Répondre

    Monsieur Ronan procède par affirmations c’est sa façon de raisonner. Il ne cite de l’histoire que ce qui l’arrange.
    Premier point: le GODF existe sous ce nom depuis 1773, avant il s’appelait Grande Loge de France.
    Le REAA est le plus ancien rite pratiqué. Le rite français dont se revendique Ronan n’est pas le plus ancien sans être cependant récent.
    Toutefois il y a plusieurs rites français ce que Ronan ne dit pas. Le plus commun a pris un essor tout particulier dans les ateliers au delà du grade de Maître seulement depuis une quinzaine d’années. Il est géré par le Grand Chapitre Général du GODF.
    Ce rite était géré avant par le Grand Collège des Rites par une convention signée , si ma mémoire est bonne, et elle l’est, en 1946 entre Francis Viaud pour le GODF et Adrien Pouriau pour le Gd Collège des Rites.

    Deuxième point: il semblerait que le Gd Chapitre Général de France connaisse quelques remous depuis la « décision Plumet « de ce printemps (prise aux lendemain de celle de la CSJM à propos de la mixité) de devenir mixte. Je crois savoir que là aussi le rapport moral a été refusé ! Ce qui tendrait à montrer que certains Frères du Gd Chap Général gardent la tête froide.

    Troisième point Voltaire : mais cessez de nous bassiner avec Voltaire qui n’a été FM que quelques mois et de plus à la fin de ses jours.

    Mais M. Ronan qu’est ce qu’un rite par nature? est ce que c’est le rite qui a créé le GODF ou bien est ce le GODF qui a adopté un , ou plusieurs rites.
    Si c’est le rite qui a créé le GODF autant dire tout de suite « et Dieu, ou le GADLU, créa le GODF » ! c’est ce que vous dites en écrivant : »le RF EST le rite par nature du GODF » et cela m’amuse beaucoup ….

    On ne commet donc aucune erreur de langage si l’on dit contrairement à vous que la nature du GODF est d’être multi rites Monsieur Ronan, le GODF est une fédération de rites.
    Et cessez de biaiser avec les statuts de cette Obédience. Le GODF est une fédération de rites qui a décidé lors de son Convent et des réunions des Congrès Régionaux de travailler au grade de maître au rite français. Là est la vérité … point barre Monsieur Ronan.

    Seulement vous voulez faire du GODF une obédience propriété du Rite Français. D’où les attaques conduites ces derniers temps par Lambicchi qui avec son directoire des rites a tenté de mettre le feu aux poudre. Attaques qui n’ont pas abouti.
    D’où aussi vos « éructations » lorsqu’on ose discuter vos affirmations notamment que le GODF n’est pas une fédération de loges mais une association de membres. (lisez les statuts)
    Bref:
    A vous lire j’ai le sentiment d’avoir en face de moi un dogmatique zélé récitant son petit livre (rouge ?) pour montrer à ses supérieurs et compagnons combien il est fidèle prouvant ainsi que raisonner pour vous, pardonnez moi, s’écrit plutôt « résonner »; ce qui est navrant.

  • 25
    EMEREK
    11 septembre 2010 à 23h53 / Répondre

    @Ronan
    Pourquoi tant d’agressivité ???……Vous verrez bientôt l’effet de ce genre de discours testostéroné sur un auditoire féminin dans votre obédience…..
    Il va falloir vous adapter….. parler plus doucement…mesurer vos paroles ….La castagne et les gros bras c’est fini……

    Pour votre information ,sur le rite français à la GLFF:

    http://www.glff.org/internet/fr/rfrancais.htm

  • 24
    Ronan
    11 septembre 2010 à 18h40 / Répondre

    Emerek, tu es un menteur idéologue : le RF EST le rite par nature du GODF, première Obédience française par l’âge et par le nombre. Il ne cherche pas à s’insinuer partout, comme tu… l’insinues, il est par nature et historiquement partout chez lui en France.

    Et, surtout, le RF n’a jamais interdit la référence au GADLU : tu fais partie de ces falsificateurs de l’Histoire qui répandent l’idée que le Convent a supprimé le GADLU, alors que, dans le soucis de la laïcité et de l’adogmatisme effectif dont la majorité au GO se prévalait en cette fin de XIXe siècle, il a simplement supprimé l’obligation d’y faire référence, ce qui est très différent.

    Au GODF, nous avons tous les Rites, et au sein de ces Rites, des loges qui font référence au GADLU (et, bien sûr, une majorité qui n’y fait pas référence).

    Le GODF est adogmatique, en effet, au vrai du terme, en cela qu’il n’oblige personne à se placer sous la bannière d’une transcendance, serait-elle « light » comme l’est le GADLU.

    Ce brave GADLU a été pris comme plus petit dénominateur commun pour fédérer des hommes de diverses religions, à une époque où, en effet, l’athéïsme était quasi-inconcevable (sauf chez les rares tenants des Lumières radicales comme Sade). Voltaire himself était déïste, et pour lui le GADLU était certainement une figure commode…

    Pour les maçons de ce temps, il permettait à la loge d’être le Centre de l’Union.

    Pour respecter cet objectif, aujourd’hui que l’athéïsme n’est plus marginal, un adogmatisme plus radical s’impose : c’est la position du GODF depuis bientôt un siècle et demi, et j’en suis heureux et fier.

    Pourrais-tu arrêter ton travail de désinformation ridicule ? Tu es pathétique, et, de toute façon, tu trouveras toujours un frère sur ton chemin pour rétablir la vérité historique.

    Quant à tes Landmarks, je te les laisse, à toi et à tous ceux pour qui suivre des chemins idéologiques tracés par d’autres est rassurant : ni Dieu, ni maîtres, ni landmarks ! Juste le libre exercice de la raison… C’est une position difficile, incommode, lorsqu’elle doit faire bon ménage avec le respect de nos Maîtres vénérés qui, hier, formaient la chaîne d’union. Mais qui a dit que la maçonnerie était un chemin facile et bien balisé ?

  • 23
    EMEREK
    11 septembre 2010 à 16h22 / Répondre

    @Fox

    Le DH et la GLFF suivent ,par leurs réglements internes, le convent de Lausanne (1875) du REAA.
    Ce convent mondial réuni ,sous l’impulsion de la juridiction Sud des Etats Unis et du Suprême conseil de France ,a ,à l’époque ,mis l’accent sur la référence au GADLU principe
    adogmatique supérieur indépendant d’une croyance en un Dieu des religions..
    Même si certains signataires ont ensuite reviré casaque,il s’agissait d’un point d’Orgue majeur dans le REAA et dans la Maçonnerie Mondiale.
    Voilà le Landmark principal et essentiel qui conduit la spiritualité de ce rite.
    Voilà des obédiences adogmatiques(DH et GLFF) dans le sens strict du terme qui peuvent proposer aux maçons et maçonnes une progression spirituelle.
    Aujourd’hui le rite Français qui cherche à s’introduire de-ci de-là porte avec lui,malheureusement, le refus d’un Principe Supérieur.Cette insinuation guette la GLFF et par contre est impossible au DH (au grand dam de certains)du fait de la structure mono-rituelle de cette fédération.

  • 22
    Pierre-Jean
    10 septembre 2010 à 11h18 / Répondre

    @ Pilou

    Le genre correct pour désigner une personne née avec une organisme mâle et devenue physiologiquement et morphologiquement (du moins en grande partie) femme est i[une] transsexuelle (et pas i[un], qui s’applique au cas inverse). Voilà pour la précision 🙂

    (Ce qui suit n’est pas adressé à qui que ce soit en particulier)
    Cela dit sit la transition d’une personne l’amène à avoir la morphologie d’une femme, eh bien cette personne est une femme, et plus un homme qu’elle n’a de toute façon jamais vraiment voulu être. Et la qualifier de transsexuelle (à moins qu’elle ne le fasse elle-même par exemple par volonté d’éducation ou d’autres raisons), c’est rappeler son passé masculin et dire implicitement que ce n’est pas une femme comme les autres. Pourtant lorsqu’une personne est légalement reconnue comme une femme, c’est une femme comme les autres…

  • 21
    Kesselring
    10 septembre 2010 à 10h55 / Répondre

    C’est vrai que Papon c’est vaaaachement tabou… Les vrais tabous, Charlie Hebdo ne les aborde pas. Lefred-Touron l’a appris à ses dépends… C’est quand même le seul journal qui a fait l’apologie de la torture de prisonnier dans un petit état raciste et clérical si cher à son ex patron…

  • 20
    Fox7ans
    10 septembre 2010 à 10h28 / Répondre

    Extra ! Emerek vient d’inventer une nouvelle catégorie les « obédiences mixtes travaillant correctement ,respectant les Landmarks ». Faut-il rappeler que les fameux landmarks excluent explicitement les femmes de la FM !

    Il faut donc entendre que pour lui, les autres ne travaillent pas correctement. toujours aussi fraternel le gars…

  • 19
    CATALI
    10 septembre 2010 à 5h46 / Répondre

    Ne doutons pas que si le F PASQUINI était toujours sur l’Orient « temporaire », il aurait fait un papier dans CH sans prendre de gants! – quoique sait-on jamais ?
    Voilà une belle occasion de se souvenir……………….

  • 18
    Troazan
    10 septembre 2010 à 2h03 / Répondre

    @ Pilou : j’ignore qui chantait les mains dans la vaisselle mais amusée à l’idée qu’ »on » puisse le faire 😉

    En revanche, je sais pourquoi, dans mon environnement, la vaisselle est propre.
    UN lave-vaisselle et UNE pastille (de détergent) complémentaires l’un de l’autre travaillent en parfaite harmonie dès qu’une main appuie sur un bouton. Ce qui ne permet pas de chanter mais produit un résultat plutôt admirable…
    Sauf si (et/ou quand) il y a UNE panne de LE courant électrique, UN bouchon dans UNE durite, UN attribut masculin sournoisement égaré dans UNE soupe autrement dit, peut-être par un colonel, UNE…dans LE potage 😉
    Pour rester dans la « soldatesque », j’avoue me désintéresser totalement de savoir si UN attribut aussi nommé UNE chose serait le signe d’UN « faux » couvert observé par UNE « vraie » assiette. Pire, j’avoue ne pas être capable de comprendre que la question se pose tout en découvrant, étonnée, que ça puisse l’être.

    Je me contente de veiller à ce que la vaisselle sale soit dans le lave-vaisselle, que le bouton soit enclenché pour obtenir une vaisselle propre et, de m’en satisfaire .
    Peut-être, tout simplement parce que, vraie ou faux, l’assiette et le couvert propres contribuent à mon hygiène alimentaire et que je suis plus agréable à (et efficace pour) mon entourage lorsque j’ai l’estomac plein et sans microbe indésirable.
    Certainement, parce qu’avant d’être un plaisir, remplir mon estomac sainement est un vrai besoin qui, une fois satisfait, me consent à pouvoir continuer à chercher (par exemples, où est le Vrai, comment tenter de l’atteindre).

  • 17
    Ronan
    9 septembre 2010 à 23h30 / Répondre

    Et revoilou Emerek et ses landmarks fantasmatiques !

    Une Obédience remontant à 1728 (au doigt mouillé), le GODF, aurait des leçons à recevoir concernant des landmarks de 1929 ! On rêve…

    Et si on en profitait pour distinguer une bonne fois pour toutes « reconnaissance » (par des Anglais dont on se contrefiche… fraternellement bien sûr) et « régularité » ?

  • 16
    Lampion
    9 septembre 2010 à 23h12 / Répondre

    @Emerek
    Qu’est-ce qu’une obédience en dehors du mouvement brownien sociétal matérialiste ?? Devant ce jargon spiritualisant, il est nécessaire de revenir aux objectifs de la maçonnerie d’aujourd’hui et à ses grands chantiers : la transformation sociale. Une maçonnerie qui resterait enfermée dans un ritualisme mortifère sans porter la lumière à l’extérieur du T. ne peut que tourner en rond.

  • 15
    EMEREK
    9 septembre 2010 à 22h15 / Répondre

    @lampion

    Pas trop sympa Séraphin……………………..;-)
    Et pas si sûr……?
    Il restera toujours des obédiences mixtes travaillant correctement ,respectant les Landmarks ,et à mille lieues du « mouvement brownien » sociétal matérialiste.
    Au régne de la quantité ,ne faut-il pas préférer le régne de la qualité.
    Le GO fait de l’audimat …tant pis pour lui,il y perd son âme!
    On connait le devenir de ce genre de comportement…

  • 14
    Pilou
    9 septembre 2010 à 22h02 / Répondre

    @Rl

    Et personnellement, j’avais écrit: « les partisans d’une certaine forme de pensée unique, policée » en post2.

    @lampion: la question que je me pose personnellement est la suivante: j’entends mes Frères et Soeurs du DH de l’oraganisation de leur obédience et de leur dépendance vis à vis d’un « pouvoir » extérieur à la Belgique.
    Ne serait-ce pas cette situation qui les pousserait aussi à aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs ? ? ?

    De toute manière, le GOB médite et quand le GOB médite…

  • 13
    Jiri Pragman
    9 septembre 2010 à 21h37 / Répondre

    @Commentaire 11

    Quand j’écris « colonel », je pense vraiment « colonel ».

  • 12
    lampion
    9 septembre 2010 à 21h30 / Répondre

    La mixite au GO signe l’acte de décès du Droit Humain et autres obédiences mixtes. D’ici 5 ans, de nombreuses Soeurs et Frères auront rejoint le GO, y trouvant en mixité l’occasion de mener un travail, un combat social déserté depuis les premières années du DH. Vive la mixité dans une obédience laïque et adogmatique!

  • 11
    RL
    9 septembre 2010 à 21h29 / Répondre

    @Pilou c’est pas rapport au posts précédents que je réponds ici, car je me suis senti visé par les désignation précedemment utilisé de « bien pensant » ou « colonel du bon gout » (humm.. ma foi…).

    Quant à la mixité du GO, je n’avais aucune opinion n’appartenant pas à cette obédience mais au DH, pour ma part il me semblait que le choix d’obédiences était déjà complet pour les questions de mixité ou non etc… Du coup je n’ai pas bien compris en quoi c’était un progrès…mais je constate que c’était visiblement la volonté de beaucoup.

  • 10
    Pilou
    9 septembre 2010 à 21h14 / Répondre

    C’est pas très clair, cher RL.

    @ Troazan: qui chantait « …les mains dans la vaisselle… » Nougaro ?

    Ceci dit, un/une transexuelle a fait « basculer » le GODF. Enfin, c’est un au départ devenu une mais ne pinaillons pas.

    Mais les Soeurs voient donc que c’est un transexuel… et elles, les vraies femmes n’ont pas réussi… mais ce Travail ne les intéressait pas, je pense. Et elles n’auraient pu rien faire… pas même influnecer leur bon dieu de mari, compagnon (sans jeu de mots) vénérable maître, ordonnateur des banquets ou que sais-je encore?

    C’est donc la 5e colonne.

  • 9
    RL
    9 septembre 2010 à 20h40 / Répondre

    « Le bien pensant » auto-accusé que je suis, et qui n’avait pas ri à l’humour de Jissey (seulement la bulle facebook d’ailleurs ) a souri en revanche devant ce dessin, il y a une différence entre « etre choqué » et simplement trouver une blague peu ou pas drole….

    De plus l’expression « bien pensant » n’est rien de plus qu’une réthorique trés actuelle pour évacuer toutes discussions et décrédibiliser le contradicteur. Dans le cas de l’humour cela permet de décomplexer celui qui rigole et de complexer le dubitatif. mais surtout d’éliminer tout doute quant à la qualité du sketch.

    En bref on est toujours le bien pensant de quelqu’un semblerait-il, et dans le cas présent qui ne rigole pas devant les précédents dessins de Jissey en est nécessairement un… (il n’y pas d’alternative non ?Ah si attendez voir…moi j’en vois une…).

  • 8
    fluo
    9 septembre 2010 à 20h21 / Répondre

    J’adore Charb, je m’attendais à pire, il ne s’est pas trop lâché sur ce dessin, mais j’ai quand même beaucoup ri. Ses strips de Maurice et Patapon sont à hurler de rire, sans tabous, et ça tombe toujours juste….
    Bravo, Charb!

  • 7
    Troazan
    9 septembre 2010 à 19h11 / Répondre

    @ Yvca et Pilou : « Les sœurs doivent avoir un avis de style…plutôt lapidaire » confirmé par « Certes ».

    Voici celui « d’une » sœur : j’ai beaucoup ri.

    Puis, après avoir lu et remarqué vos commentaires, j’ajoute : J’ignore ce que « Les » sœurs ont comme avis. En ont-elles un en tant que collectif ? « Doivent »-elles en avoir un en tant que collectif (toutes ensemble…comme un seul homme ! 😉 ) ?

    Et je termine par : s’exprimer sur la mixité au travers de « les Gants » me semble un moyen élégant et très moderne de penser ce sujet.
    Les gants ne sont-ils pas des attributs…vestimentaires qui nous permettent aussi de dépasser les différences physiques et singulières afin de travailler ensemble à… -pourquoi pas – faire la vaisselle ! 😉 ?

  • 6
    CATALI
    9 septembre 2010 à 18h22 / Répondre

    Ce qu’en pensent les femmes? je ne sais pas – pour ma part c’est un argument que j’ai donner à un F qui était grognon (euphémisme):  » ne t’inquiète pas, si je prenais la décision de m’installer sur les colonnes, au début je viendrais avec un tablier bleu à carreaux et des gants en caoutchouc pour éviter le choc , ça c’est fraternel non?

  • 5
    sale gosse
    9 septembre 2010 à 13h39 / Répondre

    hi hi j’adore Charb …

  • 4
    Pilou
    9 septembre 2010 à 10h47 / Répondre

    Certes, Yvca mais quand on voit l’usage que l’on fait (si je puis dire) des pierres dans certains pays…

  • 3
    Yvca
    9 septembre 2010 à 10h17 / Répondre

    Les soeurs doivent avoir, sur le sujet, un avis de style plutôt lapidaire.

  • 2
    Pilou
    9 septembre 2010 à 9h59 / Répondre

    J’ai aussi ri et le trait pourrait encore être plus mordant. Cabu, Wolinski, Plantu, Reiser…
    En effet, les partisans d’une certaine forme de pensée unique, policée, partisans aussi de l’absence de l’auto-dérision ou d’un humour maçonniques vont en effet à nouveau réagir.
    Et les Soeurs, qu’en pensent-elles?

  • 1
    Hayt
    9 septembre 2010 à 8h56 / Répondre

    Assez réussi! En tout cas, j’ai bien ri 🙂

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