Conférence. Pour une fin de vie dans la dignité

Publié par Jiri Pragman

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samedi 11 mai 2013
  • 8
    Nicol
    2 janvier 2015 à 10h06 / Répondre

    Je reviens sur les dires de Christine Ravelle. Ici il ne s’agit pas d’une maison de retraite, mais d’une résidence pour senior, où chacun est libre de ses choix, vit dans un appartement indépendant, n’est donc pas concerné par des problèmes de changes ou autre. Une résidence pour senior, est semblable à une auberge espagnole, on y trouve ce qu’on y apporte. Selon que l’on est sociable, de nature « conviviale », désireux de nouer des contacts avec d’autres résidents, tout se passe bien. En revanche, si vous montrez du rejet des autres, un certain nombrilisme…alors ça peut devenir effectivement une galère !
    J’en parle en connaissance de cause, à 83 ans je vis avec ma femme dans une résidence Domitys.

  • 7
    Yasfaloth
    15 mai 2013 à 21h53 / Répondre

    Bonsoir

    100% d’accord avec Greer et Drxu, cette volonté de légiférer sur ce sujet me fait froid dans le dos, allez faire un tour dans certaines maisons de retraites et vous comprendrez pourquoi certain(es) s’y laissent mourir et signeraient sans sourciller une demande d’euthanasie en phase finale (au grand soulagement du personnel soignant, de la sécu, des caisses de retraites… et parfois des familles).

    Commençons par redonner de l’amour et du respect à nos vieux !

    Cordialement

  • 6
    drXu
    15 mai 2013 à 14h37 / Répondre

    L’essentiel a été dit par Greer. Il y a beaucoup à dire sur la régression des conditions de vie en maison de retraite,
    Pour citer Christine Ravenne:
    « Après quatre ans de cauchemar, j’ai enfin pu m’évader de la résidence privée et très bling-bling de Ker-Eden. Mais j’y ai laissé ma santé et mon modeste patrimoine. Aujourd’hui, j’accuse ! J’accuse la mafia de “l’or gris” de commettre bien des abus, en toute impunité, et d’exercer une maltraitance physique, morale et financière sur les vieux. J’accuse les pouvoirs publics, responsables du vide juridique abyssal qui permet tous ces abus. J’accuse les familles, trop souvent indifférentes, qui ferment les yeux. Malmenés, plumés, bâillonnés, ce sont vos parents qui vivent dans des gagatoriums. Demain, si vous n’y prenez garde, ce sera vous. »
    Derrière tout cela se cachent d’autres projets: une taxe spéciale pour contraindre les retraites à céder leurs biens avant leur décès, l’euthanasie que l’on veut faire accepter de façon feutrée, avant qu’elle ne devienne plus tard obligatoire.
    Choisir le moment de son départ, oui! Mais que personne d’autre ne s’en mêle…

  • 5
    Rainette
    14 mai 2013 à 18h04 / Répondre

    Fin de vie dans la dignité…
    Donc, pas d’acharnement médical contre le souhait du malade (si tant est qu’on l’écoute encore et qu’on n’a pas terminé de l’infantiliser parce qu’il est malade et donc INCAPABLE de penser par lui-même)
    Donc aucun « départ » dans la solitude d’une chambre anonyme et triste.
    Donc un accompagnement digne de ce nom.
    Donc, le droit de choisir, quand la médecine ne peut plus rien, le moment de son « départ »
    Tout cela ne relèverait-il pas du rêve ??? j’espère que non !

  • 4
    Greer
    13 mai 2013 à 10h02 / Répondre

    Concernés, confrontés, certes. Obligatoirement. Mais de quoi parle t’on, sur quel chemin tout tracé nous laissons-nous docilement balader?
    De la fin de vie? mortels nous sommes; à 70, 80, ou 90 ans, c’est notre condition inéluctable. De la dignité alors? Le nouveau-né, par exemple, est-il en carence de dignité parce qu’il nous survient dans son liquide amniotique, des traces de méconium parfois, et une couche de caseum sur le dos? … A mon sens, la dignité est intrinsèque à sa condition humaine, elle n’a rien de circonstancielle. Imagine t’on un instant de se poser la question de la dignité, et donc de la valeur, d’une vie humaine du fait des circonstances…
    La « dignité » des condition d’une fin de vie passe, je crois, plus par la fréquence des visites des proches, un petit coup de frein mis à la casse et la désorganisation des systèmes de soins, la formation et re-formation inlassable des soignants.
    La dignité est gravement atteinte quand décideurs, directeurs, et leurs affidés « manageurs » imposent à une équipe de ne plus faire qu’un « tour de changes » sur une nuit afin d’économiser les couches. Mais ces petits bonshommes n’atteignent que l’extérieur de la dignité: celle liés à la posture du sujet « dépendant » de leur bon vouloir organisationnel. La Dignité ontologique est hors de portée de nos petits dégoûts, de nos mesquineries économiques.
    L’effroi contemporain devant le mourir doit beaucoup à la façons dont nous évacuons nos vieillards et nos mourants, les concentrons en des lieux hors nos murs habituels, y appliquons nos règles de misère d’économies de draps, couches, taies, main-d’oeuvre et temps. Pour aller au bout de cette logique, on commence à faitre tourner inlassablement le mantra que vivre comme ça n’est pas digne, qu’il faudrait « faire quelque chose ». Gageons que ce ne sont pas les caisses d’assurance maladie ou vieillesse qui viendront tenter d’élever le débat!

    Je ne nie pas, par aileurs, qu’il existe quelques situations-impasses médicales, épouvantables, mais je crains qu’elles ne servent d’étendard à d’autres intérêts.

    Pour moi, autant la « dignité » n’est pas en cause dans le mode du mourir, autant l’économique est « indigne » à s’y immiscer.

  • 3
    cassuto
    12 mai 2013 à 18h38 / Répondre

    je serai à bruxelles ce jour là mais je ne sais si mes enfants pourront m’emmener.
    je suis à mathusalem lyon. en tous cas, bonne réunion. (…)

  • 2
    Max
    11 mai 2013 à 15h10 / Répondre

    Effectivement nous sommes tous concernés et nous y serons tous un jour confrontés !!!

  • 1
    Le Chien
    11 mai 2013 à 13h24 / Répondre

    Thème d’importance puisque nous y serons tous un jour concernés !

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