GADLU Konig

Le GADL’U des « modernes »

Publié par Géplu
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mercredi 13 juillet 2016
  • 31
    Michel KONIG
    15 juillet 2016 à 23h36 / Répondre

    Merci mon TIF Louis pour ton commentaire. Nous aurons je pense l’occasion d’échanger sur ce blog après la lecture de mon ouvrage.
    En ce qui concerne le refus des pratiquants de la religion mosaïque de prononcer le nom de Dieu, il vient du 3ème commandement du Décalogue, ce qui fait que les pratiquants invoque Dieu par le nom « d’Hachem » (le nom). On peut aussi dire que la profession de foi du judaïsme « Ecoute Israël, l’Eternel est ton D., l’Eternel est UN » peut avoir une double lecture: Dieu est unique au sens qu’il n’y a qu’un seul Dieu.
    L’Eternel est le UN, c’est-à-dire l’alpha et l’omega de la structure mathématique de l’Univers et il est donc au-dela de toute représentation cognitive.
    Dans la Franc-Maçonnerie newtonienne, c’est le « G » qui représente cette conception. Comme le disait Newton et avant lui Kepler : « La Géométrie, une et éternelle, resplendit dans l’esprit de Dieu. Et le fait qu’il ait été donné aux hommes de partager avec Dieu la géométrie est l’une des causes qui font l’homme à l’image de Dieu. »

  • 30
    Michel KONIG
    15 juillet 2016 à 22h58 / Répondre

    Je dois dire qu’il est quelque peu lassant d’avoir dans un débat un interlocuteur qui veut absolument vous faire dire ce que vous n’avez pas dit, et même le contraire de ce qu’il prétend vous faire dire.
    J’ai dit que le « dessein intelligent » n’était pas du concordisme et encore moins du créationnisme, ça ne veut pas dire que j’adhère à cette théorie. En parlant du principe anthropique participatif de John Wheeler, je dis même le contraire. Pour cette théorie, le « dessein intelligent » est une illusion cognitive qui nous fait croire que l’Univers a été créé comme il est pour que l’homme en tant qu’être intelligent y apparaisse, alors que c’est parce que nous sommes là que nous pouvons constater qu’il a mené à notre apparition.
    Il y a 2 versions du PAP, la première est basée sur le multivers qui postule qu’il y a création constante et aléatoire d’univers à partir du substrat quantique (on parle de « mousse » d’univers) et donc nous constatons que le nôtre a permis notre apparition. La deuxième auquel je me rattache pense que la matière au niveau quantique est en état de superposition et que c’est l’esprit humain qui provoque une décohérence massive qui lui donne l’illusion du dessein intelligent.
    Quant à l’accusations de chercher à vouloir introduire de force le GADLU dans l’obédience je le renvoie à la note 66 figurant dans ma conclusion que je me permets de citer:
    « Selon la tradition et la Constitution et le Règlement Général du Grand Orient de France, comme cela vient d’être rappelé pour la mixité, chaque Loge doit être libre de se référer ou non à ce signifiant, à condition de rappeler bien sûr que ce n’est pas une puissance qu’on invoque mais un symbole que l’on évoque. »
    Et si cette note rappelle ce qui s’est passé pour la mixité, c’est parce que j’ai fait partie du groupe « Liberté des loges » qui a milité pour la Liberté des Loges d’être mixtes ou masculines (voire féminines) de par l’Art 25 du RG, point de vue qui a été validé par la CSJM.
    Je trouve donc particulièrement désobligeant de me prêter de telles intentions « complotistes »

    • 32
      Ronan LOAEC
      16 juillet 2016 à 1h09 / Répondre

      Page 116, la volonté de « réhabilitation » est pourtant très claire puisque le mot même est employé…

      J’en reste là: je ne voudrais « désobliger » personne mais j’entends néanmoins conserver mon indépendance d’esprit et de jugement…

  • 23
    louis TREBUCHET
    15 juillet 2016 à 15h37 / Répondre

    Au vu de cet article j’ai hâte de lire ces deux tomes, je viens de les commander. La question du GADLU est importante, car malheureusement elle divise, alors qu’elle pourrait réunir. Je suis parfaitement heureux avec la perception que propose le REAA : « le droit et le devoir, pour chaque membre du rite, d’interpréter le concept de Grand Architecte de l’Univers et les symboles selon sa conscience », cela doit se voir dans les deux livres que j’ai commis sur la spiritualité, mais je me garderai bien d’intervenir dans ce débat.
    Par contre c’est la vision historique qui m’intéresse le plus, soulevée par l’extrait de l’introduction d’Alain Bauer : « Et c’est sous cette double et complémentaire filiation que se développera l’Ordre, en Angleterre puis en France ».
    Par exemple, la position actuelle du REAA me parait avoir été fortement influencée par la tradition hébraïque de l’impossibilité de prononcer le nom de ‘Adonaï’, c’est-à-dire de le connaître : la très grande majorité des Députés Inspecteurs Généraux du Rite de Perfection qui précéda le rite en 33 degrés aux États-Unis furent pratiquants de la religion de Moïse, de même que cinq des neuf membres du Suprême Conseil de Charleston, ainsi que celui qui représenta le SCDF au Convent de Lausanne, le Souverain Grand Commandeur Adolphe Isaac Crémieux, et, à Charleston comme à Paris, ils pratiquaient les trois premiers degrés au Rite Ancien.
    ICOM 2017, les 1eres Rencontres Internationales des Loges de recherche, abordera aussi ce sujet dans le cadre de son thème général, les 19, 20 et 21 mai prochain à Toulon.

    • 27
      joab'nnn
      15 juillet 2016 à 17h53 / Répondre

      J’ai aussi commandé. puisse peut être le débat s’ouvrir enfin sérieusement … Mais il y a beaucoup de crainte …

  • 20
    Lionel MAINE
    14 juillet 2016 à 22h24 / Répondre

    Dés demain, avec POKEMON GO ou ,mieux encore , avec POKEMON CMF ou , pour les plus réguliers avec POKEMON GLNF, chassez le GADLU, à chaque coin de rue, avec … vos « Smartphones » !!!

  • 17
    joab'nnn
    14 juillet 2016 à 15h16 / Répondre

    J’apprécie aussi beaucoup la hauteur de ce débat.
    Il faudrait d’abord que je lise les 2 exposés mais en attendant quelques idées.
    Une certaine tendance obedentielle énonce « le GADLU qui est Dieu » …
    La réaction d’autres FM a été de dire « dans ce cas-là, on ne veut pas de GADLU » (1877 GO) …
    C’est là l’erreur d’être entré dans le jeu faux de la « FM religieuse » car le problème n’est pas le GADLU qui est cheville ouvrière de la reflexion maçonnique mais de l’avoir associé au « Dieu » de certaines religions …
    TYpique : là ou aucun maçon n’a de pb avec le concept de GADLU, par contre des RER veulent y voir le Dieu de l’Eglise Catholique romaine uniquement et en excluent d’autres déistes, créant des divisions artificielles.

    Il suffit pourtant d’eliminer tout rapprochement entre GADLU et le dieu des religions pour que les problèmes tombent.
    Helas,, pas plus le « camp » qui a trouvé dans l’athéisme un autre dieu que le camp s religieux n’y tiennent ! C’est un facteur différenciant utile commercialement pour s’attribuer des parts du marché des FM …

  • 16
    Michel KONIG
    14 juillet 2016 à 14h50 / Répondre

    Erratum: Le principe anthropique participatif et non anthropomorphique et John Wheeler s’orthographie ainsi.

    • 18
      joab'nnn
      14 juillet 2016 à 15h18 / Répondre

      a moins que ce soit le principe « entropique » (2e principe de la thermodynamique) ?

  • 13
    Michel KONIG
    14 juillet 2016 à 12h36 / Répondre

    Merci d’abord à Ronan Loaec d’alimenter le débat. Je préfère ce genre d’échange aux sempiternelles disputes sur le sexe des symboles.
    Je lui rappelle cependant que j’ai écrit textuellement (§1.4 du 2ème tome) que le fait qu’un Architecte soit un maître d’oeuvre qui dirige la construction de l’édifice fait qu’il ne peut être la représentation symbolique du Dieu des « saintes écritures » qui en serait le maître d’ouvrage. J’ai également avancé plus loin que les plus récentes découvertes, notamment sur le rôle de l’information dans l’espace-temps relativiste, tendent à montrer que le maître d’ouvrage, par le principe anthropomorphique participatif, n’était autre que l’homme lui-même.
    A ce propos je rappelle aussi que le « dessein intelligent » n’est pas une expression du concordisme lequel tend à essayer de montrer la convergence entre la science moderne et les « saintes écritures », comme Pie XII qui avait utilisé la théorie du Big Bang de Lemaître pour prouver la véracité de la Genèse.
    C’est une gnose scientifique qui s’appuie sur le caractère extrêmement précis des constantes de l’univers qui ont permis l’émergence de la vie. C’est ce à quoi Einstein faisait allusion quand il déclarait: « S’il y a quelque chose en moi que l’on puisse appeler « religieux » ce serait alors mon admiration sans bornes pour les structures de l’univers pour autant que notre science puisse le révéler. »
    Stéphane Hawking dans son livre « le grand dessein » (titre anglais original traduit en français par « Y a-t-il un architecte dans l’Univers » conclut par la négative et le principe anthropomorphique participatif de John Weehler tend à montrer que l’ajustement des constantes de l’univers est dû au fait qu’entre toutes les combinaisons que pouvaient prendre ces constantes nous ne pouvons que constater celle qui a permis notre émergence.
    Donc cela n’a rien à voir avec le concordisme et a fortiori le créationisme, mais au contraire démontre le caractère subjectif et relatif de toute croyance métaphysique qui ne peut donc que rester de l’ordre de l’opinion personnelle.

    • 15
      Ronan LOAEC
      14 juillet 2016 à 14h45 / Répondre

      Merci Michel d’admettre que la deuxième partie du Tome 2 est une « défense et illustration » de l’Intelligent design. Je présume que l’objet en est de tenter d’assurer le retour du GADLU au GODF, non comme une possibilité qu’il n’a jamais cessé d’être (comme je l’ai souligné, environ 15% des loges travaillent sous ses auspices), mais comme une obligation réglementaire après une campagne et un vote au Convent.
      Je me suis toujours battu contre l’intelligent design qui n’est que le dernier avatar du créationnisme; je me battrai avec la même énergie pour éviter cette déchéance de la pensée.
      Nous avons donc lu la même histoire, nous en avons manifestement tiré des enseignements différents, pour ne pas dire radicalement opposés. Du moins ces positions, pour antagonistes et irréductibles qu’elles soient, ont le mérite d’être claires…

      • 29
        Chrysippe
        15 juillet 2016 à 22h10 / Répondre

        Quelques idées en vrac :
        – le concept de création ex nihilo peut se défendre indépendamment de tout créationnisme ; le concept de création n’implique pas nécessairement l’idée d’une finalité dans l’univers (cf. les travaux du philosophe français Paul Clavier, par exemple : https://theoremes.revues.org/281).
        – pour les fondateurs de la FM,le GADLU est Dieu au sens théiste, il suffit de lire les textes ; mais rapidement, des variantes déistes voire panthéistes vont coexister.
        – certains FF sont sensibles à ce que Romain Rolland appelait le « sentiment océanique » (une forme sentimentale non conceptualisée de panthéisme) , d’autres y sont indifférents.
        – Les premiers souhaitent sans doute que les questions métaphysiques puissent faire l’objet de planches et débats en loge et qu’on n’interprète pas l’article 1 (« Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l’appréciation individuelle de ses membres…etc. ») comme : des goûts et des couleurs, on ne discute pas…
        – l’argumentation, si c’en est une, de Desmons : « « Quand une société de savants se réunit pour étudier une question scientifique, se sent-elle obligée de mettre à la base de ses statuts une formule théologique quelconque ? » est typique du positivisme fin XIXe siècle. Personne d’est plus positiviste de nos jours, ni même néo-positiviste. De plus cet énoncé assimile le travail maçonnique a un travail scientifique, ce qui paraît difficile à défendre.
        – Laissons le GADLU en l’état au GODF, c’est à dire facultatif. Laissons ceux qui en font une interprétation strictement théiste (RER, Émulation) le faire. Laissons aussi d’autres tenter de nous démontrer qu’il ne s’agit pas de dogmatisme, qu’il demeure un symbole, éventuellement compatible avec une philosophie immanente, dépourvue de transcendance (sans « arrière monde » donc : « deus sive natura » « dieu ou la nature » pour le dire comme Spinoza).
        Merci pour ce débat de bonne tenue (sans jeu de mots)…

        • 35
          joab'nnn
          16 juillet 2016 à 18h34 / Répondre

          d’accord pour l’essentiel. C’est donc à la marge que j’apporterai quelques nuances. Les fondateurs de la FM se sont avant tout conformés, pour survivre, aux nécessités de l’epoque. Une société philosophique, non officiellement theiste n’aurait pu être tolérée, même dans l’Angleterre de l’époque. Il fallait donc composer.
          Mais l’essentiel est déiste, voire agnostique, comme l’est dans le fond, malgré la facade, la Royal Society.
          A mon sens, il est regrettable d’abandonner le GADLU qui structure en partie la FM, les rituels du GODF éliminant par des paraphrases, des coupes, les références au GADLU semblent un peu « étranges » … alors que le problème n’etait pas GADLU, mais le fait de le rapprocher des dieux des religions.

    • 19
      Chicon
      14 juillet 2016 à 18h48 / Répondre

      « L’admirable uniformité du systeme planetaire force a y reconnaitre les effets d’un choix »
      Isaac Newton et cela ressemble a ce que dit Einstein repris par M Konig.
      Au dela des desaccords semantiques pichrocoliens sur le sens des mots il semble que l’on soit d’accord. La difficulté reste la place de l’athéisme.

      • 33
        joab'nnn
        16 juillet 2016 à 9h56 / Répondre

        dans tous les cas faire d’une hypothèse (« que l’univers soit le fruit d’une intention, un choix ») non pas une étude mais un dogme, un principe est évidemment un biais de raisonnement.
        Cette hypothese reste à prouver, ne va pas de soi quelque soit les ressentis.

  • 10
    Maxime
    14 juillet 2016 à 4h26 / Répondre

    Personnellement, je considère que la « GADL’U » est la « Grande Architecture De L’Univers ».
    Ce qui permet à chacun d’y mettre ce qu’il veut, y compris rien.
    C’est la concession que doit faire un « mécréant » dans mon genre à ceux qui ne peuvent pas se passer de l’idée qu’ils sont inférieurs à quelque chose qui les dépasse, concession faite dans le seul but d’évacuer un problème qui divise et empêche de rassembler ce qui est épars.
    Ce qui m’intéresse, et peut intéresser tout le monde, c’est l’horloge.
    Pas l’horloger, que chacun peut imaginer à sa façon, et qui pour moi n’existe pas.

    • 11
      Chicon
      14 juillet 2016 à 10h12 / Répondre

      @maxime : ton idée de la « grande architecture de l’univers  » me semble rejoindre celle de Theilhard de Chardin : un univers infini en perpetuelle evolution, ne sachant pas trop d’où il vient et ou il va, et qui se conçoit comme un Tout.
      Bien que compatible avec l’atheisme, ce ne me semble pas celle des péres fondateurs de la franc-maçonnerie qui est théiste

      • 24
        Maxime
        15 juillet 2016 à 16h12 / Répondre

        Si j’en crois ce qui me reste de physique encore en phase avec les dernières trouvailles, il est clair que notre univers a eu un commencement. Mais je ne pense pas que ce grand machin sache quelque chose sur son origine ou sur son devenir. Et si on en croit le deuxième principe de la thermodynamique, dans un temps infini il sera fait d’atomes de fer au zéro absolu et il n’aura pas de fin.
        En fait, tout dépend de ce qu’on entend par « univers ».
        Si l’on pense que notre univers est seulement l’un des univers possibles, que son commencement est dû à la fin de quelque chose dans un autre univers, ou encore que sa fin sera, au bout d’une durée finie, la transformation de tous les trous noirs qui le peuplent, séparément ou en réunion, une résurgence (fontaine blanche) créant le « big-bang » d’un univers comparable au nôtre, alors ce super univers est effectivement infini et en perpétuelle évolution.
        Et il n’a pas eu de commencement. Il est.
        Il devient alors évident que beaucoup de choses nous demeureront inconnaissables.
        Ce qui n’est pas une raison pour que ces inconnaissables soient un ou plusieurs dieux.
        De toutes façons, je ne vois pas ce qui nous oblige à être en conformité avec les croyances des « pères fondateurs ».
        Je sais que Newton était avant tout alchimiste. Était-il déiste, ou théiste ? Ou faisait-il semblant pour éviter les foudres ecclésiastiques de l’époque ?

        • 26
          Chicon
          15 juillet 2016 à 16h53 / Répondre

          @maxime – Tout dépend en effet si on a ou pas une définition extensive de Dieu et de l’univers. Il y a un malentendu si l’on personnifie dieu comme l’a fait le christianisme, l’islamisme, le bouddhisme, etc..C’est le fait religieux pour se mettre a portée du plus grand nombre.

  • 9
    Michel KONIG
    13 juillet 2016 à 22h50 / Répondre

    Je tenais d’abord à remercier publiquement « GEPLU » pour son article qui a parfaitement saisi les implications de la problématique de mon livre.
    Mais je voulais aussi répondre à l’observation exposée par un des commentateurs de cet article que le 1er tome du « GADLU » est intéressant mais que le 2ème tome ou tout du moins sa 2ème partie qui traite de l’évolution des sciences depuis la période d’Isaac Newton est superfétatoire, voire assommante spécialement pour les réfractaires à la mécanique quantique.
    Je voudrais profiter de cette tribune pour donner les raisons d’avoir joint cette dernière partie à l’ouvrage. Elles seront, bien sûr, au nombre de trois.
    La première est en quelque sorte « mécanique ». Ayant démontré dans le 1er tome, que la GL de Londres est une émanation de la Royal Society et que les grands symboles de la Franc-Maçonnerie, le compas du Grand Architecte, le « G » de Géométrie, le Temple de Salomon sont une représentation symbolique de la gnose de Newton, un des plus grands scientifiques de tous les temps, et de Desaguliers, son brillant assistant, il m’est apparu nécessaire de vérifier si cette vision avait résisté au temps et surtout à la formidable marche en avant de la science et de l’astrophysique depuis 3 siècles. Aujourd’hui Relativité Générale et mécanique quantique montrent, plus encore plus qu’au 18ème siècle, que tout est Géométrie, c’est-à-dire mathématiques.
    La 2èmeest philosophique. La « gnose » d’Isaac Newton se situe à un moment charnière de l’histoire de la Modernité quand la démarche scientifique, la « philosophie expérimentale » consacre sa séparation d’avec le dogme des vérités révélées par la reconnaissance du doute et de l’ignorance. Les découvertes qui vont suivre vont accentuer à chaque nouveau progrès des connaissances le conflit entre ces découvertes et le Dieu des religions révélées. Il m’a semblé également intéressant d’évoquer les péripéties de ce conflit et notamment ce que les scientifiques, dont Albert Einstein, ont pu dire tout haut, ce qu’Isaac Newton disait tout bas à travers la création de la Franc-Maçonnerie.
    La 3ème enfin est plus proprement maçonnique. Les découvertes récentes nous dévoilent une réalité du monde contre-intuitive et nous montre que nous vivons dans une sorte de caverne de Platon dans laquelle notre perception du monde nous enferme. Cela me semble un terrain de réflexion et d’études autrement plus actuel que qu’un ésotérisme plus magique que rationnel. Continuer à se représenter le monde par la table d’émeraude « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » n’incite effectivement pas à comprendre les implications pour notre réalité de la mécanique quantique (Même si nous en utilisons les applications au quotidien).

    Nota. Ce commentateur dit que mes développements sur la science moderne sont « datés ». J’ai effectivement dit dans un avertissement avant cette dernière partie que je n’étais pas un scientifique et que les développements en cause n’avaient pour but, comme je l’ai mentionné ci-dessus, de prolonger la thèse défendue jusqu’à nos jours. Je me suis donc inspiré de sources, revues scientifiques, ouvrages de vulgarisation, certes récents (J’ai toujours cité mes références) mais certainement moins que les publications scientifiques qui circulent actuellement au CERN ou dans le Jet Propulsion Laboratory.

  • 8
    Chicon
    13 juillet 2016 à 19h07 / Répondre

    Cette querelle du GADLU qui est dieu mais n’est pas dieu tout en l’etant sans l’être, finira dans le sang philosophique des mouches sodomisées.
    Trés français que ce coupage de cheveux en quatre, et vain.

    • 21
      Chicon
      15 juillet 2016 à 11h56 / Répondre

      Dieu ou bien Dieu n’existe pas…
      Maux de tête métaphysiques garantis
      Une réponse :
      « Dieu est l’inexplicable manifesté »
      C’est carrément l’inexplicable, l’inintelligible que l’on perçoit quand même dans sa manifestation.
      C’est la lettre sur la lame d’or au RER, l’imprononçable dans la tradition hébraïque.
      Newton, Einstein, Theilhard, Athés, Voltaire, Théistes, tous d’accord…..

    • 22
      joab'nnn
      15 juillet 2016 à 14h18 / Répondre

      Venir mêler le concept religieux de Dieu, variable selon les religions, les epoques que vous êtes manifestement incapable de définir à la FM est de toute évidence une pollution de la FM et son concept de GADLU(défini, lui). Un manque de maturité de ne savoir se degager de ce qui était pretexte pour survivre pour la FM face à des pouvoirs …

      • 25
        Chicon
        15 juillet 2016 à 16h35 / Répondre

        L’inexplicable n’est pas religieux

        • 28
          joab'nnn
          15 juillet 2016 à 20h19 / Répondre

          si dieu est inexplicable de quoi parles-tu ?

          • 34
            Chicon
            16 juillet 2016 à 10h39 / Répondre

            De rien, c’est pour faire avancer le schmilblik

  • 5
    joab'nnn
    13 juillet 2016 à 14h45 / Répondre

    Sujet passionnant, en effet.
    C’est tout de même remarquable que les approches les plus serieuses et maçonniques de la question viennent du GODF !
    Comme le dit Makhno « problème résolu » …du coup ces groupes esquivent cette question fondamentale qui fait parfois l’objet de travaux serieux au GODF et autres groupes ne rendant pas obligatoire une croyance.
    En effet la notion GADLU articule la FM et merite d’examiner à quoi fait-on allusion.
    Petit exemple de là où on ne l’attend pas :
    Lors de la reception aux rites anglais, le candidat va passer progressivement de « Dieu » au « GADLU ».
    Finalement, le rejeter, l’esquiver des rituels ne fait que donner une importance démesurée à cette question et pire à l’assimiler à ce qui n’a rien à voir (ou peu) : ce qui le centre de vénération de religions.

  • 4
    Ronan LOAEC
    13 juillet 2016 à 13h42 / Répondre

    Grand Architecte = puissance créatrice = transcendance et autres « arrières-mondes ».
    On peut évidemment donner tous les sens que l’on veut à un terme, mais à trop s’éloigner de l’original, on tombe rapidement dans le non-sens voire dans le contresens.
    Autant le premier tome est excellent, autant le second, avec sa ses interminables développements hors sujet sur la physique quantique (datés qui plus est) ne présente d’autre intérêt que celui du remplissage pour aboutir à la thèse-proposition de l’auteur telle que Geplu l’a parfaitement résumée, et qu’Alain Bauer en a souligné la difficulté et l’ambiguïté.
    Tout ce temps pour gagner, à la force des intelligences sinon des poignets, la « liberté absolue de conscience » au sein du GODF, proposition qui est aujourd’hui son ADN, tout ce temps pour en arriver là: non merci!
    Que la GLUA utilise cet artifice pour promouvoir sa différence si ça lui chante: dans un univers anglo-saxon ou la croyance diffuse en un créateur transcendant reste la norme, rien d’étonnant. Mais dans notre République laïque, offrir un espace de réflexion dans lequel l’immanentisme et l’athéisme ont toute leur légitimité, au même titre que la croyance en dieu ou en une puissance transcendante quelle que soit le nom qu’on lui donne me paraît vital.
    C’est exactement ce qu’offre le GODF: faut-il rappeler à l’auteur que ce n’est pas la croyance en dieu qui a été rejetée par le Convent, ni même l’invocation du GADLU, mais seulement l’obligation d’y faire référence. Aujourd’hui 15% au moins des loges de l’Obédience travaillent à la gloire du Grand Archi parce que c’est leur choix. Pour ceux qui n’en veulent pas, en revanche, il est important que cette sage décision de bientôt un siècle et demi demeure inaltérée.

    • 6
      joab'nnn
      13 juillet 2016 à 14h47 / Répondre

      NB : Non : Faut pas confondre ce qu’on raconte de la GLUA en France et la réalité GLUA du terrain. Il y autant d’athées dans la FM GLUA que dans la population anglaise. La notion même de Dieu n’est pas non plus l’idée catho-frenchie qu’on s’en fait. alors la notion GADLU …

    • 12
      Chrysippe
      14 juillet 2016 à 10h29 / Répondre

      Un GADLU qui n’est pas Dieu mais un symbole abstrait a-t-il une quelconque importance dans la vie du maçon ? Son invocation ressemble alors à ces « cliquetis du squelette de Dieu » dont parlait Nietzsche à propos de l’ « amour intellectuel de Dieu » chez Spinoza.
      Mais une question reste : sans le GADLU, les rites, (et les symboles qui ne viennent pas directement du métier, comme le Delta lumineux, le Temple de Salomon, l’Étoile flamboyante) gardent-ils une cohérence à force de révisions et bricolages. Des pistes existent du côté de l’anthropologie (les rites sont des constructions humaines visant à mieux habiter le monde et les symboles des repères dans ce monde) mais les liens entre sciences humaines et maçonnerie sont, à mon sens, trop peu travaillés par les maçons émancipés du GADLU.

      • 14
        joab'nnn
        14 juillet 2016 à 12h37 / Répondre

        avant de savoir si gadlu « est » Dieu il convient, comme le demandait Einstein, de préciser ce qu’on entend par « Dieu » … sinon on est dans l’absurdité totale.
        Ainsi, on pourrait affirmer que pour un FM, ce qu’on appelle « dieu » est ce que les FM décrivent comme GADLU … là ce serait concret, cohérent …

  • 2
    Makhno
    13 juillet 2016 à 12h14 / Répondre

    Qu’est ce que je me sens bien au R E A A, cf convent de Lausane 1875, probléme résolu !

    • 3
      lionel maine
      13 juillet 2016 à 13h13 / Répondre

      Vite dit ; le dit Convent ferma ses Travaux : « Au nom de Dieu, de Saint-Jean, et des Suprêmes Conseils réunis … » !
      Il est vrai que cela n’est jamais dit par le Frère Orateur, le midi de l’Initiation !
      Le « problème » est bien loin d’une éventuelle « résolution ».

  • 1
    Michel RENAULT
    13 juillet 2016 à 11h46 / Répondre

    GADL’U : « allégorie de la mission de l’humanité sur Terre et dans l’Univers »
    Merci à Michel König pour son travail qui peut aider chacun dans sa réflexion.
    Bon courage à tous
    FRATERNITE

    • 7
      Ronan LOAEC
      13 juillet 2016 à 18h38 / Répondre

      L’architecte est celui qui supervise l’édification à partir d’un plan conçu par lui ou, pour le cas où il y aurait une maîtrise d’œuvre distincte, celui qui a conçu le plan.
      Il est donc en dehors de l’édifice, d’où la notion « d’arrière monde », de transcendance et de dualisme qui s’y rattache nécessairement, par opposition à l’immanentisme et à l’idée que la conscience n’est aucunement indépendante de la matière (idée assez spinoziste au demeurant).
      Il travaille à l’aide d’un « plan »: ce plan est celui que promeuvent les tenants du « dessein intelligent », successeurs plus astucieux des créationnistes, mais tout aussi dangereux dans la promotion de la pensée magique par opposition à la rationalité proposée par le néo-darwinisme, par l’Evolution.
      C’est en ce sens que le GADLU me semble incompatible avec une pensée sans dieu créateur, pensée intimement liée à la liberté de conscience.
      La liberté de conscience, et partant l’égalité de traitement entre athéisme et foi, ne saurait être remise en cause par des arguties de vocabulaire et pour un objectif qui me paraît au mieux fumeux et au pire extrêmement trouble, car il nous engagerait dans une étrange proximité avec nos pires ennemis créationnistes.

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