histoire secrète du RER

Une histoire secrète du Régime Ecossais Rectifié

Publié par Géplu
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mardi 7 novembre 2017
  • 20
    Verbum Veritatis
    17 novembre 2017 à 18h07 / Répondre

    « Le R.E.R. ne devient Chrétien qu’au 4ème grade » :

    Je me permets de vous renvoyer au 2ème paragraphe de l’Article I de la règle maçonnique…

  • 18
    Amortis Constructo
    17 novembre 2017 à 17h24 / Répondre

    (16) JM Vivenza, je l’espère, pourra t’eclairer en plus d’A Bernheim et P Noël

    https://m.youtube.com/watch?v=QzluL5WjcFM

  • 14
    Désap.
    16 novembre 2017 à 21h27 / Répondre

    Quel plaisir de lire ces échanges, exemplaires de maitrise de soi, chacun expose ses critiques, le ton est mesuré et le respect la règle,
    Pierre Noël nous ravit de ses connaissances, et un Bernheimne se rate pas (commandé).
    Je n’ai assisté qu’à deux tenues RER au grade d’App:., j’ai apprécier une simplicité de forme, l’essentiel n’a pas besoin d’ornement.
    Merci mes Très Chers Frères.

  • 12
    pierre noel
    15 novembre 2017 à 20h42 / Répondre

    L’ensemble des rituels et instructions de la (Grande) Profession fut copié et recopié sous le manteau au cours du XVIII° et du XIX° siècle mais ne fut imprimé qu’au XX° siècle. C’est ainsi qu’existent aujourd’hui plusieurs copies manuscrites, notamment celles conservées à la bibliothèque municipale de Lyon, dans le fonds Kloss de la bibliothèque du GO des Pays-Bas et à la bibliothèque de la GL du Danemark. Il ne semble pas y en avoir à Zurich d’après l’inventaire (pp 286-309) de Bernheim. Antoine Faivre n’a publié que l’« Instruction secrète des Grands Profès », dans l’édition posthume de René Le Forestier, « La Maçonnerie templière et occultiste au XVIII° et XIX° siècle » (1970, p.1023-1049).
    Ces Instructions était un résumé (christianisé) de l’enseignement de Pasqually et un commentaire sur les grades rectifiés tels qu’ils étaient pratiqués lors du convent des gaules à Lyon en 1778. Willermoz insistait que c’était l’initiation primitive (le mot initiation étant ici synonyme d’enseignement) telle que transmise au temps les plus purs de la maçonnerie. Ce n’était donc pas une cérémonie maçonnique au sens où on l’entend habituellement mais un exposé doctrinal dans la ligne des instructions des grades du RER. Il n’y avait dans ces assemblées ni jeu scénique (tous les chevaliers étaient assis en cercle, sous la présidence d’un censeur et d’un dépositaire), ni décors particuliers (tous portaient simplement la croix de chevalier et se tenaient à l’ordre de Compagnon pendant les serments). Tout au plus existait-il un « mot » pour chaque étape. Les 40 articles des Statuts étaient méticuleusement écrits. Ils sont conservés dans les mêmes sources.
    En dehors des tenues de réceptions, les assemblées du « Collège » devaient consister seulement en une lecture commentée des Instructions. On peut douter que cela ait jamais eu lieu.
    Tout cela est du domaine public et mérite d’être lu par ceux que cela intéresse.

    • 13
      Chicon
      16 novembre 2017 à 12h37 / Répondre

      Merci PIerre Noël pour ce travail fouillé d’historien-paleontologue au rite Rectifié après le débroussaillage d’Amoris Constructo.

    • 22
      Antonio
      11 janvier 2018 à 20h53 / Répondre

      C’est un peu par hasard que je suis tombé sur ce site. Comme je vous connais depuis quelques temps, enfin, du moins vos écrits, je me risque à vous poser une question qui commence à me tracasser et pour laquelle je n’ai pas encore de réponse. Jusqu’au convent de Wilhelmsbad de 1782, dans tous les textes que j’ai eu l’occasion de parcourir, le terme de Régime Rectifié était le seul employé. Quand est-il devenu RER, Rite ou Régime Écossais Rectifié? Je serais curieux de savoir qui et quand ajouté le terme d’Écossais au nom du Régime Rectifié. Ce n’est pas une opinion que je cherche mais des faits ou documents. Merci d’avance.
      Antonio.

  • 11
    Abraxas
    12 novembre 2017 à 9h46 / Répondre

    est ce qu’un compagnon pourrait lire cet ouvrage sans se dévoiler la surprise des grades ultérieurs ? Merci de vos conseils
    Vous pouvez visiter mon blog :

    https://saxarba.wixsite.com/abraxas

  • 9
    pierre noel
    10 novembre 2017 à 10h41 / Répondre

    Voila qui me rappelle la personnalité peu connue d’un violoniste d’origine belge, franc-maçon, Martiniste, mais aussi Grand Profès (que cite Bernheim et que j’ai cité dans un article de VdH sur le RER au XX° siècle en France (2000).

    Edouard Emmanuel Blitz, né à Gand en 1860 et mort à Nevada (Missouri) en 1915, a tenté sans véritable succès d’introduire le martinisme aux USA au tournant du XIX° siècle.
    Violoniste de talent, formé au conservatoire royal de Gand, il partit en tournée aux USA en 1880 et s’y installa deux ans plus tard. Il fut initié le 13 novembre 1883 dans la loge Hobbs d’Eureka, Illinois, et y fut élevé MM le 3 janvier 1884. Il épousa la même année Millie Matter dont il eut un fils (il naquit à Gand en 1885). Il fit une carrière musicale enviable qui explique ses fréquents voyages en Europe.
    Il fit la connaissance de Papus (le Dr Gérard Encausse) en 1894, à Paris, qui l’initia au Martinisme (20 juin 1894) et lui confia une charte lui donnant tout pouvoir pour diffuser l’ordre aux USA. Sédir compléta son bagage théorique avant son retour outre-Atlantique.
    Dès son retour, Blitz organisa la première réception martiniste sur sol américain le 27 août 1894 et se mit au travail. Il organisa l’ordre au cours des années suivantes, en même temps qu’il poursuivait sa carrière dans le Rite d’York (il fu armé KT en 1895 à Pentwater dans le Michigan). Il publia en 1896 un “Ritual and Monitor of The Martinist Order” qu’il signa “Edouard Blitz, General delegate ot the M.O. for the USA, Order Kabbalistique de Rose-Croix”. Ce « Rituel et Monitor » était préfacé par Papus (il se trouve aisément sur le web, suffit de chercher Edouard Blitz).
    Il continua pendant quelques années une correspondance soutenue avec Papus et Sédir, enthousiaste d’abord, de plus en plus désabusée par la suite. Les initiations se succédaient mais les cotisations ne suivaient pas. Blitz parlait de centaine de membres sur le papier mais dont une dizaine seulement payait leur cotisation.
    Il entra en correspondance avec Mr Joseph Leclerc (1), chancelier de l’ordre des CBCS à Genève, qui l’encouragea dans ses tentatives de construire un ordre martiniste aux USA. Il lui écrivit (août 1897) que la philosophie de l’ordre écossais rectifié et le martinisme étaient très proches, puisque branches d’un même tronc. Blitz devint Grand Profès le 21 février 1899 avec le nom d’ordre eq a Fulgure (Bernheim, p. 217, 2017) le même jour que Louis Robert Weber (eques a Pace). C’est Weber qui traduisit en anglais les « Instructions Secrètes des Grands Profès » selon une version conservée à Genève, pour le Collège Métropolitain Américain fondé par Blitz le 16 juin 1901 en vertu d’une patente qui lui avait été accordée le 16 mai 1900 par le Collège Métropolitain de Genève (T.S. 2000). Le diplôme de CBCS de Blitz est daté du 15 mai 1901.

    (Incidemment il reçut, le 19 décembre 1901, le 32° degré du REAA à Kansas City, où il contribua à la création d’un orchestre symphonique en 1904, faisant preuve d’une certain éclectisme !).

    Malheureusement, Blitz ne fut guère soutenu dans ses efforts par ses correspondants parisiens qui ne fournirent pas l’aide logistique (rituels notamment, mais aussi enseignements théoriques). Le ton s’envenima et finalement le Suprême Conseil Martiniste de France retira son titre de Souverain Délégué général à Blitz le 13 févier 1902. Il lui restait 13 ans à vivre, qu’il passa à New York City, se consacrant à son activité musicale. Il mourut le 10 février 1915 à Nevada, où il était allé consulter un vieil ami.

    Notes.
    (1) .Joseph Leclerc, Chancelier d’Etat. VM de l’Union des Coeurs 1881-1882, Eq. a Labore, reçu Grand Profès 24 mai 1893, Gd Prieur du GPIH 1899-1905.

    (2) Tous ces renseignements sont tirés d’un article de Philippe Gaver. Acta Macionica 13, 6003, 215-230 (sauf les compléments par T.S.).

  • 8
    Joël
    8 novembre 2017 à 11h14 / Répondre

    Si je ne m’abuse, la Grande Profession a été publiée in extenso par Antoine Faivre lors de la réédition de La Franc-Maçonnerie templière et occultiste aux 18e et 19e siècles, éd. Nauwelaerts, 1970.

    • 10
      Amoris Constructo
      10 novembre 2017 à 12h14 / Répondre

      @joel – vous avez tout a fait raison. Cet ouvrage pese lourd au sens propre comme au figuré. A la fin on y trouve « Instructions secrètes aux Grand Profes ».
      La lecture me fait penser a du Martines de Pasqually revu par Willermoz.
      Pour prendre la terminologie du Rite Rectifié, c’est un « cathechisme » mais sous forme de monologue et ce n’est pas un rituel
      J’ai une copie plus breve dans un autre ouvrage.
      Lassé j’ai laissé un marque-page au milieu du long texte.

  • 7
    AMORIS CONSTRUCTO
    7 novembre 2017 à 18h16 / Répondre

    Peut être serait il interessant d’avoir l’avis de l’historien Pierre Noël sur le contenu de la Grande Profession, contenu qui reste mystérieux. Les autres grades du Rite Ecossais Rectifié sont connus par leurs rituals même si ceux-ci ne sont pas d’une comprehension immédiate. La Grande Profession et ses Profes n’ a pas de rituel et reste une énigme.

  • 6
    Amoris Constructo
    7 novembre 2017 à 17h54 / Répondre

    Il serait interessant d’avoir le point de vue d’un autre historien serieux : P Noël , sur la grande profession qui reste mystérieuse. Les autres grades sont connus par leurs rituels même si leur comprehension n’est pas immédiate.

  • 4
    Hep
    7 novembre 2017 à 11h44 / Répondre

    Intéressant. Du coup, suite à divers débats dont une planche récente à Lille sur les relations entre Eglise et franc maçonnerie qu’en est-il entre l’Eglise et ceux qui suivent le RER ?
    Le RER est inspiré de la Stricte Observance Templière qui clame sa reconnaissance par l’Eglise :
    « En 2014, en Andorre, Le TRF Bernard Assie, grand maître de la quatrième province templière, organise une cérémonie religieuse officielle célébrée le 15 mars pour le 700ème anniversaire de la mort de Jacques de Molay, l’Archevêque coadjuteur de Paris, Monseigneur Marty, reconnaît la légitimité de la SOT à s’affirmer comme représentant spirituel de l’Ordre du Temple au XXIème siècle. Il bénit à cette occasion les nombreux chevaliers présents et les exhorte à utiliser leur langue comme une épée pour défendre les valeurs chrétiennes et chevaleresques qui sont les siennes. Toutes les provinces sans exception sont représentées. »

    • 5
      Hep
      7 novembre 2017 à 12h01 / Répondre

      Ah, je vais me répondre à moi-même car j’aurai du vérifier avant qui était ce Monseigneur Marty qui n’est pas celui que je pensais, ce dernier étant mort en 2014. Donc bref, un archevêque … pas très catholique 🙂

    • 15
      Chicon
      17 novembre 2017 à 10h06 / Répondre

      (4) le Rectifié ne devient chretien qu’au quatrieme tableau du quatrieme grade de Maitre Écossais de Saint Andre, donc tardivement, au terme des quatre grades symboliques.
      Quand on lit le Rectifié avec des « lunettes » de CBCS grade ultime, ou suivant la Règle de Wilhemsbad, on le perçoit alors comme chrétien, ce qu’il n’est pas dans les quatre premiers grades.
      Mais on fantasme beaucoup sur le Rectifié.

      • 16
        Abraxas
        17 novembre 2017 à 14h16 / Répondre

        Mon très cher frère je ne suis que compagnon mais il me semble bien que avant même d’être reçu apprenti dans la chambre de préparation nous sont proposées trois questions d’ordre qui nous sont proposées à nouveau au passage des grades suivants…
        Il se trouve que dans ces trois questions l’une est très clairement orientée sur ce que l’on pense de la religion chrétienne (oui c’est vrai le GO dans sa défloraison du rite a renommé religion chretienne spiritualité… fidèle à son omniprésente volonté de déchristianiser tout ce qui peut l’etre Comme Grand Ordonnateur GO)…
        J’ai peine à croire que la question nous soit posée pour nous demander si cette même religion nous convient ou non (genre si elle te convient pas on peut mettre le Coran ou la Torah les constitutions d’Anderson ou un livre blanc sur l’autel des serments…)
        Pour moi les trois premiers grades les deux premiers en tout cas (je ne connais que ceux là) sont bien chrétiens nul besoin d’être CBCS pour s’en rendre compte et il n’y a aucun fantasme là-dedans…
        Il me semble en revanche que la franc-maçonnerie française et adogmatique dont certains se gargarisent tant se plaît régulièrement à critiquer le Rectifié qui reste l’un des rares Rites qui s’est le moins dénaturé…
        Faut il donc décidément être athée pour avoir droit à être franc maçon dans ce pays ?

        • 17
          Chicon
          17 novembre 2017 à 16h52 / Répondre

          (16) tu es compagnon mais ton travail est bien avancé quand on va sur ton blog. Le rituel des grades symboliques est vetero-testamentaire comme tous les rites, quoiqu’en pense le GO . Il me semble que JM Vivenza a bien fait la synthèse des différents apports du Rectifié dans ses exposés sur YouTube.

        • 19
          Amoris Constructo
          17 novembre 2017 à 17h40 / Répondre

          (16) l’influence de Martines de Pasqually sur Willermoz
          https://m.youtube.com/watch?v=kTFJwKnZH0Q

  • 3
    Pierre-Philippe Baudel
    7 novembre 2017 à 10h03 / Répondre

    Je souris personnellement à la dernière proposition de Stalla-Matina, et, tout en même temps souscris à son observation. Au-delà, d’inciter à approfondir le terme « grade de vengeance » qui n’a, tout du moins dans les rites égyptiens, rien à voir avec quelque règlement de compte ou à voir comme un acte d’attaque de l’un vis-à-vis de l’autre. Comme bien souvent en Franc-maçonnerie, il est bien plus subtil que cela. Enfin, je lirai pour ma part avec intérêt l’ouvrage d’Alain Bernheim, tant il est vrai que la Profession n’est pas si souvent abordé, sinon pas du tout.

  • 2
    Verbum Veritatis
    7 novembre 2017 à 9h35 / Répondre

    LE mystère c’est ce livre…
    Alain Bernheim signe l’ouvrage de son nom d’ordre.
    On pouvait dès lors s’attendre de la part de ce maçon éminent, dont les travaux historiques ont été plusieurs fois salués, à un ouvrage de référence, sublimé par une connaissance « intime » du Régime.
    Il n’en est rien.
    Il nous narre une « histoire secrète » qui n’en est pas une et les seuls « mystères dévoilés de la Grande Profession » qu’il nous donne est la reproduction du registre des Grands Profès du Chapitre de Genève jusqu’au 3 mai 1945, entre la Règle Maçonnique et le Traité signé entre le GO.D.F. et le G.PI.H. en avril 1911.
    On ne trouve aucune analyse sur le Pourquoi de la Profession, son Contenu, son Intérêt, son Incidence sur le Régime. Aucune mention de la Doctrine qui est en fait le vrai « mystère » de la Profession.
    Par ailleurs, le dévoilement d’une liste de nom interroge, surtout venant d’un frère dans l’Ordre.
    Alors même que l’éditeur précise qu’au delà de 1945 « aucun nom ne sera publié car nous sortirions de l’Histoire », ceux d’avant 1945 se sont souvent battus pour rester dans l’ombre, alors que certains d’après sont connus et se sont dévoilés (Ostabat, Tourniac..) ou l’ont été (Maharba par Jean-François VAR).
    On ne trouvera donc rien sur les professions « fabriquées » par certains (pseudo-transmission russe ou autres…)
    Je note toutefois que la publication de cette liste sur laquelle figure Edouard BLITZ mettra peut-être un terme à certaines polémiques en certains cercles.
    Au final, un livre qui n’apporte rien sur la Profession tout en possédant quelques éléments historiques intéressants (chapitre sur les rituels de Quimper et de Lyon, catalogue des archives de la Province de Bourgogne conservée par la loge Modestia Cum Libertate de Zurich, éléments bibliographiques).

  • 1
    Stella-Matina
    7 novembre 2017 à 8h26 / Répondre

    Il est intéressant de voir qu’ici pour « expliquer » la finalité du Rectifié, sujet très pointu que les maçons du RER maîtrisent déjà difficilement eux mêmes, l’auteur s’en remet à un dirigeant du REAA pour écrire sa préface… dirigeant qui reconnaît l’incompatibilité des voies. Historiquement le RER et le REAA ne peuvent pas se fréquenter, car le Rectifié ne fréquente pas les rites qui comportent des grades dits de vengeance. Bien évidemment à notre époque le « bleu » (bien que cela ne soit pas très propre au Rectifié) cherche l’unité au delà du rite, ce qui est plutot louable, mais les mélanges de rites, les générations de maçons qui ont fait 4 ou 5 rites en même temps et qui finissent par écrire sur une voie en en pratiquant une autre donnent cette triste sensation d’un mélange et d’une transposition de pratiques les unes aux autres. Il eu été ingénieux de confier la rédaction de l’ouvrage qu’aux gardiens du RER. À quand un ouvrage sur les hauts grades secrets égyptiens préfacé par le dirigeant d’un Grand Chapitre du Rite français ?

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