Autour des Grades d’Elus

Publié par Jiri Pragman

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samedi 7 mars 2009
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    EMEREK
    8 mars 2009 à 20h47 / Répondre

    à mon frère Jean-Claude puisqu’il semble me reconnaître comme tel.-Je n’ai à aucun moment écrit que le Rite Français était un résumé du REAA,mais simplement qu’il était une contraction du Rite de ‘Perfection’ dont est issu également le REAA.Le choix de la contraction faisant ,à mon avis ,disparaître certains volets initiatiques qui ont été conservés dans le REAA.-J’ai bien précisé que les Rites de Sagesse du Rite Français étaient historiquement plus ancien,et l’on ne peut que constater qu’ils ont été délaissés au cours du temps au profit de leur cadet: le REAA,c’est une simple constatation. A-t-on le droit de se demander pourquoi?-Je remercie mon frère de nous apporter ces éclairages très intéressants entre le rite « Moderne » et « Ancien » .Mais pourquoi vouloir comparer les rites,chacun ont leurs spécificités que l’on connait et qui ,à mon avis,ont une grande influence sur le maçon.Le but du REAA est justement de dépasser ces querelles vaines.Je conseille à mon frère de relire la circulaire fondatrice du REAA écrite à Charleston en 1801… « …la commission souhaite sincèrement qu’il soit mis fin aux petits différends qui ont pu naître, à l’occasion de formalités insignifiantes entre ancients et modernes pour faire place aux principes originels de l’ordre qui sont les nobles remparts de la société :l ’universelle bonté et l’amour fraternel ;et que la vaste confrérie des francs maçons sur l’ensemble des deux Hémisphères ne forme qu’un seul lien de fraternité »Voilà le but du Rite Ecossais Ancien et Accepté ,comme son nom l’indique bien ,c’est réunir ce qui est épars et d’apporter aux membres de la maçonnerie « ancienne » et « moderne-acceptée » un systéme unifié cohérent de hauts grades aprés le 3 éme degré.Quant aux loges « bleues » mon opinion personnelle est que le Rite Ecossais Ancien et Accepté devrait porter ,jusqu’au 3 éme degré ,le terme de « Rite Ancien »plus conforme à son origine.Tout cela n’enléve pas ma surprise de voir cette tentative d’ amalgame associant les grades d’élus du Chapitre français dans cette remarquable association sus-citée s’intéressant à l’étude du REAA.Je renouvelle également mon interrogation sur la volonté « politique » d’une telle confusion .
    (…)

  • 2
    Jean-Claude Debuisser
    8 mars 2009 à 16h25 / Répondre

    Le commentaire de mon probable frère Emerek tend à seulement considérer le « Rite Français » comme une sorte de courte synthèse, bien incomplète, du « Rite Ecossais Ancien et Accepté ».

    On peut avoir une vision plus nuancée et beaucoup plus riche des différences existant entre les deux rites. En effet, tous deux proviennent, pour leur structure initiatique, d’une même « mythologie maçonnique » établie tout au long du dix-huitième siècle (que, pour ma part, je qualifie de « Ecossisme Primitif »).

    Le Rite Français et le Rite Ecossais Ancien et Accepté sont tous deux nés dans les années 1780, le premier en France, le second en Amérique (il n’est arrivé en France qu’en 1804). Dire que l’Ecossisme se réduit au Rite Ecossais Ancien et Accepté est une contre-vérité historique.

    Dans le Rite Français, les degrès successifs de progression initiatique, après la Maîtrise, sont des « Ordres », qui couvrent, chacun, toute une classe (non limitée) de Grades autour d’un thème initiatique principal. L’ensemble des Quatre « Ordres de Sagesse » du Rite Français couvre ainsi une grande partie des thémes initiatiques du Rite Ecossais Ancien et Accepté, du 4ème au 19ème Grade, et, de plus, reste ouverte aux nombreuses variantes de chacun des grades, en particulier celles qui existaient déjà à la fin du 18ème siècle.

    Au Rite Français, de plus, le « Cinquième Ordre » (le dernier Ordre, non indispensable à une démarche initiatique), qui est un Ordre « Académique » et non « Administratif » (comme au Rite Ecossais Ancien et Accepté), a comme base de réflexion une compilation de 81 grades (9 séries de 9) et, en outre, ne se fixe aucune limite à ses investigations.

    Pour bien saisir la différence réelle entre les deux Rites il me semble indispensable de comprendre celle qui existe entre conception « Ancienne » de la Franc-Maçonnerie, et conception « Moderne ».

    Dans mon commentaire je ne m’étendrai pas, mais proposerai quelques exemples significatifs de différence symbolique qui éclairent cette différence de conception :

    * Dans la Triade « Sagesse, Force, Beauté » (qui n’existe pas que dans les Rites Anciens) le Président est, soit celui qui transmet le Savoir (Sagesse, Rites Anciens) soit celui qui fait régner l’Harmonie (Beauté, Rites Modernes).

    * La partie « Sacrée » de la Loge est, soit le « Livre Sacré » placé devant le Vénérable (Rites Anciens), dont chacun doit découvrir la signification cachée unique qui a présidé à sa rédaction, soit le « Rectangle Sacré » placé au milieu de la Loge (Rites Modernes), où, symboliquement reposent les dépouilles et les outils des Maîtres passés à l’Orient Eternel, et où chacun puise ce qui lui convient pour construitre sa propre vérité…

    * On pourrait continuer : inversion de la place des Colonnes, différence de couleur des Décors de Maître, Batteries, « Complémentarité » ou « Supplémentarité » des « Hauts Grades », …

    Toutes ces différences ne sont pas le fruit de caprices ou d’erreurs, comme cela est souvent dit, mais traduit une différence de conception fondamentale de ce que doit être une institution maçonnique : Est-ce la Franc-Maçonnerie qui fait le Franc-Maçon ou bien est-ce les Francs-Maçons qui font la Franc-Maçonnerie ?

    Bien entendu, de mon point de vue, la vérité se trouve quelque part entre ces deux extrèmes.

    Chacun est, évidemment, libre de choisir sa préférence, mais il n’y a pas d’un côté ceux qui s’intéressent au symbolisme et la spiritualité et de l’autre ceux qui s’en fichent !

    La différence est ailleurs … et autrement plus intéressante !

  • 1
    EMEREK
    7 mars 2009 à 17h01 / Répondre

    On peut vraiment se demander que vient faire ici ,dans ce cercle d’étude du rite Ecossais Ancien et Accepté une présentation des « grades d’élus du rite français ».!!??

    Ces grades avaient disparu depuis plus de 150 ans, et ne furent réveillés que lors du convent du Grand Orient de France de 1999.

    -Certes plus anciens, ils furent supplantés ,même au Grand Orient ,par le Rite Ecossais Ancien et Accepté .
    -Certes ,ils résument le rite de perfection ,ancêtre commun des rites de hauts grades en France.
    -Certes l’étude peut être intéressante du point de vue « archéologie »maçonnique.
    -Certes, il y a  « plusieurs demeures dans la maison du père » comme écrit Irène Mainguy dans son remarquable ouvrage.
    -Mais par la simplification ils n’apportent rien aux rituels de Perfection et sont même à mon avis en retrait sur les enseignements prodigués au REAA.
    -A l’échelle mondiale ,ils représentent une « infime poussière maçonnique » en regard du REAA, rite le plus pratiqué au monde.

    On peut s’étonner de ce réveil,de cette extension à marche forcée au sein du GODF puis à la GLFF .

    Ne s’agit il pas tout simplement d’une façon de contrer le Rite Ecossais Ancien et Accepté,et de promouvoir le rite français Urbi et Orbi ???

    Ce ne serait pas surprenant compte tenu des mouvements « de troupe » actuel dans la « Maçonnerie dite « adogmatique et libérale »et de sa volonté d’extension Européenne sous les banniéres de la laïcité et du Rite Français.

    Le livre d’Irène Mainguy sur la symbolique des Grades de Perfection est un livre incontournable de documentation et d’érudition ,on peut se demander de l’intérêt de faire figurer sur la couverture un tablier du 1er Ordre du Rite Français alors que les trois-quart de l’ouvrage sont consacrés au Rite Ecossais Ancien et Accepté.

    Le tablier du 4 éme degré du REAA me semblerait plus approprié et plus représentatif du sujet ,car même pour le connaisseur adepte du REAA le livre d’I. Mainguy n’attire pas l’oeil et il faut ouvrir le livre pour découvrir quel est l’objet du propos !!!

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