A la recherche de l’origine

Publié par Jiri Pragman
Dans Edition

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lundi 12 novembre 2007
  • 13
    Philippe
    14 novembre 2007 à 15h35 / Répondre

    Pour compléter et prolonger l’intervention de Fred29
    Qui précise qu’en 1717 « Ils (créateurs ou fondateurs ou 1ers fédérateurs …) furent pèle-mèle des rosicruciens, hermétistes, alchimistes, membres de la Royal Society, savants, hommes de lettres, des créateurs d’autres Ordres comme par exemple l’Ordre Druidique ou autres. Bref, des personnes aux intérêts spirituels très divers et contradictoires. »
    Une remarque douce amère il y a l’ésotérisme des intempéries et l’ésotérisme du confort.
    Il y a au moins deux ésotérismes, et sans doute d’autres !
    L’Ordre Druidique comme un peu plus tard le Rite Forestier n’eurent, par rapport à la FM, pour le premier qu’un très petit succès mais durable et pour le second un petit succès très éphémère avant de disparaître et pourtant leur symbolisme est d’une puissance au moins équivalente à celui de la FM de la pierre.
    Là je vais taquiner gentiment.
    Peut être finalement faut-il chercher les raisons du succès de la FM dans le confort physique qu’elle a offert successivement aux nobles et aux grands bourgeois et maintenant aux petits bourgeois peuplant ses temples.
    En effet à l’abri des intempéries dans des temples de « pierre » + ou – chauffés pas de risque de mauvaises maladies …… que je suis moqueur !!! .
    Druid Order et Rite Forestier c’est le plein air de la vraie voûte étoilée voire la pluie, le vent survenant pendant une « planche ».
    Depuis 10 ans il y a un renouveau balbutiant du Rite Forestier, aura-t-il plus de succès qu’au 18ème siècle ??? C’est souhaitable.

  • 12
    Fred29
    14 novembre 2007 à 10h06 / Répondre

    Je partage assez tout ce qui a été dit précédemment, surtout par Philippe. Pour ma part, d’un point de vue spirituel, je me qualierais de panthéiste (je suis dans une loge du GO).

    Ce qui est intéressant quand on parle des origines de la Maçonnerie, c’est de voir qui furent les premiers Maçons spéculatifs, quels furent leurs intérêts intellectuels et spirituels.

    Ils furent pèle-mèle des rosicruciens, hermétistes, alchimistes, membres de la Royal Society, savants, hommes de lettres, des créateurs d’autres Ordres comme par exemple l’Ordre Druidique ou autres. Bref, des personnes aux intérêts spirituels très divers et contradictoires.

    D’où le latitudinarisme des Constitutions d’Anderson de 1723, qui précisent le strict minimum de valeurs communes que ces personnes pouvaient avoir en commun, d’autant que l’Angleterre de cette époque sortait de graves crises tant politiques que religieuses.

    Affirmer un credo dans ces temps difficiles des années 1720, cela rimait avec rouvrir la plaie non encore refermées des luttes dogmatiques entre chapelles, ce que les fondateurs de la Maçonnerie souhaitaient très sûrement éviter, pour au contraire pouvoir créer un Centre d’Union fraternelle au-delà des dogmatismes ambiants, sources de conflits parfois sanglants.

    Ce latitudinarisme des origines fut, je crois, trahi par la suite et enterré avec les Constitutions de 1813.

  • 11
    Philippe
    13 novembre 2007 à 23h21 / Répondre

    « Quant à la classification cela me semble procéder d’un débat intellectuel, donc exotérique et par essence bien éloigné de nos travaux qui se veulent inscrits dans le champ ésotérique. »
    Chaque borne ou landmark classe.
    On est soit en dedans soit en dehors.
    Une « borne » est un outil de classification.
    Une classification comme toute chose peut être positive en servant à se situer soi et les autres dans un esprit de tolérance.
    Une classification peut aussi servir l’intolérance, et permettre de dire à l’autre casses-toi t’es pas de ma bande !
    « Le panthéisticon » de John Toland, un disciple de Spinoza est certes plus intéressant à méditer au plan de l’ésotérisme que les litanies plus ou moins étoffées des « bornes » des diverses obédiences maçonniques

  • 10
    Burdeos
    13 novembre 2007 à 20h47 / Répondre

    Philippe,
    à aucun moment je n’ai constaté de dialectique de la révélation divine comme nécessité pour rejoindre la GLNF, comme c’est d’usage dans certaines religions. Quant à la classification celà me semble procéder d’un débat intellectuel, donc exotérique et par essence bien éloigné de nos travaux qui se veulent inscrits dans le champ ésotérique. J’aime beaucoup ton positionnement qui me fait penser à l’Imago Dei que Jung appelait le « Soi », à savoir la représentation divine en chacun de nous, en connexion avec l’Univers entier…

  • 9
    Pascal
    13 novembre 2007 à 17h40 / Répondre

    Bonsoir,

    la discussion est sans issue ! Et ce n’est pas grave : simplement, comme aurait pu dire Wittgenstein, on est sur deux jeux de langages différents : la religion a son propre « logos » et celui-ci est cohérent, mais n’a pas la même consistance que le logos scientifique d’un physicien par exemple… c’est-à-dire que les deux discours ne disent pas les mêmes choses sur le monde et n’administrent pas les mêmes régimes de preuve, comme le souligne Thierry. De la même manière que nous sommes tous d’accord pour répondre « oui » à la question « Madame Bovary existe-t-elle ? », nous sommes aussi d’accord pour reconnaître qu’elle n’existe pas de la même manière que la personne que j’ai en face de moi… de là à dire que Dieu est une fiction bien réelle… voilà un pas que je franchis aisément pour ma part ;-))

    bonne soirée
    Pascal

  • 8
    xul
    13 novembre 2007 à 17h16 / Répondre

    Qu’est-ce qu’Il SYMBOLISE, le GADU?

  • 7
    Jo
    13 novembre 2007 à 16h41 / Répondre

    Philippe,
    La GLNF dans sa règle en douze points demande pour y adhérer la croyance en Dieu et en sa parole révélée. Etant donné que la GLNF accepte en son sein toutes les religions, elles croient donc à toutes les paroles révélées, Le Coran, La Bible, La Thora, etc.. … Pour ma part, ça fait un peu désordre.
    Cette approche trés généraliste du Divin, permet à la GLNF de s’agrandir à la vitesse grand V.
    Cette obédience Française se développe donc très vite, et je ne suis pas certain que c’est là qu’il faut aller pour faire vraiment un travail sur soi. Quant à leurs ouvrages, les « Villard de Honnecourt », ils sont d’une valeur inégale, moins bien que par le passé, car si d’un côté la GLNF recrute beaucoup de jeunes apprentis, il semblerait qu’elle a perdu de grandes signatures maçonniques…

  • 6
    Philippe
    13 novembre 2007 à 10h59 / Répondre

    La « rhétorique courante étant l’identification du candidat comme « Cherchant » »

    C’est la difficulté et même le grand écart : comment être « cherchant » et croire à un « Dieu révélé » ?

  • 5
    Burdeos
    13 novembre 2007 à 9h23 / Répondre

    Si je puis me permettre une opinion personnelle pour tenter d’apporter un éclairage à Philippe sur ce que je constate en Loge(s) à la GLNF, je dirais que le sens du Sacré se vit émotionnellement avant de s’intellectualiser par des mots, aussi bien choisis fussent-ils. Certes, la croyance en D. est un pré-requis pour tous les candidats frappant à la porte de nos Temples. La lecture des attaches nous présente ainsi des candidats en recherche spirituelle, qu’ils pratiquent ou se déclarent ou non d’une religion ou d’une autre. Finalement, force est de constater que derrière le « je crois en D. », chacun arrive avec ses représentations, la rhétorique courante étant l’identification du candidat comme « Cherchant », forme substantivée riche de sens…
    Ce qui me parait important, c’est d’entretenir le processus initiatique et la FM offre pour celà des outils et des méthodes…

  • 4
    Thierry
    12 novembre 2007 à 18h16 / Répondre

    Je suis tolérant et scientifique de formation mais quand je lis « …Les preuves de l’existence de Dieu. Il décrit ces preuves dites physico-théologiques, cosmologiques, la preuve des vérités éternelles, … », là ca devient dément.
    Définissez d’abord ce qu’est une « preuve ». Car visiblement, à vous lire (oo à lire cet auteur), son sens critique est émoussé et pour lui elle n’a pas le même sens que celui qu’utilise le scientifique (càd basée sur des faits démontrés et non des allégations).
    Donc un travail à lire avec du sens critique svp.

  • 3
    Pierre-Jean
    12 novembre 2007 à 17h43 / Répondre

    Si dès les origines la maçonnerie spéculative est clairement de sensibilité judéo-chrétienne, il faut cependant rappeler que les constitutions « commandées » à Anderson précisent, dans the Charges or a Free-Mason, « concernant Dieu et la Religion » (Concerning God and Religion) :

    « […] But though in ancient Times Masons were charg’d in every Country to be of the Religion of that Country or Nation, whatever it was, yet ’tis now thought more expedient only to oblige them to that Religion in which all Men agree, leaving their particular Opinions to themselves; that is, to be good Men and true, or Men of Honour and Honesty, by whatever Denominations or Persuasions they may be distinguish’d; whereby Masonry becomes the Center of Union, and the Means of conciliating true Friendship among Persons that must have remain’d at a perpetual Distance. »

    Ce qui en français est traduit par [Gaget, Ligou et Kaluski] :

    « […] Mais quoique dans les temps anciens, les Maçons fussent obligés , dans chaque pays d’être de la religion de ce pays u nation, quelle qu’elle fût, aujourd’hui, il a été considéré plus commode de les astreindre seulement à cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord, laissant à chacun ses propres opinions, c’est-à-dire d’être des hommes de bien et loyaux ou des hommes d’honneur et de probité quelles que soient les dénominations ou croyances religieuses qui aident à les distinguer, par suite de quoi, la maçonnerie devient le Centre de l’Union et le moyen de nouer une amitié fidèle parmi des personnes qui auraient pu rester à une perpétuelle distance. »

    Certes, la Grande Loge Unie d’Angleterre a plusieurs fois et unilatéralement retouché les landmarks de la FM traditionnelle et les critères de régularité des Grandes Loges, ce qui à mon sens la disqualifie d’un éventuel rôle de gardien de la tradition, mais on ne peut pas décemment remettre en cause les obligations précisées par LA référence universelle commune à tous les courants de la maçonnerie que sont les Constitutions d’Anderson.

    Amalgamer le GADLU au Dieu des chrétiens est très discutable. D’aucuns y verront plutôt le Dieu des israëlites ou celui de l’islam ou encore tout autre chose.

    Ainsi, prétendre faire de la croyance au Dieu des chrétiens une obligation maçonnique me semble assez osé pour ne pas dire carrément hérétique (si vous me passez l’expression).

    Allez hop je file en tenue…

  • 2
    Philippe
    12 novembre 2007 à 11h35 / Répondre

    Il y aura sans doute des FF de la GLNF pour me répondre.

    Je me situe actuellement plutôt dans la mouvance panthéiste. En simplifiant abusivement : Univers = Nature = Divine Nature = DIEU. Dit autrement il n’y a rien en dehors de l’Univers = de la Nature = de la Divine Nature = de DIEU
    Pour moi Dieu existe, mais sans doute pas le même que celui de la GLNF

    Dans cette optique tout ce qui existe est une « forme » èphémère du « Tout » et pour moi les « révélations » sont des fables sécurisantes donc analogues à des médicaments soignant l’anxiété humaine ( ce n’est déjà pas mal, à condition de ne pas en faire un poison pour ses voisins hélas hélas hélas ).

    Par rapport à leur landmark ils me situent où … les FF de la GLNF ???
    athée ? déiste ? théiste ? ailleurs ? car non seulement pour moi dieu existe mais j’en suis très très temporairement une infime, très infime forme, parmi une infinité des formes …

  • 1
    Jacques Cécius
    12 novembre 2007 à 11h14 / Répondre

    La GLNF n’est pas rancunière. En effet, ce grand maçon que fut Marius Lepage, successeur de Wirth à la tête de la revue « Le Symbolisme », fut membre un temps de cette obédience qu’il quitta en raison, m’a-t-il écrit un jour de « son bigotisme anglo-saxon ». Il a adhéré alors, si mes souvenirs sont bons, à la Loge Nationale Française. Son livre « L’Ordre et les obédiences » est toujours d’actualité.

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