La Franc-Maçonnerie. Théâtralité et engagement

Publié par Jiri Pragman
Dans Edition

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mardi 5 janvier 2010
  • 7
    Denis Cliche
    6 janvier 2010 à 16h41 / Répondre

    En tout cas je pense que vu le nombre élevé d’obédiences au km2
    L’Europe continentale est un bon marché pour décors et tabliers des Grands officiers des obédiences.. Surtout que c’est pas donné un tablier de Grand-Maitre !

    😉

  • 6
    mc2hnu
    5 janvier 2010 à 20h30 / Répondre

    Bien que modeste profane ‘sous examen’, c’est avec grand intérêt que j’ai lu son livre. J’ai beaucoup aimé ses grilles de lecture originales tout en restant très respectueux deS Franc-MaçonnerieS.
    Lors de la lecture, cela m’a fait penser à une info qui date de quelques années où le service Marketing de Google avait nommé des « Evangelist » afin de « porter » la bonne parole de Google. http://www.nytimes.com/2005/09/09/technology/09google.html
    Bien sûr, cela n’est pas nécessairement à mettre en parallèle avec la FM mais le constat est que le monde des Religions/Philosophies et celui de l’économie semblent étroitement liés dans la manière de se ‘répandre’ et d’acquérir des ‘parts de marché’. Un autre exemple serait ces fameuses soirées « Tupperware ».
    Quoiqu’il en soit, un essai à recommander vivement.

  • 5
    Flupke
    5 janvier 2010 à 20h22 / Répondre

    « N’empêche que lire les relations Obédience-Loges sous l’angle franchiseur- franchisés, décrire les structures des marchés maçonniques ou la lutte pour les parts de marché risquent d’en faire bondir plus d’un. Et pourtant… « 

    Dans le contexte des Loges dépendant d’une obédience cet aspect est sans doute essentiel, même s’il est difficile à confesser. Il peut jouer probablement sur le recrutement, côté nouveau venu qui en s’adressant à une structure qui a pignon sur rue a moins l’impression de faire un saut dans l’inconnu.

  • 4
    Jiri Pragman
    5 janvier 2010 à 18h07 / Répondre

    J’ai eu tort de parler de « saint-Guénon ». Non pas que je regrette cette expression (je peux m’en expliquer) mais je pense que je n’aurais pas dû l’utiliser dans le contexte d’une critique du (très intéressant) livre d’Allain Cnudde. En effet, avec cette référence, je risque de voir les commentaires ne s’intéresser qu’à Guénon alors qu’il n’est pas le sujet de cet article et qu’il serait sans doute préférable d’évoquer l’application de grilles de lecture « différentes » de la Franc-Maçonnerie.

  • 3
    Scribe
    5 janvier 2010 à 17h55 / Répondre

    @ Jean,

    Je ne connais pas les raisons de l’auteur qui permette d’affubler Guénon du sobriquet de « saint » mais je peux te donner les miennes. Je reproche à Guénon et à ses héritiers 2 contre-sens intellectuels majeurs :

    1. L’exclusivité du symbolisme : moi qui dans une maçonnerie essentiellement symboliste, je vais probablement en fâcher plus d’un mais le symbolisme est à la philosophie ce que l’alchimie est à la science. Autrement dis, étudier un symbole c’est restreindre sa vision du monde à la nature factuelle de la chose, c’est un art interprétatoire qui souffre d’aucune conceptualisation. Tout métaphysicien qui se respecte va de l’absolu au factuel et non l’inverse (et ce depuis Aristote) et emprunte axiomes, postulats et hypothèses fondés sur des concepts..
    2. L’ésotérique maçonnique : comme beaucoup de maçons, j’ai été initié en ayant déjà une spiritualité. Lorsque je lis Guénon, je n’arrive pas à trouver la démarche initiatique (c’est-à-dire gnostique sans connotation) qui fut et reste la mienne. Ceci parce que Guénon ne propose de vision de la franc-maçonnerie que celle d’un Ordre mystique où des pseudo-religions, un syncrétisme des savoirs traditionnels, fondent et érigent l’initiation. Pour m’exprimer plus clairement, le seul vecteur qu’emprunte Guénon dans son approche est le vecteur mythique au-lieu d’entendre la franc-maçonnerie comme une société philosophique.

    Egalement, mon expérience de ce genre de discussions avec de fervents admirateurs de Guénon me font dire qu’il peut aisé d’avoir une critique (même intelligente) du personnage. Dans la maçonnerie symboliste (auquel j’appartiens, je le répète si certains ne lisent que la conclusion), son héritage est tel que les ayatollahs du rite interdisent toute contradiction. Je l’ai vécu personnellement alors, pour ne pas dire « Guénon, ce charlatant », je préfère employé « saint Guénon ».

  • 2
    jean serlun
    5 janvier 2010 à 13h45 / Répondre

    Puisque Guénon semble à l’honneur dans l’article et le premier commentaire, rappelons-qu’un chapitre du livre « Aperçus sur l’initiation » est consacré au symbolisme du théâtre (chapitre XXVIII, pages 188 à 191).

    Guénon y développe un triple symbolisme, l’un lié à l’acteur, le deuxième au théâtre lui-même et le troisième à l’auteur dramatique.

    Sur l’acteur par exemple, « l’acteur est un symbole du SOI ou de la Personnalité, se manifestant par une série indéfinie d’états et de modalités qui peuvent être considérés comme autant de rôles différents ».

    Il parle aussi du masque antique (« persona »), du mot « image » qui désigne le théâtre en arabe, des mystères médiévaux …. bref, par ses remarques, il incite à la réflexion et au dépassement des apparences.

    C’est vrai qu’il peut paraitre amusant de brocarder « saint Guénon ».
    Personnellement, je préfère apprécier (c’est à dire donner du prix) à tout ce qu’il nous a apporté.

  • 1
    Scribe
    5 janvier 2010 à 9h02 / Répondre

    Je n’ai pas lu ce livre mais, par la présentation faite par Jiri, je partage le point de vue de l’auteur sur la perception malheureusement qu’historique de la franc-maçonnerie. Par contre, il ne faudrait pas qu’une approche pluridisciplinaire (toutefois limitée au sens de l’auteur aux seules sciences sociales) oublie d’interroger l’absolu pour se contenter du factuel. L’apport majeur de la sociologie au « monde des idées » depuis ces 30 dernières années est davantage d’avoir des ressources empiriques à la philosophie. Aussi, je serai davantage intéressé (en tant que chercheur et cherchant) par une perception socio-métaphysique (chose qu’avait plus ou moins consentis Berger et Luckman en comprenant le fait institutionnel comme une vision du monde détentrice de ressources symboliques oeuvrant à sa légitimation) du fait maçonnique que saint-Guénon a, mon grand regret, perverti en compréhension vaguement ésotérique.

    En tout cas, je lierai ce livre avec intérêt.

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