Dévoilons-nous…

Publié par Jiri Pragman
Dans Divers

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mercredi 5 mai 2010
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  • 13
    Jiri Pragman
    6 mai 2010 à 12h47 / Répondre

    Une précision en ce qui concerne l’adage Médite dans le Temple et agis sur le forum. Mais ne prend pas le Temple pour le forum. Il a en fait été cité par le chroniqueur Jean-Noel Cuénod comme évoqué dans un précédent article du Blog Maçonnique.

    Toute information sur l’origine de cet adage est la bienvenue.

  • 12
    Abiram
    6 mai 2010 à 11h43 / Répondre

    Dites-donc, quelle histoire pour un bout de tissu, on se croirait revenu au temps de la mini-jupe 🙂

    Plus sérieusement, que des individus animés d’une volonté d’action sociale et/ou politique aient pu choisir de constituer leur groupe sous forme d’une loge maçonnique n’avait rien d’étonnant au XVIIIè ou plus encore au XIXè siècles. En effet, ils n’avaient guère d’autre choix possible: pas de liberté d’association, pas de partis politiques, pas de groupes facebook.

    Bienvenue au XXIè siècle chers frères. La loge n’est d’aucune utilité dans cette réflexion-là aujourd’hui. Les associations ne manquent pas, les réseaux sociaux d’internet sont nombreux, généralistes ou à vocation professionnelle, les partis politiques sont accessibles, les ONG et les lobbys puissants, et tout ce beau monde est infiniment plus compétent, intelligent, efficace et utile que vos simagrés mystico-vasouillards qui ne valent objectivement ni plus ni moins que la discussion que n’importe quel quidam peut avoir au bistrot du coin. Agréable certes, mais sans intérêt concret.

    Pourquoi ne pas plutôt se concentrer en loge sur l’unique tâche qui est la sienne, fabriquer des maçons, et aller défendre vos conceptions personnelles là où cela servira véritablement la cause en question. Et si vraiment vous tenez à votre quart d’heure médiatique, faites un colloque public plutôt qu’une tenue fermée.

    Enfin, et surtout, puisqu’il s’agissait d’une Tenue rituelle, songez que l’un au moins d’entre vous vous a trahis en se répandant dans la presse, fut-ce au nom d’une gloriole passée. Cette attitude mérite sanction ne croyez-vous pas ?

  • 11
    Bolle De bal Marcel
    6 mai 2010 à 9h16 / Répondre

    Les AP – ou du moins ses instances dirigeantes pleines de bonnes intentions – ont voulu prendre publiquement position sur la question du voile à l’école. J’ai exprimé avec modération mes réicences et inquiétudes quant à ce type d' »extériorisation » collective. Hélas j’avais raison : consultez les réactions en ligne des lecteurs du Soir : un déluge de commentaires virulents fournissant les aliments pour une résurgence du mythe du « complot (judéo)-maçonnique » de funeste mémre. Triste…
    Marcel Bolle De Bal

  • 10
    Jiri Pragman
    6 mai 2010 à 7h55 / Répondre

    Quelques remarques :

    • le titre de l’article du Soir en loge La loge veut interdire les signes convictionnels à l’école basé sur une dépêche de Belga (La loge qui veut bannir le Che) est ambigu dans la mesure où, pour beaucoup, « la loge », c’est la Franc-Maçonnerie alors qu’il ne s’agit ici que d' »une loge ».
    • en utilisant un titre très « com », Dévoilons-nous, les Amis philanthropes ont peut-être voulu faire allusion au fait qu’ils demandaient l’interdiction du port de signes ostentatoires d’appartenance (…) comme le voile et pointer le fait que cette Loge prenait position publique mais, si on lit bien les commentaires des lecteurs du Soir et de la Libre Belgique, ce titre aboutit à une exigence de « dévoilement » des Francs-Maçons individuellement.
    • A côté de commentaires portant sur le port de ces signes, d’autres commentaires ont trait au « pouvoir occulte » des Loges, à « l’obsession du secret » ou demandent l’interdiction de « la franc-maçonnerie et toutes les sectes qui gangrènent notre société ». Ils font parfois référence aux Francs-Maçons « placés à des postes clés » ou exigent de rendre « l’appartenance maçonnique » plus transparente, mentionnant des Maçons qui sont les premiers à agir masqués. Des termes comme « logeard » sont utilisés.
  • 9
    Stéphane DC
    6 mai 2010 à 5h08 / Répondre

    Un peu hors sujet (quoi que), si j’ai bien compris, les journalistes du Soir et de la Libre Belgique se sont très largement inspiré du blog maçonnique (article et, vraisemblablement, commentaires) pour trouver la matière de leur article. N’est-ce pas également inquiétant ?

  • 8
    yvca
    5 mai 2010 à 17h33 / Répondre

    Je me suis fait une religion (oups), un principe, de ne jamais réagir après un de mes posts, et cela pour rester fidèle au rituel de la circulation de parole en Loge.
    Concernant le sujet présent, je crains des dérapages.
    Je persiste et signe que la Maçonnerie se fait en Loge et qu’il est du devoir du Maçon qui a des responsabilités dans la Cité de, tenter de faire entrer dans des textes de lois des sujets qui, discutés en Loge, puissent faire évoluer le citoyen vers plus de justice d’égalité et de Fraternité! ! ! Si la Loge veut imposer sa loi, elle s’expose à devoir accepter la loi du clergé.

  • 7
    Monique Walthéry
    5 mai 2010 à 15h25 / Répondre

    Je suis bien d’accord avec le premier commentaire!
    Les affaires du Temple au Temple…..les affaires pour les Lois aux Lois!!!!
    Je regrette que certaines obédiences s’occupent d’autres choses que de leur Loges et Obédiences.;c’est ainsi que la Franc-maçonnerie est décriée!!!!

  • 6
    Hayt
    5 mai 2010 à 12h59 / Répondre

    Le Soir a rectifié le titre de l’article pour quelque chose de plus factuel:

    La loge veut interdir (sic!) les signes convictionnels à l’école
    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-05-05/la-loge-veut-interdir-les-signes-convictionnels-a-l-ecole-768142.php

    Mais ça reste très réducteur (et sournoisement « force occultiste »): « La loge veut interdire… ».

    Une loge propose l’interdiction… » eut été plus conforme à la réalité (en tout cas, celle que je pense percevoir de mon point de vue extérieur). Je crois que le débat médiatique a ses règles (notamment formelles) qui cadrent mal avec une certaine vision de la manière de construire une discussion saine. Se frotter à ce débat médiatique, c’est se contraindre à ce jeu, en accepter les règles, les coups bas, les présentations réductrices, les biais (mais aussi les avantages: la visibilité pour n’en citer qu’un). Et puis, une fois diffusées nos idées ne nous appartiennent plus. Il faut en être conscient, les accepter, ou ne pas y participer du tout.

  • 5
    BOLLE DE BAL marcel
    5 mai 2010 à 12h05 / Répondre

    L’article du Soir confirme, hélas, les réticences, voire les inquiétudes que j’ai exprimées à mes frères des AP concernant les prises de position publiques et médiatiques de toute institution maçonnique. Cet article, très honnête et nuancé dans son fond, attire le lecteur ( logique journalistique oblige ? ) par un énorme titre : « la loge qui veut bannir le Che » … ce qui, je suppose, va faire bondir quelques frères, dont l’intention initiale aura ainsi été détournée, voire travestie.
    Marcel Bolle De Bal

  • 4
    Pilou
    5 mai 2010 à 11h03 / Répondre

    En lisant l’article de Jiri ce lundi 3 mai, j’avais voulu poster et puis j’ai préféré attendre… Bien m’en a pris puisque MBDB (qui avait commenté, il y a peur, les articles de Le Vif), a répondu longuement … en son nom
    Mais le plus intéressant, est de lire aujourd’hui les réactions en ligne des lecteurs de Le Sori notamment.
    Ceci dit, il me semble que nombre des lecteurs du blog n’ont pas voulu tracer … Curieux.
    Et je constate tout de même, en fouillant dans les archives, que dans un passé plus ou moins lointain, les L. n’hésiatient pas à aborder les problèmes politiques, sociétaux, etc. Certes, il y eut des « essaimages » mais n’était-ce pas là le prix à payer pour voir changer, évoluer la société ?
    Et souvenons-nous que l’un des plus célèbres fondateurs de l’ULB – si pas le plus célèbre – n’était pas partisan d’un enseignement primaire pour tous !

  • 3
    Hayt
    5 mai 2010 à 9h34 / Répondre

    La LLB fait également référence à ce débat et à ce blog (avec reproduction de citations):

    http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/580599/des-macons-s-expriment-publiquement-contre-le-voile.html

    « C’est le Blog Maçonnique, sans conteste le weblog le plus sérieux sur la franc-maçonnerie dans le monde francophone qui nous l’apprend : la Loge des Amis Philanthropes, l’une des plus actives de Belgique depuis deux siècles – son influence fut décisive dans les grands combats laïques – s’est penchée sur la question controversée du port de signes religieux ostentatoires dans l’enseignement public ».

  • 2
    yvca
    4 mai 2010 à 16h54 / Répondre

    J’ai dégusté l’intervention, sur ce Blog, du Frère Bolle De Bal.Tout peut être discuté en Loge et ultérieurement, si besoin en est en Obédience, où la parole circule selon le rituel. Il appartient, ensuite, aux Frères et Soeurs qui ont des responsabilités dans le monde profane de percoler la réflextion faite en Loge dans ce monde profane en tant que responsables profanes et non pas en tant que messagers maçons. Le Temple est le Temple et doit le rester, la Cité est la Cité et doit la rester.

  • 1
    BOLLE DE BAL Marcel
    4 mai 2010 à 10h45 / Répondre

    En tant que membre des Amis philanthropes ayant activement participé à la tenue du 15 mars, je tiens à apporter les nuances et réponses suivantes :

    1. La réponse de l’atelier n’a pas étté « clairement affirmative ». Il n’y a pas eu de vote. Des opinions divergentes – dont la mienne – ont été clairement exprimées (voir ci-après un extrait de mon intervention orale, puis écrite.
    2 Pour répondre aux questions formulées dans le « commentaire » du Blog :
    2.1. Une loge ne doit pas prendre position, en tant que telle, dans un débat sociétal ou politique
    2.2. Le faire risque de créer d’inutiles et dangereuses tensions dans la Loge
    2.3. Ce serait aussi risquer d’entretenir le fantasme de notre « pouvoir occulte »
    3. En revanche je suis partisan de discusions sereines – car maîtrisées par nos règles de fonctionnement (rituels) internes – sur des sujets politiques et/ou religieux en Loge
    4. Quelques extraits de mon intercention orale et écrite au sein des APsur le sujet du port du voile

    En préalable, qu’il soit clair que je suis fermement opposé à toute exception injustifiée concernant la participation aux cours de gymnastique, de natation et de biologie, ainsi qu’au port du voile (ou de tout autre signe confessionnel ostentatoire) par un(e) enseignant(e) doté(e) d’un pouvoir d’autorité. Ceci étant dit, je pense que le problème, vu sa complexité bien analysée par A. et S., ne peut être résolu par la seule vertu d’une interdiction générale du voile, et qu’en tout cas, notre Loge sortirait de son rôle en prenant publiquement position sur un problème d’ordre essentiellement politique.

    Je m’explique. Nos Loges – cela a été rappelé dans notre petit groupe – sont fondamentalement des espaces-temps de réflexion individuelle et collective où se forgent nos convictions personnelles. Contrairement à d’anciennes traditions, historiquement justifiées, je suis favorable au droit d’introduire des discussions sur des problèmes politiques ou religieux en Loge : celles-ci constituent en effet des structures humaines où de tels problèmes peuvent être, grâce à nos rituels et notre fraternité,abordés avec une rare sérénité. En revanche, je ne pense pas qu’elles aient à s’exprimer à ce sujet dans le monde profane … sauf dans les rares cas où il y aurait une unanimité de point de vue au sein de la Loge ou de l’Obédience. La Loge n’est pas un parti politique : dans un parti les décisions se prennent à la majorité dans une Loge un vote sur de telles questions a beaucoup de chances de devenir une source de tensions et de frictions, bref de remettre en cause la cohésion de la communauté. Dans ces conditions, et compte tenu des considérations qui précèdent, ma réponse à la première question posée a été et est franchement, clairement négative : j’estime que les AP n’ont pas, en tant que groupe ou association, à définir une prise de position publique en l’occurrence … ce qui n’empêche nullement chacun de nos Frères , à titre personnel et ayant été éclairé par le travail accompli en interne, d’ extérioriser le point de vue qui est le sien.

    Mais allons un peu plus loin (formule bien maçonnique …) . Interdire ? Cela peut se défendre. Cependant nul ne peut ignorer que les excès d’interdiction génèrent souvent des effets pervers, l’attrait de la transgression et le renforcement des pouvoirs occultes de maffias dangereuses (qu’il nous suffise d’évoquer ici, à cet égard, le cas célèbre d’Al Capone tirant son pouvoir maléfique des lois sur la prohibition de l’alcool …). Encore un eu plus loin. Interdire le voile ? D’accord. Mais lequel ? Et où ? Et comment ? La burqa : aucun doute, nous sommes tous d’accord. Mais un simple fichu ? C’est déjà moins évident. Qui ? L’enseignante ?: Je suis pour l’interdiction. Mais l’enseigné(e) ? Cela peut se discuter (ne serait-ce pas favoriser l’exclusion, et donc le communautarisme … ?). Je n’ai point d’avis arrêté sur le sujet. Je m’interroge (normal pour un franc-maçon qui se veut ouvert et tolérant). Nous prononcer en tant que francs-maçons et surtout en tant qu’institution maçonnique ? Nous ne pourrions le faire qu’en fonction de valeurs maçonniques de base. Cela va de soi … sauf que, en l’occurrence, nous nous trouvons en face de deux systèmes de valeurs qui nous sont chers … mais qui se révèlent contradictoires : d’une part notre engagement en faveur de la neutralité de l’enseignement et de l’amélioration de la condition féminine, d’autre part, nos valeurs de tolérance, de liberté individuelle et d’autonomie de la personne. Au nom de quoi allons-nous collectivement trancher ?

    Où puiserons-nous la force de trancher avec sagesse un dilemme qui divise dans le monde profane ceux qui, en termes de valeurs, nous sont le plus proches : le CAL et le MRAX (d’après A. et S.) ? Même du côté des mouvements féministes l’unanimité est loin d’être réalisée : pour certaines militantes le voile symboliserait l’aliénation de la femme alors que d’autres préfèrent y déceler la marque d’une éventuelle libération individuelle. Vouloir choisir, en tant qu’organisation, entre des interprétations à la fois aussi valables et divergentes, ce serait offrir à ceux qui ne nous veulent pas que du bien des verges pour nous battre et nous stigmatiser. Serions-nous masochistes à ce point ? Laissons aux institutions dont c’est la vocation naturelle le soin de prendre des responsabilités qui nous dépassent.

    Marcel Bolle De Bal

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