Eglise Côte d'Ivoire

Franc-maçonnerie et Eglise catholique toujours incompatibles…

Publié par Géplu

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dimanche 27 mai 2018
  • 27
    NEGRIER
    29 mai 2018 à 12h28 / Répondre

    1. Il faut être d’une ignorance crasse pour ne pas savoir que la Bible a été conçue et écrite à l’aide des principaux matériaux symboliques et conceptuels des cultures plurimillénaires de l’Egypte et de la Mésopotamie (voire de la Grèce). Ce fait est si incontestable que je ne prendrai même pas la peine de le discuter face à des contradicteurs.
    2. Les exactions et crimes commis par les Chrétiens ne sont pas imputables à la philosophie biblique mais aux passions humaines de ces individus incapables d’aligner leur entendement et leurs moeurs sur la philosophie biblique que d’ailleurs ils ignoraient.
    3. La franc-maçonnerie est d’origine britannique. Evoquer quant au métier les autres pays c’est sortir du champ de la franc-maçonnerie pour parler architecture, ce qui n’est pas la même chose. L’architecture a droit de cité dans le cadre de la culture maçonnique même si la franc-maçonnerie n’est pas l’architecture. La franc-maçonnerie est née dans le milieu social des gens du métier d’architecture mais l’architecture n’est pas la franc-maçonnerie. Il ne faut pas confondre culture maçonnique d’une part et d’autre part culture de l’architecture. La culture maçonnique est pétrie de références à l’architecture, mais le milieu des architectes en général et en soi déborde de loin le simple cadre de la franc-maçonnerie. Certes Stukeley fit en loge un discours sur l’architecture, et dans les Constitutions de 1723 Anderson a retracé une histoire de l’architecture occidentale où il mentionne les monuments de l’Egypte, de la Grèce, de Rome, du Moyen-Age gothique, de la Renaissance et de l’âge classique, MAIS IL MENTIONNE AUSSI L’ARCHITECTURE BIBLIQUE. C’est pourquoi on ne saurait exclure de la culture maçonnique les nombreux monuments d’architecture décrits dans la Bible, de même qu’on ne saurait confondre architecture et franc-maçonnerie, la maçonnerie moderne s’étant constituée historiquement au XVII° siècle comme un surgeon de la culture biblique, que cela plaise ou non à ceux qui le contestent par manque d’instruction et d’intelligence.

    • 28
      Désap.
      29 mai 2018 à 16h25 / Répondre

      1 – Quelle preuve de mauvaise foi et d’un manque patent d’arguments que de me prêter ce que je n’exprime nulle part.
      Il faut vraiment prendre les gens pour des imbéciles à les soupçonner d’imaginer ou prétendre que la Bible apparût ex-nihilo.
      Je dit, persiste et répète : la Bible n’est pas la synthèse objective des sagesses antiques.
      La Bible use des principes et symboles des cultures antiques pour construire une interprétation parfaitement subjective dont la finalité est radicalement contraire aux finalités des cultures auxquelles elle emprunte. Libre au prosélyte Négrier de nier l’évidence et l’avis à ce propos des Grecs et Romains qu’en bon chrétien il doit considérer barbares et incultes.
      .
      2- L’Eglise Orthodoxe, le Vatican, les Eglises Luthérienne, Calviniste et d’une manière générale toutes les églises qui composent la chrétienté ignoraient la philosophie biblique ? Tient donc !! Faut oser tout de même.
      La secte de Ioannes qui entreprend d’appliquer la Thora de manière littérale et cause meurtres et destruction ? C’est Jésus lui-même qui le dit :
      Matt. 5.17 : Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
      Bien entendu, le Sanhédrin faisait des bons, ses membres savaient pourquoi si Négrier l’ignore.
      Et puis, tout faire pour circonscrire les exactions du christianisme à ses premiers siècles d’existence, là aussi il faut oser.
      .
      3- Que de contorsions pour distinguer franc-maçonnerie et maçonnerie qui se confondent totalement jusqu’au moins le début du XVIIè sc. puisque le métier d’architecture n’a aucune existence propre avant au mieux le XVIIIè sc.
      Si la franc-maçonnerie est d’origine britannique (bien que son égal existe sur le continent sous une forme à peine différenciée), elle est tout d’abord essentiellement opérative et ce n’est surement pas la Bible qui apprit le Métier à ses maçons.

      • 29
        Jean_de_Mazargues
        29 mai 2018 à 18h50 / Répondre

        C’est un tissu de sottises qui dissimule mal une pensée païenne dont on sait où elle mène.

        • 30
          Yasfaloth
          30 mai 2018 à 13h25 / Répondre

          Je serai catholique, pratiquant, modéré, respectueux des opinions et des croyance des autres, comme 95% de ceux que je peux côtoyer ! En lisant pas mal d’interventions de « maçons » sur les blogs en général et celui ci en particulier je crois que je ne pourrais que donner raison à ma hiérarchie…
          .
          Le maçons catholiques et pratiquants ne s’en sortent qu’en ayant intégré le fait qu’ils ne font pas vraiment partie du même ordre que celui des « bouffeurs de curés ».
          .
          Pensée pour notre frère Pascal Vésin…

          • 31
            Désap.
            30 mai 2018 à 19h01 / Répondre

            Je ne parle pas des hommes, je parle d’un livre.
            Je ne « bouffe » donc personne et n’ai aucunement l’intention de le faire.

  • 26
    Désap.
    29 mai 2018 à 11h10 / Répondre

    20 – Après avoir tenté de démontrer (11) que la parole des prophètes de la Bible ne peut qu’être vérité, voilà que Négrier nous explique que cette même Bible serait la synthèse objective des sagesses antiques.
    On a connu des prosélytes mais là, il y a de l’audace.
    Lorsque l’on connaît l’objet précis de l’élection du peuple Hébreux, que les Juifs ont eu la sagesse de considérer comme symbolique d’un point de vue général et propre à n’être appliqué qu’à Canaan, quand les chrétiens eux, ont cherché et réussi pleinement à détruire l’ancien monde et en imposer un nouveau, on est consterné de constater à quelle point Négrier travestit l’Histoire pour n’en rien assumer.
    .
    21 – là, sont évaluées à « des dizaines » les persécutions et destructions commises par le christianisme, lors même qu’elles rythment son Histoire jusqu’au XVIIè sc., parfaitement systémiques de son fonctionnement.
    Négrier précise, sous un autre article, n’être pas historien mais philosophe.
    On ne peut que le constater, néanmoins habiller à ce point la réalité historique connue des écoliers, ce n’est plus de l’audace, c’est être pris la main dans le pot de confiture prosélyte, c’est le témoin de Jéhovah ou le mormon qui sonne à la porte pour délivrer la bonne parole.
    .
    23 – S’agissant des textes fondateurs.
    Tout d’abord, le Métier n’a jamais été circonscrit aux Iles Britanniques et à l’Irlande, mieux, la moitié voire les deux tiers des architectes du moyen âge sont français, Italiens à la Renaissance. D’autre part, les autorités ecclésiastiques se sont toujours méfiées de ses corporations de gens si peu pieux, combien de procès directs ou indirects ont été engagés contre les corporations sur le Continent ?
    Par ailleurs, compte tenue de la « largeur d’esprit » des Eglises et d’une « liberté totale de conscience » à l’époque de l’établissement desdits textes, que penser d’une lettre établie sous la contrainte ? Du point de vue religieux : strictement rien puisque celui-ci a caractère obligatoire.
    Enfin, c’est bien De Architectura de Vitruve qui édifiera les maçons.
    .
    Quant à J. de Mazargues, je le remercie par avance de mesurer ses propos.
    D’ailleurs, si au lieu de s’emballer susceptibilité au clair, il avait pris soin de me lire, il aurait constaté que je critique une idée, le christianisme, et non la communauté des croyants parce qu’on ne va pas rajouter l’accablement sur ceux qui croient ce qu’on leur raconte.
    Ainsi, mon propos relève de la liberté d’expression à laquelle il doit se faire, ou bien il l’a subira.

  • 24
    Chouilla
    29 mai 2018 à 8h00 / Répondre

    Ils ont raison ces évêques. Pour avoir été catho et être devenu FM, je confirme que les deux démarches sont incompatibles tant le fond que sur l’approche. Je sais que beaucoup de FF vont à la messe mais il y a là une contradiction qu’ils gèrent comme ils peuvent.
    En revanche, on peut très bien être chrétien et FM. Ca va même plutôt bien ensemble, surtout dans les HG.
    Et puis, finalement, c’est leur « boutique » à ces évêques et au Pape, ils décident ce qu’ils veulent après tout.

    • 32
      luciole
      30 mai 2018 à 19h25 / Répondre

      Je ênse être un « Chouilla » d’accord avec le post 24.

  • 23
    NEGRIER
    28 mai 2018 à 23h34 / Répondre

    Les textes fondateurs de la maçonnerie de la période 1370-1751 attestent l’enracinement de la maçonnerie dans la Bible, dans la culture judéo-chrétienne (ce qui n’est pas la même chose), et dans la tradition philosophique occidentale. Desap ne peut contester ce fait d’histoire. Mais qu’il nous dise alors sur quels éléments des textes fondateurs de la période 1370-1751 il se fonde pour affirmer l’existence d’une culture maçonnique qui serait autre que celle dont je viens d’énumérer les tenants et aboutissants.

    • 25
      Jean_de_Mazargues
      29 mai 2018 à 8h48 / Répondre

      Evidemment. La FM est issue de la culture chrétienne. Il faut être un anticlérical aveuglé de haine ou un néo-païen abreuvé de Julius Evola pour affirmer le contraire.

  • 18
    Homère.
    28 mai 2018 à 16h22 / Répondre

    Désap. As- tu du coeur ? Tu sembles en avoir plusieurs….!  » les maçons….ouvrent la porte de leurs cœurs… ». Je te laisse le choix de l’opération chirurgicale ou grammaticale….Le cœur vous dis-je

  • 16
    Peter Bu
    28 mai 2018 à 15h33 / Répondre

    L’attitude de ce clergé semble être assez anecdotique mais l’opinion de l’église catholique sur la franc-maçonnerie a nourri tous les antimaçonnimes – sauf celui des communistes.
    Aujourd’hui l’antimçonnisme reprend du poil de la bête: merci de suivre les articles et échanges à ce propos, par exemple sur https://www.hiram.be/blog/2018/05/24/italie-une-reaction-de-lalliance-maconnique-europeenne/
    L’église catholique, comme toutes les organisations totalitaires, a besoin de boucs-émissaires – toujours faibles, qui ne peuvent pas se défendre efficacement. La franc-maçonnerie est un boucs-émissaire idéal.
    Enfin, n’oubliez pas que la CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI est le nouveau nom que l’église a donné, au début du XXe siècle, à l’INQUISITION.Il faut savoir à qui on a l’honneur.

  • 15
    Jean_de_Mazargues
    28 mai 2018 à 14h47 / Répondre

    MTCF,
    C’est une position constante de l’Eglise, sans cesse réaffirmée. Un catholique franc-maçon est en état de péché grave et ne peut recevoir la communion. Les évêques ivoiriens développent le point, tout simplement. Il appartient à nos frères par ailleurs catholiques de s’arranger avec cette situation, mais je les plains et je leur adresse un message fraternel.

    voir le lienhttp://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19831126_declaration-masonic_fr.html

    Et le texte de 1983 qui fait autorité en la matière :
    CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

    DÉCLARATION SUR L’INCOMPATIBILITÉ ENTRE L’APPARTENANCE À L’ÉGLISE ET LA FRANC-MAÇONNERIE

    On a demandé si le jugement de l’Eglise sur les associations maçonniques était changé, étant donné que dans le nouveau Code de droit canonique il n’en est pas fait mention expresse, comme dans le Code antérieur.

    Cette Congrégation est en mesure de répondre qu’une telle circonstance est due au critère adopté dans la rédaction, qui a été suivi aussi pour d’autres associations également passées sous silence parce qu’elles sont inclues dans des catégories plus larges.

    Le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure donc inchangé, parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise, et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion.

    Les autorités ecclésiastiques locales n’ont pas compétence pour se prononcer sur la nature des associations maçonniques par un jugement qui impliquerait une dérogation à ce qui a été affirmé ci dessus, dans la ligne de la déclaration de cette Congrégation du 17 février 1981 (cf. AAS 73, 1981, p. 240-241: DC 1981, n° 1805, p. 349. Voir aussi la déclaration de l’épiscopat allemand du 12 mai 1980, DC 1981, n° 1807, p. 444-448).

    Le Souverain Pontife Jean-Paul II, dans l’audience accordée au cardinal préfet soussigné, a approuvé cette déclaration, qui avait été délibérée en réunion ordinaire de la Congrégation, et en a ordonné la publication.

    A Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le 26 novembre 1983.

    Joseph, card. RATZINGER
    Préfet

    + Fr. Jérôme Hamer, O.P.
    Secrétaire

    • 17
      NEGRIER
      28 mai 2018 à 15h54 / Répondre

      C’est la raison qui justifie que les maçons quittent l’imbuvable Eglise catholique pour s’agréger à la Communion anglicane au reste très bien représentée à Paris.

      • 19
        Désap.
        28 mai 2018 à 17h15 / Répondre

        Et dire qu’on aurait pu croire que les hommes se libèreraient de la religion, cette exécrable superstition, haineuse du genre humain disait Tacite, pour retrouver les vertus de l’initiation qui permit 5000 ans de prospérité et une bibliothèque de 700 000 ouvrages de la plus belle et vaste érudition que la secte des christiens ne trouva rien de mieux à faire que la bruler – POUAH !
        Mais non, on n’a jamais autant parlé de religion entre maçons, c’est une véritable épidémie, un nivellement par la pensée pré-mâchée.
        J’ai 25 ans de Maçonnerie, je n’ai jamais vu ça, la Connaissance se perd, comme le christianisme anéantit les civilisations et tout le savoir antique, il est entrain de tuer la Franc-maçonnerie.

        • 20
          NEGRIER
          28 mai 2018 à 19h11 / Répondre

          Le christianisme « n’anéantit pas tout le savoir antique » puisque le Nouveau Testament fut écrit avec les concepts et les figures de l’Ancien T. qui avait lui-même été écrit avec les concepts et les figures plurimillénaires des cultures de l’Egypte et de la Mésopotamie antiques.

        • 21
          NEGRIER
          28 mai 2018 à 19h29 / Répondre

          La destruction de la bibliothèque d’Alexandrie par les Chrétiens et le meurtre de la philosophe grecque Hypathie en 415 par les moines obéissant à l’évêque Cyrille d’Alexandrie : ces deux exemples parmi des dizaines d’autres de l’obscurantisme des Chrétiens n’ôtent rien à la pertinence toujours actuelle de la philosophie biblique, de même que les entorses des maçons à l’éthique (dans leur famille et en loge, ce dont j’ai été témoin) n’ôtent quoi que ce soit à la valeur de la tradition maçonnique en soi.

        • 22
          Jean_de_Mazargues
          28 mai 2018 à 21h35 / Répondre

          Je ne comprends pas ce point : la FM est apparue dans un environnement chrétien et a été formalisée par des pasteurs anglicans … difficile d’être maçon et de vomir ainsi le christianisme. Nous maçons, sommes ouverts aux autres, aux croyances, nous sommes tolérants et fraternels. Point de dérive païenne à la limite du völlkisch qui nous est servie par certains.

  • 12
    Désap.
    27 mai 2018 à 19h55 / Répondre

    Comme une réponse à tous vos excellents commentaires, mes BAAFF, que je partage bien entendu, je dirai :
    .
    – le maçon monte l’échelle de la compréhension barreau après barreau et à chacun qu’il se sera engagé à franchir il aura, entre beaucoup d’autres interrogations, une question, un doute et une hypothèse vis à vis de ce qu’il nomme « Dieu » par simple convenance et sans dévotion particuliére (parce que bon, soyons clairs, aucun de nous n’a demandé à être « créé »), l’espoir positif chevillé au corps d’arriver finalement à se faire une idée de ce que « cela » peut bien être … et puis s’il n’y arrive pas, et bien tant pis il n’en fera pas un drame, il sera un philosophe de plus qui aura pris un immense plaisir à la réflexion et, avec un peu de chance, le jour de son passage à l’OE il aura enfin les réponses et il pourra ainsi bien rire de ce qu’il avait imaginé lorsqu’il était bien (bon) vivant ! 🙂
    .
    – le catholique, lui, l’Eglise lui propose de rester bien au raz des pâquerettes, de se prendre tout sur la tête, de dire merci et de prier pour être sauvé … de quoi ? on se le demande bien, parce que la moindre des choses tout de même pour une Eglise serait de ne pas laisser ses ouailles dans la peur et la déprime. 🙁
    .
    Moralité chers amis Catholiques : frappez, les Maçons seront heureux de vous ouvrir … la porte du Temple et de leurs coeurs pour que vous n’ayez plus jamais peur !

    • 14
      luciole
      27 mai 2018 à 23h58 / Répondre

      « ..être sauvé…de quoi? » Mais des flammes de l’enfer,mon bon.
      En tant que pêcheur obligé (pourquoi?)nous sommes tous voués par diverses religions dont la romaine à rotir éternellement ce qui fera de nous ôtres des pêcheurs bien cuits.

  • 11
    NEGRIER
    27 mai 2018 à 19h38 / Répondre

    Beaucoup de maçons et de chrétiens tombent dans l’erreur grossière qui consiste à amalgamer religion chrétienne et croyance. Or dans la tradition biblique ces deux concepts de religion et de croyance étaient totalement étrangers l’un à l’autre, la foi religieuse ne consistant pas à croire que (credo ut), mais à se fier à (credo in): la foi ne désignait donc pas et ne désigne pas la croyance de l’entendement, mais la confiance de la volonté en ce que l’entendement a compris. Ceci est d’autant plus vrai que l’Ecriture ne codifiait pas des croyances mais les représentations mentales acquises au cours de leur « voir » par les « voyants » appelés plus tard prophètes (I Samuel 9,9.11), le « voir » n’étant autre que l’opération noétique accomplie par l’intuition intellectuelle, c’est-à-dire par l’intuition façonnée par les catégories de la raison. Or « voir » n’est pas croire. Et si l’Ecriture codifie du « voir », et non pas des croyances, elle n’est donc pas un objet de croyance mais un objet d’interprétation ; et si elle est un objet d’interprétation, elle ne peut donc être interprétée qu’à la lumière de l’intuition intellectuelle façonnée par les catégories de la raison.

    • 13
      Désap.
      27 mai 2018 à 23h13 / Répondre

      Quelle différence y a-t-il entre « croire » et « se fier à » ?
      Et lorsqu’il s’agit de faire une distinction entre « la croyance de l’entendement » et « la confiance de la volonté en ce que l’entendement a compris » ?
      Dans ces deux assertions, je ne parviens pas à discerner de différence, il n’y en a en revanche rigoureusement aucune entre des « croyances » et se fier aux « représentations mentales acquises au cours de leur « voir » par les « voyants » appelés plus tard prophètes », parce que là, nous sommes absolument dans la superstition telle qu’elle était dénoncée de maniére particuliérement clairvoyante par les Grecs et les Romains puisqu’il s’agit de « se fier à » des interprétations d’hommes dont il n’est pas prévu de remettre en question l’autorité spirituelle, les mêmes Grecs et Romains le savent bien, eux qui ont payé le prix de leur civilisation pour n’avoir fait qu’appliquer leurs louables usages en la matière, proposer d’autres interprétations qu’aucun évangéliste ne fût capables de démonter autrement que par la destruction fanatique.
      Le reste de ce raisonnement, la codification d’un « voir » prophétique dans le Judaïsme qui serait une interprétation éclairée d’une intuition intellectuelle, ne saurait en aucun cas être comparée à la recherche initiatique comme on voudrait ici le montrer, mais bien à une croyance pure, simple et imposée puisqu’il s’agit là de l’intuition intellectuelle des prophètes, piliers du livre qui intime la croyance en la lettre des ses prophéties, car en l’occurrence il s’agit bien là de la lettre, représentations formelles des commandements du Dieu auxquels on est invité d’obéir sous peine des plus définitifs châtiments.
      Bref, on est un peu dans l’enfumage mon cher Négrier.

  • 8
    Jérôme Serres
    27 mai 2018 à 17h55 / Répondre

    Il se peut que je me trompe car comme disait Raymond Queneau « ce que je sais c’est que je ne sais rien » mais il me semble qu’être franc-maçon relève plus de la réflexion et de la raison et donc amène l’individu à un chemin personnel et intime de sa foi tandis que le catholicisme ne m’a pas convaincu pour l’instant, comme tant d’autres religions. Cela ne m’empêche pas d’avoir la foi en l’humanité et d’être spirituel.
    Jérôme.

  • 7
    Jfd13
    27 mai 2018 à 17h39 / Répondre

    Et on peut se ficher royalement de leur opinion… ? Être FM croyant et compagnie…. Jusqu’à preuve du contraire, les dogmes à gober, c’est chez eux, pas en Maçonnerie

  • 5
    NEGRIER
    27 mai 2018 à 15h55 / Répondre

    1. La négation catholique de l’existence d’un ésotérisme biblique heurte frontalement l’Ecriture dont nombre de textes ont été écrits à l’aide d’une symbolique traditionnelle d’origine égyptienne et mésopotamienne dont les principes ésotériques ont toujours été enseignés dans des écoles réservées au petit nombre de personnes qualifiées pour recevoir une telle science symbolique. Si ces prétentieux de catholiques pensent qu’il n’y a pas d’ésotérisme dans la Bible, alors qu’ils interprètent dans le détail clairement et publiquement l’Apocalypse de Jean, exemple même de texte symbolique et ésotérique.
    2. La notion de « Grand Architecte » n’est pas étrangère à l’Ecriture : elle se trouve dans la Bible qui la présente au sens d’Architecte de l’Eglise.
    3. D’autre part aucun texte dans les Constitutions de 1723 et de 1738 ne présente le Grand Architecte comme un objet de croyance : au contraire le rituel de la Grande loge d’Angleterre présentait en 1730 le tétragramme YHVH comme un objet de la méthode géométrique, c’est-à-dire comme l’objet d’une enquête rationaliste, philosophique. Ce sont les auteurs des Basic principles de 1929 qui présenteront le GADLU comme un objet de « croyance » (believe), ne comprenant pas qu’en agissant ainsi, ils succombaient au fidéisme, reniaient la pensée philosophique de la Grande loge d’Angleterre de 1730, et promouvaient implicitement par là une exégèse littérale de l’Ecriture, laquelle exégèse littérale excluait du même coup la GLUA de l’interprétation symbolique de l’Ecriture, et par là de l’ésotérisme.
    4. Etant donné que la maçonnerie véhicule des instruments de connaissance (une symbolique d’origine biblique, une épistémologie axée tant sur la raison discursive que sur la raison phénoménologique, et même une herméneutique typologique et symbolique de l’Ecriture) et non une doctrine toute faite (ce qu’on appellerait aujourd’hui un « prêt à penser »), les Eglises quelles qu’elles soient y compris la catholique ne peuvent attribuer à la maçonnerie dans son ensemble un prétendu refus doctrinal des maçons de reconnaître en Jésus de Nazareth un « dieu ». C’est à chaque maçon de dire ce qu’il pense personnellement, et non aux Eglises chrétiennes d’attribuer aux obédiences maçonniques une pensée unique qu’elles ne véhiculent pas. L’idée que l’homme se construirait lui-même n’apparaît pas dans les textes fondateurs de la maçonnerie. Bien au contraire, en 1730 le rituel de la Grande loge d’Angleterre incluait un développement sur la lettre G qui était présentée comme l’initiale de « greater », c’est-à-dire de ce qui est « plus grand » que le maître de la loge, ce plus grand n’étant autre que YHVH que les Anglais appellent God (Samuel PRICHARD, Maçonnerie disséquée).
    5. Enfin l’argument du secret brandi par les catholiques contre les maçons n’a aucune substance car cela fait trois siècles que les rituels de la maçonnerie moderne ont été divulgués.
    6. La réalité de l’anti-maçonnisme catholique n’est d’ordre doctrinal qu’en apparence : plus profondément il est d’ordre institutionnel et politique, la maçonnerie retirant à l’Eglise catholique les âmes dotées d’un sens suffisamment critique pour dénoncer les erreurs théoriques et pratiques du catholicisme (au plan théorique : l’inféodation des catholiques à une exégèse littérale de l’Ecriture qui aboutit en fait à des interprétations totalement imaginaires et illusoires de l’Ecriture ; au plan pratique : le refus catholique du mariage des prêtres et une morale catholique axée sur l’interdiction de l’avortement et sur l’homophobie).

    • 10
      Ardennais
      27 mai 2018 à 19h30 / Répondre

      Ce qui ne manque jamais de « m’amuser », c’est qu’au sujet de la FM la hiérarchie catholique sert toujours les mêmes mauvais arguments qui peuvent se ranger dans trois catégories : les généralisations abusives, les erreurs pures et simples (cette hiérarchie n’étant ni incompétente, ni ignare, ces deux premières peuvent être considérées comme une collection de mensonges à des fins d’intox), et les assertions pertinentes mais qui pourraient être reprises à l’encontre de nombreuses autres institutions (associations de toutes sortes, syndicats, etc.) qui contrairement à la FM n’ont pourtant jamais encouru de condamnation papale. Deux poids, deux mesures, donc… Pour qualifier cette dernière catégorie , j’hésite entre mauvaise foi et hypocrisie.

  • 4
    NEGRIER
    27 mai 2018 à 12h11 / Répondre

    Il appartient aux obédiences maçonniques de se réapproprier la philosophie de la religion de manière à faire une critique argumentée des positions théoriques et des pratiques de l’Eglise catholique qui ne sont conformes ni à l’Ecriture ni à la raison, c’est-à-dire qui ne sont pas conformes à la philosophie de la Bible.

  • 2
    Emmanuel
    27 mai 2018 à 10h01 / Répondre

    Normal ils « y voient rien »….

  • 1
    Désap.
    27 mai 2018 à 9h40 / Répondre

    On remarquera que la présentation de la franc-maçonnerie par ces évêques est très juste et serait même propre à nous envoyer du monde 🙂 🙂
    J’aime bien le « point d’incompatibilité » appuyé par : « Car le courant maçonnique exige … « une adhésion totale » et « une appartenance entière jusqu’à la mort ». (…) . », parce que l’Eglise non peut-être ?
    Et puis, 53 pages pour expliquer que la franc-maçonnerie n’est pas compatible avec la foi catholique … pas très sûrs d’eux les évèques tout de même !

    • 3
      Chicon
      27 mai 2018 à 10h15 / Répondre

      Le catholique arrive à Dieu par la foi, le francmaçon arrive à Dieu par la raison.

      • 6
        Ardennais
        27 mai 2018 à 17h05 / Répondre

        Le catholique arrive-t-il à Dieu ? Et par la foi ? J’ai plutôt l’impression que dans l’immense majorité des cas, le catholique arrive surtout à l’église, et par le hasard de la naissance dans une famille catholique.

        • 9
          NEGRIER
          27 mai 2018 à 19h22 / Répondre

          Bravo ! Entièrement d’accord. On ne peut mieux dire !

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