Des Francs-Maçons, philosophes à deux balles

La transparence, pourquoi pas ?

La comparaison effectuée dans plusieurs des commentaires entre maçonnerie et Rotary club, sl elle n’est pas nouvelle (Vichy avait interdit les deux, alors même que de nombreux collaborateurs étaient Rotariens et continuèrent à se réunir ‘clandestinement’ à quelques pas du bureau du Maréchal…), est intéressante. On sent bien que le Rotary Club (dont est membre de longue date l’auteur de ces lignes) déclenche l’antipahie parce qu’il regroupe des ‘décideurs’. Mais comme il est aisé d’y rentrer, et que ses membres se font une joie d’en arborer l’insigne, la rancoeur se limite à la jalousie : difficile d’accuser de complot des gens qui se réunissent dans les hôtels pour picoler une fois la semaine… On sent que, dans le même temps, les maçons (dont est membre de brève date… etc), qui font à peu près la même chose, certes un peu déguisés et dans des caves obscures, déclenchent eux une paranoïa constante, digne des affolés de la Cinquième colonne… Les maçons ne seraient qu’antipathiques s’ils agissaient à découvert : on les détesterait tout autant, mais sans plus pouvoir les accuser de complots masqués. La question centrale est donc là : pourquoi tiennent-ils donc à se dissumuler ? Y a-t-il une honte à être maçon ? (On se souvient qu’au Royaume-Uni, les effectifs ont brutalement chuté lorsqu’on a contraint certains fonctionnaires à révéler leur affiliation) La première réponse qui vient à l’esprit du nouveau maçon est, tout simplement, qu’ils craignent… d’être ridicules. Il est vrai qu’il faut une solide dose de sang-froid pour ne pas hurler à rire devant les gesticulations hilarantes doublées d’incantations ébouriffantes d’une assemblée compassée déguisée comme au carnaval. Mais on s’habitue à tout, et, le ridicule ne tuant plus personne de longue date, le public zapperait vite après quelques semaines de divertissements. Alors quoi ? Qu’est-ce qui motive cette honte apparente qui conduit des responsables politiques de premier plan (N. Mamère, X. Bertrand, J. Dray, B. Denanoë…) à bredouiller de vagues excuses quand on évoque leur éventuelle appartenance ? Sans compter le nouveau responsable du PSG qui s’est dit ‘peu pratiquant’ ?? C’est peut-être là que réside le seul véritable mystère de la franc-maçonnerie : que viennent donc y faire ces gens qui ont honte d’y appartenir ? S’il devait se créer encore une seule obédience (on n’est plus à une près !) ce devrait être celle-là : celle des maçons qui n’en ressentant ni honte ni gêne, mettent en ligne l’annuaire de leur Loge… Après tout, c’est justement ce que font nombre de clubs Rotary !