Légitimité démocratique

Publié par Jiri Pragman

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dimanche 28 décembre 2008
  • 11
    nicolas dupond
    31 décembre 2008 à 13h46 / Répondre

    A tous et à toutes,

    Je vous présente mes voeux les plus fraternels pour l’année qui va commencer ce soir à minuit (rien de symbolique là dedans).

    Sentiments fraternels

    ND

  • 10
    Julien
    31 décembre 2008 à 12h46 / Répondre

    Sur ton premier commentaire, pour revenir sur la fin : je ne considère pas qu’il soit bon de faire de la politique en loge. Y faire « juste » du symbolisme, s’y enfermer (le mot fait peur, tant pis), c’est très bon. Il est nécessaire d’avoir un espace sacré, qu’on appelle ça espace de méditation ou de réflexion, peu importe, où pratiquer des rituels coupés des influences extérieures. Le monde profane est suffisamment dégueulasse pour ne pas avoir à s’insinuer partout.
    Mais loin de penser le Temple comme une bulle où l’on se fait du bien et oublie les catastrophes subies par les autres, une thérapie hors de la réalité, je le conçois comme l’endroit où on se fortifie et où on se prépare à aller affronter les maux de la société et améliorer le monde profane. La vraie réalité, les vraies valeurs, elles sont dans le Temple, et nous devons les apporter à l’extérieur. Pas le contraire.

    Ce n’est pas pour autant que le Temple doit devenir un pseudo labo à idées politiques, tu vois ce que je veux dire? J’encourage au contraire tous les frères à s’engager, dans le monde profane : les syndicats, les partis, ce sont leur rôle, et ce sont eux qui influencent le gouvernement. Les lobbies économiques aussi me diras-tu, mais il ne faut pas baisser les bras!

    Là où cela peut devenir problématique, c’est lors que le Frère se recroqueville sur lui-même, a un beau discours dans le Temple, mais ne fait rien dehors.

    Pour les facultés : je suis moi aussi juriste, je viens juste d’avoir mon diplôme, et le vrai problème c’est que trop d’étudiants sortent de la fac diplômés, c’est tout. Logique qu’il y ait moins de places à prendre que de diplômés. J’ai déjà parlé de ça dans mon premier commentaire lorsque j’évoque les formations qui recrutent large pour subsister…

    Concernant les concours sciences-po : je méprise les concours à synthèse et autres exercices formatés, mais suis 100% pour la sélection sur le bien parler et le bien écrit. Aujourd’hui en fac de DROIT (ceux qui rédigent les contrats et les lois), certains sortent de Master sans savoir écrire une phrase sans faute d’ortographe. Ca fait peur…

    Bonne année à toi (et aux autres) !

    Julien

  • 9
    Laurent
    31 décembre 2008 à 11h21 / Répondre

    Je me doutais bien que Nicolas avait une fibre syndicale, frangin et syndiqué mélange détonant quand il est bien dosé (j’en sais quoi).
    C’est vrai que l’on pourrait rester au chaud dans le temple, rester tranquille faire son boulot sans rien dire, c’est vrai aussi que si nos anciens n’auraient pas braver les lois (grèves illégales, syndicats interdits etc…) et ce n’est pas si loin que ça nous serions toujours des esclaves modernes.
    Et que dire des révolutions, 1789 était quand même un peu plus violent que les évènements grecque.
    Les libertés et les acquis ont été pour une large majorité issus de conflits parfois sanglants, et si nous, syndiqués, militants nous ne secouons pas nos élus quand il le faut il ne faut pas s’attendre à des changements.

  • 8
    nicolas dupond
    31 décembre 2008 à 10h48 / Répondre

    @ Julien,

    Je souhaite également revenir sur la situation des Universités.

    Je suis d’accord avec toi pour dire que certaines filières offrent peu ou pas de débouchés professionnelles. On peut notamment citer les lettres, la philosophie et l’histoire.

    Que faire? Les supprimer et quid des enseignants oeuvrant dans ces filières (les mettre à la porte. Je sais bien qu’actuellement c’est à la mode de vouloir virer des fonctionnaires.).

    Et il y aura d’autres problèmes. Peut on par exemple se passer des connaissances historiques? Une société peut elle vivre sans passé?

    Je peux te parler par ailleurs de ma filière: le droit.

    Tu ne peux pas dire qu’il n’existe pas de métiers juridiques. le problème réside dans le fait qu’il faut prévoir des études longues (actuellement au minimum un master.).

    Néanmoins, si au bout de 2, 3 ans, il est rare de voir un étudiant en droit sans emploi, l’insertion professionnelle est très dure et tous n’occupent pas forcément un emploi juridique.

    Certains se contenteront toute leur vie d’un métier modeste (commercial…), même s’ils ont un master.

    Deux filières garantissent l’insertion professionnelle en France:

    1) les grandes écoles.

    Mais même les classes moyennes n’y ont plus accès.

    Elles sont réservées aux enfants de riches, à la limite aux enfants d’enseignant car en France l’accès à l’élite se fait sur des critères d’ancien régime (style rédactionnel à l’écrit, facilité orale et bien parler. On se fout du fond.).

    Moi même, je sais faire ma critique mais loin d’être brillant au point de vue oratoire (quoique la maçonnerie m’a fait beaucoup progresser sur cette voie), je pouvais aller me rhabiller pour accéder à ces filières.

    Maintenant néanmoins, il y aura quelques places pour des jeunes venant de ZEP (encore une fois, on fait semblant).

    2) les BTS/ DUT

    Maintenant, il paraît même que ce sont les élèves les plus brillants des classes modestes qui se battent pour y entrer et qu’il y a une très forte sélection.

    Ca paraît logique.

    Même si ces diplômes ne donnent accès qu’à des emplois modestes ou moyens (techniciens), on est presque sur de son insertion professionnelle.

    Face à ces deux filières, la fac est un parent pauvre sauf peut être pour les filières scientifiques si on suit des études poussées et encore l’insertion n’est toujours pas au bout.

  • 7
    nicolas dupond
    31 décembre 2008 à 10h27 / Répondre

    @ Julien,

    Je suis d’accord avec toi quand tu te dis écoeuré du monde profane et certainement de la politique en particulier.

    Il ne faut pas se leurrer. Actuellement, la politique est faite par les lobbies économiques et financiers, qu’on le veuille ou non et l’arrivée de la gauche au pouvoir en Grèce ou en France ne changera pas la donne car ces lobbies tiennent les politiques de tous les partis notamment par l’argent (cf l’affaire Dray. Tu crois que ce sont les donateurs privés simples citoyens qui ont pourvu SOS racisme d’une telle trésorerie. Et Dray n’était il pas peut être au service de sa candidate s’il n’ a pas récupéré pour son compte l’ensemble de ces sommes.).

    Et ceux qui ne plaisent pas aux lobbies financiers qui controlent de surcroît la presse, point qu’il ne faut pas oublier, on les ostracise (je pense notamment que Bayrou et le MODEM sont dans ce cas.).

    Un tel système est il une démocratie? Moi, j’en doute. Peut on le changer pacifiquement? J’en doute également.

    Ce n’est pas pour autant que je soutiens Besancenot et ses idées. D’ailleurs, j’ai décidé de ne plus voter.

    Je ne suis pas forcément pour la violence mais il y a tout de même des situations limites.

    Agent du secteur public dans un contexte où les lobbies financiers veulent nous faire la peau, je suis sympathisant et adhérent d’un syndicat dur dont je ne partage pas toutes les options, loin s’en faut.

    Mais dans une ambiance quasiment de guerre (économique), il faudra un jour choisir son camp.

    Ou alors, tu te contentes de t’enfermer dans le Temple à faire du symbolisme mais de toute façon, le monde réel (profane) te rattrapera toujours: monde professionnel (…)

  • 6
    Julien
    30 décembre 2008 à 23h28 / Répondre

    Nicolas, la Grèce est peut-être dirigée par une bande de ploutocrates, mais le pays reste une démocratie et ces gens-là ont été élus… De la même manière qu’en France, en élisant Sarkozy on savait qu’il allait être plutôt clément avec les assujettis ISF ! Les dirigeants grecs dont tu parles seront virés aux prochaines élections…

    Quant aux jeunes qui se rebellent que ce soit en en Grèce ou ailleurs, quel que soit leur idéal s’ils en ont un, à partir du moment où ils cassent ce sont de facto des délinquants. Ou pire, car un incendie ou un explosif balancé à la figure c’est criminel.

    Voir les manifestations actuelles et celles, passées, du CPE comme le réveil politique de la jeunesse est une grave erreur. Pour ma part, ayant une pratique personnelle de la politique avec les jeunes et ayant vécu de l’intérieur de récentes manifestations universitaires (étudiants qui font « grève » et autres blocages des lieux de savoir, et en 2002 cortèges de lycéens contre Le Pen avec dans le tas des majeurs qui n’avaient pas été mettre les pieds dans le bureau de vote la veille), je n’ai plus aucune, mais crois-moi vraiment plus aucune illusion sur le niveau de conscience politique moyen des jeunes.
    Les « sursauts » de la jeunesse augurent pour moi une démocratie juste encore plus idiote.

    Bref, de toute façon depuis quelque temps je suis très écoeuré du monde profane, comme toi je pense. Je continue à me battre quand même pour essayer de faire avancer les choses, mais avec le temps je suis devenu intransigeant.

    Et surtout vive l’espace sacré du Temple !…

  • 5
    nicolas dupond
    30 décembre 2008 à 18h22 / Répondre

    @ Julien,

    Je suis d’accord avec toi pour dire qu’il faut rendre leurs états de noblesse aux métiers manuels, notamment au compagnonnage. N’a t’on pas une grande difficulté à recruter de bons manuels pour la restauration des monuments historiques?

    Quant à la Grèce, c’est vrai qu’il serait bon de redéfinir la société sans violence mais malheureusement cela est impossible.

    C’est sur, on n’est pas en dictature mais on est néanmoins en ploutocratie (le pouvoir des plus riches que le contribuable renfloue lorsqu’ils font des conneries alors qu’eux profitent des déductions fiscales quand ils ne « défiscalisent » pas à l’étranger).

    C’est du Pinochet, certes sans militaires et sans tortures (quoique ceux de Tarnac sont embastillés sans preuves aucunes de leurs sabotages qui n’est pas en soi du terrorisme au sens légal.)

    Les classes populaires ne pouvant payer (d’autant plus que leur paupérisation a été encouragée par les politiques économiques des deux dernières décennies), c’est toujours les classes moyennes (petits cadres du privé, maîtrises, fonctionnaires moyens…) qui raclent car ceux qui sont un peu au dessus (médecins, avocats…) défiscalisent aussi. Il suffit d’entendre des conversations au Temple (c’est sur ces considérations monétaires n’ont pourtant pas à y entrer).

    Tout ça pour dire que les classes moyennes commencent à souffrir (revenus pas folichons avec pressions fiscales à la clé car les riches ne payent pas l’impôt).

    D’ailleurs, malgré ce que tu crois, ce ne sont pas des ravachols en herbe ou des délinquants qui cassent en Grèce mais des jeunes étudiants sans débouchés qui en ont marre de la société qu’on leur impose.

  • 4
    Julien
    30 décembre 2008 à 14h05 / Répondre

    Tout ça n’a vraiment rien à voir avec la maçonnerie mais je ne peux pas m’empêcher de réagir. Je tiens tout de suite à prévenir que je suis tout à fait connecté avec la problématique.

    Le premier souçi c’est que la faculté propose des formations inutiles. Certaines filières recrutent et baissent le niveau juste pour se perpétuer et éviter d’être fermées. On y apprend plein de choses et c’est certainement épanouissant mais pour compter obtenir un job après… Je vais être dur avec les jeunes qui y rentrent mais se poser des questions avant d’entamer des études, c’est quand même la moindre des choses. Avoir une mauvaise surprise en première année passe encore, mais en fac j’ai vu beaucoup de personnes qui même en troisième année ne savent pas pourquoi elles sont là, je ne vais pas pleurer sur leur sort. Ce n’est pas une caricature, c’est du 100% vécu.

    Heureusement, la fac ne sélectionne pas à l’entrée, c’est un système reponsabilisant et tant mieux. Mais ça encourage les bacheliers n’ayant pas forcément le niveau à y entrer naturellement, d’où les déceptions car la sélection y est « naturelle », par l’échec…

    On n’aurait pas cette ruée vers la fac et des jeunes qui stagnent sans faire d’études une fois une année universitaire loupée si les filières professionnelles ou manuelles étaient mieux considérées. C’est le deuxième souçi, l’alternative en matière de formation et l’attrait de ces filières. Peut-être une histoire de culture… J’ai connu un camarade de classe très doué, monsieur Très Bien-Félicitations, qui a desespéré les professeurs et autres « sages » conseillères d’orientation parcequ’il voulait être… plombier, et effectuer un compagnonnage! Pour le collège bourgeois du centre-ville, la honte, bien évidemment… (aujourd’hui, il a certainement moins de souçis qu’un diplômé de fac au chômage).

    Concernant la démocratie en général, j’ai beaucoup de mal à lire que les jeunes grecs défendent les principes de 1789 et rester calme. Je ne vois pas avec un idéal romantique-révolutionnaire des jeunes criminels qui incendient une ville. Des représentants de l’Etat ciblés par des cocktails molotovs, c’est tout juste atterant, pas enthousiasmant. On ne va pas me faire croire que la Grèce n’est pas une démocratie, il ne faudrait pas se moquer du monde.
    Mais il faut dire qu’aujourd’hui, ce sont des lycéens apolitisés prenant sarkozy pour un tyran qui font annuler des réformes. Alors à quoi bon s’étonner?
    On a la démocratie qu’on mérite.

    Bonne année quand même à vous!

  • 3
    nicolas dupond
    29 décembre 2008 à 18h08 / Répondre

    @Etoile,

    Tu n’as pas tort.

    Tant mieux pour les jeunes qui peuvent aller à Sciences po. Tant mieux si tu as pu bénéficier d’une aide pour intégrer ton école.

    Mais pour les jeunes qui restent sur le côté (quid?) Sont ils tous très idiots? Et les classes moyennes?

    Moi, je peux parler de mon exemple. J’ai eu mon DEUG de droit avec mention bien, ma licence, ma maîtrise. J’ai repassé un Master dans mon domaine d’activité (administration publique) cette année.

    Je n’ai pu aller qu’à la fac. Je n’aurais jamais tenté une grande Ecole car sa porte m’aurait été fermé dans les années 90 (grands parents ouvriers, parents agent de maîtrise et petit cadre du public). Soit des parents étaient friqués ou à la limite enseignants était une bonne carte.Toi même, tu le dis. Pour un jeune de la ZEP, cela aurait été pis.

    Après tes études en fac. Presque aucun débouchés sauf un poste payé au lance pierre pour mettre en place les 35 H dans les PME/TPE. En tout, 3 ans de chômage avec des périodes de travail intermittentes comme contractuel au plus bas niveau dans l’administration local.

    J’ai réussi à avoir le concours A dans la territoriale (un concours difficile dans la mesure où au niveau local il y très peu de fonctionnaires d’encadrement de base). Le seul poste que j’ai trouvé était à plusieurs centaines de Km de ma région d’origine (quoique maintenant c’est souvent le cas mais les collègues issus de classe sociale supérieure ont pu rester sur place.) dans une région peu hospitalière. Encore heureux que j’y ai découvert la maçonnerie et des Frères de qualité sinon c’était la dépression.

    Pour revenir chez moi, j’ai du accepter un poste de moindre importance et en plus présenté de manière favorable: je me suis fait roulé mais ça c’est de ma faute. Disons qu’à l’heure actuelle, je fais un travail d’agents B (Maîtrise) alors que j’ai le grade supérieur.

    Au niveau maçonnerie, tu sais que je n’ai pas retrouvé ce que je connaissais, ce qui est sur aggrave la situation.

    Et maintenant malgré une expérience de 8 ans dont 6 ans dans le métier que j’exerce actuellement, 1 an dans d’autres fonctions dans l’administration et 1 an dans le privé (consultant dans un cabinet sous forme associative) et un Master assez côté obtenu dans une école d’Administration, on ne propose rien. Je ne fais jamais l’affaire. Même avec un tel cursus, des fois pas même un entretien. (dans la territoriale, tu dois trouver ton travail toi même, le concours ne te donne qu’un droit à occuper un poste.)

    C’est pour cela que je suis particulièrement ecoeuré. A la fac, tu fais aussi beaucoup d’efforts pour étudier pour arriver à un résultat précaire qui sera ta croix à porter (en France, il y a peu de mobilité sociale lors d’une carrière même dans le public malgré ce que l’on veut faire croire.)

    Quoique les amis de fac qu’il m’arrive encore de croiser ne sont pas dans une meilleure situation: généralement fonctionnaire B. Les mieux placés sont avocat mais galèrent quand même.

  • 2
    Etoile
    29 décembre 2008 à 14h54 / Répondre

    Même si je suis d’accord avec toi Nicolas sur le fait que la démocratie n’est pas une chose acquise définitivement mais est à surveiller et protéger, même si j’ai de plus en plus la crainte qu’elle ne s’éteigne doucement, même si je suis d’accord qu’avant les limites entre les classes sociales n’étaient pas aussi infranchissables qu’aujourd’hui, il y a un point sur lequel je ne suis pas d’accord : c’est à propos de Science Po.
    Je suis une banlieusarde, j’ai grandi et je vis à l’ombre des cités, j’ai fait toute ma scolarité en ZEP (zone d’éducation prioritaire) et depuis quelques années l’un des lycées de ma ville est en partenariat avec Sciences-Po.
    Les deux élèves qui l’année dernière sont rentrés dans cette école (sur la vingtaine qui l’avaient préparé) méritaient vraiment d’y aller. Ils n’auraient pas pu en temps normal, pas seulement à cause du concours, qui en soit n’était pas hors de leur portée, mais surtout pour des questions de logements, de transports… Alors que science Po leur a permis d’obtenir un logement à la cité internationale, et donc de pouvoir suivre une scolarité longue.
    Ces initiatives en direction de la banlieue, même si elles ne touchent réellement que peu de monde sont importantes car elles nous permettent d’oser frapper à des portes dont spontanément on ne s’approcherait pas.
    Quand j’étais en terminale, je suis allée voir une conseillère d’orientation. Quand elle a vu d’où je venais, elle ne m’a conseillé que des filières d’études courtes, et même un CAP ! Je voulais des infos sur la fac, mais elle partait du principe que vu d’où je venais, je n’avais forcément pas le niveau. Heureusement que j’avais suffisament confiance en moi pour tenter de m’inscrire là où je voulais aller et tenter les concours, parce que si je l’avais écoutée, j’étais une idiote incapable de réfléchir. Le fait qu’il y ait des gens qui sortent de ZEP avec une mention Très Bien au bac ne semble jamais lui avoir effleuré l’esprit.
    Alors peut-être que les conventions Sciences-Po, ce n’est qu’un geste politique. mais les élèves qui y rentrent par ce biais ne sont pas différenciés des autres, et ils en sortent avec le même diplôme et le même niveau.
    Rien que ça, prouver que si on s’en donne la peine, si on y croit, on peut réussir, et bien ça permet de se dire que la banlieue n’est pas un ghetto, mais qu’elle est un bout de France comme les autres.
    C’est peu, mais c’est ô combien important…

  • 1
    nicolas dupond
    29 décembre 2008 à 9h17 / Répondre

    Il y a beaucoup à dire sur la Démocratie en ce moment, quitte encore à passer pour un fou.

    La démocratie n’existe plus en tant que tel en France. C’est un semblant.

    Les hommes politiques de gauche comme de droite sont issus des mêmes sérails (privilégiés. Y a t’il encore des ouvriers tourneurs députés comme sous la troisième république?).

    On nous bassine avec les minorités alors que le problème est celui des classes sociales (quoique les deux sont malheureusement souvent liés mais on ne prend pas le bon angle.).

    Si tu es noir et que tu es neveu d’Omar Bongo, je suis désolé quitte à passer pour raciste, mais tu risques mieux d’y arriver que le petit blanc de la cambrousse.

    Alors certes, tu permettras à quelques jeunes de banlieues d’accéder à sciences po (on choisira certainement les plus dociles (fréquentant l’église évangéliste du quartier?) et non les plus brillants) mais quid de la grosse majorité qui restera sur le bord du chemin et pour qui la situation générale n’aura pas changé? Quid aussi des enfants des classes moyennes brillants (qui ne font pas parti de la classe des saigneurs et qui n’auront pas droit aux facilités évoquées ci-dessus) qui n’auront pour seul choix que d’aller passer leurs temps à la fac pour des débouchés minables à la fin (et pour toute la vie).

    Comment parler de démocratie dans un tel pays?

    Pour revenir au sujet principal, lors des élections, tu n’as que le choix entre des candidats issus des mêmes moules, soumis aux mêmes lobbies financiers et partageant les mêmes idées (mais si sur le devant du thêatre de guignols, on fait semblant de se combattre).

    Il ne faut pas être un grand prophète pour comprendre que le PS est devenu un parti de droite partageant des valeurs de droite même si on veut paraître de gauche.

    Un seul parti dirige la France: l’UMPS (désolé si je reprends un terme de Le Pen mais pour une fois dans sa vie, il n’a pas dit de conneries). Sur le côté, MODEM, LCR and co ne font pas le poids et ne sont là à leur insu je pense (peut être suis je encore trop naïf) que pour faire les figurants d’une démocratie synthétique et virtuelle.

    Et on canalise le peuple moutonnier avec du pain et des jeux (star ac, foot…) voire avec des nouvelles religions. Le tout sponsorisé par l’empire américain.

    Devant ce manque de Démocratie, il ne faut pas s’étonner que les jeunes grecs se révoltent et défendent les grands principes de 1789.

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