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Savez–vous que l’appellation « rite français » n’est pas d’usage courant en Belgique ? Elle n’est pas commune depuis la fin de l’empire français, soit 1814. Elle ne fut plus d’usage jusqu’en 1978, remplacée par Rite Ancien Réformé sous le régime hollandais, puis par Rite Moderne sous la monarchie Belge.
Faut reconnaître que « Rite Français » ne signifie rien d’autre que la langue d’usage des loges francophones, le néerlandais l’étant des loges flamandes.
Le rite « français » se réclame du rite primordial anglais avant l’influence des Antients et les amendements apportés par les Moderns.
Je ne sais si historiquement c’est confirmé. Pierre peut peut être nous éclairer.
Nous appliquons ce dit « Rit primordial « et avons prévu des démonstrations dans des loges à Londres.
Un autre aspect intéressant est la « cérémonie secrète « d’installation du VM basée sur les récits originaux, plutôt que la cérémonie issue d’Emulation.
Le « rite français » est une collection de HG, de l’Elu au R+, ce que n’a jamais été le Craft Britannique, strictement limité aux grades « de métier » ! L’Emulation n’est qu’une variante essentiellement londonienne. Ces variantes ne se comprennent que dans le texte.
Historiquement les quatre ordres du RF n’ont jamais été inclus de quelque façon dans les 33 degrés du REAA. C’est Roettiers de Montaleau et la Chambre des Grades qui les ont étudiés et codifiés bien avant le REAA, entre 1783 et 1785. Au GODF le statut des ateliers supérieurs est clair. Le Grand Maître de l’époque P Guglielmi et son conseil de l‘Ordre ont suspendu en 1998 la convention de 1946 qui donnait au Grand Collège des Rites le monopole des hauts grades. Depuis 1998 toutes les juridictions de hauts grades, RF REAA RER Memphis MISRAIM YORK sont à égalité et sous l’autorité du Conseil de L’Ordre. Fort heureusement des équivalences entre les grades des différents rites ont été reconnues pour éviter le cloisonnement et permettre les intervistes. Ainsi le 4 e ordre du RF est bien l’équivalent du 30e du REAA. Fraternellement à tous et toutes.
Pardon Cecile. Mais j’ai sous les yeux le 4e Ordre RF (Origine GCGF et GCF textuellement RDMontaleau) et le 18e REAA (SCPLF et SCE).
Les 2 aboutissent au grade de R+C. Ceremonie quasi identique.
Quant au 30e du SCPLF et SCE ils aboutissent au grade de Chevalier Kadosh et le contenu est sans rapport avec le 4e Ordre du RF.
Existe-t-il un 4e Ordre GODF qui incluerait du 18e au 30e ?
Peux tu nous eclairer là dessus ?
Je ne peux pas détailler ici mais le quatrième ordre est en deux parties, c’est la deuxième partie qui correspond aux 18/30.
Ah ok! Ce serait donc une particularité , adaptation du GoDf?
Rien de tel à l’origine.
J’imagine mal comment on peut faire une réception qui inclut 18e jusqu’à 30e à moins de supprimer des pas considérables.
16 CÉCILE REVAUGER
Cette (toute nouvelle) seconde partie.
Jamais le 4e Ordre n’a correspondu au 30e du REAA.
Faites croire ça aux jeunes générations, pas à nous.
« Historiquement les quatre ordres du RF n’ont jamais été inclus de quelque façon dans les 33 degrés du REAA » !
Suffit de lire sans oeillères ni préjugés mon articulet pour admettre que cette affirmation est inexacte!
En France, le Grand Chapitre Général du Rite Français du GODF et le Grand Collège des Rites Ecossais du même GODF ont conclu l’accord de reconnaissance réciproque suivant :
1er Ordre Français : 9e degré REAA
2e Ordre Français : 14e degré REAA
3e Ordre Français : 18e degré REAA
4e Ordre Français : 30e degré REAA
C’est un accord d’intervisites, ce n’est pas forcément une réelle correspondance rituélique. Le 30 et le 4e ordre par exemple …
C’est donc plus une sorte de protocole administratif d’intervisites. La juridiction de style anglais (maçonnerie de la marque et de l’arche royale) prévoit par exemple qu’il faut être 30 au REAA pour visiter à l’arche royale, ce qui reste discutable.
Petite correction : le 4e ordre RF correspond au 18e REAA. Et à ma connaissance pas d’équivalent RF de 19 à 33.
MBCF Joab’s, Jean-Francois B évoque un sujet, les équivalences administratives des grades pratiqués par les différentes juridictions post maîtrise du GODF. Il a raison, pour visiter au 4e ordre français, un écossais du Suprême conseil du REAA GODF doit détenir le 30°. Et c’est d’autant plus vrai que le 4° ordre « modernisé » intègre des éléments différents du 4° version 1786.
Donc si sur le principe des rituels tu as raison, mais d’un point de vue administratif au GODF, tu peux croire ce que disait Jean-Francois B. D’ailleurs, si j’ai bien tout compris, les rituels écrits pour le 5° ordre du GCGF du GODF de leur côté contiennent 3 arches successives qui sont accessibles respectivement aux 31°, 32° et 33° écossais.
Les accords obédientiels ne m’intéressent pas.
Je parle du CONTENU. Le 4e ordre est identique au 18e.
Si un 4e ordre visite un conseil du 30e il va découvrir à tort un autre sujet.
A Joab’s 11
Tu réponds à une succession de commentaires qui évoquent les accords administratifs d’intervisites entre les différentes juridictions post maîtrise du GODF. Pourtant tu dis que ce sujet ne t’intéresse pas. Quel intérêt dans ce cas à y répondre ?
Joab’s,
Visiblement ta connaissance ne connaît pas tout, et tes « petites corrections » voudraient remettre en cause des conventions signées entre le GCG du RF et le GCDRE du REAA du GO ?…
Tu contestes quoi au juste JF ? Que le contenu du 4e RF soit identique au 18e ? Je m’intéresse aux faits, pas aux accords.
Beau travail historique, Pierre.
Les années au GCF et au GCGF et au SCE m’ont montré que l’on peut travailler conjointement et complementairement REAA et RF.
Les 19-30 à 33 n’ont pas d’équivalent me semble t il au RF.
Ils permettent de dépasser les réticences qui apparaissent au R+C de trop « chrétien ».
Merci mon BCF pour cet article qui une fois de plus est très éclairant. Les évolutions vécues en Belgique apportent des éléments de compréhension des évolutions françaises.
La pratique en Belgique des ordres français numérotés suivant l’échelle du REAA avec donc les 9°, 14°, 15° et 18° (le 4° étant je suppose un degré introductif ?) m’interroge néanmoins sur un point, celui des rituels utilisés : sachant que le 1er ordre est grosso modo une synthèse des 9°, 10° et 11° écossais, je me demandais si le 9° belge était également une synthèse (rituel du 1er ordre) ou bien s’il se limitait au contenu légendaire et symbolique du 9° tel que vécu en France ? Idem pour le 14° en Belgique, intègre-t-il des éléments du 13° au même titre que le 2eme ordre est une synthèse ?
Le ix° degré est sans plus l ‘élu des neuf (écossais) dans ses deux composantes, l’élection et la vengeance, sans aucun rapport avec l’élu des quinze. N’oublions pas que l’élu est choisi parmi neuf candidats pour « punir » les assassins d’Hiram.
Le xiv° est identique au 2° Ordre.
Merci Pierre pour ce morceau d’architecture qui enrichi mes connaissances .
Bonjour Pierre!
Superbe article, comme toujours.
Je voudrais revenir sur le premier point. Le fait que dans les fondateurs des Amis Philanthropes « fixes » se retrouvent des Frères des Amis Philanthropes ambunats, loge attachée à la 66e demi-brigade d’infanterie, est une interprétation largement postérieure aux faits qui ne repose sur aucune base documentaire. Je suis d’abord interpellé par ce régiment qui, quittant Bruxelles, laisse derrière lui certains de ses cadres, mais passons.
Un travail biographique concernant les dix-sept (de mémoire) fondateurs rdes AP este à faire. Un tiers environ, dont Passénaud et Rouppe, sont explicitement mentionnés comme civils. Pour les deux tiers restants, je peux affirmer que Claude Rostolland, futur général et « refondateur » du Suprême Conseil de France en 1821, était déjà à Bruxelles avant l’arrivée de la 66e demi-brigade. Estaquier est un policier venu du sud de la France.
Mon hypothèse et la suivante: il y avait en poste à Bruxelles des militaires (et des fonctionnaires) maçons qui n’étaient pas les bienvenus aux Vrais Amis de l’Union, en délicatesse avec le régime. Ils ont profité de l’arrivée des Amis Philanthropes ambulants pour renouer avec la Maçonnerie et, au départ du régiment, ont créé, avec des bourgeois de la ville, les Amis Philanthropes « fixes ». Les Amis Philanthropes ambulants auraient donc joué un rôle de catalyseur: ils ont permis la création des Amis Philanthropes fixes, mais sont repartis avec des effectifs intacts ou quasi-intacts.
Excellente journée!