Robert Badinter au Panthéon
Communiqué du Grand Orient de France
Paris, le 9 octobre 2025
Ce jeudi 9 octobre 2025, la République française accueille Robert Badinter au Panthéon, temple sacré où reposent celles et ceux qui ont honoré la Patrie.
Le Grand Orient de France, comme des générations entières, reconnait en Robert Badinter un puissant repère moral.
Dans le silence du Panthéon, son nom s’inscrit désormais parmi d’autres combattants jadis honorés pour leur courage, pour leur amour de la liberté et de la justice, Voltaire, Zola, Hugo, Jaurès. Plus proche encore, entre ces mêmes murs, un autre artisan du progrès social, Nicolas de Condorcet, partisan de la cause des femmes, d’un universalisme tant chéri par Badinter lui-même, deux grands hommes réunis par des combats communs, luttant chacun contre l’antisémitisme, portant haut des principes d’égalité.
Robert Badinter fut de ces consciences qui ne se taisent jamais devant l’injustice.
Défenseur des condamnés que la société voulait vouer à l’oubli ou à la mort, il fit du droit un instrument de lumière. Il rappela à la France que la justice n’est pas la vengeance, que la loi n’est pas la colère, que la République ne saurait tuer sans renier son âme.
« Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue », emblématique de l’engagement de Robert Badinter contre la peine de mort, ces mots prononcés à la tribune de l’Assemblée nationale éloignaient définitivement la guillotine de l’âme même de la République française. L’abolition de la peine de mort grandissait la France, donnant ainsi vie à un nouvel âge de la conscience morale.
Son héritage n’est pas seulement inscrit dans nos codes : il vit dans nos consciences, dans chaque refus de la haine, dans chaque acte de justice confortant la dignité humaine.
Puisse l’œuvre de Robert Badinter continuer à jamais de guider notre République.
Pierre Bertinotti
Grand Maître du Grand Orient de France
Je suis toujours embarrassé lorsque je rencontre des affirmations frappées d’un manichéisme commode, voire facile ou puéril. Et débarrassé de toute assise historique objective
La francisque de Mitterrand est souvent présentée ainsi, de manière militante. Et tronquée.
Certes, les faits sont exacts s’agissant de Mitterrand et de sa francisque.
Mais l’objectivité serait de ne pas oublier que le même a aussi été décoré de la Médaille de la Résistance avec rosette.
Et l’objectivité est aussi de préciser que s’il y a eu 65 000 médaillés de la Résistance, sur ce total de 65 000, seulement 4 500 l’ont été avec rosette.
On excusera du peu.
Si c’est la personnalité de Mitterrand qui fait problème, peut-être faut-il aussi signaler que de grands résistants ont aussi été décorés de la francisque.
Parmi lesquels Bernard de Chalvron ou le futur général Ely, futur chef d’état-major des Armées du général de Gaulle. Ces deux là également médaillés de la Résistance avec rosette.
On trouve même un Compagnon de la Libération, le colonel Alfred Heurtaux.
On voit avec de tels exemples que l’obtention de la francisque pouvait arriver à point nommé pour couvrir des activités de Résistance.
On trouve aussi un futur Juste parmi les Nations, le pasteur Marc Boegner.
Mais également un premier ministre du général de Gaulle, Maurice de Couve-Murville. Et deux autres ministres de la Vème République gaullienne, Antoine Pinay et Raymond Marcellin.
Et je doute fort que le général de Gaulle l’ignorait.
On voit par là qu’il est délicat de jeter la première pierre sur tel ou tel. Et qu’il devient hasardeux, dans le confort de nos canapés, en temps de paix, de taxer de collaborationniste des gens qui se sont particulièrement investis à l’époque. Vraisemblablement bien plus que ne l’auraient certains procureurs de salon.
Bien entendu il faut lire Maurice Couve de Murville, j’ai mal placé la particule.
Mitterrand… un grand voleur !
11 Peut-être mon cher Oscar, mais pas plus ni moins que les autres. Mais peut-être seulement En tout cas, il avait une certaine capacité fédératrice – d’un chef visionnaire (entre autres choses) qui nous fait cruellement défaut actuellement. Cela posé, afin que quelques faibles d’esprit à courte vue et rebelles au discernement y trouveraient quelque chose à redire et, ensuite de quoi, seraient tentés de détourner l’eau de mes arguments « Je n’appartiens à aucun parti politique, idéologie, syndicat, religion ou association quelle qu’elle soit pour en conserver le droit d’en dire du mal ». pour paraphraser une grand écrivain et journaliste littéraire français. Bien à toi.😊
Mon cher REMI, je pense que toi aussi tu plaisantes…
Oscar—-Intolérance, fanatisme, aveuglement. Le terrorisme ne commence pas où la bombe explose, mais où la pensée se fige. A méditer.
Un grand voleur? Voleur de quoi? En quelle occasion? En quelle circonstance? C’est maigre comme analyse.
Tu plaisantes, j’espère !
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Tu devrais aller consulter, LAZARE !
Cher Ysfaloth,
Si je partage l’hommage à Badinter, je ne puis oublier que Mitterand a dû être convaincu par Badinter, persuasif pour accepter de porter cette abolition qu’il ne prônait pas spontanément
je ne puis oublier que Mitterand fut décoré de la francisque de Pétain…
Les assocuer me semble dommage aujourd’hui
Mon TCF jean-Michel, merci de nous donner par ton propos un nouveau magnifique exemple de la loi de Brandolini, en remettant le couvert sur cette « affaire de la Francisque » montée en épingle par certains après la publication du livre de Pierre Péan, lequel Pierre Péan avait lui même, à la fin de sa vie, combattu ces interprétations.
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Il est maintenant parfaitement établi que François Mitterrand avait accepté cette « décoration » exclusivement pour une raison de couverture de ses activités dans la résistance, activité qu’il poursuivra jusqu’à la fin de la guerre avec notamment la bénédiction (parfois un peu contrainte certes) du Général De Gaulle.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale
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Quand aux relations entre François Mitterrand et Robert Badinter, ils se connaissaient de longue date et l’abolition faisait même partie du programme de 1981, qu’en tant que (à l’époque) jeune socialiste de 20 ans (et même colleur d’affiche faisant occasionnellement le coup de poing avec les fachos de l’époque) je connaissais très bien (proposition N°53), voilà d’ailleurs ce qu’en disait le futur Président deux mois AVANT son élection :
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https://www.youtube.com/watch?v=wGh8f0YHipM
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Pour moi François Mitterrand reste un des plus grand Président que la France ait connue… mais je savais bien que je ne ferai pas l’unanimité 🙂
A 2 Très juste, 😊
F. Mitterrand : de Vichy….. à la résistance
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale
Mitterrand : devenu le résistant Morlan
https://www.historia.fr/guerres-conflits-contemporains/2eme-guerre-mondiale/les-premieres-armes-du-resistant-francois-mitterrand-2059718
Assez!
Les petites vérités vous dérange Durruti. Qui vous autorise au donner des ordres ?
7 – vous devriez lire Mémoires de Guerre de Charles de Gaulle avant de tenter d’étouffer la réalité avec vos occurrences internet.
8 Je n’ai pas attendu votre conseil, ni votre jugement pour lire ce livre cher Laehert alias Désap.
9 – dès lors pourquoi tentez-vous de faire passer Mitterrand pour un collabo ?
Vous avez lu les Mémoires de de Gaulle en biais ?
A 10 AL Je ne tente rien ! c’est de l’info, les choses sont et ont étés ce qu’elles sont. Il ne sert à rien de ressasser le passé historique et de s’en plaindre, il faut seulement en tenir compte et rester neutre en Maçon qui ne blesse pas ses FF. Pour comprendre cette époque il faut l’avoir vécue. C’est votre fanatisme qui vous fait toujours tout comprendre de travers ? mon cher Désap.
12 – Vous n’avez donc pas lu les Mémoires de Guerre de de Gaulle.
Arnaud LAEHERT.
Je sais que ce que je vais écrire ne fait pas l’unanimité, mais pour moi l’abolition de la peine de mort, de cette « barbarie légale des petits matins blafards » a été un des grands moments de ma vie et de fierté pour notre République. Tout comme le fut la présidence de François Mitterrand. Je me joins complètement, d’esprit et de cœur, à cet hommage à Robert Badinter.
Cela fait la mienne en tout cas.
TAF