La Houppe « dentellée » : cordelière, décor ou symbole ?    

Ce contenu est réservé aux abonnés.Pour accéder à cet article, vous pouvez choisir de :

*Vous pouvez déverrouiller jusqu’à 3 articles gratuitement.
samedi 26 décembre 2020
  • 20
    joab's
    30 décembre 2020 à 18h33 / Répondre

    Débat un peu etrange.
    En examinant du côté RF, régulateur et ce qui est enoncé comme Rit primodial on y trou 2 objets :
    – la cordeliere à houppes qui relie les franc-maçons
    – la bordure dentellée qui delimite l’espace sacré.
    Donc 2 symboliques bien differentes.
    Côté anglais dans les « lectures »(instructions) on trouve la bordure dentellée(indented or tessalated border) qui rappelle les planètes autour du soleil pour le faire autour de la loge. (1ere lecture, 5e section).

  • 16
    JEAN VAN WIN
    27 décembre 2020 à 16h31 / Répondre

    @MATT
    Oui ! en dehors de toute pandémie, le Hoef fonctionne toujours à la même adresse depuis 1627. Un peu de patience, cela reviendra, et on m’y reverra avec Francis et nos amis, amoureux de leur belle inconnue… dans le jardin secret où jamais il ne pleut.
    Pas comme aujourd’hui, tonnerre de Brest!

    • 17
      pierre noel
      27 décembre 2020 à 17h39 / Répondre

      Hoef ne signifie-t-il pas « sabot » (de cheval ou autre équidé, hoof en anglais) ?
      Ne raconte-t-on pas qu’en 1627, l’endroit était un relais de poste, avec un maréchal-ferrant, toujours prêt à ferrer et parer les chevaux de passage ? La rue ne sera évidemment nommée Edith-Cavell qu’après la 1° guerre mondiale, comme son nom le laisse penser.

  • 15
    Matt
    27 décembre 2020 à 9h24 / Répondre

    Est-ce que quelqu’un ici sait si l’on « mange toujours quelque chose avant les armagnacs » au Hoef ? Je connais l’endroit mais n’y ai plus été depuis …. longtemps avant d’entrer en maçonnerie. J’avoue que je serais ravi retourner et d’y rencontrer d’autres refaiseurs de monde (une fois la pandémie actuelle éradiquée bien sûr …)

  • 11
    Jeantintin
    26 décembre 2020 à 20h16 / Répondre

    Ma très chère Solange,
    Tu peux me faire confiance (on se connait bien, notamment pour t’avoir photographiée quelque fois et même en compagnie de Geplu ), ce n’est pas une coquille. Un Conseiller de l’Ordre a même essayé de me convaincre que c’était possible !!
    Il aurait surement été trop simple de me réponde : « effectivement c’est une erreur, on va rectifier ». Le problème est que ce fascicule, avec cette erreur , va être imprimé pour être donné aux nouveaux Compagnons. Après ce n’est que de l’ arithmétique soit la multiplication du nombres de destinataires par le nombre de fascicules et donc il me semble très dommageable de « gaspiller » cette argent qui pourrait servir à bien d’autre choses.
    Ayant ton mail personnel, je peux te faire suivre les différents documents que j’ai envoyés pour justifier cette erreur.
    Au plaisir de se revoir au 45.
    Bonne soirée à tous.
    Jeantintin.

    • 13
      sudarskis
      27 décembre 2020 à 8h11 / Répondre

      Bien cher Jean, Merci d’avance, bien sûr cela m’intéresse.

  • 10
    ERGIEF
    26 décembre 2020 à 19h40 / Répondre

    Je cite: « Au XVIIIème siècle le tableau de loge du Rite Français comporte déjà une étoile flamboyante ». Cher Jean c’est toujours le cas de nos jours au Rite Ecossais Rectifié ou le tapis de loge du 1er et 2ème Grade sont identiques à un détail près concernant l’absence de la lettre initiale sur la deuxième colonne chez les Apprentis.
    Ceci étant précisé, merci pour ce beau travail dont j’ai particulièrement apprécié, au delà des apports historiques, techniques et symboliques, la dernière partie plus cardiaque consacrée à la dame à la houppe.

    • 12
      pierre noel
      26 décembre 2020 à 21h03 / Répondre

      Rien d’étonnant !
      Le rite rectifié descend en ligne directe des rituels en usage en France dès 1745 (qui seront la racine du « rite français » qui ne sera affublé de ce nom que sous l’Empire) ).
      Quant à l’absence d’une lettre sur la colonne du midi au 1er grade du RER, c’est un emprunt de Willermoz aux rituels suédois du temps de W’bad (1782)

  • 7
    pierre noel
    26 décembre 2020 à 16h47 / Répondre

    J’ai été fasciné par « Les Trois Colonnes, Sagesse Force Beauté, et les Trois Grands Chandeliers », ouvrage de René G. (paru en 1963), quand je l’ai lu en 1979. J’ai rencontré à plusieurs reprises l’auteur à Paris ou à Bruxelles et nous avons correspondu (comme on le faisait en une époque sans e-mail !). L’ouvrage est tout à fait remarquable et montre une connaissance de la maçonnerie anglaise inhabituelle à l’époque (en France), mais il vaut mieux que le rituel reconstruit ensuite (le RF « rétabli ») par RG qui, qu’on le veuille ou non, reste du Viollet-le Duc ! « Les Pierre de la franc-maçonnerie », publiés en 1995 (avec une préface de Michel Brodsky), sont, me semble-t-il, son chef d’œuvre.

  • 5
    JEAN VAN WIN
    26 décembre 2020 à 15h08 / Répondre

    Guilly fut « le premier » à en parler ? So what ? Moi, je possède la toute dernière lettre autographe qu’il écrivit juste avant sa mort. Nous devions nous voir, une fois encore à Paris ; il « ne se sentait pas bien » et me demandait de surseoir à cette rencontre… A quelques jours de laisser tomber les outils.
    Je ne connais pas cet ouvrage-là de René Guilly, dont je fus autrefois très proche, dans ma recherche du Rite Français Traditionnel, que je pratique toujours aujourd’hui, mutatis mutandis, comme disent les snobs. Je vais donc acheter ce livre s’il se trouve encore chez Dervy. Mais je ne crois pas que René connaissait la famille de Crayencour, ni ses œuvres ! Il m’en aurait parlé.
    Voici une convocation pour une tenue en sa loge d’étude Louis de Clermont, lettre Ghimmel, qui se tenait rue Saint-Bon, au pied de la tour Saint-Jacques, en mai 1989, et que je fréquentais en venant à chaque fois de Bruxelles. Question : qui devinera qui était alors le 1er Surveillant de cette loge présidée par René D … ? Un certain Roger D…., mais oui !
    Et on voit que René signait: le TV, ce qui est une erreur, puisque le titre de TV de se donne qu’au vocatif, et en loge. (Voir, si l’on veut, mon récent mda « les spécificités du Rite Français Traditionnel » dont j’extrais ceci :
    Dans les années qui suivent la fin de la deuxième guerre mondiale, certains FF du GODF sont désireux de ramener le Rite Français à la réalité spirituelle du XVIIIe siècle, afin aussi d’éviter des départs de FF vers le REAA, considéré comme plus « spiritualiste » que le RF.
    Le F. René Guilly est alors membre du GODF. Il est historien, journaliste, historien de l’art, conservateur au musée du Louvre et a dirigé l’équipe qui fut chargée, à la Bibliothèque Nationale de Paris, de mettre de l’ordre dans les nombreux manuscrits qui y dormaient.

    Ces abondants rituels n’étaient pas classés, et René Guilly a bien aidé la conservatrice des manuscrits, Mme Florence de Lussy, à les mettre en ordre utile sans les mélanger. Vaste programme !

    René Guilly se consacre alors à reconstituer un rituel proche de celui qui fut pratiqué par la maçonnerie française dans les années 1720-1760, et ambitionne de rétablir les liens avec la franc-maçonnerie primitive des Iles britanniques. C’est cet esprit qui, sous son impulsion, donne naissance, au Rite Français Rétabli, ce qui indique que le symbole fondamental du Grand Architecte y est réintroduit et donc rétabli. Et Guilly, dans ses rituels révisés, de préciser à chaque fois : « le Grand Architecte, qui est Dieu ! »

    En 1961, René Guilly procède ensuite à la transformation d’une loge rectifiée, les Forgerons du Temple, relevant cette fois de la Grande Loge Nationale Française Opéra. Elle devient sous son impulsion la respectable loge Jean Théophile Désaguliers, travaillant au Rite Français Moderne Rétabli. Désaguliers, probablement l’un des véritables inspirateurs des Constitutions dites d’Anderson en 1720-1723, devient aussi le nom de plume de René Guilly.

    Il poursuit la reconstitution du rite en y faisant apparaître au grand jour sa tradition chrétienne, et donc en réintroduisant notamment en loge la présence de la Bible, ouverte à l’évangile de Saint Jean. En 1968, il fonde la Loge Nationale Française ; il met au point le rituel du Rite Français Traditionnel qui s’appuie sur une tradition située en amont du GODF, obédience dont René Guilly récuse l’autorité. Je possède des lettres autographes très dures de René sur ce sujet.

    En résumé, le Rite Français sans autre qualification connaît donc un pivot central qui est celui du Régulateur de 1786, expression de l’esprit des Lumières, avec, en amont, les rituels français de goût, d’esprit et de style français jusqu’à 1786 environ, et, avec en aval de 1786, les rituels Murat, Amiable, Groussier et le RF Rétabli et le RF Traditionnel, dus à l’action de René Guilly, qui voulait retourner aux sources anglaises, mais aussi chrétiennes du rite lorsqu’il s’implante chez les Français.

    Peut-être plaira-t-il à Géplu de reproduire cette antique convocation qui témoigne des origines du Rite Français Traditionnel, dans une de ses formes déjà archaïques !

  • 4
    Jeantintin
    26 décembre 2020 à 13h51 / Répondre

    Bonjour à tous,
    Concernant « cette fameuse houppe » que l’on trouve en « décoration » dans les Temples je vous fais part d’une interrogation . Pour une fois, ce message s’adresse aux maçons Compagnons ou Maîtres du GO, puisqu’ils seront les seuls à avoir accès au document que je cite. Je m’explique, dans le dernier cahier d’instruction du Grade de Compagnon (2019), il y a cette phrase qui me pose question …/…Il circule autour du Temple pour indiquer que cette union s’étend par toute la terre. Il rappelle la corde opérative à 12 nœuds et 13 segments des bâtisseurs d’autrefois, utilisée pour les calculs nécessaires à toute construction géométrique. (Page 36)…/…
    Je veux bien qu’on refasse le monde, mais refaire la géométrie me semble plus aléatoire ! En effet depuis le CM1 il m’a été expliqué que sur une ligne il y a toujours un espace de moins que le nombre de « piquets » et non pas l’inverse.
    Ce qui m’inquiète, c’est qu’après consultation de divers Conseillers de l’Ordre ou autre, cela n’ai pas l’air de les choquer.
    Je laisse ça à votre sagacité.
    Bonne fin d’année à vous tous.
    Jeantintin

    • 8
      Solange Sudarskis
      26 décembre 2020 à 17h30 / Répondre

      Cela ne peut être qu’une coquille car il est tout à fait exact que pour avoir 12 segments, il faut 13 nœuds ! D’ailleurs, en lisant le etxe je me suis étonnée que se puisse être écrit : »j’ai fait moi-même la démonstration de la construction de l’angle droit grâce à la simple corde à douze nœuds, ayant recours au carré de l’hypoténuse par 3, 4 et 5 nœuds. » S’il n’y a pas de 13ème nœud, une extrémité n’est pas un segment, et donc 11 segments seulement ———–o—o—o—o—o—o—o—o—o—o—o—o

      • 9
        Christophe Dioux
        26 décembre 2020 à 19h00 / Répondre

        Sans compter, on ne va pas rappeler Jean-Michel Mathonière à la rescousse une fois de plus, que cette «corde opérative des bâtisseurs» n’a très probablement jamais existé. En tout cas personne n’en a jamais trouvé la moindre trace historique.
        Et non, les tracés de triangles pythagoriciens qu’on trouve dans certains ouvrages anciens ne démontrent pas que la «corde opérative» ait existé. Il ne démontent que le fait qu’on connaissait le triangle pythagoricien depuis l’époque de Pythagore (et même avant en fait!).
        Les charpentiers et les maçons du Moyen-Age et d’avant connaissaient parfaitement les tracés géométriques d’Euclide, réalisables avec un cordeau sans nœuds beaucoup plus simples et précis. Ils n’avaient aucune raison d’utiliser cette «corde opérative» moins pratique et moins précise qui n’a jamais été utilisée que par des arpenteurs et encore ce n’est pas certain.
        Voir par exemple
        «Corde à 13 nœuds : un beau néo-mythe pédagogique» – Université de Lyon-1
        Ou l’article «Corde à nœuds» de Wikipédia.

        • 14
          sudarskis
          27 décembre 2020 à 8h24 / Répondre

          Et pourtant ! Outre le plaisir de découvrir un traité très didactique où on retrouvera l’emploi du cordeau tel en usage au XVIIe siècle dans le Traité de géométrie de Sébastien Le Clerc de 1690, on trouve bien l’usage de cordeau à nœuds chez les opératifs : Le cordeau utilisé alors pour effectuer des relevés et des tracés sur le terrain « peut être simple et de telle longueur qu’on voudra, mais étant divisé, il est de dix toises pour l’ordinaire, et les divisions y sont marquées par des nœuds faits de six pieds en six pieds, c’est-à-dire de toises en toises ». pages 218 et suivantes sur : gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63441011/f227.item

          • 18
            Christophe Dioux
            27 décembre 2020 à 19h23 / Répondre

            De cordeau utilisé pour faire des relevés sur le terrain, ou par des arpenteurs, ou encore par des jardiniers, ça ne fait absolument aucun doute. Et aussi de tracés au cordeau réalisés par les charpentiers, c’est évident. Ca se fait encore. C’est très pratique notamment pour tracer des angles droits, des perpendiculaires et des parallèles, mais selon la méthode euclidienne classique qu’on apprend à l’école élémentaire à la règle et au compas, et pas en utilisant des nœuds et la propriété 3²+4²=5².

            Les opératifs n’avaient aucune raison d’employer cette curieuse méthode «secrète» (ou en tout cas documentée nulle part) et «maçonnique», peu commode et peu précise, alors qu’il est parfaitement connu et attesté qu’ils utilisaient le tracé « classique » qu’on apprend à l’école, plus simple et plus précis, avec un cordeau sans nœuds.

            D’ailleurs, le cordeau de dix toises, divisé de toise en toise, le confirme bien, puisqu’il n’a évidemment que 10 intervalles et pas 12. Et le traité de Sébastien Le Clerc de 1690, merci pour cette référence, le montre lui aussi assez: On se sert du cordeau pour tracer toutes sortes de figures à la manière d’un compas (avec l’avantage qu’en plus, en repliant le cordeau, on peut facilement diviser les longueurs) et pas du tout en utilisant la propriété 3/4/5.

            Comme quasiment toutes nos légendes maçonniques, celle de l’utilisation par les opératifs du cordeau à 12 nœuds pour tracer des triangles rectangles est très jolie mais c’est une légende, inventée par Louis Charpentier en 1966. Jusqu’à preuve du contraire en tout cas.

            Personnellement, je l’aime beaucoup notre «houppe dentelée» à 12 nœuds et j’aime bien la voir autour des murs de nos temples. J’y vois le symbole du zodiaque et de l’Univers et ça me va très bien comme ça. Mais c’est un symbole relativement moderne (ce qui ne le rend pas moins intéressant et inspirant pour autant) et pas une réalité historique.

            Bonne soirée.

            • 19
              pierre noel
              27 décembre 2020 à 21h20 / Répondre

              Le « skirret » est l’un des 3 working tools du MM britannique. Il est conseillé aux loges de l’acheter dans un magasin d’horticulture !

  • 3
    Désap.
    26 décembre 2020 à 12h08 / Répondre

    Je suis un peu étonné.
    Le RF 1785/1801 distingue au grade d’App.:, sans qu’il ne puisse y avoir d’ambiguïté, « La bordure dentelée qui entoure tout le Tableau sépare du monde profane l’espace de la Loge » et « la cordelière à houppes pourvue de lacs d’amour qui entoure les emblèmes de ce tableau ».
    La première chasse les ténèbres (à l’image des gargouilles de la Cathédrale) et ne laisse entrée que la Lumière, la seconde se suffit à elle-même.
    Houppe dentelée et Cordon de la Veuve n’ont de mon point de vue pas de signification, au RF s’entend.

  • 2
    Van Worden
    26 décembre 2020 à 9h51 / Répondre

    AI-je mal lu ? Mais je reste stupéfait de ne pas voir dans la bibliographie « Les pierres de la Franc-Maçonnerie » Dervy) de René Désaguliers (alias René Guilly) qui fut le premier, dans ce livre, en son chapitre V « Un autre accident Français, la houppe dentelée » à exposer la question!

  • 1
    yonnel ghernaouti, YG
    26 décembre 2020 à 5h09 / Répondre

    Rappelons que la fixation de l’orthographe en France fut la conséquence de la promotion du français au statut de langue officielle sous le règne de François Ier avec l’ordonnance de Villers-Cotterêts datant de 1539.
    Au cours du XVIIIe siècle, l’orthographe a maintes fois évolué avec les réformes de 1718 – plusieurs simplifications sont adoptées -, de 1740 et 1762 – un tiers des mots voit son orthographe modifiée -, de 1798 – continuation des simplifications et ajout de termes révolutionnaires…
    Merci Jean pour tous ces éclaircissements. Je garderai de notre rencontre à Masonica/Bruxelles 2019, 4e journée du livre maçonnique, un excellent souvenir.

La rédaction de commentaires est réservée aux abonnés. Si vous souhaitez rédiger des commentaires, vous devez :

Déjà inscrit(e) ? Connectez-vous