Robert Badinter au Panthéon : Le refus de la vengeance
Communiqué de la Grande Loge Féminine de France.
Paris, le 7 octobre 2025
Robert Badinter au Panthéon : Le refus de la vengeance.
Son plus grand combat contre la peine de mort n’est pas une simple de question de Loi : c’est d’abord une mission intime. Le 9 février 1943, Robert Badinter échappe de peu à la rafle de la rue Sainte-Catherine, son père Simon est arrêté par les hommes de Klaus Barbie, avant d’être exterminé en Pologne. Ce deuil fondateur ne le quittera jamais…il fera de lui un avocat tenaillé par la justice et la dignité humaine.
Transformant sa douleur, il plaide le 17 septembre 1981, devant les députés, non comme le ministre, mais comme l’avocat de la vie : « Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue. » Ce vote engage plus qu’une Loi… Mais la Nation toute entière.
Devenu Garde des Sceaux, il poursuit son œuvre : suppression de la Cour de sûreté de l’État, dépénalisation de l’homosexualité, protection des victimes d’accidents de la route. En 1983, son passé le rattrape. Lors du procès de Klaus Barbie, il découvre que le « Boucher de Lyon » est responsable de la déportation de son père, mort en 1943. Il écrira : « Je ne savais pas que l’ordre était signé de sa main…Il ne cédera pourtant jamais à la haine. Élu au Conseil constitutionnel, puis au Conseil de l’Europe, il continue de tisser sa toile, pour lui : « le droit doit être un rempart, non une arme. ».
L’entrée de Robert Badinter au Panthéon dépasse la pierre et la mémoire, elle incarne la reconnaissance d’un homme qui a su faire de la justice une promesse de dignité. La Grande Loge Féminine de France se devait de rendre hommage à cet homme, issu d’une famille juive émigrée, dont la vie a basculé pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce drame a forgé sa détermination.
Homme de Lettres, autant que de Droit, il citait Camus, Hugo, Malraux et croyait au pouvoir des mots pour sauver et protéger. « Le droit qu’on ne peut retirer à personne disait-il en citant Hugo, c’est le droit de devenir meilleur ».
Décédé le 9 février 2024, à l’âge de 95 ans, Robert Badinter laisse une œuvre immense politique et morale, un modèle d’engagement au service de l’État de droit et des valeurs républicaines. Son entrée au Panthéon le 9 octobre 2025, rappelle à la Nation, qu’une autre manière de gouverner demeure possible : éclairer par des principes, préférer l’universel aux passions immédiates.
La Grande Loge Féminine de France rend hommage à cet homme capable de dire que le Droit n’est pas seulement une mécanique judiciaire, mais une promesse de dignité. À quelques heures d’entrer au Panthéon, on retient le juriste, l’orateur et l’homme d’État. Il laisse une œuvre riche autour de bien d’autres combats, dont celui contre l’antisémitisme. C’est cette dimension, politique, culturelle et littéraire, que la GLFF souhaite honorer ce soir, par son entrée le 9 octobre au Panthéon, non loin de celui qu’il admirait tant, Victor Hugo.
Panthéonisation de Robert Badinter : le contenu symbolique du cercueil
Le cercueil de Robert Badinter transféré au Panthéon ne contient pas son corps (celui-ci reposant au cimetière de Bagneux), mais quatre objets symboliques choisis par sa veuve, Élisabeth Badinter :
Sa robe d’avocat.
Quatre livres :
Idiss, son hommage à sa grand-mère.
Une biographie du député Nicolas de Condorcet, cosignée par Robert et Élisabeth Badinter.
Choses vues de Victor Hugo.
Réflexion critique sur l’abolition française et la mémoire historique
L’abolition de la peine de mort en France, portée par Robert Badinter en 1981 sous le gouvernement socialiste de Mitterrand, est un acte souvent mis en avant.
Note historique (Suisse) : Il est pertinent de rappeler que l’abolition en Suisse est bien antérieure, datant de 1942 suite à une modification constitutionnelle confirmée par votation populaire (référendum).
Interrogation sur la valorisation française : La forte valorisation de cette action française, considérée comme très tardive (1981), peut amener à des hypothèses sur ses motivations profondes :
Hypothèse de la psychologie politique : Une possible motivation pour cette mise en avant tardive pourrait être le remords de l’ancien président François Mitterrand, qui avait, alors qu’il était ministre de l’Intérieur puis de la Justice sous la Quatrième République (notamment pendant la Guerre d’Algérie), cosigné des exécutions capitales de résistants algériens.
Rappel historique (Guerre d’Algérie) : Cette période fut marquée par une répression féroce (Mitterrand et Guy Mollet y étant favorables), avec des pertes humaines estimées entre 500 000 et 1 000 000 de morts.
Ce texte est un de mes textes remanié par l’IA Google Gemini, j’aurais d’ailleurs pu lui demandé de le refaire plus fluide et plus convainquant.
Dans qq gazettes on voit maintenant en fin de texte la note : généré par telle ou telle IA revu et enrichi par nos journalistes X ou Y … c’est rare.
Quand entendront nous cela dans les loges ???
Autre sujet les FF ou SS politisées dans des chapelles feraient bien puisqu’ils sont, en théorie, à la recherche de la vérité, de quitter leurs communications narratives (storytelling) pour se rapprocher un peu des réalités ou des données validées.
Ce serait pas mal ici où les commentaires sont lus par des profanes.