Andrew Prescott
Andrew Prescott lors de la conférence « historique » sur 1717 organisée par les Quatuor Coronati à Londres le 15 février 2018 (Photo P.M.)

Andrew Prescott le 14 juin à l’ouverture de la 3e Conférence internationale

Publié par Pierre Mollier

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jeudi 30 mai 2019
  • 9
    Désap.
    1 juin 2019 à 20h14 / Répondre

    C’est assez sympathique de lire le TCF D. Taillades nous mettre en garde contre d’anciennes croyances, lui qui cherche obstinément à nous faire plonger pieds et poings liés dans la religion parce qu’il faudrait revenir à l’ancienne maçonnerie.
    Sur ce tout dernier point, je le rejoins parfaitement sur le principe.
    Mais de quelle ancienne maçonnerie s’agit-il ?
    Devons-nous admettre qu’il sagit de l’ancienne maçonnerie d’Ecosse ?
    Ou bien s’agit-il de la maçonnerie gothique héritière de Vitruve comme nous le suggère Anderson, ?
    Dans cette histoire avec un petit h, nous sommes pris entre le marteau et l’enclume, entre les réguliers, très intéressés de mettre Anderson au bûcher de manière à imposer une orientation religieuse, et les libéraux trés intéressés par les théories des réguliers de manière à démontrer l’orientation politique de la première Grande Loge.
    Un détail tout de même : chacune de ces deux options fait l’objet d’une interdiction formelle de discussion en loge dans les Constitutions.
    Ceci n’a l’air de troubler personne.
    Et Prescott force un peu le trait, sans doute …
    enfin, ça fait un moment tout de même qu’il force le trait et qu’il insulte nos frères fondateurs …
    Mes Très Chers Frères qui vous intéressez à la réalité de la franc-maçonnerie au-delà du club socio-religieux ou socio-politique que l’on cherche à nous imposer, je vous supplie de lire les Constitutions de 1723 et 1738.

  • 7
    pierre noel
    1 juin 2019 à 15h11 / Répondre

    Je ne veux certes pas anticiper sur ce que David T. peut avoir à dire, mais j’aimerais malgré tout rappeler que si Anderson et ses amis (Désaguliers mais aussi tous les autres, la gentry anglaise, le « Bench » londonien, les marchands de la City, les huguenots français exilés, les latitudinaires de type « Church of England », les Antiquarians curieux d’un monde neuf … qui avaient aussi, bien sûr, un projet politique), si tous ces gens n’avaient pas bouleversé l’héritage d’un certain passé (celui des « Anciennes Constitutions » des freemasons britanniques) et créé une organisation résolument moderne pour l’époque, il n’y aurait plus aujourd’hui de « franc-maçonnerie » telle que nous la connaissons (pas plus de type anglo-saxon que de type français).

  • 5
    David taillades
    31 mai 2019 à 22h45 / Répondre

    La maçonnerie d’Anderson est le détournement et la reconfiguration de l’ancienne maçonnerie à des politiques…

    L’histoire n’est jamais définitivement écrite… et tout fini par remonter un jour à la surface, dès lors qu’on abandonne l’idéologie pour se confronter au réel.

    Les croyances d’un temps vont s’effacer car un nouveau paradigme émerge.

    Nous verrons ce que tout cela va bientôt donner.

    • 6
      Fabrice
      1 juin 2019 à 9h56 / Répondre

      Quel est donc ce nouveau paradigme que le méchant et vilain Anderson a voulu occulter ? Et quel est le résultat attendu ?

      • 8
        david taillades
        1 juin 2019 à 18h24 / Répondre

        Il n’est pas question de juger Anderson et ses amis. Ils avaient un projet politique et ils se sont servis de l’ancienne tradition maçonnique pour le véhiculer, c’est ce qui émerger désormais.

        La FM du 18e siècle est née de la guerre entre deux visions du monde incarnées par deux dynasties royales : Hanovre et Stuart. La « nouvelle » maçonnerie, hanovrienne (Anderson), a « gagné » et a cherché à effacer les traces de l’ancienne, stuartiste.

        Il ne s’agit pas, dans mes propos, de refaire le passé et de dire ce qu’est la « bonne » maçonnerie. Il existe aujourd’hui DES maçonneries et cela s’explique par une succession d’événements historiques.

        Le paradigme de l’Emprunt touche à son terme, il ne produit plus de connaissance et se sclérose sur les incohérences de sa thèse. De nouvelles approches voient le jour et convergent pour démontrer le « détournement » opéré par une poignet d’individus.

  • 3
    pierre noel
    31 mai 2019 à 19h18 / Répondre

    Prescott continue un travail entamé en 2016 : prouver que la Grande Loge « aux alentours de Londres et Westminster » n’a pas été fondée en 1717 (beaucoup lui emboîtent le pas). Je ne peux partager cette conviction qui ne vient que d’une relecture d’éléments déjà connus (il n’y a en effet aucun fait nouveau dans cette analyse) et sans doute, ajouterais-je, d’un certain goût de la provocation. On sait depuis plus d’un siècle qu’Anderson a raconté l’épisode Wharton d’une manière erronée et volontairement inexacte. Cela ne suffit pas à dire que tout le reste, qui n’est pas nécessairement de lui, est falsifié !
    Il suffit de lire ce qu’Anderson récrit vraiment des premières années (il n’y était pas et ne peut que raconter ce qu’on lui a dit. Il s’est trompé sur l’apple tree tavern et grand surveillant Lamball !) pour constater qu’il ne dit pas que la GL en question fut créée en 1717. Il dit seulement qu’il y eut, à Londres, une « assemblée générale et une fête » des membres de quelques loges en 1717, 1718, 1719 et 1720, à la St-Jean d’été et qu’un Grand Maître (chaque fois différent) fut élu pour l’occasion. Il ne parle pas de « Grande Loge » avant qu’un noble (Montagu) soit élu et installé (1721) Grand Maître (voir The New Book of Constitutions, 1738, pp. 141-142)
    Avant cela, ce n’était qu’une assemblée annuelle où se réunissaient des membres des quelques loges qui existaient encore. Ils se réunissaient pour faire la fête (qui dit d’ailleurs qu’elles se réunissaient à d’autres moments ?). Ils élisaient pour l’occasion un « Grand Maître » à la santé duquel ils pouvaient porter une santé (toaster on dit en anglais), lequel GM présidait sans doute l’élection de son successeur.
    Le succès aidant, cette assemblée plutôt informelle s’est transformée en une machine administrative (une vraie GL comme nous les connaissons) mais il fallut quelques années pour que cela se mette en place. Un Grand Secrétaire fut désigné en 1723 seulement, un trésorier suivit, le reste vint ensuite. On peut dire que le processus était rôdé en 1730 (on suit dans Sadler, 1887) le processus étape par étape)

  • 2
    Pierre Mollier
    31 mai 2019 à 17h07 / Répondre

    En l’occurrence c’est à Paris 🙂
    Ce sera l’opportunité pour le public français de se mettre au courant des dernières hypothèses sur 1717-1721. Sans doute Andrew Prescott force-t-il un peu le trait pour des raisons didactiques. On pourra en tout cas lui poser directement la question et échanger avec lui à cette occasion.
    Rendez-vous à la Bibliothèque nationale le vendredi 14 juin (9h30).

    • 4
      Désap.
      31 mai 2019 à 19h44 / Répondre

      2 – Étonnant que l’on soit si tolérant à l’égard de quelqu’un qui n’hésite pas un instant à prêter les pires intentions et traiter sans détour James Anderson et les frères de 1717 d’escrocs, ceci appuyé sur de simples spéculations issues de l’immigration fertile de ce profane.
      Décidément, on n’aura rien épargné aux auteurs de nos Constitutions. C’est indigne et vulgaire.

  • 1
    pierre noel
    31 mai 2019 à 16h35 / Répondre

    Le dernier AQC contient un article de Susan Sommers & Andrew Prescott, « James Anderson and the first change of Freemasonry” (2018, 131 : 75-87) qui apporte des détails intéressants sur la carrière d’Anderson. On apprend notamment qu’il ne fut pas « ruiné » par la South Sea Bubble, mais qu’il finit néanmoins en prison de 1735 à sa mort en 1739, en tant que « débiteur insolvable » (p. 82), sans que les raisons de cette dette soient éclaircies (ni son importance).
    Dans cet article, les auteurs réitèrent leur conviction, devenue à la mode, qu’il ne s’est rien passé en 1717. Mais ils ne s’en tiennent pas là. Ils écrivent p. 87: “It now seems clear that they (Anderson and Desaguliers) were indeed conspiring to deceive both the brotherhood and the public at large when they fabricated both the ancient and recent history of Freemasonry and the Grand Lodge.”
    (D’après l’Oxford dictionnary, Deceive, signifie : Deliberately cause someone to believe something that is not true, especially for personal gain).
    Les auteurs les accusent tous deux (Anderson, mais aussi Désaguliers) « d’avoir conspiré pour tromper et la confrérie et le public en général en fabriquant l’histoire ancienne et récente de la FM et de la GL ». « Conspiration », « tromperie » (fraude délibérée), « fabrication », les mots sont durs à la limite de la diffamation (Dieu merci, les intéressés sont morts depuis belle lurette !). Tant qu’à faire, pourquoi les auteurs n’incluent-ils pas pas dans cette diatribe tous les acteurs de l’époque : Payne, Montagu, Delafaye … et tous ceux qui ont revu le texte des deux Constitutions (1723 et 1738) avant leur publication ?
    Je suis curieux de savoir comment A.Prescott va formuler ses affirmations à Bordeaux ?

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