"Mourir pour renaître", ou "il périt pour qu'il vive".
Le Phénix renaissant de ses cendres, symbole majeur du RER

Considérations bienveillantes (mais désabusées) sur le RER

Publié par Pierre Noël

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mardi 12 juillet 2022
  • 88
    Pierre Noël
    17 septembre 2022 à 19h00 / Répondre

    Je me suis abstenu de parler en plus de la (grande) profession, classe « secrète » qui ne l’est plus pour qui fait l’effort de s’y intéresser. Certains l’omettent et même nient son existence, d’autres en font une classe sacerdotale singeant toute forme organisée de détention de la connaissances et du « pouvoir » qui l’accompagne.
    Or tout cela, imaginaire bien que parfois efficace, n’a plus rien d’inconnu.
    L’ensemble des rituels et instructions de la (Grande) Profession fut copié et recopié sous le manteau au cours du XVIII° et du XIX° siècle mais ne fut imprimé qu’au XX° siècle. C’est ainsi qu’existent aujourd’hui plusieurs copies manuscrites, notamment celles conservées à la bibliothèque municipale de Lyon, dans le fonds Kloss de la bibliothèque du GO des Pays-Bas et à la bibliothèque de la GL du Danemark. Il ne semble pas y en avoir à Zurich d’après l’inventaire (pp 286-309) de Bernheim. Antoine Faivre n’a publié que l’« Instruction secrète des Grands Profès », dans l’édition posthume de René Le Forestier, « La Maçonnerie templière et occultiste au XVIII° et XIX° siècle » (1970, p.1023-1049).
    Ces Instructions étaient un résumé (christianisé) de l’enseignement de Martines de Pasqually et un commentaire sur les grades rectifiés tels qu’ils étaient pratiqués lors du convent des Gaules à Lyon en 1778. Willermoz insistait que c’était l’initiation primitive (le mot initiation étant ici synonyme d’enseignement) telle que transmise au temps les plus purs de la maçonnerie. Ce n’était donc pas une cérémonie maçonnique au sens où on l’entend habituellement mais un exposé doctrinal dans la ligne des instructions des grades du RER. Il n’y avait dans ces assemblées ni jeu scénique (tous les chevaliers étaient assis en cercle, sous la présidence d’un censeur et d’un dépositaire), ni décors particuliers (tous portaient simplement la croix de chevalier et se tenaient à l’ordre de Compagnon pendant les serments). Tout au plus existait-il un « mot » pour chaque étape. Les 40 articles des Statuts étaient méticuleusement écrits. Ils sont conservés dans les mêmes sources.
    En dehors des tenues de réceptions, les assemblées du « Collège » devaient consister seulement en une lecture commentée des Instructions. On peut douter que cela ait jamais eu lieu.
    Tout cela est du domaine public et mérite d’être lu par ceux que cela intéresse.

  • 87
    ERGIEF
    24 août 2022 à 23h31 / Répondre

    ETIENNE HERMANT et ANUBIS RE sont décidément très haut perchés. On se sent tout petit…

  • 85
    Anubis Ré
    24 août 2022 à 18h46 / Répondre

    Sinon, le RER qui invite à suivre la loi du Christ, n’est que partiellement maçonnique -ceci de manière parfaitement assumée- fait de ses adeptes des chevaliers chrétiens sur le modèle de l’Ordre du Temple et dont le but est d’atteindre la Jérusalem Céleste, ce régime, système, rite, on l’appellera comme on voudra, n’a rien à voir avec la religion.
    Ben écoutez c’est noté, parce qu’à s’y méprendre ceci correspond assez précisément à la description d’un ordre religieux chrétien.

  • 84
    Anubis Ré
    24 août 2022 à 18h29 / Répondre

    On lira bientôt sous la plume de spécialistes es-Philosophie antique -entre autres multiples spécialités- que le néoplatonisme grec a défendu le Christianisme.

  • 83
    Etienne Hermant
    24 août 2022 à 17h54 / Répondre

    Les Rites maçonniques, et le RER en est un parmi d’autres, ne peuvent être comparés à la religion chrétienne.
    Ils sont d’un autre ordre.
    La religion chrétienne fait appel au sacré par l’intermédiaire de sacrements, comme le rite du baptême ou celui de l’extrême-onction.
    Les Rites maçonniques ne font pas appel au sacré, sinon d’une façon purement métaphorique.
    D’ailleurs, au début, la réception dans une loge n’avait pas de caractère initiatique.
    Lorsque l’idée d’initiation surgit, et le RER en porte les premiers fruits, la réflexion s’imposa autour de la question des épreuves qui mettent en jeu des cheminements vers des destinations variées, avec des étapes précises.
    Le chrétien, quant à lui, agit en serviteur (çà n’a rien de péjoratif) et même lorsque la Maçonnerie se réfère au GADLU, elle ne considère jamais le maçon comme serviteur de quoi que ce soit puisqu’elle lui accorde la qualité d’agir en toute liberté de conscience, et l’implique dans un cheminement dont les rituels constituent une méthode avec des légendes de légitimation, des Constitutions et des symboles.
    Il faut distinguer le mythe de la religion.
    Le mythe dévoile la où la religion voile (ce n’est pas non plus péjoratif).
    La maçonnerie s’avère être une méthode, un Chemin, pour réaliser son propre perfectionnement et promouvoir la fraternité et une transition pour réaliser un humanisme authentique.
    Les religions, quant à elles, ont une nécessité de révélations et d’apocalypse.
    C’est pourquoi on ne peut identifier le rituel maçonnique et la liturgie chrétienne.
    .
    Et c’est ici qu’on peut faire intervenir la culture antique, ne fût-ce que pour établir des ponts de compréhensions.
    Dans la veine antique du Chemin (hodos), Platon et Parménide instaurèrent précisément une méthode (met-hodos) dont les Mystères antiques vont hériter, ce qui n’implique évidemment pas une filiation avec la Maçonnerie, mais établit des rapprochements d’exécution.
    Quant aux philosophes antiques, ils vont soit écarter de leurs réflexions les rites et privilégier le savoir, soit les inclure en étant partie prenante.
    De nombreux philosophes furent initiés maçons et eurent une double pratique de cheminement.
    Lorsque j’entends que « seul la Philosophie antique était initiatique », on est hors cadre de la culture antique.
    Lorsqu’ils parlent de rites et de cérémonies, les Grecs se servaient du verbe « telô » et substantif « teletè ».
    Il y a de nombreux sens à ce verbe dont « réaliser une tâche », « s’acquitter d’une dette »…
    L’un des sens est « accomplir un rite, une initiation (initier) ».
    Les Grecs distinguaient donc une pratique de tous les jours, d’un Rite initiatique.
    La civilisation antique ne se résumait pas à un système religieux.
    Dans la vie de tous les jours on ne chassait pas, ne pêchait pas, et on ne faisait pas l’amour religieusement, d’autant plus qu’il y avait de nombreux athées dans l’Antiquité !
    .
    Aussi ne mélangeons pas tout.
    Les Rites maçonniques ont leur spécificité qui s’établit dans un cadre secret donné, à l’exemple des Mystères antiques qui s’écarteront de la religion d’état.
    Encore une fois je n’établis pas de correspondances, mais des similitudes, d’autant plus qu’à l’origine la maçonnerie « faisait des maçons », sans plus, c’est sa recomposition qui établira son caractère initiatique, alors que les Mystères antiques procédaient de l’initiation même.
    .
    On peut être heurté par telle ou telle pratique maçonnique en fonction de ses orientations personnelles, et ça peut se comprendre, mais le choix est vaste, et imposer une Maçonnerie sur une autre en convoquant l’histoire, souvent en la triturant au passage, ne participe pas, me semble-t-il, de l’esprit maçonnique qui implique la tolérance dans la diversité.

    • 86
      Pierre Noël
      24 août 2022 à 21h21 / Répondre

      En quoi ce pensum sentencieux autant qu’érudit concerne-t-il l’innocent articulet initiateur de cet étalage de sciences obscures ?

  • 81
    Pierre Noël
    23 août 2022 à 19h40 / Répondre

    Veuillez m’excuser, au milieu de ces dissertations savantes, de revenir à mes moutons, le RER et ses dérives, laissant là les développements sur quelques auteurs antiques prestigieux et estimables.
    Les pratiques coen, aboutissement possible mais non obligé (heureusement), du RER, exposées par St-Martin (le fonds Z !), Papus (son livre sur Martinès), Ambelain et surtout Amadou (avec sa plume d’exception !) sont de deux types, les rituels d’initiation (d’inspiration maçonnique, certes, et copiées sur eux mais avec une prédilection pour l’aspect sanguinolant des grades de vengeance) et les opérations « théurgiques » (réservées aux seuls Réau-Croix, dernier degré du système). Ce sont ces dernières qui devaient amener le contact physique de l’opérant avec la « Chose », qu’on l’appelle Shekinah ou autrement, qu’il s’agisse d’esprits, de dieux, d’anges, de démons ou de djinns, à grand renfort de vestition élaborée, d’exorcismes répétés, de décollation fictive, de sacrifices (tout aussi fictifs) de ruminants innocents, de pentacles compliqués, de formules magiques incompréhensibles et d’ordinations solennelles au-milieu des fumées d’holocauste, susceptibles d’hérisser le curé du coin (s’il l’y avait assisté !) comme le préposé de la maréchaussée locale. On comprend aisément que St-Martin, libéré du charisme de son maitre, se soit tourné vers des choses plus simples.
    J’avoue préférer le Mickey de mon enfance, avec sa valse de ballets mutins.

    • 82
      Pierre Noël
      23 août 2022 à 22h16 / Répondre

      Excusez la faute. Je voulais dire les « ballets de balais »!

  • 70
    Pierre Noël
    19 août 2022 à 18h14 / Répondre

    Les commentaires 58-69 illustrent remarquablement mes remarques sur la fuite de la pensée, ses écarts adventices, ses dérives constantes et la difficulté à se concentrer sur un seul sujet (le monologue de Molly !).
    Mes quelques remarques anodines sur le RER ont, de fil en aiguille, déclenché une avalanche de digressions et commentaires qui n’ont plus aucun rapport avec le sujet de départ, nous plongeant dans les profondeurs insondables de l’antiquité vieillissante ! (Quelque soit la qualité intrinsèque de chacun d’entre eux).

    • 71
      Etienne Hermant
      19 août 2022 à 18h37 / Répondre

      Je suppose que c’est 68, sinon ce serait de l’autocitation…

  • 68
    Etienne Hermant
    19 août 2022 à 15h17 / Répondre

    ANUBIS RE écrit : « Ce qui distingue tout particulièrement la Philosophie de la Religion c’est que l’une a pour vocation d’instruire, l’autre de diriger. »
    « Seule la Philosophie était initiatique dans l’Antiquité ».
    .
    Il y a ici une réelle confusion !
    La distinction nette entre la philosophie et la religion date seulement du christianisme et non de l’Antiquité !
    Les rapports entre religion et philosophie dans l’Antiquité sont conçues d’une manière différente et d’ailleurs assez variable ; tantôt la religion est opposée à la philosophie, mais à titre de système de rites, tantôt elle en est distinguée comme objet d’un enseignement mystérieux réservé à des initiés, tantôt au contraire la piété religieuse, en ce qu’elle a d’essentiel, est ramenée à la philosophie.
    On le voit, le schéma proposé par ANUBIS RE est, pour le moins, instrumentalisé.
    .
    Concernant Plotin, on est dans la même dynamique.
    Il suffit de prendre l’une ou l’autre de ses citations qui, ici aussi, ne correspondent plus à un schéma préfabriqué.
    Dès son premier livre sur le « Beau », Plotin fait intervenir à trois reprises les Mystères pour en expliquer l’institution, les rites, les pratiques et en esquisser l’interprétation : « Ainsi, comme le dit une antique maxime, le courage, la tempérance, toutes les vertus, la prudence même ne sont qu’une purification. C’est donc avec sagesse qu’on enseigne, dans les Mystères, que l’homme qui n’aura pas été purifié séjournera, dans les enfers, au fond d’un bourbier, parce que tout ce qui n’est pas pur se complaît dans la fange par sa perversité même : c’est ainsi que nous voyons les pourceaux immondes se vautrer dans la fange avec délices ».
    Qu’il s’agisse bien, dans ce passage, des Mystères d’Eleusis, c’est ce que prouve le texte de Platon auquel Plotin fait allusion : « Musée et son fils Eumolpe, dit Platon, attribuent aux justes de magnifiques récompenses. Ils les conduisent, après la mort, dans la demeure d’Hadès et les font asseoir, couronnés de fleurs, au banquet des hommes vertueux, où ils passent leur temps dans une éternelle ivresse. Quant aux méchants et aux impies, ils les croient relégués aux enfers, plongés dans un bourbier et condamnés à porter l’eau dans un crible ».
    Dans le paragraphe suivant (§ 7), Plotin continuant à développer sa pensée, dit que, pour atteindre le Bien et s’unir à lui, l’âme doit se dépouiller du corps, comme dans les Mystères s’avancent entièrement nus ceux qui, purifiés, sont admis à pénétrer dans le sanctuaire :
    « Il nous reste maintenant à remonter au Bien auquel toute âme aspire. Quiconque l’a vu, connaît ce qui me reste à dire, sait quelle est la beauté du Bien. En effet le Bien est désirable par lui-même ; il est le but de nos désirs. Pour l’atteindre, il faut nous élever vers les régions supérieures, nous tourner vers elles et nous dépouiller du vêtement que nous avons revêtu en descendant ici bas, comme, dans les mystères ceux qui sont admis à pénétrer au fond du sanctuaire, après s’être purifiés, dépouillent tout vêtement et s’avancent complètement nus ».
    .
    Avouons que nous sommes bien loin d’une rhétorique orientée.

    • 72
      Anubis Ré
      19 août 2022 à 19h28 / Répondre

      Mon cher, restez à votre religion cela vaut mieux, vous ne comprennez pas le sens du texte que vous reproduisez sûrement parce que vous ne connaissez ce qui précède et suit.
      Quand à Stobée, il n’a rien écrit, c’est un compilateur à qui l’on doit le sauvetage de nombre de textes grecs.

      • 73
        Etienne Hermant
        20 août 2022 à 10h53 / Répondre

        Je pense qu’on peut entériner ici notre échange.
        Je reste sur mes dires qu’on peut aisément vérifier pour peu qu’on ait un minimum de connaissance sur ces sujets.

        • 74
          Anubis Ré
          20 août 2022 à 12h57 / Répondre

          Je vous lis depuis que vous intervenez ici, et il est un fait : vous êtes spécialiste de tout.
          Il n’y a en conséquence aucun intérêt à échanger avec vous.
          Salutations.

          • 75
            Etienne Hermant
            20 août 2022 à 15h57 / Répondre

            Dommage que çà puisse devenir de ma part des interventions unilatérales sans réciprocités.
            Mais puisque tel est votre souhait…

  • 66
    Anubis Ré
    19 août 2022 à 10h17 / Répondre

    S’il est inutile de critiquer tel ou tel rite ou régime maçonnique, car c’est toujours en vain que l’on essaye de convaincre même avec les arguments les plus exacts, on ne peut en revanche accepter que perdure des affirmations erronées appuyées sur des considérations plus erronées encore.
    La Philosophie n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais l’ennemie de l’initiation. Prétendre le contraire relève d’une volonté d’imprimer des idées sectaires en Maçonnerie.
    Si elle est à mon sens son substrat, dans tous les cas il ne peut et il ne doit pas être contesté qu’elle en est une part importante et constitutive.

  • 64
    Pierre Noël
    17 août 2022 à 19h09 / Répondre

    Dans ces commentaires « désabusés » sur le RER (que j’ai appris à connaître il y a bien longtemps), je m’abstiens de quelque jugement que ce soit ! Je me contente de décrire un vécu, que cette description nuancée plaise ou non (notamment à ceux qui n’auraient pas compris ma petite intervention) !
    J’ai tiré un bénéfice majeur de la pratique de ce système, sans adhérer à tous ses aspects, sans le suivre dans tous ses développements, toutes ses envolées et, disons-le, ses errements. J’ai gardé pour lui une profonde affection … et mes réserves.

  • 63
    Anubis Ré
    17 août 2022 à 15h03 / Répondre

    A Pierre Noël nº 62,
    Je pensais que JBW avait d’autres arguments.
    J’appuie donc mon commentaire 54.
    Manifestement, Willermoz n’a jamais lu Plotin, il eut été alors plus prudent, ou bien les textes du philosophe lui ont singulièrement échappé, confirmé lorsqu’il prétend que les philosophes n’appelaient qu’à l’exploitation des sens.
    Or, la Philosophie dit tout le contraire, elle appelle à l’usage de l’intellect, qui n’est pas un sens mais un don divin selon elle, oublié par l’homme distrait par les plaisirs du corps.
    D’ailleurs, l’extrait que je produit en 57 l’illustre et dément l’argument de Willermoz.
    Par ailleurs lorsque je lis du fondateur du RER : « Aussi l’objet principal des sages instituteurs de l’initiation ne fut pas précisément de faire connaître la vérité aux Peuples, mais de les porter par leur exemple et par leur doctrine, à croire en Elle avec confiance et à lui rendre un sincère hommage, quoiqu’elle fut cachée à leurs yeux. » et les deux ou trois phrases qui suivent, il est bien clair que celui-ci confond initiation et religion. Si Porphyre s’est perdu en prétendant que la Philosophie comportait des secrets qu’il fallait soustraire aux profanes, Plotin son instituteur n’en a jamais fait cas nulle part car il s’agit bien là d’un principe qui distingue tout particulièrement la Philosophie de la Religion, l’une ayant pour vocation d’instruire, l’autre de diriger.
    Une précision qui sera peut-être utile, il y a une confusion très présente en FM, celle qui consiste à affirmer que les Mystères d’Eleusis et autres religions antiques étaient initiatiques ; il ne s’agissait tout au mieux que de superstition, de tout temps dénoncée par les philosophes. Seule la Philosophie était intiatique dans l’Antiquité, et ouverte à toute personne ayant les capacités intellectuelles lui permettant d’en suivre les cours (ce que les Égyptiens ne manquèrent pas de reprocher aux Grecs), ceci sans aucun « rite de passage » particulier, non plus chez Pythagore pourtant le plus rigoriste.
    Je vous remercie néanmoins de votre information.

    • 65
      Etienne Hermant
      19 août 2022 à 9h53 / Répondre

      -63- « Une précision qui sera peut-être utile, il y a une confusion très présente en FM, celle qui consiste à affirmer que les Mystères d’Eleusis et autres religions antiques étaient initiatiques ; il ne s’agissait tout au mieux que de superstition de tout temps dénoncée par les philosophes.»
      .
      Voilà une très étonnante affirmation…qui ne correspond absolument pas aux réalités historiques.
      .
      Aristote, dans le cadre des Mystères, parle d’initiés (tous teloumenous) qui ne devaient rien apprendre mais devaient être affectés d’émotions et acquérir une disposition.
      Psellos (IIe siècle) abonda dans ce sens et écrivit qu’il n’y avait pas d’échanges dialogués (pas de catéchismes qui auraient pu être recopiés !) et que l’initié subit aux Mystères d’Eleusis une impression qui illumine son intelligence.
      Stobée fait état en la circonstance d’un passage de l’obscurité à la lumière et associe ce passage à la mort symbolique.
      Il décrit l’initiation avec une certaine précision (je résume) : « d’abord des courses au hasard, puis avant la fin, la frayeur est au comble, mais ensuite une lumière merveilleuse s’offre aux yeux, alors l’homme, dès lors parfait et initié, devenu libre célèbre les mystères une couronne sur la tête, il voit ceux qui ne sont pas initiés s’enfoncer dans le bourbier et les ténèbres et par crainte de la mort s’attarder dans les maux. »
      .
      Ces textes illustrent bien que cette part d’émotions et de dispositions susceptibles d’ouvrir à une autre réalité, transforme l’homme lui-même.
      Nous sommes ici avec des données qui excèdent le phénomène religieux…et la superstition.
      Ces Mystères antiques participaient d’un fait de société en abolissant tout enseignement dogmatique par une ouverture aux perceptions initiatiques.

    • 67
      Anubis Ré
      19 août 2022 à 13h38 / Répondre

      Aristote, une passion chrétienne.
      Stobée n’est pas un philosophe, c’est un compilateur.
      Socrate, mon ami, Socrate. Le pauvre homme, il le paiera de sa vie.

      • 69
        Etienne Hermant
        19 août 2022 à 15h49 / Répondre

        -67- « Stobée n’est pas un philosophe, c’est un compilateur »
        .
        Vous n’y êtes pas du tout !
        Le terme de « compilateur » qui lui est assigné ne doit pas prêter à confusion et prouve que vous ne connaissez ni Stobée (Ve siècle), ni son oeuvre.
        .
        Son « Anthologie » est en quatre livres, qui forment deux parties distinctes, avec deux traditions manuscrites différentes : la première partie, intitulée « Églogues » par les éditeurs, correspond approximativement aux deux premiers livres, qui traitaient de sujets philosophiques et littéraires de tous ordres.
        La deuxième partie, intitulée « Florilège », correspond aux livres III et IV, qui étaient consacrés à l’éthique dans son sens le plus large, allant jusqu’aux questions de vie pratique et d’économie domestique.
        Cette division correspond aux divisions habituelles des écoles philosophiques : Physique et Logique, d’une part, Ethique et Politique, d’autre part.
        Et d’ailleurs, les préoccupations philosophiques de Stobée ne font aucun doute : Dieu est le premier thème abordé par l’Anthologie (I, 1-3) ; le dernier thème est la mort (IV, 52-58).

        • 76
          Pierre Noël
          21 août 2022 à 13h09 / Répondre

          Wikipédia en aurait dit autant !
          « Jean Stobée, en latin Ioannes Stobaeus, natif, d’après son nom, de Stobi (Macédoine), dont Stobæus est un doxographe et compilateur grec de l’Antiquité tardive (ve siècle). Son Anthologie nous a légué des fragments nombreux, parfois exclusifs, d’auteurs grecs de l’Antiquité. »
          J’ai appris le mot « doxographe », à replacer dans un dîner mondain. Effet assuré !

        • 77
          Anubis Ré
          22 août 2022 à 2h23 / Répondre

          Anthologie ! Stobée est l’auteur d’une anthologie.
          Que ne comprenez-vous pas dans ce terme ?
          Eut-elle pour sujet la Philosophie, cela ne fait pas de lui un philosophe,
          heureusement !
          Vous serez aimable également de citer les sources que vous copiez-collez et qui vous permettent de bâtir vos commentaires (69) : https://books.openedition.org/pur/89748?lang=fr
          Echanger avec Mr Jourdain a effectivement peu d’intérêt.

          • 78
            Etienne Hermant
            22 août 2022 à 12h32 / Répondre

            On peut se poser la question de savoir ce qui vous échappe dans le terme « doxographe », ce qu’est Stobée.
            .
            Allez voir la définition dans Wikipédia, çà vous changera de vos éructations qui n’ont rien d’indispensable.
            Vous y apprendrez ce qu’est un « doxographe ».
            .
            Vous y lirez : « Un doxographe ( (δόξα / dóxa, « opinion » et γράφειν / gráphein, « écrire ») est un auteur qui compile et souvent commente les propos, opinions et écrits de penseurs antérieurs, surtout de la Grèce antique, ou parfois contemporains. Les ouvrages des doxographes jouent un rôle essentiel dans notre connaissance de la philosophie antique.
            On compte de nombreux doxographes, et l’établissement de l’exactitude de leurs dires à propos de tel ou tel auteur est un élément essentiel de l’édition critique de leurs textes. »
            .
            Vous y apprendrez également que : « Par le terme de doxographes, on entend tous les écrivains qui rapportent les opinions des philosophes grecs et qui dérivent leurs matériaux, directement ou indirectement, du grand ouvrage de Théophraste, Les opinions des philosophes (Diogène Laërce, V, 46). » John Burnet Héléniste.
            .
            Aristote et Platon, en plus d’être philosophe étaient aussi des doxographes…
            .
            Ca a comme signification qu’un auteur comme Stobée reproduit des pensées de philosophes antiques qui nous échapperait sans cet apport plus que précieux, et j’ai donné comme exemple ce passage (je l’ai raccourci, il est plus long), qui contredit votre affirmation que les Mystères ne sont pas initiatiques ( !) : « d’abord des courses au hasard, puis avant la fin, la frayeur est au comble, mais ensuite une lumière merveilleuse s’offre aux yeux, alors l’homme, dès lors parfait et initié, devenu libre célèbre les mystères une couronne sur la tête, il voit ceux qui ne sont pas initiés s’enfoncer dans le bourbier et les ténèbres et par crainte de la mort s’attarder dans les maux. »
            Stobée écrira aussi : « l’âme ou moment de la mort, éprouve la même impression que ceux qui sont initiés aux grands Mystères ».
            C’est on ne peut plus clair !
            .
            La partie concernant le Stobée philosophe lui-même est d’Edith Parmentier, doctorante en histoire grec (université de Caen), elle fut Maître de conférences en histoire grecque (Université d’Angers), que j’aurais dû sourcer, ce qui est d’autant plus une erreur que sa notoriété dans le domaine de la Grèce antique aurait apporté un poids supplémentaire à ces dires que je rappelle pour l’essentiel : « La deuxième partie, intitulée « Florilège »,
            correspond aux livres III et IV, qui étaient consacrés à l’éthique dans son sens le plus large, allant jusqu’aux questions de vie pratique et d’économie domestique.
            Cette division correspond aux divisions habituelles des écoles philosophiques : Physique et Logique, d’une part, Ethique et Politique, d’autre part.
            Et d’ailleurs, les préoccupations philosophiques de Stobée ne font aucun doute : Dieu est le premier thème abordé par l’Anthologie (I, 1-3) ; le dernier thème est la mort (IV, 52-58). »

            • 80
              Etienne Hermant
              23 août 2022 à 17h42 / Répondre

              J’ai rapporté une partie du passage que Stobée avait donné, en relation avec les Mystères antiques et l’aspect initiatique qui en découle. Il est préférable de donner le passage en entier et de désigner son auteur. Il s’agit du philosophe et historien Plutarque. Le voici :« Mourir c’est être initié aux grands mystères, et le rapport existe entre les mots comme entre les choses (Teleuth), l’accomplissement de la vie, la mort, tel est le perfectionnement de la vie, l’initiation. D’abord des circuits, des courses et des fatigues, et dans les ténèbres, des marches incertaines et sans issue; puis, en approchant du terme, le frisson et l’horreur, et la sueur et l’épouvante. Mais après tout cela une merveilleuse lumière, et dans de fraîches prairies la musique et les choeurs de danse, et les discours sacrés et les visions saintes; parfait maintenant et délivré, maître de lui-même et couronné de myrte, l’initié célèbre les orgies en compagnie des saints et des purs, et regarde d’en haut la foule non purifiée, non initiée des vivants qui s’agite et se presse dans la fange et le brouillard, attachée à ses maux par le crainte de la mort et l’ignorance du bonheur qui est au delà. »

          • 79
            Etienne Hermant
            22 août 2022 à 17h08 / Répondre

            Concernant Stobée philosophe, la bnf le référence de cette manière : « Philosophe et mathématicien »

            https://data.bnf.fr/fr/13092343/jean_stobee/

  • 57
    Anubis Ré
    15 août 2022 à 23h01 / Répondre

    « [l’initié] les belles choses n’attirent plus ses regards ; car il regarde au-dessus de la Beauté elle-même : il a dépassé le chœur même des vertus, comme l’homme entré à l’intérieur d’un sanctuaire a laissé derrière lui les statuts placées dans la chapelle ; c’est elles qu’ils verra les premières quand il sortira du sanctuaire, après l’avoir contemplé intérieurement et après s’être unis non plus à une statue ni à une image de dieu, mais au dieu lui-même ; et ce ne seront que des contemplations de second ordre. Mais la contemplation qu’il avait dans le sanctuaire, était-elle bien une contemplation ?
    Non sans doute, mais un mode de vision différent. » Plotin.

    La Philosophie ennemie de l’initiation, nous dit Antoine Faivre (commentaire nº 55)
    Elle est son substrat.

    • 58
      Pierre Noël
      16 août 2022 à 19h03 / Répondre

      Ne confondons pas tout ! A. Faivre a publié une Table analytique des « Instructions aux GP » en annexe de sa réédition (1970) de l’ouvrage (monumental par sa taille, 975 pages) de Le Forestier.
      Il a ainsi rendue plus aisée la lecture du texte, ardu car d’un seul tenant, de JBW. Il est l’auteur des intertitres, rien de plus. Il n’est donc pas responsable du contenu des Instructions.

      • 59
        Anubis Ré
        16 août 2022 à 19h41 / Répondre

        Je suis un peu surpris
        Qu’est-ce qui importe, l’auteur de l’affirmation ou l’affirmation ?
        Personnellement, l’auteur n’a aucune importance, seules les idées comptent, cela évite les attaques aux personnes malheureusement si courantes
        Cependant vous pourriez donner votre avis : la philosophie est-elle, de votre point de vue, l’ennemie de l’initiation ?

        • 60
          Pierre Noël
          16 août 2022 à 21h32 / Répondre

          Ne le soyez pas ! A. Faivre n’a jamais dit de telles choses, JBW oui (et ses arguments sont dans le texte. Encore faut-il les lire). Mon avis n’a pas d’importance (ni plus ni moins que le vôtre).

        • 61
          Anubis Ré
          16 août 2022 à 21h56 / Répondre

          En tant que maçons nous n’aurions pas d’avis à avoir sur l’initiation, ni sur ce qui la servirait ou serait son ennemi ?
          L’avis seul de « saint » Willermoz devrait tenir vérité à vous lire.
          Très peu pour moi, ou bien la Maitrise n’aurait aucune espèce de signification ou d’utilité ; un dieu peut-être, de Maitre aucun puisqu’il s’agit de le dépasser.
          Quand bien même, je suis intéressé pas ses arguments.
          Si vous pouviez m’indiquer où les lire de manière à éviter de dépenser plusieurs centaines d’euros, de crédit d’avance jamais, c’est un principe il me semble maçonnique.
          Je vous remercie par avance.

          • 62
            Pierre Noël
            17 août 2022 à 13h13 / Répondre

            « Quand bien même, je suis intéressé pas ses arguments (de JBW). Si vous pouviez m’indiquer où les lire de manière à éviter de dépenser plusieurs centaines d’euros, de crédit d’avance jamais, c’est un principe il me semble maçonnique. »
            Où les lire ? Très simplement (et gratuitement) dans l’attachement de votre message 54.

  • 56
    ERGIEF
    12 août 2022 à 1h04 / Répondre

    Excellent! Merci.

  • 55
    Pierre Noël
    12 août 2022 à 0h27 / Répondre

    Je suis ravi que certains lecteurs s’intéressent au texte ardu et déroutant des Instructions aux GP. Pour aider à sa lecture, cette Table analytique du Texte d’Antoine Faivre (publié en annexe de Le Forestier, La FM templière et occultiste, éd de 1970) peut être utile.

    Rubrique (Page dans Le Forestier)
    L’initiation, ses origines, son but 1023
    La philosophie, ennemie de l’initiation 1024
    Structure de l’initiation maçonnique 1025
    L’initiation du Temple 1026
    Rôle des proportions, nombres et ornements du Temple 1026
    L’univers, grand Temple universel, sa production et sa constitution 1027
    Action contradictoire du bien et du mal 1027
    Opérations directes et indirectes de la divinité 1028
    L’homme image de l’univers et du Temple de Jérusalem 1029
    L’homme originel 1029-30
    L’homme déchu 1030
    Mission de l’homme originel 1030
    La chute 1030
    La mort individuelle, conséquence de la chute 1031
    Conséquences de la chute de l’homme primitif pour sa postérité 1031-32
    Jonction d’un être intelligent avec un corps matériel 1033
    Secours divin 1034
    Constitution des corps matériels, 3 – 6 – 9 1034
    Dissolution des corps – Hiram 1035
    Les 3 éléments (souffre, sel, mercure – feu, eau, terre) cas de l’air 1035
    Double et composition ternaire de l’homme – la terre pétrie 1035
    Erreurs des philosophes 1036
    La Parole, propre de l’homme 1037
    Rapport du Temple avec l’homme et l’univers 1038
    Signification des nombres 3,5 et 7 ; Loge juste et parfaite 1038
    6 + 1 = 7 1039
    Signification générale à donner aux nombres 1040
    Disposition figurative du Temple, ses parties, l’homme 1040
    Mer d’airain 1041
    Divisions du Temple préfigurée au mont Sinaï 1041
    Histoire du Temple et du peuple Elu, figure de l’histoire de l’homme 1042
    Chambre de préparation 1044
    Réception au 1° grade 1044
    Les enceintes 1045
    Signe d’Apprenti ; les 3 pas 1045
    Réception au 2° grade 1046
    Compléments sur le nombre 5 1046
    Signification du signe 1046
    Le 3° grade 1046
    Nombre 9 et 3 x 3 = 9, la loi ternaire 1046-47
    Le 3° grade image de la destinée de l’homme 1047
    Le 4° grade et le bijou 1048
    Conclusion, finalité de l’Initiation, but de la Maçonnerie 1048-49

  • 54
    Anubis Ré
    11 août 2022 à 9h29 / Répondre

    http://hautsgrades.over-blog.com/article-instruction-secrete-des-grands-profes-107107827.html
    Voici donc l’Instruction secrète des Grands Profès, épitomé du RER.
    Une chance, ce système ne semble pas se réclamer de la Maçonnerie.
    Il s’adresse cependant à des maçons, c’est assez déconcertant de l’être et d’y succomber néanmoins.

  • 53
    Anubis Ré
    9 août 2022 à 13h18 / Répondre

    Un point de vue différent de la Faute et la Chute :
    >>>
    « … l’activité parfaite et sans entrave a en elle-même la jouissance, de sorte que l’activité théorétique sera de toutes la plus agréable … Semblablement pour la vie : nous disons agréable celle dont la présence est agréable à qui la possède, et que vivent agréablement non à qui il arrive de se réjouir en vivant, mais ceux à qui la vie même est agréable et qui jouissent du plaisir de la vie. »
    Philosophie grecque IIIé/IVè siècle ap. JC.

  • 50
    Pierre Noël
    6 août 2022 à 20h31 / Répondre

    L’auto-observation (excusez le néologisme) montre qu’on n’est guère maître du flux de sa pensée, sans cesse parasitée par des coq-à-l’âne, des réflexions adventices, des jeux de mots, des réflexions parallèles, des diversions involontaires et des déviations sur des sujets imprévus. C’est ce que décrit Joyce à chaque ligne de son « monologue ».
    Rien de surprenant que des mages des siècles passés aient pu attribuer ce phénomène tout ce qu’il y a de plus normal (pour ne pas dire « naturel ») à une cause surnaturelle !

    • 51
      ERGIEF
      7 août 2022 à 21h30 / Répondre

      Pierre, il y dans l’extrait des instructions à la GP que tu cites plus bas un passage qui m’interpelle. Willermoz explique que l’homme n’est pas maître de sa pensée mais qu’elle lui est dictée de l’extérieur. Ceci paraît conforme à la doctrine théiste et au catholicisme plus particulièrement. Mais quelques lignes plus haut il précise qu’il s’agit de l’homme « actuel ». Je ne suis pas certain qu’il désigne par là l’homme déchu sinon c’est ce déterminant qu’il aurait employé. Quel sens donner à ce qualificatif temporel.?

      • 52
        Pierre Noël
        8 août 2022 à 13h02 / Répondre

        Je comprends de cet extrait que JBW parle de l’homme « de son temps » quand il dit « actuel », donc nécessairement « déchu » au sens martinézien. Nul ne parlait alors de « l’inconscient », concept longuement discuté aujourd’hui, mis en doute par certains qui y voient un concept quasi métaphysique, mais accepté sans plus par d’autres qui n’y voient qu’une manifestation naturel du fonctionnement mental parmi d’autres.

  • 49
    Anubis Ré
    3 août 2022 à 21h51 / Répondre

    Voici un texte qui ne trahit pas son titre « Les Fondamentaux du RER » :
    http://hautsgrades.over-blog.com/article-les-fondamentaux-du-rer-103304738.html
    Il se conclut par cette phrase d’une rare honnêteté intellectuelle :
    « Sans doute, ce désir d’unicité organique et de spécificité religieuse fait-il peu de place à l’universalité de l’initiation maçonnique et à l’universalité traditionnelle d’un Art qui est d’autant moins catégoriel que l’ésotérisme est forcément Un ! »
    Cette spécificité si peu maçonnique du RER est ensuite justifiée comme ceci :
    « Mais ceci, au fond, ne concerne plus la structure et les caractéristiques du Rite mais beaucoup plus les critères d’entendement et les motivations du siècle, en bref l’ouverture des esprits. »
    Autrement dit et sauf erreur, les maçons doivent accepter qu’un rite maçonnique soit en contradiction avec les Fondamentaux de la Maçonnerie au nom de l’ouverture d’esprit.
    Vous avouerez que c’est assez curieux en Maçonnerie, censé être le lieu par excellence du respect des règles.
    J’aurais personnellement préféré que le Régime fût … rectifié.

  • 44
    Anubis Ré
    30 juillet 2022 à 19h21 / Répondre

    « L’esprit de l’homme est ainsi fait que [la fable] a cent fois plus de prise sur lui que la vérité. »
    Erasme.
    Le maçon, l’objet de pensées étrangères ?
    J’avais compris que l’apprentissage donnait à reconnaître la nature de l’illusion et de la passion,le compagnonnage à s’en défaire pour ne jamais plus y succomber, et la maitrise faisait du maçon un être froid dans sa réflexion.

    • 45
      ERGIEF
      31 juillet 2022 à 16h40 / Répondre

      C’est ainsi que s’opposent depuis 3 siècles deux formes de maçonnerie spéculative. Celle qui défend l’idée que les vérités sont révélées par les lumières de la Raison et celle qui lui répond que la Vraie Lumière est dans le Cœur de chaque homme et qu’elle seule éclaire la voie vers la Vérité. Il y a Descartes et Pascal, difficilement conciliables.

      • 46
        Anubis Ré
        1 août 2022 à 23h53 / Répondre

        La raison n’empêche pas la mystique, non plus les conceptions métaphysiques, loin de là d’ailleurs et parce qu’il s’agit tout de même de rendre les sujets intelligibles. Cependant à une condition, que rien ne soit influencé par de quelconques postulats fantasmatiques, c’est à dire rien qui ne repose sur des affirmations propres.
        Mais à tout le moins, l’objet de la maçonnerie n’est-il pas entre autres d’établir et même d’être la synthèse entre par exemple Descartes et Pascal et plus encore entre opératif et spéculatif d’une manière générale ?
        Toute opposition de principe n’a aucun sens en maçonnerie, comme toute affirmation a priori qui doit en être bannie ou bien plus rien ne la distingue des religions antiques comme monothéistes, considérant que la maçonnerie n’est pas un vecteur des religions mais les dépasse singulièrement. Je sais que ceci sera difficile à admettre pour les maçons rectifiés, mais je pense que l’effort en vaut la peine ne serait-ce qu’intellectuellement.
        C’était à mon sens la motivation des Anglais de l’Oie et le Grill.
        J’espère être bien compris de sorte de ne pas tomber dans les polémiques habituelles sur le sujet.

        • 47
          ERGIEF
          2 août 2022 à 23h59 / Répondre

          Un maçon Rectifié qui a saisi l’essence de son rite sait que le salut vient à la fois par la Gnose et par la Grâce. Jean -Paul II l’à lui même reconnu dans l’encyclique Fides et ratio.

        • 48
          Anubis Ré
          3 août 2022 à 12h10 / Répondre

          Mon frère Ergieff, chanceux le maçon qui sait.

  • 43
    pierre noel
    28 juillet 2022 à 18h53 / Répondre

    Excusez cette interruption de vos vacances, qui sera brève et insignifiante.
    Après ces quelques réflexions « désabusées » (qui ne devraient tromper personne), je me permets de revenir timidement sur les « Instructions des Grands Profès », écrites par le seul JB Willermoz (quoique sous le couvert de l’anonymat), exposé magistral, essentiel et définitif de la doctrine du Rectifié, pour en souligner la richesse du discours (sous l’extrême simplicité de l’expression), la profondeur du message et la beauté de la langue, déroutante certes pour un lecteur d’aujourd’hui mais bienvenue pour l’amateur. Où trouver meilleur résumé du parcours de l’homme et description plus désespérante de sa destinée qui n’a nul besoin d’un support biblique pour être appréhendée (le second principe de thermodynamique y suffit amplement !).

    Pour ne citer du lyonnais qu’un extrait (où il dépasse Pasqually) :
    « D’actif et Pensant qu’il était par nature, (l’homme) devint Passif, et l’emploi de ses facultés intellectuelles fut mis dans la dépendance des mêmes Êtres qu’il dominait auparavant. Vous ne devez point, mon ch. F., chercher la preuve de ces tristes vérités ailleurs que dans vous-même. A tous les instants de votre vie corporelle, Vous apercevrez que vos pensées bonnes ou mauvaises vous viennent par des voies étrangères. Il est constant que l’homme actuel ne crée point sa Pensée, il ne peut ni se procurer à volonté celles qu’il cherche, ni conserver celles qu’il a, ni prévoir celles qu’il aura, ni se débarrasser de celles qui l’importunent. Quel est celui enfin qui peut connaître la marche de ses discours et de son intelligence ? L’homme est donc à cet égard dans une dépendance absolue et tout lui prouve que ses pensées proviennent d’une action étrangère à la sienne. »

    On retrouve dans ces phrases les obsessions d’un James Joyce, fasciné par le flux incontrôlable de la pensée dont il donne un exemple génial, le monologue de Molly (dernier chapitre d’Ulysses).
    [A noter qu’il ne se trouve dans les « Instructions » aucune des opérations coen, divagantes jusqu’au ridicule de Mickey Mouse apprenti-sorcier du poème de Goethe « Der zauber Lehrling » animé par Walt Disney (je n’engage que moi et j’assume. ]

  • 37
    Etienne Hermant
    19 juillet 2022 à 12h55 / Répondre

    Nous sommes bien ici, comme il a été utilement rappelé, dans un processus d’ordre initiatique, terminologie conditionnée par une époque (RER 1778) dont il faut prendre la mesure en évinçant les rhétoriques profanes, ce qui semble avoir échappé à certains commentateurs.
    .
    C’est faisant suite à la « Grata Repoa » de Köppen et von Hymmen publié en 1770, relatant des initiations imaginaires des prêtres d’Egypte, en imitation de l’abbé Terrasson et son roman Sethos (1728-1731), que la notion d’Initiation sera prise dans le sens contemporain du terme qui implique une progression et une recherche personnelle.
    L’Initié, du latin initiare, est celui qui est « Admis à la connaissance, à la participation de mystères religieux, aux pratiques secrètes d’une association ».
    .
    Le dictionnaire encyclopédique de Diderot (éditée de 1751 à 1772) ne fait pas encore état de « connaissance », ni d’une quelconque élévation spirituelle progressive : « On appelait initiés dans le paganisme, ceux qui après des épreuves et purifications, étaient admis à la célébration des cérémonies et des mystères. Tout ce qui a percé de la pratique des cérémonies des initiés, ne consiste qu’en des choses simples, légitimes et honnêtes, tel que l’usage de certaines prières, des parfums et des fumigations ».
    .
    Si on remonte au 17e siècle, Randle Cotgrave, d’après son « Dictionarie of the french and English Tongues » (1611), on observera que les équivalents de to initiate sont enter into, begin in, give the first instruction, licence, or admit of a societie…
    C’est cette même désignation qui, sans plus, ouvre à une organisation secrète qui prévalu chez Pritchard en 1730 dans son « Masonery Dissected » (« initier leurs nouveaux membres dans l’ensemble des trois degrés de la Maçonnerie »).
    Notons que les « Constitutions d’Anderson » de 1723 n’utilisent pas cette désignation.
    Une désignation que le Chevalier Ramsay emploiera en 1736 dans ce même cadre qui n’inclut pas une recherche personnelle dans la progression, mais une simple réception d’enseignements formalisés, ainsi que stipulé dans son « Discours » : « les initiés y trouvent un mets exquis qui nourrit, qui élève et qui rappelle à l’esprit les vérités les plus sublimes ».
    .
    Si on remonte encore le temps, cette terminologie « d’initiation » se profilait depuis le 15e siècle (apparition en 1488) dans un sens bien précis d’appartenance à la religion chrétienne.
    .
    Dans ce contexte initiatique, prendre à la lettre le contenu du RER ne participe pas de sa symbolique, et n’inclut à aucun moment une recherche de sens tel que l’Initié peut l’induire à l’ombre de lui-même.

  • 31
    Guy Willermoz
    17 juillet 2022 à 19h01 / Répondre

    Extrait de la lettre à un candidat.
    « L’origine et le but essentiel de cette institution sont très anciens et sont fort peu connus, même du plus grand nombre de ceux qui portent le titre de Maçon, parce que le grand nombre se contente de l’écorce et fort peu cherchent le noyau. Les uns ne désirent d’acquérir ce titre que pour se procurer sous son voile quelques amusements mystérieux et des amis souvent alors aussi peu solides que le goût qui les unit ; d’autres le désirent pour exercer en commun une bienfaisance louable et honorable qui est le but ostensible et général de la Société ; d’autres enfin, qui n’ont pu penser qu’une institution dont l’origine primitive se perd dans la nuit des siècles puisse exister et avoir résisté à tous les chocs sans être soutenue par un but fondamental et essentiel pour les Hommes de tout rang, âge et nation, ont pris un essor plus élevé, de sorte que pendant que certains rampent dans le vestibule de l’Edifice, d’autres planent sur son toit. Les écarts des uns dans la société civile ont avili aux yeux du public, souvent imprudent et précipité dans ses jugements, la Société la plus respectable, parce qu’il a fait à cet égard comme il fait quelquefois pour ce qui concerne la Religion qu’il confond souvent avec la conduite répréhensible de quelques ministres qu’elle emploie. Mais cette Société ayant en elle une force propre, n’a point été et ne peut être par-là avilie dans son essence, qui sera toujours très respectable. De cette diversité de goût, il a dû résulter pendant le cours de la durée de cette institution, et dans son sein même, des Régimes différents, dont les uns, à mesure qu’ils se sont plus rapprochés du but primitif, auront dû avoir des règles plu,-, austères que ceux qui auront préféré d’en rester plus éloignés. Telles que l’on voit par exemple quelques parties de certains ordres religieux qui ont établi des réformes particulière et plus sévères. sans cesser cependant d’appartenir à leur ordre primitif, mais bien plutôt pour se rapprocher de son primitif. »
    « Celui auquel je suis attaché (ainsi que MM. de S…à la dénomination particulière de Régime Rectifié. Il n’est pas le plus commode, ni le moins exigeant de tous ; mais s’il exige plus que les autres de ses membres, il leur laisse aussi espérer davantage ; il a ses épines, mais elles ne piquent que ceux qui avec trop de sensualité l’effleurent [sic], ou qui ont l’impatience de les cueillir avant leur temps. Voici, Monsieur, pour aider à vos réflexions, une définition générale de la Maçonnerie dans le Régime Rectifié, qui est le seul dont je vous parlerai maintenant. »
    « La Maçonnerie est une école dans laquelle on éprouve graduellement l’aspirant pour en former un homme moral utile dans toutes les parties de la Société humaine où la divine providence l’a placé, ou voudrait le placer dans laquelle on le forme ainsi sous le voile de divers symboles, emblèmes et allégories propres à exercer son intelligence suivant sa capacité, dont l’étude est adoucie par quelques amusements de société, honnêtes et décents qui deviennent intéressants par le sel du mystère qui les accompagne. On le forme ainsi s’il ne l’était déjà, ou on le fortifie dans l’amour d’une pratique constante des devoirs religieux, moraux et sociaux, afin qu’il acquiert l’habitude cette vertu aimable et douce, qui plaît partout où elle se montre avec ces caractères, mais qui ne peut mériter le nom de vertu qu’autant qu’elle est fondée sur les bases, inébranlables de la religion chrétienne. Ainsi, quoique la société des Maçons ne soit pas une société religieuse car toute controverse en matière de religion et de politique est expressément défendue dans toutes ses assemblées, cependant les principes maçonniques qui la dirigent sont intimement liés aux principes fondamentaux de la Religion, sans lesquels nulle société particulière ne peut être essentiellement utile. Ainsi, pendant que le corps entier peut se rendre utile par la bienfaisance à la partie souffrante de l’humanité, chaque individu qui la compose peut y trouver aussi pour lui-même un avantage réel et inappréciable pour tout le cours de sa vie, et bien au-delà, s’il sait priser le bien que l’institut peut lui faire. »

    • 36
      Fredoboleth
      18 juillet 2022 à 18h23 / Répondre

      @31 on ne parle pas de politique, dont acte. Mais quand on triture dans tous les sens la religion chrétienne et qu’on y ajoute un rituel, c’est de la communication pour rassurer les églises mais pour les initiés, franchement … Qu’est-ce qui différencie la maçonnerie d’un groupe de lecture biblique hormis le secret d’appartenance ?

      • 38
        Anubis Ré
        20 juillet 2022 à 12h19 / Répondre

        31
        Malheureusement aucune réponse à cette importante question.

  • 29
    Fredoboleth
    17 juillet 2022 à 14h11 / Répondre

    Certains F:. trouvent le RER bien trop chrétien alors que les RER pensent que les autres rites sont trop « judaisant » ?

  • 27
    GépluAdministrateur
    17 juillet 2022 à 11h33 / Répondre

    Aux bretailleurs habituels, qui se reconnaîtront. Vos échanges n’apportant plus rien à la question et ayant tourné comme trop souvent à l’échange polémique, on va en rester là.
    .
    Les commentaires restant bien sûr ouvert à toutes les interventions pertinentes sur le sujet.

    • 28
      lazare-lag
      17 juillet 2022 à 12h28 / Répondre

      Merci Geplu, merci.
      Certains ici ne se rendent même plus compte qu’ils remplacent les petits vieux du Muppet Show.
      Et avec des échanges qui desservent et le propos de départ, et la franc-maçonnerie (si des profanes éventuellement candidats les lisent, ils doivent être effarés tellement c’est ahurissant!), et la fraternité, et la courtoisie, je n’en parle même pas.
      S’ils font pareil dans leurs loges…
      Au moins Statler et Waldorf sont drôles.
      Et comme dit Géplu, ce n’est hélas pas une découverte de comportement, c’est hélas « habituel ».
      C’est à ça, qu’on les reconnait, et ce n’est pas le meilleur de Hiram.be.
      Désolé, et dommage.

      • 35
        JMB
        18 juillet 2022 à 11h51 / Répondre

        28
        Mon TCF Lazare-Lag, quitte à prendre le Muppet Show comme référence, il faudrait éviter d’endosser le costume de Peggy la cochonne, autoritaire et hautaine !

    • 30
      ERGIEF
      17 juillet 2022 à 15h46 / Répondre

      Désolé mon TCF GEPLU, lancés dans nos interminables pugilats nous ne respectons même plus les congés d’Hiram.be. Bonnes vacances.

    • 33
      JMB
      18 juillet 2022 à 11h43 / Répondre

      27- Merci Géplu pour ce (re)cadrage (sans) débordement.

  • 26
    Pierre Noël
    16 juillet 2022 à 18h22 / Répondre

    Il n’y a pas là-dedans trace d' »argument d’autorité »!
    Certains y « croient », d’autres pas, beaucoup s’en fichent comme de l’an 40 et de plus en plus s’en désintéressent.
    la polémique prend une acuité nouvelle avec l’essor du « genre » remplaçant le sexe. Pourquoi l’ange annonciateur, perdant ses repères devant l’indécision biologique induite par l’évolution de la pensée de progrès, n’aurait-il pu confondre Joseph et Marie ? (Même Darwin n’y avait pas pensé!)

  • 25
    Joab’s
    16 juillet 2022 à 13h16 / Répondre

    C’est ce qu’on appelle des concours d’ »arguments d’autorité », moyen de fuir l’échange et la controverse. Plutôt qu’argument de fond, la force viendrait de la réputation attribuée à celui-ceux dont on se prévaut.
    Alors, sur le fond, nombre de questions se posent, dont on peut se disposer au nom de croyances ou convictions.
    – les personnages des évangiles sont-ils réels, attestés et reconnus comme tels ? C’est douteux car manque d’éléments croisés de source différente et fiable.
    – en admettant que oui à la question précédente, ne s’agit-il pas de personnages mythiques composites ?
    – si on prend le récit des évangiles comme véridique et précis et que Joseph n’est pas le père de Jesus’s, quel est la version la plus probable ? Jesus enfant adultérin d’un humain ou naissance virginale miraculeuse ? Dans le premier cas, c’est la fin de la chrétienté classique, romaine car jesus n’aurait plus aucune autorité miraculeuse. Dans le 2e , il devient relié aux demi-dieux grecs de naissance miraculeuse.
    Donc rien d’étonnant à ce que des croyants fervents bloquent toute réflexion, doute.
    Alors que justement la FM, délivrée de la bigoterie apporte une voie élégante et efficace pour exploiter le mythe chrétien sans sombrer dans des addictions, blocages, allégeances.
    Et le rite RER apporte sa pierre, intéressante.

  • 23
    Désap .
    16 juillet 2022 à 9h08 / Répondre

    Plus de trente années de recherches historiques, scientifiques, théologiques sur le Christianisme et les Évangiles par des personnalités parmi les plus respectées dans leur domaine et exerçant dans les plus prestigieuses universités, sont qualifiées de « polémique » par Pierre Noël et de « fake news » par le frère JMB.
    C’est donc à cela que mène les rites tels que le RER et Emulation après des décennies de pratique.

    • 24
      ERGIEF
      16 juillet 2022 à 11h51 / Répondre

      23@ DESAP Je t’ai répondu en 21

  • 17
    Joab’s
    15 juillet 2022 à 12h41 / Répondre

    Cet article et les commentaires est typique d’un phénomène de dérive vers du simplisme et médiocrité.
    Déjà l’église romaine est une perversion du christianisme dans le sens de la soumission, le dogmatisme, l’oppression et le simplisme très loin du mouvement chrétien originel lié à la gnose, à la libération de l’absurdité des traditions judaïques.
    Le RER rattachant la FM au christianisme est un mouvement intéressant à la base, mais là encore, il suffit de lire certains commentaires, celà se retrouve abêti par de l’allégeance obédientielle ou des approches bigottes.
    Pourtant étant très loin d’approches bigottes catholiques je témoigne que des FM attachés à ce rite RER apportent une réflexion maçonnique riche et passionnante. Hélas, là encore le problème se situe dans des « prieurés « cultivant une forme de gourouisme qui vide là encore de tous sens constructif.
    Notre progression maçonnique est parsemée de ces embûches de dérives profanes de pouvoir.

    • 18
      Joab’s
      15 juillet 2022 à 12h44 / Répondre

      Attention , en matière de médiocrité je ne parle pas du contenu de l’article, riche mais un peu déplacé sur un forum ouvert (je trouve) mais sur ce qui se d’âgé ensuite : les camps, chapelles

  • 14
    Pierre Noël
    14 juillet 2022 à 13h08 / Répondre

    Parler de « l’initiation » est toujours difficile puisque le mot a plusieurs sens.
    Dans les pays anglo-saxons, il sert à désigner la réception au premier grade/degré, celui d’Apprenti-Entré, les étapes suivantes usant de termes spécifiques comme « passage », « élévation » ou « exaltation ». Dans ce contexte, le mot « initiation » se réfère sans plus au premier sens du mot latin « Initium » : début ou commencement. Ce ne serait ainsi que la première étape d’un long chemin qui conduit à la maîtrise des « secrets » de l’Ordre, connaissance à maints égards illusoire diront ceux qui n’y voient que textes creux, attouchements puérils et signes enfantins, jugement trop abrupt peut-être puisque cette « connaissance » désigne surtout une expérience personnelle, singulière et incommunicable par nécessité.

    Mais le mot, « initium », a aussi un autre sens que rappela autrefois le « Philosophe Inconnu » :

    « Il faut observer les premières applications du vrai sens du mot initier qui, dans son étymologie latine, veut dire rapprocher, unir au principe : le mot initium signifiant aussi bien principe que commencement. Et dès lors, rien de plus conforme à toutes les vérités exposées précédemment que l’usage des initiations chez tous les peuples, rien de plus analogue à la situation et à l’espoir de l’homme que la source d’où descendent ces initiations et que l’objet qu’elles ont dû se proposer partout, qui est d’annuler la distance qui se trouve entre la lumière et l’homme, ou de le rapprocher de son principe en le rétablissant dans le même éclat où il était au commencement » (Louis-Claude de Saint-Martin, « Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l’homme et l’univers », 1782, t.II, p.235).

    L’initiation apparaît ainsi comme la quête de toute une vie consacrée à la recherche de la vérité métaphysique, donc du principe spirituel caché derrière les apparences du monde matériel. C’est peu ou prou la voie que propose la maçonnerie « latine » dans ses instructions plus ou moins complexes (celles du RER n’en sont qu’un exemple), chemin qui ne pourra être vraiment décrit qu’à son achèvement.
    Les ethnologues (Von Gennep) résolurent d’user du même mot, « initiation », pour décrire les diverses cérémonies ponctuant les étapes de la vie de l’homme primitif, voire « sauvage » : « passage » de l’enfance à l’âge adulte, admission dans les sociétés secrètes réception dans la classe sacerdotale… Tous insistèrent à juste titre sur l’importance du mythe fondateur dans la genèse du rite initiatique dont il n’est souvent que la mise en scène ou plutôt la réitération cérémonielle. Par analogie, l’expression fut appliquée aux rites et cérémonies de la société occidentale, depuis les « mystères » de l’antiquité classique jusqu’aux baptêmes et ordinations des Eglises chrétiennes. George Duby l’appliqua à la société médiévale.
    Se pencher sur ces phénomènes n’est pas sans intérêt, mais pourquoi les gâcher par des jugements de valeur abrupts, des condamnations sans appel, des anathèmes brutaux, conditionnés par nos propres a-priori et préjugés, obscurcis par nos aveuglements et exprimés (à quoi bon ?) dans un langage de charretier.

  • 9
    JMB
    14 juillet 2022 à 9h47 / Répondre

    7- Mais qui est lourdingue ? N’est-ce pas celui qui prétend avoir appris «de source historique des plus sérieuses » (lesquelles ?) et qui parle d’une hypothèse « considérée par nombre (?) de prêtres et pasteurs (combien ?) historiens (?) ». Tu te comportes comme un vulgaire relayeur de fake News !
    Regarde toi dans un miroir et tu y verras non pas un « idiot » (je ne me serais pas permis) mais un triste personnage manipulateur !

    • 10
      Désap .
      14 juillet 2022 à 10h52 / Répondre

      9 – En somme tu ne cherches même pas à t’informer, tu protèges tes croyances par l’ignorance et l’insulte, bref, bel exemple d’endoctrinement.
      La maçonnerie régulière est phagocytée par les croyances et la religion. Toute sa doctrine est basée sur la théologie et elle rejette tout ce qui la remet en cause. C’est la définition du fondamentalisme.
      Le problème est que la recherche scientifique est tellement rigoureuse que les autorités religieuses sont obligées d’en tenir compte.

      • 13
        JMB
        14 juillet 2022 à 12h04 / Répondre

        10- s’appuyer sur des fake news pour étayer ton discours et ta doctrine et prétendre dans la foulée être cultivé et rigoureux, j’avoue que tu fais très fort. C’est le 14 juillet Désap !
        Par ailleurs, j’attends toujours tes précisions sur tes « sources sérieuses » et « le nombre de prêtres et pasteurs historiens ».
        PS: par l’insulte ? Mais je n’aî fait que reprendre ton propre mot (idiot) en précisant bien que moi je ne le serais jamais permis. Tu perds la tête mon BAF !

      • 15
        Désap .
        14 juillet 2022 à 21h00 / Répondre

        13 – Quelles fake news ? Comment peux-tu savoir que ce sont des fake news ?
        Tu n’as fait aucune recherche, tu juges sans ne rien connaître de ce dont je te parle.
        Je parle de Daniel Maguerat de la faculté de théologie protestante de Lausanne
        Je parle de Jean Pierre Lemonon de l’université catholique de Lyon
        Je parle de Graham Stanton de Cambridge
        Je parle de Jean Pierre Geoltrain de l’Ecole pratique des hautes études
        Je parle Paula Fredriksen de l’université de Boston
        Je parle de Pierre Antoine Bernheim de la fondation Noesis de Londres
        etcétéra, etcétéra, etcétéra !
        Et tu prétends, toi illustre contributeur anonyme et VM non moins anonyme de ton église de la rue Pisan que ces gens-là diffusent des fake news ?
        Mais c’est que tu n’as peur de rien mon pauvre !
        Et avant que tu me casses les oreilles avec ta réthorique, je rappelle que je n’ai parlé que d’hypothèse et non d’affirmation car il est entendu que rien ne peut être affirmé de l’Histoire des Juifs, en cause la rareté documentaire et ceci est tout aussi valable s’agissant des affirmations contenues dans les Saintes Écritures dont la marque est d’affirmer sans ne jamais rien démontrer.
        Cependant, le travail scientifique est là, à la fois rigoureux et prudent, et il se trouve, cher croyant crédule, que tous considèrent cette hypothèse très sérieuse parce qu’appuyée sur un faisceau d’indices forts et concordants qui tiennent compte de la réalité de l’occupation romaine, elle très bien documentée.

        • 19
          JMB
          15 juillet 2022 à 16h51 / Répondre

          15- La culture c’est comme la confiture moins on a … etc….
          En supposant que ce ne soit pas l’ami Google qui t’ai donné cette liste d’éminentes personnes mais que tu les ais réellement lu et surtout compris, peux-tu me dire dans quels de leurs ouvrages tu as pu lire que Jésus était le fruit d’un viol de Marie par un soldat romain.
          Personnellement je ne prétends rien contrairement à toi, l’illustre Monsieur « Je sais tout” sur tous sujets et j’évite de polémiquer pour le plaisir à partir d’hypothèses invérifiables … comme tu le dis toi-même !
          Je ne suis effectivement qu’un contributeur anonyme (et je le revendique) qui est attristé que tu puisses (que tu oses) comparer la GLNF avec une église. L’étiquette d’ancien éconduit ne t’autorise et ne justifie en aucune façon cette caricature grotesque. Je te rappelle que la GLNF, que ça te plaise ou pas, est une obédience maçonnique et en plus elle est la seule à être reconnue au niveau mondial.
          Alors je t’en prie arrête de jouer le rôle du Super Mario « culturé » mais au contraire essaie de cultiver cette valeur hautement maçonnique qu’est l’humilité. Ça devrait te faire le plus grand bien. ?

          • 20
            Pierre Noël
            15 juillet 2022 à 22h16 / Répondre

            Ces accusations se trouvent déjà dans le « Discours véritable » du philosophe Celse (rapporté par Origène) écrit à la fin du IIe siècle. Celse y affirme que « un juif » lui aurait déclaré Jésus était un enfant adultérin que Marie, pauvre fileuse, aurait eu d’un soldat romain du nom de Pantera. Cette conception s’inscrit dans un contexte polémique, Celse parlant de la doctrine chrétienne comme d’une « doctrine barbare et nuisible au genre humain ».

            • 21
              ERGIEF
              16 juillet 2022 à 0h36 / Répondre

              Elles ont été reprises dans le Sefer Toledot Yeshou un ouvrage caricatural du IVe siècle que certains ont tenté de faire passer comme extrait du Talmud.
              S’il existe encore des tenants de cette histoire, DESAP semble en être convaincu, il s’agit sans doute de gens qui ont du temps à perdre. Il est vrai que le milieu universitaire est riche en professeurs Cosinus.

  • 8
    ERGIEF
    14 juillet 2022 à 1h15 / Répondre

    5 @ Pauvre DESAP, nous le pensions retourné au désert intérieur en quête du sanctuaire et voici qu’il est seulement de retour d’un vulgaire voyage positiviste, toujours plus enkysté dans ses certitudes redondantes et sa désespérance mortifère. Au delà de la commisération que son étatne peut que nous inspirer, nous ne pouvons pas rester la les bras ballants. Que faire pour lui permettre de retrouver au moins une petite fraction de cette lumière que la Maçonnerie lui avait apportée et qui semble s’être éteinte au contact de son hypocondrie métempirique.? J’avoue mes Frères et Sœurs être dans la consternation tant son cas me paraît sans issue. Je proposerais bien une petite prière collective à certains moments de la journée, convenus entre nous, mais je crains que le remède soit pire que le mal: nous sommes chez lui en plein terrain psychallergique, propice aux chocs antithéistes.
    Si vous avez une idée….

    • 11
      Désap .
      14 juillet 2022 à 11h00 / Répondre

      8 – Belle maîtrise lexicale, il a tout donné ?
      Non, pas antithéiste, je ne suis pas athée, anti endoctrinement.
      Je comprends que ça te perturbe, si j’étais athée se serait plus simple.

  • 5
    Désap .
    13 juillet 2022 à 17h29 / Répondre

    Outre le déferlement de superstitions qui maille l’Ancien Testament, les Évangiles et repris plus que rigoureusement par le RER et ses « penseurs » qui revendiquent, excusez du peu, de connaître et diffuser la vraie religion, il s’agit donc pour ce rite de, je cite, « suivre la loi du Christ, seule susceptible de conduire à la Jérusalem Céleste », cette dernière parmi les superstitions religieuses qui consistent à condamner la vie terrestre, la vie tout court d’ailleurs.
    C’est en fait proprement une schizophrènie, déjà relevée et démontrée par Celse et Damascius.
    En effet la vie, dont tout initié aux principes antiques (le reste n’est qu’usurpation du terme) sait que ce vocable ne désigne pas seulement l’Homme mais l’Univers dans son ensemble et au niveau humain sa connaissance objective, la vie se voit donc reléguée à la Faute, le Chute et autres bêtises synonymes ne servant qu’à culpaliser les Hommes, les affaiblir pour mieux les contrôler ; je n’ai par principe aucune confiance en ceux qui me veulent du bien, n’est-ce pas Jésus.
    Cette même religion désigne l’Univers, seule création de son dieu le fameux YHVH, comme une corruption de la Vérité.
    En fait de Création, on peut voir l’Univers comme la manifestation de ses principes, et cela change tout au point de vue de son étude et de sa compréhension, également s’agissant de son origine. Une vision un peut moins fermée, un peu moins dévote.
    Le RER invite donc à suivre la loi du Christ et s’enorgueillit.
    Ainsi le RER introduit en maçonnerie le rejet. Le rejet de ceux qui ne croient pas -et surtout ceux ne croyant pas à la parole du Christ, plus encore que les athées- de la Culture qu’il rejette au profit de la croyance, de la Philosophie, toutes choses très clairement exprimées dans les Évangiles lorsque les apôtres se chargent de rapporter les paroles du Christ.
    Bien, là c’est simple il suffit de lire les Évangiles pour le vérifier.
    Ce serait superfétatoire de préciser que le RER trahit le principe maçonnique fondateur d’universalité.
    Il carresse le rêve du Christianisme, l’évangélisation de toute l’humanité.
    Le RER est l’outil préparant ses fidèles à la Parousie.
    Le RER est un ordre religieux chrétien qui use des outils maçonniques. C’est en soit respectable, mais il ne saurait pouvoir prétendre être un rite maçonnique.
    Quant à sa qualité autoproclamée de « régime » elle trahit précisément sa finalité, l’hégémonie.
    Bien comprise au XVIIIè, époque où il ne réunira qu’une minuscule poignée de maçons.
    Ses adeptes vont protester de mon intolérance, de ma mauvaise foi, de ma méconnaissance …
    Ahahah !
    … et Will iam sera satisfait de lui-même, d’avoir prédit l’avenir dans son dernier commentaire ?
    .
    P/S : une chose dernièrement m’a troublée. J’ai toujours été choqué par la violence des paroles du Christ à l’égard de ceux qui ne lui faisaient pas confiance.
    Je me suis toujours demandé d’où cela pouvait provenir ?
    J’ai appris de source historique des plus sérieuses que Jésus est très probablement le fruit d’un viol de Marie par un soldat romain.
    Ceci m’a immensément attristé.
    Après avoir violenté horriblement sa mère, on a tué cet homme.
    J’ai maintenant la réponse à ma question.
    Je ne peux donc qu’avoir de l’amour pour Marie et Jésus, ce qu’ils ont subi est inhumain, intolérable, impardonnable.
    Cela n’empêche pas le désaccord philosophique.
    En d’autres termes, mes chers frères cessez de tout prendre pour vous-même, nous gagnerons du temps et nous auront sûrement des conversations moins passionnées et plus constructives.

    • 6
      JMB
      13 juillet 2022 à 21h29 / Répondre

      … une chose dernièrement m’a troublé. J’ai toujours été choqué par la violence des paroles de Désap à l’égard de ceux qui ne lui faisaient pas confiance.
      Je me suis toujours demandé d’oū cela pouvait provenir.
      J’ai appris de source sûre des plus sérieuses que Désap est très probablement le fruit d’un viol etc …etc…

      Moralité : si tu pouvais, Désap, arrêter tes provocs à 2 balles (ou à la con si tu préfères) , ça nous ferait des vacances et ça t’éviteras de te faire des nœuds à l’estomac !

      • 7
        Désap .
        13 juillet 2022 à 23h58 / Répondre

        6 – Tu es franchement lourdingue.
        Renseigne-toi avant d’être aussi catégorique.
        Cette hypothèse est considérée par nombre de prêtres et pasteurs historiens.
        Quel idiot !

    • 34
      Etienne Hermant
      18 juillet 2022 à 11h46 / Répondre

      -5- « J’ai appris de source historique des plus sérieuses que Jésus est très probablement le fruit d’un viol de Marie par un soldat romain. »
      .
      La source historique en question, en dehors d’Origène et son « Contre Celse », et qui a fait l’objet d’études poussées, notamment lors d’une journée à l’université Toulouse-Jean Jaures en 2016, cette source sont les « Toledot Yeshu » qui constituent une sorte d’anti-évangile, voire de parodie des évangiles.
      .
      Cette saga, qui fait de Jésus un bâtard et un magicien mis à mort par les rabbins, est attestée au IXe siècle et est considérée par l’ensemble des exégètes de la Bible comme un récit polémique qui visait à contester le récit officiel d’une Église qui aurait corrompu le message de l’homme Jésus, sans apporter aucun élément factuel.
      Le philosophe juif Moïse Mendelssohn notifia que les Toledot n’étaient rien d’autre qu’un
      « avorton du temps des légendes, et dignes de cet âge »
      C’est là plus ou moins l’opinion unanime des grandes figures qui se sont penchées sur ce récit fantasque.
      .
      La « source historique des plus sérieuses » évoquée ici, provient en fait de libres penseurs notoires du 19e siècle (athées et franchement anti-chrétiens), G.W. Foote et J.M. Wheeler qui publient une traduction anglaise remaniée (The Jewish Life of Christ : Being the Sepher Toldoth Jeshu, or, Book of the Generation of Jesus, London, 1885) en affirmant : « cet ouvrage porte les marques de l’Antiquité, et d’autres preuves d’une bien meilleure connaissance des manières, coutumes et opinions des Juifs de Palestine que celle que trahissent nos évangiles grecs ».
      Malgré cette affirmation, les preuves annoncées firent cruellement défaut…
      .
      Autant savoir…

      • 39
        Anubis Ré
        20 juillet 2022 à 12h54 / Répondre

        34
        Il semble que les sources que vous citez étaient bien informées.
        De 1990 à 2003 ont été menées des études des évangiles et du contexte historique, elles sont résumées dans deux séries réalisées par Jérome Prieur et Gérard Mordillat.
        Pierre-Antoine Bernheim historien des religions a publié une étude en 1996 intitulée « Jacques, frère de Jésus » qui est une référence dans le domaine de la critique néotestamentaire.
        Vous pourrez vous faire une idée plus précise du sujet.

        • 40
          Etienne Hermant
          21 juillet 2022 à 13h10 / Répondre

          -39- Depuis les sources historiques que vous présentez comme étant incontournables : « Corpus Christi » daté de 1993 à 2003, ainsi que « Jacques, frère de jésus » de Berneim, daté de 1996 ; beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de l’exégète biblique…
          .
          Berneim, dont on ne doute pas des compétences d’historien des religions, nous montre l’existence d’un « frère » de Jésus en décryptant l’inscription sur la tombe d’un certain « Jacques », présenté comme tel en pointant le mot grec « adelphoï », utilisé pour désigner les « frères de Jésus », qui désigne des frères de même sang, d’où il ressortirait que Marie ne pouvait être vierge.
          Sauf que, comme le démontre l’historien Simon Claude Mimouni dans son « Jacques, le « frère de Jésus » (2015), les Évangiles furent sans doute influencés par le mot hébreu ou araméen ah (ou hâ) qui signifie indifféremment frère, demi-frère, neveu ou cousin…
          .
          Origène témoigne dans son « Contre Celse » que dès la seconde moitié du IIe siècle, des juifs évoquaient une naissance illégitime de Jésus, dont le père aurait été un soldat romain du nom de Panthêra.
          Notons que Celse est un philosophe polythéiste antichrétien de culture grecque.
          Dans son « Discours véritable », auquel répond l’ouvrage d’Origène, il indiquait que ces informations lui avaient été communiquées par un juif érudit, sans autre précision, sans la moindre preuve apportée.
          Rappelons que les juifs antichrétiens avaient tout intérêt à avaliser une théorie qui réfutait la virginité de Marie en une conception divine puisqu’ils faisaient du Christ un homme.
          .
          Il n’est pas question ici de s’attribuer l’un ou l’autre spécialiste biblique en démonstration, mais d’indiquer plus simplement que lorsqu’un participant écrit : « J’ai appris de source historique des plus sérieuses que Jésus est très probablement le fruit d’un viol de Marie par un soldat romain. », la source « historique » évoquée présentée comme étant « des plus sérieuses », est pour le moins sujette à caution, et on ne peut s’empêcher de penser qu’il n’y ait pas dans ces propos un effet partisan…

        • 41
          Anubis Ré
          22 juillet 2022 à 19h36 / Répondre

          40
          Réduire l’étude de P-A Bernheim à la traduction approximative d’un mot…
          En 2022, pour un franc-maçon, la virginité de Marie et la conception divine d’un enfant est une hypothèse…
          Que les jeunes maîtres, souvent diplômés d’études supérieures, quittent la franc-maçonnerie prématurément pose question ?

          • 42
            Etienne Hermant
            23 juillet 2022 à 12h48 / Répondre

            -41- Ou voyez-vous que Berneim, dans son ouvrage, ait passé au crible de sa critique le viol qu’aurait subi Marie par un soldat romain nommé Panthéra ?
            C’est le seul sujet abordé en la circonstance et non une discursive sur la virginité maritale.
            .
            Ce sont les « Toledot Yeshu », qui ne sont pas attestées avant le IX siècle, qui font état de cette pseudo-agression sexuelle parvenue à travers le double filtre antique de Celse et d’Origène.
            Ces « Toletod » ont fait l’objet d’études interdisciplinaires récentes (2016-2018) lors d’un colloque (Institut d’études juives, Université de Bern, Laboratoire d’études sur les monothéismes).
            Il en ressort que les « Toledot » appartiennent à la catégorie « roman parodique » ou « polémique », élaboré à partir d’un savant mélange d’anecdotes rabbiniques et de traditions apocryphe ; un « roman » qui transforme la vie de Jésus en une farce burlesque dont les épisodes successifs retracent les péripéties d’un enfant conçu dans l’adultère qui décide de se proclamer fils de Dieu et s’attache les foules crédules en usant de magie, avant d’être mis à mort par les sages conformément aux injonctions bibliques contre ceux qui incitent le peuple à l’idolâtrie.

  • 4
    Jules Graton
    13 juillet 2022 à 11h22 / Répondre

    Quel fatras en plein 21e siècle !
    Précision : voici la définition de La Chose du texte de Pierre Noël :
    Cette notion complexe d’« Ordre » et de « Chose » (synonyme de « Cause ») parcourt la pensée de Martinès de Pasqually. Elle est intimement liée à l’Ordre des Élus Coëns, au Temple, à la Sagesse, à la Sophia et à la Shekinah :
    « La Chose est, pour Martinez de Pasqually et ses disciples, l’unum necessarium d’où tout découle et à quoi tout s’oriente. À quoi et à qui. La chose est l’Ordre des élus coëns, c’est le Temple et tous symboles associés, par métonymie. La Chose est, en effet, pour récapituler, la présence de Dieu, son omniprésence, quand on suit les règles, sous des espèces hiérarchisées. La Chose est la Gloire, ou la Chékhinah, la Sagesse, la Sophia, de son nom technique, l’esprit bon compagnon, le Logos loquace et le Saint-Esprit vivificateur qui procède du Père et que le Fils envoie. »
    (R. Amadou, Introduction aux angéliques, CIREM, 2001).
    Selon Pernety, la « chose » représentait l’ouvrage de la Pierre (philosophale). Le même Robert Amadou assimile « la Chose » à la présence de Dieu, la Shekhina qui prend dans la tradition hellénistique le nom de Sagesse ou de Sophia. En ce sens, elle est la parèdre ou le double du Christ. Pour les théologiens classiques, « l’ordre des choses » résulte d’un plan divin ou de la sagesse divine.
    Cité par Jean-Marc Vivenza dans Les élus coëns et le Régime Écossais Rectifié : de l’influence de la doctrine de Martinès de Pasqually sur Jean-Baptiste Willermoz (Le Mercure Dauphinois, Grenoble, 2010, p. 56). Louis-Claude de Saint-Martin est lui-même l’auteur de L’Esprit des choses, Paris, Laran-Debrai-Fayolle, an VIII [1800]. Le texte est en ligne.

  • 2
    Jean Gaul
    12 juillet 2022 à 17h12 / Répondre

    Beaucoup de Fr de la FM humaniste riront de cette « gentille »caricature, tout en se demandant comment l’auteur interprete son serment de non divulgation du secret maçonnique…

    • 3
      Yasfaloth
      13 juillet 2022 à 3h18 / Répondre

      Ça me fait penser à cet ami profane qui va bientôt nous rejoindre et qui me demandait qui était au juste Hiram et pourquoi son destin… il avait trouvé ça dans cette série de BD qui lui avait paru être une bonne idée d’acheter…
      .
      Les « vieux » maçons comme je suis en train de le devenir ont eu de la chance de pouvoir vivre les initiations et les rituels sans qu’ils ne leurs aient été « expliqués » au préalable… c’est une époque qui se termine.
      .
      Je sais que Pierre Noël est une personne respectable, mais aller dévoiler ainsi en détail le déroulement d’un rite, et le publier sans avertissement de « divulgâchage » (oui c’est la traduction française de « spoiler »).

    • 12
      ERGIEF
      14 juillet 2022 à 11h31 / Répondre

      2@JEAN GAUL. Le dévoilement mon frère, dès lors qu’il n’affecté que le sens de la vue est inconséquent. Là où le profane voit un récit linéaire de quelques centaines de mots, l’initié doté du « second seight » en pressent des milliers, la plupart dans des langues inaccessibles au vulgaire.

      • 16
        Jean Gaul
        15 juillet 2022 à 12h22 / Répondre

        12: excuse-moi cher Fr, mais que veux-tu dire au juste?

        • 22
          ERGIEF
          16 juillet 2022 à 0h42 / Répondre

          16 JEAN GAUL rien que je puisse exprimer ouvertement dans cette discussion. C’est bien là l’objet de mon propos, mon frère.

      • 32
        Yasfaloth
        17 juillet 2022 à 19h08 / Répondre

        C’est (presque) exactement ce que j’ai dit à mon ami…
        .
        Ceci dit celui le profane qui envisage de se lancer dans « l’aventure » du RER et qui aurait lu cet article au préalable aura du mal à faire abstraction de ce qui y est écrit, à mon avis.
        .
        Bon, c’est vrai aussi, et peut être encore plus, pour le rite que je pratique (le REAA), tellement certains intervenants se sentent obligés de venir le dézinguer ici ou ailleurs, sans que l’on puisse répondre de façon argumentée car risquant d’en « divulgacher » encore un peu plus la découverte…

  • 1
    ERGIEF
    12 juillet 2022 à 13h52 / Répondre

    Willermoz ne s’y trompait pas, lui qui affirmait qu’il fallait associer à chacune des strates du Régime une typologie de chrétiens allant de la foi du charbonnier des plus convaincus aux délires théurgiques des plus effrayés en passant par les preux chevaliers qui font de la Bienfaisance l’unique voie d’accès vers le salut.
    Comme le suggère si bien notre frère Pierre il ne faut pas juger le Régime Écossais Rectifié sur les apparences. Il est fondamentalement différent des autres « grands » rites même s’il s’alimente parfois aux mêmes sources. Hormis cette référence chrétienne qui semble choquer parfois certains commentateurs sur ce site, il propose au cherchant une multitude de chemins pour sa quête spirituelle mais sans jamais rien lui imposer.

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