De Clovis à nos jours, le long combat de la laïcité

Publié par Alain Bauer

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lundi 26 octobre 2020
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  • 7
    Jean-François TOLEDO
    1 novembre 2020 à 8h17 / Répondre

    Argh si j’ai bien compris de Clovis I à Covid XIX … même combat ?? Bon je sors !!

  • 5
    DaXaD
    27 octobre 2020 à 16h40 / Répondre

    Extrait d’une de mes planches intitulée : Les Cléricalismes contemporains. Attention, cela risque de choquer certains FF français.

    La situation de la France, pays revendiquant expressément la laïcité comme fondement de la morale républicaine, est paradoxale. Officiellement la République française se déclare laïque depuis la loi de 1905 dite de séparation de l’Église et de l’État. La République dès lors ne devrait reconnaître ni subventionner ni salarier aucun culte tout en garantissant la liberté d’exercice de tous les cultes.

    Mais ce serait passer trop vite sous silence les lois du 28 mars 1907 et du 13 avril 1908 qui neutralisent plusieurs aspects de celle de 1905. Sans entrer dans les détails, la hiérarchie ecclésiale se voit reconnue pour la nomination des ministres du culte ; les églises ou les temples, propriétés communales, départementales ou nationales sont mis gratuitement à la disposition exclusive des cultes antérieurs, tout en demeurant entretenus par les deniers publics. L’État français concède aux associations diocésaines placées sous l’autorité des évêques le statut d’« associations cultuelles » : autrement dit, l’organisation de type épiscopal de l’Église catholique est considérée conforme à la loi.

    Pour l’enseignement, beaucoup d’écoles privées essentiellement catholiques ont conclu des contrats simples ou d’association avec l’État aux termes desquels l’État rémunère les enseignants et contrôle la pédagogie.

    Par contre, l’État ne rémunère aucun ministre du culte. Hormis pour l’Alsace-Loraine où le concordat de 1801 non aboli en 1905 reste d’application pour cause d’annexion allemande en 1870. Dans ces départements, l’État rémunère les ministres des cultes catholiques, luthériens, réformés et israélites. Le président de la République est le dernier chef d’État à nommer des évêques, ceux de Strasbourg et de Metz ; le premier ministre désigne les grands rabbins et les membres des consistoires protestant et israélite. La religion est enseignée obligatoirement en primaire et au collège sauf dispense.

    En raison de traditions remontant à Philippe le Bel qui établit les bases du gallicanisme, sorte de césaropapisme à la française, il est de coutume que le président de la République agrée la nomination d’un évêque partout sur le territoire, il reçoit aussi le titre honorifique de chanoine de la basilique du Latran que Nicolas Sarcozy est allé relever en personne. Finalement, mis à part l’absence de rémunération des ministres de culte (hors d’Alsace-Loraine), la France reste un pays très engagé singulièrement du côté catholique malgré la loi de 1905. La France est un pays très laïquement catholique oserais-je dire !

    • 6
      Désap.
      27 octobre 2020 à 21h18 / Répondre

      5 – tout ce que tu voudras, néanmoins je peux t’assurer que 80% des Français n’ont strictement rien à faire des religions et que nous ne renoncerons jamais à la laïcité, même si la mode est au French bashing, que le monde entier pétoche des islamistes et fait ainsi mine de ne pas comprendre ce que ce principe signifie.
      Et puis, la bigoterie à l’anglo-saxonne on vous la laisse et on virera bientôt le néolibéralisme.
      C’est bien connu, le monde entier est intelligent et la France est un pays d’arriérés.
      Qui vivra, verra ! La France est un pays 1,5 fois millénaire qui a résisté à tout et continuera de résister.

  • 4
    Anwen
    27 octobre 2020 à 6h49 / Répondre

    Ce qu’oublie de dire (sciemment ou pas ?) M. Bauer à propos du catholicisme, c’est que, par une antithèse qui est frappante, il est appelé « une religion », alors que son œuvre a été l’effondrement de « LA RELIGION ».
    La conséquence direct de l’effondrement de la RELIGION est la lutte des hommes pour le pouvoir spirituel.
    Pendant que les plus audacieux s’emparaient du pouvoir religieux, d’autres formaient un parti d’opposition, un pouvoir laïque, en perpétuelles luttes avec les premiers, et toujours leurs discordes avaient pour prétexte « la Vérité » que ni les uns ni les autres ne possédaient.
    Les Prêtres prétendaient l’enseigner, en se basant sur une tradition qu’ils avaient altérée. Les laïques leur montraient leurs erreurs et voulaient substituer à leurs dogmes des dogmes nouveaux, fondés sur des hypothèses forgées de toutes pièces dans leur imagination et qu’ils enseignaient au nom de la raison, quoique ces dogmes laïques, instables du reste, n’avaient pas plus de valeur que ceux des Prêtres. Ils en avaient même moins parce que, au fond du dogme religieux, on retrouvait la science antique, l’Absolu féminin, tandis que dans la science des hommes cet Absolu, quand on l’apercevait, était condamné au nom de la raison de l’homme qui créait le relatif. En réalité, ces luttes n’avaient qu’un but : conquérir le pouvoir en dirigeant l’Instruction publique et en enseignant aux jeunes générations que le gouvernement des vainqueurs était le meilleur des régimes.
    Si, comme le rappelle M. Bauer avec acharnement,
    L’histoire, qu’elle soit enseignée par des Prêtres ou par des laïques, n’est qu’un tissu de mensonges. C’est ce que Michelet a compris quand il a dit : « L’Histoire tombera et se brisera en atomes dans le courant du XXe siècle, dévorée jusque dans ses fondements par ceux qui rédigent ses annales. »
    À propos de Clovis
    Clovis est le premier roi de France que l’Église Catholique revendique et dont elle parle longuement.
    Ce roi s’appelait en réalité Lodoïx, nom devenu Ludovicus, puis Louis ; mais, devant ce nom, il mettait le titre « Kaï » (conquérant mâle, ennemi des femmes).
    Rappelons que « Kaï » a fait Caïn et que, chez les Latins, en mettant le K devant Esar (le mâle), on avait fait César, ce que les Allemands écrivent K-aiser.
    Donc, Kaï-Lodoïx, devenu pour les modernes Clovis, était un roi qui affirmait par son titre ses convictions masculinistes et sa haine de la féminité et du régime qui avait consacré son autorité.
    C’est à la bataille de Tolbiac, livrée près de Cologne en 496, que Clovis promit à Dieu de se faire chrétien, s’il était victorieux.
    Voilà un marché peu glorieux pour Dieu et un motif de conversion peu recommandable pour une religion. Cela peint bien ce qu’était l’esprit néo-chrétien.
    Rappelons, en passant, qu’on représenta par les deux serpents du caducée les deux aspects du pouvoir de l’homme : le Roi, le Prêtre. Ensemble, mêlant la force à la ruse, ils vont torturer l’humanité.
    C’est par des forbans comme Clovis que la royauté et le Catholicisme furent introduits et soutenus dans la Gaule.
    Ce chef de pirates germains, dont saint Rémi fit un Chrétien et dont l’Église romaine se servit pour combattre les gouvernements des Wisigoths et des Burgondes, qui étaient ariens et féministes, fut appelé par les évêques du 5ème siècle, dans le seul intérêt de leur autorité pontificale, à ravager la France et à s’enrichir des dépouilles des Gaulois. Et cet assassin de toute sa famille fut traité par l’Eglise presque comme un saint. Il fut le Constantin du Nord.
    Le bon évêque de Tours trouve sans doute que ces horreurs n’étaient que de saintes ruses, puisque c’est un Catholique qui les pratiquait pour la plus grande gloire de l’Église, car il conclut en disant : « Tout lui réussissait, car il marchait le cœur droit devant Dieu. »
    Les historiens officiels, comme Henri Martin, disent de Clovis qu’il était « actif, rusé, ambitieux, doué de qualités supérieures, pieux, vaillant, glorieux, mais cruel et perfide ».
    Quand on est criminel, cruel et perfide, comment peut-on être doué de qualités supérieures ?
    C’est à Clovis que l’on fait remonter la promulgation de la loi salique, à tort, car cette promulgation n’eut jamais lieu.
    C’est lui qui commença à prendre le nom de Franc et à appeler la Gaule France. Par franc, il entendait affranchi des principes, des lois, de la morale du régime antérieur à lui. C’est de son temps qu’on remplaça l’ancienne justice par les épreuves judiciaires par l’eau bouillante et le fer rougi.
    Un peu d’histoire autour du mot « laïque » et de son étymologie
    Les Celtes d’Europe regardaient le « schisme de Ram » comme peu considérable et donnèrent à ses sectateurs le nom de Esk-Wander (peuple égaré, peuple errant, tourbillon). Rappelons à ce sujet que l’apparition du Sépher (la Genèse biblique) avait provoqué un grand mouvement d’idées. Par toute la Terre on discuta les Principes exposés dans l’œuvre de Myriam (surnommée Hathor – Ha-Thora, « la Loi »)
    C’est ce Ram celtique que les hindous appellent Râma (également connu sous le nom de Ramachandra), le grand perturbateur et usurpateur du régime féminin en Asie, c’est lui que le Tibet, la Chine, le Japon et les immenses régions du Nord de l’Asie honorent sous le nom de Lama. Il est connu sous le nom de Fo, de Pa, de Pa-pa (monarque paternel) ou de Pa-si-pa (Père des pères). C’est lui qu’en Perse on a appelé Giam-Shyd (Djamchid) et dont on a fait le premier monarque du monde. Les disciples de Ram étaient appelés Ramsès en Egypte.
    Quand l’homme eut vaincu le pouvoir féminin, il nous, raconta lui-même son histoire, qu’il fit glorieuse, mettant le mérite dans le triomphe de la force sur l’esprit. Les Orientaux ont donné à l’un de ces vainqueurs le nom de « Dhulcarnein » (ou « Dhû-l-Qarnayn »), qui signifie « aux deux cornes » (ou « le bicornu ») ; c’est l’épithète des conquérants « qui ont subjugué les deux extrémités du monde, l’Orient et l’Occident ». Après Ram, Alexandre eut le même surnom ; il fut le second vainqueur de l’Asie dans la mémoire des Orientaux.
    Ram appuie sa prétention de dominer le monde sur la force d’une armée composée des castes inférieures appelées Folk (Folk ou Volg, d’où vulgaire, foule, latin vulgus).
    Cette classe était considérée comme composée de ce qui suit, ce qui sert, mais ne dirige pas, et de la classe guerrière qui s’intitula Leyt, c’est-à-dire élite, les plus forts ayant toujours eu la prétention d’être les meilleurs.
    Les Folk (peuple) et les Leyt (guerriers) s’unirent contre les intellectuels qui formaient une caste supérieure. De ces deux mots Leyt-Folk, contractés, on fit Leyolk qui est devenu laïque.
    Les intellectuels étaient appelés Lœhr, mot qui signifie clarté ; c’étaient les savants. Ce mot clarté, évoluant à travers diverses croyances, est devenu ce qu’aujourd’hui on appelle clergé.
    René Guénon nous dit : « le mot même de « clergé », originairement, « clerc » ne signifie pas autre chose que « savant », et il s’oppose à « laïque », qui désigne l’homme du peuple, c’est-à-dire du « vulgaire », assimilé à l’ignorant ou au « profane », à qui on ne peut demander que de croire ce qu’il n’est pas capable de comprendre, parce que c’est là le seul moyen de le faire participer à la tradition dans la mesure de ses possibilités. » (Autorité Spirituelle et Pouvoir Temporel)
    L’expression « Satan est le singe de Dieu » peut aider grandement à comprendre quelques-unes des plus sombres énigmes du monde moderne.

  • 1
    Désap.
    26 octobre 2020 à 9h29 / Répondre

    Dès mon initiation il m’a semblé évident qu’une connaissance objective et précise de la réalité historique était la condition expresse d’une pratique correcte et d’une juste compréhension de la maçonnerie et de son objectif pouvant se résumer ainsi : dévoiler la vérité. C’est en effet par là que commence le travail de compréhension, s’émanciper de toutes croyance, illusion et fabrication.
    Je remercie le frère Alain Bauer de dévoiler la vérité de la laïcité, de mettre en lumière son esprit, ses objectifs et sa finalité.
    J’attends de nos frères, ayant talent de rédaction dont je suis dépourvu, la mise en lumière des évènements qui participèrent à l’instauration de la religion chrétienne dans notre civilisation gréco-latine, la description précise de la destruction de la pensée et de l’intelligence que ceci impliqua, la perte majeure de connaissances qui suivit l’instauration du dogme chrétien, connaissances que nous n’avons pas entièrement retrouvées, c’est un euphémisme, notamment du point de vue philosophique entendu au sens grec, cette étude sociale, psychologique, politique de la nature humaine, intelligence essentielle au vivre ensemble, ainsi que la manière d’aborder la transcendance hors de toute passion et appuyée sur les propriétés de l’intellect, notamment la raison.
    J’insiste sur cela depuis un certain temps, aucun franc-maçon n’est suffisamment riche pour faire l’économie de la lecture et de l’étude des textes néoplatoniciens.
    Le néoplatonisme est la source d’inspiration des Constitutions et du rituel de la maçonnerie spéculative originale.

    • 2
      PASCALE
      26 octobre 2020 à 20h14 / Répondre

      Ah !? Parce que le Temple de Salomon est une réalité historique ????
      Moi qui croyais avoir, avec mon initiation, et les longs et pénibles efforts qui s’ensuivirent, trouver une méthode pour passer d’une parole conditionnée à une expression inconditionnelle…
      Je n’ai vraiment rien compris… L’Univers, la Terre, la Vie, la conscience… Ce n’était donc pas les bonnes questions….
      Mais je ne suis qu’une sœur, et peut être même pas pour tout le monde, j’ai du avoir des idées absurdes !

      • 3
        Désap.
        26 octobre 2020 à 21h56 / Répondre

        2 – Je me permets de te rappeler une phrase de mon commentaire :
        C’est en effet par là que commence le travail de compréhension, s’émanciper de toutes croyance, illusion et fabrication.

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