Bordeaux maconnique
Une façade bordelaise

En parcourant le Bordeaux maçonnique

Publié par Géplu

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vendredi 12 avril 2019
  • 5
    pierre noel
    19 avril 2019 à 20h29 / Répondre

    La loge de Bordeaux existe depuis le dimanche 27 avril 1732, quand se réunirent le capitaine Martin Kelly, (vénérable) maître, Mr Nicholas Staunton et Mr Jonathan Robinson, surveillants, tous trois Irlandais. Ils tinrent loge et reçurent James Bradshaw, marchand à Bordeaux, au grade de maître et le capitaine Patrick Dixon de Dublin à celui d’« interprentice & fellow-craft » (une copie du livre d’architecture est conservée par la loge AQC de Londres, Bernheim, 1988).
    Ainsi débuta la maçonnerie girondine dans une loge anonyme qu’on désigna sous le vocable the English Lodge parce que la langue vernaculaire y était l’anglais, nonobstant l’origine irlandaise des fondateurs. Les quelques pionniers se réunirent ensuite les 26, 29 et 30 avril et le 2 mai, toujours avec le F. Kelly comme maître. A cette date, 8 membres étaient présents pour assister à la réception d’apprenti-compagnon de John Drolenvaux, Anthony Taylor (de Galway) et John Howard. Martin Kelly, devant quitter le royaume, fut remplacé dans ses fonction par Nicholas Staunton. James Bradshaw et Jonathan Robinson devinrent Surveillants et John Drolenvaux, « Custos Rotulorm ». Tous ces noms sont irlandais.
    La patente de la Grande Loge d’Angleterre date du 8 mars 1766 et est signée par lord Blayney, baron Blayney of Monaghan. Le texte reconnaît l’ancienneté de la loge. Il est donc faux de présenter l’Anglaise comme patentée par la Grande Loge d’Angleterre à sa fondation . Elle ne le fut qu’en 1766.
    “… we the Right Honourable … Lord Blayney, Baron Blayney of Monaghan, Lord Lieutenant and Custos Rotulorum of said country in the kingdom of Ireland and major general in His Majesty’s Service Grand Master of the Most Ancient and Honourable Society of Free and Accepted Masons ….
    Know ye that at the Humble Petition of Our Right Worshipful and well-Beloved Brethren Abraham Lawton, James Bradshawn, Michel Bonniot and several others brethren residing at or near the Town of Bordeaux, Do hereby Constitute the said Brethern into a regular Lodge of Free and Accepted Masons to be opened in the town of Bordeaux aforesaid, to be called by the name of the English Lodge at Bordeaux That they have met ever since the year 1732 And the Grand Lodge of England hath confirmed their Proceedings from that time …”
    Notons qu’un des fondateurs était encore là, James Bradshaw, et que le Grand Maître de la Grande Loge d’Angleterre était, cette année-là, un Irlandais au nom très reconnaissable.
    Il suffit enfin de lire Lane pour savoir ce que peu admettent (“Records of lodges”) :
    Although constituted in 1732, the Lodge was not in List until 1766. Its last payment was in 1788. Date of Warrant or Constitution 6 March 1766, Constituted 27 April 1732. Successive numbers 363 (1755), 298 (1770), 239 (1780), 240 (1781), 204 (1792).
    Bref, la loge de Bordeaux devrait s’appeler « L’Irlandaise ».

  • 4
    Laloue Michel
    19 avril 2019 à 17h00 / Répondre

    Le Mascaron ou l’on voit un barbu a l’ordre a été fait par un ingénieur Mr Denis Moyal ( décédé depuis deux ans) qui s’est représenté lors de travaux de cet édifice situé a l’angle de la rue Vital Carles et du cours de l’intendance il y a une trentaine d’années

  • 3
    LIONEL MAINE
    15 avril 2019 à 9h48 / Répondre

    « Chaos à Bordeaux » !

  • 2
    Jean-Michel Mathonière
    14 avril 2019 à 20h19 / Répondre

    Il me semble à lire cet article que tous ces bâtiments où l’on voit l’équerre et le compas entrecroisés ont été construits par des spéculatifs qui, à cette époque, savaient réellement tailler la pierre ! Plus fort encore : Victor Louis a construit seul le Grand Théâtre, ce qui prouve bien qu’il était digne d’être reçu franc-maçon.

    Oui, à lire semblables articles érudits, on en oublierait presque que Bordeaux, comme bien des grandes villes, était (est toujours) un siège compagnonnique important, tout particulièrement pour les compagnons tailleurs de pierre. Vous savez, ces opératifs qui transpiraient tellement… Les pôvres : même pas foutus de se servir du compas, de la règle et de l’équerre ; ne sachant ni lire ni écrire (et probablement même pas épeler !), ils besognaient péniblement avec leur maillet et leurs ciseaux.

    Soupirs…

  • 1
    Philippe Nadine
    14 avril 2019 à 15h45 / Répondre

    Merci pour être entré dans l’histoire Maçonnique Bordelaise et nous en avoir fait bénéficier. Très intéressant

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