Univ maconnique 240617

Les francs-maçons et le pouvoir

Publié par Géplu
Dans Divers

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lundi 19 juin 2017
  • 16
    Désap.
    21 juin 2017 à 18h02 / Répondre

    @ Peter Bu
    Ainsi maintenant tu corriges!! mon pseudo et lui donnes!!! une signification ! ? !
    bon … 🙂 on va en sourire, hein, c’est une première faisons un voeux ! 🙂 🙂
    .
    C’est bien, les Constitutions d’Anderson de très saine lecture, essentielle pour comprendre le sujet maçonnique, reste ensuite à savoir ce que l’on en fait,
    on les prend en intégralité ?
    ou …
    on décide que telle partie est valable et pas une autre, à l’intérieure de la partie valable il y aurait des parties pas si valables que cela et dans la partie pas valable … enfin bref ça c’est la tambouille LNF qu’on est prié de prendre comme « en Vérité je vous le dis », contradictions et incohérences incluses.
    .
    Au niveau tartines, pas trop beurrées pour moi, merci,
    quant au vouvoiement … après quelques décennies je n’ai jamais entendu qu’il puisse être une marque de respect entre maçons, mais bon on ne va pas insulter l’avenir n’est-ce pas, maintenant que nous savons qu’il est possible que Montaigu ait pu acheter la charge de sa Grande Maîtrise …
    c’est à dire que … ce qui est positif finalement, c’est qu’après les boutiquiers du bas-Londres qui faisaient de la maçonnerie sans s’en apercevoir, nous cheminons maintenant vers des rufians, de préférence nobles, faisant oeuvres de corruption … … …
    heu … on en découvre des choses tout de même.

  • 11
    Désap. (avec un seul "p" !)
    21 juin 2017 à 11h56 / Répondre

    @ Pétère Bou
    Marrant cette manie de décider de l’orthographe du pseudo de son interlocuteur,
    n’est-ce-pas mon cher Pet. Bi ?
    Un problème avec la notion, pourtant basique, de respect peut-être ?
    .
    Egalement curieuse cette idée d’inscrire l’adresse de son blog dans tous ses commentaires, une indigence de lectorat peut-être ? Rien n’étant le fruit du hasard … surtout en telle matière 🙂 🙂
    .
    Pour le reste, se reporter à l’excellent article du TCF. Emerek le Fol intitulé « La « voie substituée » de la Franc-Maçonnerie hors du Temple » https://www.hiram.be/blog/2017/06/02/voie-substituee-de-franc-maconnerie-temple/
    où le cas, l’émission de F.Culture et d’une manière générale les contradictions du F. R.Dachez on été débattues en environ 170 commentaires, parmi lesquels on appréciera les très précises interventions du TCF Patrick Négrier,
    bonne lecture.

    • 12
      Julien Céma
      21 juin 2017 à 15h27 / Répondre

      L’Iderm organise un colloque autour du tricentenaire avec Cécile Révauger et Roger Dachez qui parle de « certitudes et d’hypothèses ». Va-t-il resservir la « caisse de secours mutuel »?
      Comme si une prétendue « caisse de secours mutuel » avait besoin de rites, de mythes et de symboles ?

    • 15
      Peter Bu
      21 juin 2017 à 17h00 / Répondre

      Pardon pour l’erreur mais « désapprouver » s’écrit avec deux « pp ». Évidemment, « Désap » fait plus « moderne ».
      .
      Merci pour le lien vers l’article de Patrick Négrier et le débat qu’il a suscité, notamment les contributions de l’auteur lui-même et de Pierre Noël.
      .
      J’y ai lu, entre bien d’autres choses, un extrait des Constitutions d’Anderson, à méditer:
      «Vous ne devez pas (…) parler avec impertinence ou de manière inappropriée (…) Ne badinez pas, ni ne vous comportez de façon grotesque alors que la Loge est engagée dans des questions graves et solennelles; n’utilisez pas de langage inconvenant sous un prétexte quel qu’il soit. »
      .
      Quant à ma « curieuse cette idée d’inscrire l’adresse de son blog dans tous(mes) commentaires », je le fais pour ne pas écrire de trop longues contributions aux débats. Les (rares) lecteurs qui veulent connaître mes arguments peuvent s’y reporter. Sinon je devrais publier de volumineuses « tartines » comme celle ci-dessus « Le 24 juin il ne s’est passé rien ? »
      .
      Enfin, quant au vouvoiement (évoqué précédemment), il y a quatre choses à en dire :
      D’une part il est une marque de respect (mais, bien sûr, on peut tout aussi bien choisir le tutoiement fraternel), d’autre part,dans certaines obédiences tout le monde se vouvoie, troisièmement cela évite de dévoiler la qualité maçonnique de l’auteur auquel on répond (la règle nous interdit de désigner en public comme franc-maçon quelqu’un; ceci dit, je l’enfreins souvent en sachant qu’aucun « profane » ne peut tenir à lire nos interminables discussions), et enfin, comment savoir si les pseudonymes à profusion sur les divers forums de discussion cachent des frères ?

  • 10
    Peter Bu
    21 juin 2017 à 9h30 / Répondre

    En écho à l’un des commentaires de Désapp (c’est long mais à mon avis amusant – et peut-être instructif):

    Le 24 juin il ne s’est passé rien ?

    « Divers aspects de la pensée contemporaine », émission de Daniel Morfouace avec l’invité Roger Dachez, dimanche de 9h42 à 10h https://www.franceculture.fr/emissions/divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine/divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine-330

    Au début de l’émission Daniel Morfouace annonce «un scoop».

    Dachez : «…le 24 juin 1717 nous sommes dans le quartier de la cathédrale Saint Paul… il y a une taverne comme il y en a des milliers à Londres s’appelle « L’oie et le grill »… ce jour là on voit des hommes de tous âges qui convergent vers la taverne, montent au premier étage et qui vont se réunir … et ils vont décider une chose qui n’avait jamais eu lieu auparavant, il vont créer une Grande loge.» (…)

    Morfouace : «C’est la première obédience à vrai dire.»

    Dachez : «Alors en fait oui (…) dans les quatre loges qui vont se réunir à Londres ce fameux 24 juin 1717 il n’y a pas d’intellectuels, ce sont essentiellement des petits artisans, des petits boutiquiers, des gens d’extraction modeste et c’est tellement vrai qu’ils vont placer à leur tête comme étant le Grand maître, ce qu’on va appeler pour la première fois le Grand maître, un homme, Anthony Sayers dont on ne sait d’ailleurs pas grand-chose, sauf une qu’il était lui-même assez modeste, on pense qu’il était libraire et il était tellement modeste que bien des années après – il va rester le Grand maître un an – il demandera le secours financier à la Grande loge qui, entre temps, est devenue quelque chose d’important, et on lui accordera secours financier en souvenir du fait qu’il avait été le premier Grand maître».

    (Pour les historiens, les raisons de cet événement du 24 juin 1717 ne sont pas clairs 🙂 «On nous dit qu’à l’époque, en juin 1717, et donc depuis quelques années, il y a à Londres quatre loges» (peu avant il y en a eu six 🙂 «…ce qui pourrait signifier que ces loges étaient très faibles et qu’elles commençaient à disparaître. Par conséquent, à l’époque la principale activité des loges était d’être la société d’assurance mutuelle.» (Il n’y avait pas encore la sécurité sociale.) «… elles ont peu de moyens alors elles ont cette idée simple qui consiste à dire  »si on se réunit, quatre petites loges, ça fera quelque chose de plus volumineux, comment pourrait on l’appeler, tient, on va l’appeler une Grande loge ».»

    Voici le «scoop» :

    «(…) seulement, voilà, nous savons aujourd’hui que c’est une légende dorée et que le 24 juin 1717 il ne s’est rien passé. C’est un événement qui a été créé de toute pièce des années plus tard. (…) Le seul récit que nous possédons de cet événement de 1717 c’est le récit qu’en a fait James Anderson, l’auteur, un des auteurs, en tout cas le principal rédacteur des Constitutions qui vont être publiées en 1723 qui sont le texte fondateur de la franc-maçonnerie universelle, et bien, le seul récit que nous avons de cet événement de 1717, est le récit qu’en fait Anderson dans la deuxième édition de ses Constitutions en 1738, c’est à dire 21 ans plus tard. Et surtout, il n’était pas présent en 1717 !»

    «Cela ne retire rien au sens profond de cet événement. Il faut considérer que le 24 juin 1717 est une date symbolique.»

    (La maçonnerie moderne existe) «probablement à partir de 1721 quand on a élu le premier Grand maître noble qui est le Duc de Montagu, donc successeur prétendu d’Anthony Sayers, mais en fait probablement le vrai premier Grand maître de la Grande Londres, la maçonnerie londonienne a commencé à changer de nature. On a dit tout à l’heure que c’étaient quatre petites loges avec des gens de très modeste extraction et voilà qu’ils placent à leur tête le Duc de Montagu qui est familier du roi et qui est l’homme le plus riche d’Angleterre et qui, comme par hasard, dans un de ses premiers actes verse une somme considérable au fond de solidarité de la Grande loge, ces loges qui justement cherchaient à posséder plus de moyens pour aider des confrères.» (Dachez l’explique par la nouvelle situation politique de l’Angleterre où la royauté voulait se montrer comme amie du peuple.)

    Morfouace : « Alors quel rôle joue la Royale Society dans cette maçonnerie moderne et même dans l’élection de Montagu ? C’est lié à la personnalité de Desaguliers et surtout de Isaac Newton ?»

    Dachez : «Et d’ailleurs le Duc de Montagu est membre de la Royale Society et on s’aperçoit que lorsqu’il arrive à la Grande maîtrise, probablement c’est le premier vrai Grand maître, on va trouver dans une ou deux loges londoniennes ce qu’on n’y avait jamais trouvé, c’est à dire il va y avoir des wagons entiers, si on peut s’exprimer ainsi, de membres de la Royal Society, de savants, de philosophes, de militaires, de grands administrateurs, d’aristocrates qui vont arriver dans les loges maçonniques où on n’aurait jamais imaginé qu’ils arrivent (…) et l’agent recruteur a sans doute été Jean Théophile Desaguliers (…) qui est le premier collaborateur de Newton, président en exercice de la Royal Society.»
    …………………

    Roger Dachez est un historien réputé et en tant que tel plongé dans les faits qu’il cherche dans les profondeurs du temps. Il fouille, déterre, dépoussière avec des pinceaux de plus en plus fins, rassemble et classe… Son travail méticuleux me fait le voir comme un archéologue. Mais quand on est au fond d’un puits, captivé par des myriades d’objets découverts, ont peut avoir un peu de mal à les réunir dans une vision d’ensemble.

    Si on s’éloigne un peu des faits relatés, plusieurs questions s’imposent :

    1ère question : La nouvelle royauté d’Angleterre avait-elle besoin de prendre la tête des quatre loges de Londres de «petites gens» pour montrer au peuple qu’elle était son amie ? Il y a de fortes chances qu’elle aurait trouvé des moyens plus directes, et surtout plus visibles de tous ses sujets.

    2e question : Pourquoi le Duc de Montagu se serait-il imposé comme Grand maître s’il fallait juste montrer son inclinaison amicale vis à vis des «petites gens» qui les composaient ? N’aurait-il pas été plus habile de se situer à leur niveau, restant sur les colonnes «égal parmi les égaux», en dotant (et en le faisant savoir) un représentant des classes moyennes des moyens financiers conséquents ?

    3e question : S’il s’agissait d’un projet de la royauté, pourquoi et comment l’élection de Duc de Montagu à la Grande maîtrise aurait-t-elle été «favorisée» par la Royal Academy, avec Newton et son secrétaire Desaguliers en tête ? D’ailleurs, avait-elle besoin d’être «favorisée» ? Le Duc de Montagu n’a-t-il pas simplement acheté sa Grande maîtrise ?

    4e question : Si le but était de montrer la royauté comme amie du peuple, pourquoi le Duc de Montagu aurait-il accepté que la nouvelle obédience soit envahie par des «wagons entiers» d’aristocrates, philosophes, administrateurs, militaires et savants ?

    5e question : Si, enfin, la réunion des quatre loges londoniennes du 24 juin 1717 était si insignifiante par rapport à la «vraie» franc-maçonnerie, née en 1721, pourquoi alors tous ces princes de sang et de savoir de la Grande loge «qui, entre temps, est devenue quelque chose d’important» «accordera au «très modeste» Antony Sayers secours financier en souvenir du fait qu’il avait été le premier Grand maître» ?

    Cela ne tient pas debout.

    Tous ces faits peuvent devenir cohérents sous un autre éclairage. Ce n’est peut-être qu’une vision idéalisée de la franc-maçonnerie moderne, mais, parfois, la poésie est plus proche de la réalité que des données savantes.

    Pendant les dernières décennies du XVIIe et le début du XVIIIe les scientifiques et les philosophes anglais cherchaient à réunir en un corpus unique les connaissances antérieures disparates de toutes les civilisations précédentes. Réunir, promouvoir et les rendre disponibles pour une ré-appropriation active car ils trouvaient dans ces savoirs une source d’inspiration inépuisable. Ils le sont encore aujourd’hui pour nos chercheurs.

    Les Encyclopédistes ont entrepris un travail similaire mais se sont adressés uniquement à la pensée rationnelle. Les membres de la Royal Academy du XVIIe et XVIIIe voulaient réveiller en même temps les autres capacités d’approche de la réalité dont l’homme dispose. Dans les méandres de recherches ésotériques (dont Isaac Newton était un fervent, mais secret admirateur) ils ont découvert la puissance des symboles. Tout cela les a probablement amenés à imaginer une méthode de travail fondée sur l’initiation, condition indispensable d’utilisation des rituels qui peuvent ouvrir les portes de ces trésors cachés.

    La création de la première obédience maçonnique, survenue à Londres le 24 juin 1717, a peut-être été la dernière goutte dont ils avaient besoin pour faire déborder le vase. Il a sans doute fallu un peu de temps avant que ce «non-événement», créé par «des gens d’extraction modeste», arrive jusqu’à leurs oreilles mais ils ont compris que ce modèle de petites unités d’hommes réunis en un système commun pouvait leur permettre de faire essaimer leur propre projet dans toutes les couches de la société. Ils y ont trouvé le socle de la pyramide et cinq-six années plus tard Désaguliers, secrétaire personnel de Newton, a publié avec l’aide du scribe Anderson les Constitutions qui portent le nom de ce dernier (peut-être parce que leurs vrais auteurs de la Royal Academie ne voulaient pas intimider les destinataires de leur invention).

    Cette hypothèse rassemble toutes les pièces du puzzle soigneusement découpées par Roger Dachez. Cela ne la rend pas véridique pour autant mais si elle justifiée alors les fondateurs de la franc-maçonnerie moderne ont réussi au-delà de leurs espérances.

    J’admire la franc-maçonnerie en général et la très riche diversité de ses démarches en particulier. Encore faudrait-il qu’elle cesse de piétiner au milieu du gué et aborde l’autre rive (allusion à l’article «Les francs-maçons se sont arrêtés à mi-chemin» du site http://www.call-of-bratislava.com) La franc-maçonnerie pourrait alors devenir un moteur efficace des transformations de notre monde «globalisé».

    Peter Bu

    P.S. : En Angleterre les francs-maçons fêtent la «date symbolique» de la naissance de la première obédience alors qu’en France les loges et les obédiences semblent plutôt indifférentes. Pourtant, le 24 juin, ne devraient-ils pas – n’auraient-ils pas dû envahir les Champs Élysées avec des pancartes portant les noms des maçons célèbres, puis inaugurer un mémorial d’Isaac Newton et de Jean Théophile Désaguliers ? Ne manquons pas cette occasion en juin 2023, une autre date pour célébrer la création de la franc-maçonnerie moderne. Nous avons six ans pour nous y préparer…

    • 13
      Julien Céma
      21 juin 2017 à 15h36 / Répondre

      Roger Dachez, historien, est aussi le Président de l’Institut Maçonnique de France.
      Pourquoi celui-ci n’a-t-il pas pris l’initiative de créer l’événement « tricentenaire » avec les 16 obédiences qui le constituent ? C’est pourtant sa vocation que de créer des événements culturels…
      Que chaque obédience commémore dans son coin cet anniversaire en dit long sur leur volonté réelle de « rassembler ce qui est épars ».

  • 7
    pierre noel
    20 juin 2017 à 16h49 / Répondre

    Est-il légitime de considérer que s’occuper de faits, de dates, de lieux et d’enchaînements diacritiques … implique qu’on dénie à leurs acteurs le droit d’avoir des préoccupations spirituelles, une démarche métaphysique et une quête d’absolu (une vie intérieure en quelque sorte), dont ils ne sont pas obligés de faire état ? Est-il pertinent de considérer avec dédain les « boutiquiers » ? Jean-Baptiste Willermoz était commerçant, Jacob Böhme cordonnier.

    • 8
      Peter Bu
      20 juin 2017 à 19h39 / Répondre

      Pardon, mais à qui et à quoi s’adresse cette réponse?
      Je ne vois personne ici « considérer avec dédain » les commerçants et encore moins de dénier à qui que soit « le droit d’avoir des préoccupations spirituelles, une démarche métaphysique et une quête d’absolu ». En ce qui me concerne cela ne m’aurait même pas effleuré. (Mon site web le prouve mais il faut de la patience pour le lire…)

    • 9
      Désap.
      20 juin 2017 à 21h04 / Répondre

      Il ne s’agit aucunement de dédain vis à vis d’une catégorie sociale, quelle bêtise et qu’il est saugrenu de l’imaginer,
      en revanche, prétendre que des boutiquiers qui singeaient les us et coutumes de la Compagnie des Maçons de Londres ont fondé la GL de Londres et simplement un non-sens, une coquetterie, une plaisanterie, les mots ne suffisent plus à qualifier une telle idée quelques soient les « preuves » qui y seraient attachėes.

  • 6
    Désap.
    20 juin 2017 à 12h58 / Répondre

    @ Peter Bu

    En remontant le cours de ton (votre?) commentaire …
    .
    Je ne qualifie pas la fraternité de doux rêve, me serai-je mal fait comprendre ?
    Je dis que c’est une évidence, une lapalissade, un près requis.
    Quelle utilité pour les maçons de ne tourner qu’autour au détriment de tous le reste ?
    Au détriment du plus important puisqu’il s’agirait peut-être pour nous de commencer à montrer POURQUOI ce ne peut qu’être une évidence et non l’aboutissement d’une démarche.
    .
    Humanité … humanité … ? je voyais plutôt les codex et les humanistes qui les étudiaient, comme effondrés de la perte d’une telle intelligence au profit de la vie d’un seul qui, tout bien considéré, est la source de l’individualisme, comble de l’hypertrophie de l’égo ; cette vision parcellaire est vraiment pauvre, à mon humble avis.
    .
    La métaphysique enfin … et la maçonnerie qui serait le chemin vers qui elle mènerait … mais il me semblait qu’à partir du moment où cette même maçonnerie perd sa déclinaison matérielle, la construction, entre autres, des cathédrales, elle ne peut être qu’exclusivement métaphysique, tout le rituel n’est que métaphysique.
    Hors de ce champ d’investigation, que fait-on de la taille de la pierre ? Que fait-on de l’art du trait ? Qu’est-ce « parachever la cathédrale de l’humanité » si ce n’est de la métaphysique ?
    D’ailleurs à ce propos, il me semble qu’avant de vouloir parachever quoique ce soit, il s’agirait tout d’abord de comprendre et nous en sommes loin, du haut de nos certitudes s’agissant des buts maçonniques, de comprendre ce qui nous entoure.
    Autre chose, particulièrement lié à ce constat : avant de chercher Dieu qui, tout de même, relève d’un importance très relative avant d’avoir bien compris ce qui nous entoure ; voilà bien plus exactement l’objet de la métaphysique ; je m’attendais à être soupçonné de quelques bigoteries 🙂
    .
    Pour finir concernant le Frère Anderson, oui mon cher P. Bu, je suis comme vous (toi?) catastrophé de le voir qualifié d’affabulateur ayant monté un club ludique et de détente par les sommités scientifiques du moment, pour être franc je considère même ceci comme une honte, un manque profond de compréhension du fait maçonnique et de respect vis à vis de celui dont les tenants de cette théories n’arrivent pas au petit orteil.
    .
    P/S : merci pour le vouvoiement, toujours très agréable entre maçons.

  • 5
    Peter Bu
    20 juin 2017 à 9h57 / Répondre

    Désapp., vous pensez la franc-maçonnerie comme un chemin vers la métaphysique. Soit mais la franc-maçonnerie, même l’ancienne, et à plus forte raison la moderne, n’a pas été créée pour chercher Dieu, elle l’a été pour bâtir des cathédrales.
    Pour les fondateurs de la franc-maçonnerie moderne il s’agissait de parachever la cathédrale de l’humanité. Ce n’est pas un projet « d’affabulateur » d’Anderson mais des savants et philosophes de la Royale Academie de Londres.
    A propos, savez-vous que le concept « humanité » est né peu avant leur époque seulement? Avant les humains ne se percevaient pas comme parcelles d’une entité englobant l’ensemble de tous leurs semblables.
    Pour comprendre mieux ce qui précède, voulez-vous donner la peine de lire http://call-of-bratislava.com/fr/reflexions.html?id=223:la-franc-maconnerie-a-t-elle-encore-un-sens-au-xxie-siecle-&catid=9:reflexions&itemid=25
    Quant à la fraternité dont je parle ci-dessous elle n’a rien avec un doux rêve, elle signifie une interdépendance viscérale des humains, et même de toute la vie sur terre.

  • 4
    Désap.
    19 juin 2017 à 21h30 / Répondre

    Même commentaire aussi sujet du « pouvoir » !
    A quand un discours métaphysique sérieux qui ne tombe ni dans la fantasmagorie, ni dans l’inconcevable, ni dans des théories fumeuses ?
    Et si les maçons mettaient en relation géométrie et condition humaine ?
    de maniére intelligible de sorte à montrer tout l’intérêt et les raisons plus que fondamentales de la réalité de la démarche ?

  • 3
    Désap.
    19 juin 2017 à 21h17 / Répondre

    Et si les maçons dépassaient le raz-des-pâquerettes « fraternité »,
    s’ils la tenaient pour définitivement acquise pour passer à autre chose ?
    On ne parle que de cela,
    nos directions d’obédiences n’ont que ce discours à présenter à la société, de sorte que nous sommes, soit considérés comme des hypocrites qui cachent une ploutocratie derrière un message angélique, soit comme de doux rêveurs totalement dépassés par les enjeux actuels.
    Le discours fraternel m’ennuie, comme une preuve donnée au profane de toute l’inutilité de la démarche,
    ajouté à cela un Anderson affabulateur qui monte un club ludique, bravo nous sommes totalement inaudibles ; que dis-je, merci aux promoteurs de l’image neu-neu !

  • 2
    Luciole
    19 juin 2017 à 13h46 / Répondre

    Comment ne pas adhérer à une si noble entreprise.Le principal obstacle ne serait plus Dieu qui cédera
    petit à petit laissant les religions s’en occuper.Par contre la pierre d’achoppement (encore une) reste la mixité dans les intervisites.
    J’avoue ne pas avoir LA solution mais il y a tant d’esprits plus brillants que le mien que je ne doute pas qu’une issue sera trouvée (dans un siècle ou deux.).

  • 1
    Peter Bu
    19 juin 2017 à 12h30 / Répondre

    La franc-maçonnerie moderne offre aux initiés la possibilité de comprendre que malgré l’incroyable diversité de l’humanité chaque humain est leur frère ou sœur. La génétique contemporaine confirme que nous appartenons tous à la même famille. Cela implique un projet politique pour l’humanité qui, toutefois, n’a rien à voir avec un modèle concret de gouvernance, ni avec la volonté de domination.

    A l’instar des États, souvent ennemis mortels, qui ont pourtant créé l’ONU où ils apprennent à collaborer (en mélangeant la gouvernance verticale et horizontale…), à l’instar des religions qui ont cessé de s’excommunier les unes les autres (seules leurs ailes fanatisées appellent encore à exterminer les « infidèles »), les francs-maçons qui, eux, n’ont jamais mené aucune guerre, pas plus à l’extérieur de leur mouvement qu’entre ses divers courants, ne devraient-ils pas être capables de se réunir tous dans une organisation universelle?

    Sur le plan strictement maçonnique, les loges et les obédiences étant une image symbolique du monde, leurs membres devraient apprendre à respecter toutes leurs variantes. C.Q.F.D.

    Dans le monde actuel la franc-maçonnerie a un important rôle à jouer. Par rapport à cette tâche ses divisions internes ne sont pas insignifiantes. Les enjamber est à la portée des « initiés »

    • 14
      Julien Céma
      21 juin 2017 à 15h44 / Répondre

      Pour enjamber les divisions internes, encore faudrait-il que les obédiences veuillent, réellement, « rassembler ce qui est épars » plutôt que de le proclamer chacune dans son coin. Le tricentenaire était une très belle occasion. Les événements autour de ce tricentenaire se multiplient de manière non coordonnée. Est-ce si difficile que cela ? Faut-il voir dans cette dispersion la preuve que les obédiences ne sont que préoccupées par la gestion de leur « chapelle » ? Comment être crédible dans ces conditions ?

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