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Le trollisme a vocation à détourner l’échange sur le sujet vers des considérations querelleuses, non sur le sujet mais sur la personne supposée ou inventée derrière le pseudo.
C’est d’ailleurs ce qui se passe actuellement : plus rien sur le sujet, mais sur les insultes envoyées à un « Frère » qui ose contrarier des croyances où fidélités (pour ne pas dire allégeance) à une institution.
C’est révélateur d’incapacité (ou paresse) à contre-argumenter et à une pratique qui consiste à se réfugier en groupe étanche se félicitant ou jouant les victimes.
En fait, il ne s’agit pas de blâmer individuellement, c’est la pratique recommandée dans le monde militant et on retrouve cette pratique ailleurs.
Il est dommage que la base maçonnique que nous avons tous ici ne prime pas sur ces comportements militants et que les pisteurs de messages ne soient pas vus d’abord comme des FM.
En fait de trollisme … 26 lignes ! Sans compter les espaces.
Puisqu’il est question de trollisme, autant en apporter la définition.
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C’est sur le net que nous allons la trouver, puisque c’est sur les Réseaux Sociaux que le trollisme se répand.
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On découvre pêle-mêle les éléments suivants :
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« Message posté sur Internet, souvent par provocation, afin de susciter une polémique ou simplement de perturber une discussion ; personne à l’origine de ce message »
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« Le troll se veut anonyme, il écrit ses commentaires sous un pseudonyme. Il se distingue des autres participants aux discussions en ligne par ses commentaires souvent vindicatifs, voir haineux, qui cherchent à provoquer les interlocuteurs de manière récurrente. Le troll « ontologique », intelligent, est guidé par de mauvaises intentions et provoque pour faire déraper les échanges en répondant sans cesse en écho à ses interlocuteurs dans le seul but d’avoir systématiquement le dernier mot »
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« On désigne sous le néologisme troller le fait de créer artificiellement une controverse qui vise à irriter l’interlocuteur, au dépend de l’équilibre habituel de la communauté »
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« En argot internet un troll caractérise un individu cherchant l’attention par la création de ressentis négatifs, ou un comportement qui vise à générer des polémiques »
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« Toute personne qui, dans la vraie vie, cherche à créer des conflits ou, plus généralement, qui fait montre d’un langage brutal »
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« L’argumentation récurrente d’un troll est une « empreinte typique du troll ». Elle est la preuve d’une mécommunication et d’une impossibilité à échanger dans la compréhension mutuelle »
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Dans certains cas, le trollisme peut être perçu différemment.
Pour le sociologue Antonio Casilli, le trollage peut être analysé et pensé comme un acte social, étant causé par et ayant pour but de modifier des dynamiques sociales : « On est troll pour provoquer des changements dans le positionnement des individus dans les réseaux. Ces trolls sont là pour faire émerger de nouveaux contenus. »
Caselli précise qu’il arrive, néanmoins, que çà puisse devenir un prétexte pour troller dans l’acceptation malveillante première de ce terme.
En fait, ils fonctionnent comme des addicts de réseaux sociaux : comme ils se donnent des « likes » entre eux pour leurs insultes, ça devient leur « vérité « .
Je suis bien conscient que je les irrite, en mettant en cause leurs certitudes.
Mais plus étrange que geplu laisse dériver les échanges vers une forme de lynchage de forum. Même si ça l’irrite lui aussi. Bon … ce sera probablement détruit pour laisser faveur aux insulteurs habituels…
A 46 Personne n’aime être malmené, raillé ou traité avec rudesse mon cher Arnaud. C’est ce qui m’est arrivé (avec 2, 3 FF) lors de mes premiers commentaires – un peu candides j’en conviens. Dans le style « tout le monde (entendez maçonnique) il est beau, tout le monde il est gentil ». Et ça fait mal, oui très mal, lorsqu’un âne te donne un coup de pied. Je me suis alors très vite souvenu « qu’il y a des loups qui se laissent apprivoiser et des chiens qui retournent à l’état sauvage » pour ainsi parler et donner une image de la situation. Je le regrette autant que je le déplore. Frat
Est-il normal que de tels propos, de telles insultes, une telle grossièreté soient diffusées sur un espace représentant, quoiqu’on puisse relativiser, la franc-maçonnerie ?
Est-il normal que des franc-maçons s’expriment de cette façon, à l’adresse d’un autre franc-maçon de surcroît ?
C’est le niveau zéro de la réponse lorsqu’on n’est pas d’accord avec l’interlocuteur.
J’aime cette citation, qui n’est pas de moi : « Parler avec un troll, c’est comme jouer aux échecs avec un pigeon. On a beau être fort aux échecs, il arrive, renverse les pièces, chie sur l’échiquier et s’en va, l’air supérieur. »
Cher Pierre, ton commentaire, me fait penser de manière subite à la chanson « Le temps ne fait rien à l’affaire » de Brassens. Merci 😊
Dix-sept ans de trollage sur Hiram.be (entre autres cibles) ! Record imbattable pour sa persévérance, mais pas pour ses réussites !
Cher Ergief, vos précisions en 36 sont bienvenues, elles ne transparaissaient pas à mes yeux de votre commentaire.
Une réflexion, le maçon a-t-il besoin d’empathie ? S’il est en souffrance, certes. Il me semble que le visiteur ne réclame rien d’autre que d’être reconnu, et que les égards dû à son rang soient respectés. Comme le dit bien Rémi (par ailleurs peu avare de vacheries) : la FM, n’est pas pour les tendres et les faibles… dont, en effet, nous ne sommes pas.
Quant à la Querelle, elle vient de Dermott.
Et les bagarres, tellement peu conformes à l’esprit des cathédrales, elles sont l’un des travers de compagnonnage français, cet exercice du métier post guerre de cent ans. Comme on dit dans mon canton, lorsque le fourrage vient à manquer, les chevaux se battent.
Ce qui est bien est que les habitués confirment en direct ce que j’avançais : se félicitant entre eux de leur mépris, insultes, railleries simplistes…
Pour la sagesse, on ne doit pas avoir la meme conception du mot … se vanter de l’être est à mon avis de la sottise . Être félicité de la dernière vacherie, pas un critère non plus.
Sinon, en effet dans l’image lune -doigt il importe de dépasser les contingences immédiates.. style rite ou obédience et de tenter d’approcher un idéal maçonnique plus complexe que des concours de slogans obédientiels.
Se vanter d’être « le sage » fait partie des déviances mentionnées.
38 👍 Bien dit, l’image est belle. C’est ainsi que commentent les gens légers de cervelle avec des arguments sans valeur. Ainsi va la petitesse d’esprit, elle insiste toujours. L’idiot ne se tait jamais. 🤣
37 Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt.
Croire que le miracle viendrait d’un rite est plutôt bizarre.
J’ai visité nombre de loges RER et même été fondateur d’une d’elles. Et on y rencontre les mêmes problèmes qu’ailleurs de division, cordonnite, fiertés diverses.
J’ai connu une grande fraternité dans mes loges au RF ou à émulation, mais aussi les mêmes problèmes, parfois, temporairement ou durablement.
Donc , rien à voir avec le rite, encore moins l’obédience.
Les échanges ici montrent quels sont les ressorts : volonté de division, élitisme, mépris, affirmations péremptoires, arrogance.
Et aussi des reactions virulent s.
Normalement la FM permet de dépasser les antagonismes par la fraternité maçonnique.
Helas beaucoup privilégient d’autre considérations profanes à la fraternité maçonnique.
32 ARNAUD LAHERT Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit en 30. Il ne s’agit pas de la qualité d’accueil (je me flatte d’être un homme avenant et ouvert) mais de la capacité affective à éprouver une sincère empathie pour un maçon qui n’est que de passage et que je ne reverrai peut être jamais. Dans notre rite, le RER, on parle d’amitié fraternelle et dans nos loges celle-ci est une réalité, mais on ne peut pas éprouver d’amitié (d’amour fraternel) dans une relation éphémère et forcément superficielle. A moins de faire preuve d’hypocrisie ?
Par ailleurs puisque vous citez en exemple Anderson et Desaguliers, le fait de nous remémorer la querelle des Moderns et des Antients, les batailles verbales virulentes entre Laurence Dermott et William Preston, le refus de deux grandes loges concurrentes de s’intervisiter et de se reconnaître entre « frères » pendant plus de 60 ans devrait peut être nous inciter à plus de réalisme quand à l’oecuménisme maçonnique.
D’autre part en ce qui concerne les opératifs, les divisions et les batailles rangées dans le mouvement companonnique sont également là pour nous rappeler que la détestation existe aussi aux cotés de l’entraide fraternelle chez les gens du Métier. Je n’y vois pas spécialement la marque d’une progression des idées « d’extrême droite » ni un rejet de l’autre, mais l’expression des vérités d’un monde vieux de milliers d’années et dans lequel tout change et rien ne change.
C’est mieux que ceux qui cultivent le mal, désignent des ennemis, des « irréguliers « oui la Fm est tristement touchée par cette déplorable tendance… bien(?) représentée ici.
Le pire est qu’ils s’en vantent, maintenant !
Il m’est arrivé, lorsque j’étais VM de devoir mettre dehors des « visiteurs « … des GOfficiers provinciaux arrivant ivres et exigeant une entrée maillet battant.
Et c’est justement dans ces moments là, difficiles, que le F de franc-maçon prend tout son sens.
Donc , oui malgré tous ses méfaits historiques l’ED gagne du terrain.
Le « pâtre grec » serait-il de retour sous un nouveau pseudo ? Si ce n’est lui, c’est donc son frère. 🤣
(32) Bienheureux les bisounours qui ne voient rien et ne veulent rien voir.
L’extrême droite et son esprit d’exclusion, de jugement a priori, de méfiance à l’égard de l’étranger, d’inégalité progresse lamentablement dans toute l’Europe.
L’exemple est donné par les Etats Unis où sévissent vérités alternatives, notion de race et autre supériorité raciale, blanche bien évidemment.
Voilà que cette déchéance intellectuelle gagne certaines loge maçonniques, il apparaît qu’on n’hésite plus à confesser ne pas être accueillant avec le maçon inconnu.
Nos très chers, très aimés et exemplaires dans le principe, frères opératifs, qui se donnaient comme fondement fraternité et entraide inconditionnelles et à l’égard de leurs frères quand bien même ils venaient d’un pays réformé et inversement, doivent bouillir d’amertume que l’on ne fasse qu’un usage opportuniste des grandes règles transmises.
Anderson et Désaguliers quant à eux, ne pourraient rien reconnaître de la franc-maçonnerie transmise, elle aussi, en pure perte.
Mon cher Ergief, « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », c’est ce que je croyais, pauvre naïf que j’étais avant d’être reçu. Mais tout bien pesé, le F. Halevy a raison lorsqu’il écrit que la FM, n’est pas pour les tendres et les faibles… dont, en effet, nous ne sommes pas. 😀
29 PIERRE NOEL. En effet, dûment échaudé par quelques déconvenues anciennes, je ne visite plus jamais une loge sans y être dûment invité. Et j’avoue aussi ne pas toujours me comporter comme le meilleur des hôtes à l’égard des visitants que reçoit ma propre loge. La nature humaine est ainsi faite que l’âge venant il devient de plus en plus difficile de trouver de la place dans son cœur pour les nouveaux arrivants. La maçonnerie ne rendrait elle pas ses membres un peu naïfs au point de croire comme le disait Jean Yanne que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil »?
Très cher Ergieff,
Etes-vous toujours heureux et satisfaits de l’empathie/cordialité assurées à l’étranger voyageur inconnu de tous qui visite vos loges ? J’ai quelques doutes, appuyés par quelques souvenirs cuisants ! (Mieux vaut être connu de certains et dûment annoncé).
Ergieff (26), j’en sais rien !
La cordialité apparente des Américains est assez voyante (suffit de voir l’accueil dans un resto lambda de l’autre côté de l’étang et de le comparer à celui d’un immigration officer tout aussi lambda à l’aéroport !) mais elle reste souvent assez superficielle. Il en va de même, d’après mon expérience, entre eux et les Bloody Foreigners, blancs ou pas ! J’ai eu quelques contacts avec des FF de PH, aux US ou en Belgique (ils ont une loge près de Mons), mais ils n’ont jamais dépassé le stade de la simple politesse, sans empêcher que les écouter est enrichissant.
Le contact réel entre humains n’est-il pas chose rare ? Je n’ai que peu de souvenirs d’une réelle amitié.
25 ARNAUD LAEHERT
Quand je parle de grades reçus par communication il ne s’agit pas de ceux que l’on attribue ( au REAA par exemple) entre 2 grades faisant l’objet d’un cérémonial mais de grades d’autres rites que ceux que je pratique ou ai pratiqué. Parfois remis par équivalence.
Pierre, comment expliquer ce manque d’empathie entre les frères des deux couleurs? Et surtout pourquoi le rapprochement ne se fait-il pas? Je ne parle que des maçons bien sûr, pas des gens de la société civile dont on connaît les réticences.
Il y a un très beau film de 2018 plusieurs fois primé aux Oscars à voir: Green book. Il traite du racisme avec subtilité et esthétique.
De quelle maçonnerie parlons-nous en effet ? Lorsqu’il s’agit d’apports passionnants ?
Passion ~ franc- maçonnerie …
Relevons aussi en toute humilité que nous sommes initiés au 4è et 14è, puis au 18è et 30è , le reste est communication sans que cela ne pose de grands problèmes de réflexion., d’initiation pourrions-nous dire.
Pas de racisme aux usa ? Les Américains auraient voté dernièrement pour le progressiste Trump ?
L’accident d’avion/hélicoptère, la faute aux Démocrates qui ont employé des ètrangers, dixit le progressiste.
En fait de progression, les usa rétrogradent de mille ans, Georges se retourne dans sa tombe.
Résistance.
Ergieff (23).
le problème racial aux USA est vieux comme la république et plus ! On en a perçu le début de la solution dans les années 1960, avec le mouvement des droits civiques, la réaction hollywoodienne avec Harry Bellafonte et Sydney Poitier (et Gregory Peck dans Kill a mocking bird). La « reconnaissance » des GL PH a débuté avec la prise de position de la GLUA concernant la légitimité de Prince Hall (Massachusetts) au début nonante du siècle dernier. Mais faut reconnaître que la situation est encore loin d’être idéale et les progrès bien réels ne peuvent cacher la difficulté des contacts individuels, de part et d’autre souvent.
J’ai assisté à des de tenues de la loge Sojourner Kilwinning (Washington, GL de DC, mais créée en 1798 par des maçons Africains de Sierra Leone) dont tous les membres étaient noirs et les visiteurs nombreux étaient blancs), à une tenue mixte de plusieurs loges, blanches et noires, à San Francisco South, où les orateurs étaient des dignitaires des deux obédiences, à plusieurs tenues à Renton, près de Seattle, dans un local géré à parts égales par une loge mainstream et une autre PH.
J’ai vu souvent côte à côte des maçons des deux couleurs, cordiaux certes, mais sans cette complicité que je cherche d’habitude chez mes FF même lointains comme Ergieff (mais pas chez les fâcheux, trolls et autres).
Pierre, merci pour ces apports passionnants concernant la diffusion de la Franc maconnerie américaine dans le Wild West au 19e siècle. Notre histoire est emplie de ces parcours fulgurants du 1e au 33e degré en récompense de services rendus
En toute humilité j’ai moi aussi reçu des grades assortis de diplômes par communication et je reconnais que cela m’a malgré tout permis de progresser dans mon cheminement initiatique.
Toutefois nous sommes au 21e siècle et cette distinction concernant le président Biden me paraît toujours hors sol.
Quand je lis que Cécile Revauger considère que celui ci est désormais maçon (sic) et profite des circonstances pour en remettre une couche sur le racisme aux USA, je m’interroge: de quelle franc maconnerie parlons nous?
Pas sûr que nos frères et sœurs dans nos loges aient beaucoup de respect pour cette médaille en chocolat qui satisfait sans doute l’ego d’un Grand Maître mais fait peu de cas de la véritable appartenance maconnique.
Question: Joe Biden tombe-t-il sous le coup de la Bulle Papale de Clément XII en 1738 ?
Cette prerogative est rappelée dans certains discours d’investiture de SRC, comme celui de pouvoir entrer dans n’importe quelle loge, prendre le maillet. Fort heureusement, pas utilisé (à ma connaissance).
On peut y voir une soupape que pourraient actionner ceux qui ont atteint un niveau de sagesse qui éviterait une utilisation malencontreuse.
Dans le cas cité de Biden, mettre en avant un président respectueux de la démocratie, des valeurs qui ont fondé les USA, surtout à l’avènement d’un délinquant qui a organisé une insurrection contre un symbole de la démocratie (Capitole) est un acte , discutable peut être, mais porteur de valeur.
Face à la dérive mondiale d’abrutissement populiste xénophobe, une idée intéressante.
Qui cela pourrait-gêner, si les protagonistes sont d’accord. Et les Enfants de Cambacérès ça gêne qui ? Gardons nous de vouloir régenter les autres. Cela ne nous regarde pas. Il est mal venu de vouloir tailler la pierre d’autrui. C’est sur soi qu’il faut travailler.
Bonjour. Nous sommes en 2025. Dans un pays (U.S.A.) qui se veut phare et garant de la Liberté et de la Démocratie, il existe dans chaque état une G.L. réservée aux Blancs et une autre aux Noirs. Cela ne gêne personne?
Bien sûr, on doit pouvoir citer quelques Noirs admis dans la Loge « blanche » et quelques Blancs à Prince Hall, puis prophétiser que cela sera de plus en plus le cas dans le futur, mais j’ai quelques doutes…
Quand un général d’empire, Lieutenant Grand-Commandeur du SC de France, conférait, tout seul comme un grand, un grade maçonnique (et pas n’importe lequel) sous la tente d’un camp égyptien au bord du Nil !
Nous, Louis, Joseph, Cezar, comte de Fernig, maréchal de camp, commandeur de la Légion d’Honneur, grand-croix de plusieurs ordres étrangers, ancien Lieut. Gd commandeur ad vitam du Suprême Conseil d’Amérique, grand garde des sceaux et secrétaire du St Empire de France, Rit Ecossais ancien et accepté ;
Voulant récompenser le zèle et les services maçonniques du T.C.f. Justin Comte de Chasseloup Laubat, lieut. d’Etat-major, rose-croix, 18°, né à Paris le 20 juin 1800 et lui donner en même temps une preuve de notre estime.
Vu les pouvoirs dont nous sommes investi lui avons conféré, comme nous lui conférons le Sub. Grade de Chevalier Kadosch, 30° du rit Ecossais, à charge pour lui de se faire régulariser aussitôt son arrivée dans un orient où le Rit sera légalement et ostensiblement pratiqué.
Le f:. Comte de Chasseloup-Laubat nous a prêté serment de fidélité aux grandes constitutions et juré d’obéir aux Statuts, aux règlemens et aux décrets émanés ou à émaner du S.C.
En foi de quoi la présente a été remise audit f:. Comte de Chasseloup-Lambot, signé par nous et scellé de nos armes
A l’Orient de Thèbes, haute-Egypte, le 18 août 1826 (ère vulgaire)
Ne varietur
Fernig
Très intéressant et instructif ! Merci beaucoup mon cher Pierre.
Dans nos régions, on faisait aussi des « maçons à vue ». Je remarque que l’on s’assurait néanmoins de ce qu’ils étaient « de bonnes mœurs » et que l’on prenait des précautions afin de régulariser bien vite cette faveur.Ces détails sont anecdotiques, mais montrent bien qu’i existait UNE REGLE à respecter.
Cher Remi,
Faire un maçon à vue, prérogative d’un GM Américain, n’est pas une plaisanterie justifiant les quolibets de « ce côté de l’étang. »
J’ ai entendu, il y a 25 ans, une longue explication donnée sur ce sujet par Tom Jackson, alors grand Secrétaire de la GL de Pennsylvanie, lors d’une Conf des GM Américains à Washington D.C.
la coutume date de l’époque de la conquête des terres vierges de l’Ouest, époque des convois bâchés et des townships poussant comme des champignons sur terre vierge. Les Loges étaient courantes dans ces communautés naissantes où les FF trouvaient secours, assistance, une justice balbutiante, une âme soeur (la promesse d’une famille!), une école, une église et une loge maçonnique (de tradition « Ancienne » bien évidemment). Les cérémonies somptueuses de la côte Est était bien lointaines. Dans ces bourgades-champignons, passaient des Maçons professionnels, enthousiastes et érudits, qui gagnaient leur vie en donnant de mémoires, contre argent sonnant, un ou plusieurs degrés à des assistances souvent congrues, parfois réduites à un seul fidèle parfois nombreuses. Plusieurs de ces instructeurs ont laissé leur nom dans l’histoire. Ce fut notamment le cas de cette multitude de grades qui deviendront le REAA. C’est aussi de là que vint l’expression « side degree » qui désigne un degré rudimentaire conféré à la va-vite dans l’embrasure (le coin !) d’une porte (n’en déplaise aux puristes des rives de Seine). L’usage n’ a pas disparu et j’ai reçu moi-même des degrés de cette façon à Washington, Charleston ou Seattle (un serment, un attouchement, une anecdote …).
C’est de cette manière qu’est née cette pratique, réservée aux GM de ces régions depuis belle lurette.
Il est intéressant de noter qu’il semble bien que ce privilège des R+ de faire des Maçons « à vue » a été utilisé à Bruxelles par Pierre Passénaud au profit du « profane » Nicolas Rouppe, futur maire (1800-1802) et bourgmestre (1830-1838).
Merci Pierre pour l’info. Je m’en veux d’avoir commenté un peu vite, sans savoir. Connais-tu un ouvrage sérieux qui explique la maçonnerie d’outre atlantique … dans la langue de Molière de préférence.
J’avoue ne pas comprendre ce flux de commentaires désobligeants sur une coutume américaine (très « nouvelle frontière »), plutôt désuète mais vieille de deux siècles, le privilège d’un GM (Américain) de faire un maçon « à vue » !
Le GM de la GLPH de la Caroline du Sud a désiré montrer son estime et sa reconnaissance à un homme public, par ailleurs président de son pays, en lui conférant un titre purement honorifique. Pourquoi l’ aurait-il refusé ? Pour être qualifié de raciste ou de facho par les bien-pensants ?
Il suffit d’ailleurs de se rappeler que Biden est notoirement de religion catholique pour comprendre que c’est un geste de courtoisie réciproque, admis comme tel de part et d’autre, dont jamais l’impétrant ne fera état.
Faut être européen pour donner au mot « franc-maçon » un relent de fétichisme.
Privilèges des Souverains Princes Rose-Croix ( extrait de l’ouvrage « Un roi franc-maçon, Léopold 1er de Belgique » paru aux éditions Cortext, pages 27 à 29).
L’écrivain français Alec Mellor, dans son dictionnaire maçonnique, décrit l’usage particulier qu’était l’initiation individuelle, ou initiation à vue, privilège qui fut tout un temps réservée au Grand Maître.
« On discute sur le droit de créer « à vue » des francs-maçons, c’est à dire de les initier en dehors de toute loge réglementairement constituée et assemblée, en constituant lui-même en loge pour les besoins de la cérémonie sept maçons, dont trois au moins pourvus du grade de Maître (ou, selon certains, sept Maîtres). Ce droit, ou plus exactement ce privilège, s’il est admis par la tradition, n’est en tout cas pas indiqué dans la Constitution de la Grande Loge Nationale Française ».
L’historien F. Clément, auteur belge, fait état du même privilège, détenu par les Rose-Croix belges au XVIIIe siècle :
« …Voyons quels étaient les principaux titres, prérogatives ou privilèges du Rose Croix. Théoriquement, on ne parvenait à ce grade qu’après sept années de travail assidu dans l’Art Royal ; pratiquement, il était surtout la récompense de services rendus à l’Ordre. […] Parmi les prérogatives dont il jouissait, on remarque qu’il avait toujours le droit de présider la loge qu’il visitait ; il entrait et sortait sous la voûte d’acier, ou encore, dès qu’il se présentait à la porte de la loge, le Vénérable allait le recevoir et le conduisait au trône. Il avait la faculté de rester la tête couverte pendant la durée des travaux. Il prenait la parole sans être tenu de la demander, parlait sans se lever, sortait sans permission. Dans la loge dont il était membre, il n’avait d’ordre à recevoir de personne, sauf d’un Rose Croix plus ancien que lui. Il ne pouvait y occuper aucune fonction autre que celle de Maître de la Loge. Il avait le droit d’initier un profane et de conférer aux Maçons tous les grades par communication sans assembler la loge. Ce droit d’initiation particulièrement important n’était cependant pas absolu : il devait enjoindre au Maçon qu’il avait initié ou auquel il conférait un grade de faire un cadeau à la première Loge où il pourrait se trouver ou de faire un don au trésor de cette Loge ; il avait l’obligation de lui donner l’instruction maçonnique. En réalité, ces initiations conférées par des RR++ étaient régularisées lors de la première visite faite par le néophyte à une Loge normale. […]. Ce droit des Rose Croix ne disparut que graduellement et à une époque relativement moderne ».
Le même historien belge décrit les circonstances d’une telle cérémonie, document précieux qui nous montre assez bien ce qui aurait pu se passer lors de la réception du prince Léopold :
« Nous étant parfaitement assurés de bonne vie et mœurs du Sieur Louis Joseph Bertrand, Officier de Santé militaire, et d’après les services qu’il a rendus à la maçonnerie, d’après la connaissance que nous avons de son cœur et en vertu de nos grades et rangs, nous l’avons reçu Maître sous promesse d’affiliation à la première loge régulière, son départ précipité l’empêchant d’être reçu en Loge parfaitement régulière, c’est à dire constituée par le Grand Orient de France. Nous avons formé entre nous quatre une Loge à laquelle nous avons donné le titre distinctif de Mars. [suit ici la nomenclature des FF formant la commission]. Il a été reçu aussi régulièrement que possible, lorsqu’une loge n’est pas constituée par le Grand Orient de France. Nous avons eu soin d’examiner la distance qui existait entre l’endroit et les orients. Après un long examen, nous avons vu que les plus petites distances de Wavre aux Orients étaient de plus de quatre lieues de distance , distance où un seul Rose Croix peut dans un milieu d’un champ recevoir et constituer un parfait maçon jusqu’au grade de Chevalier O.
Nous lui avons fait subir les épreuves morales et physiques de la manière accoutumée et nous n’avons fermé la loge qu’après avoir fait circuler le tronc de bienfaisance qui a produit une certaine somme qui a été distribuée aux pauvres ».
( Suivent les signatures des officiants et la date : le 25°j du 4° mois 5809.
Voici un témoignage, fort rare, des usages militaires tels qu’ils furent respectés en plein Empire, dans un champ du Brabant Wallon. Pourquoi un champ ? Est-ce un mot codé signifiant autre chose, ou bien une habitude à la fois étrange et inconfortable des troupes en campagne ? Ou bien une erreur de copiste écrivant champ pour camp ? Il n’en reste pas moins que, en théorie, selon ce précieux témoignage, c’est probablement de la sorte que le général-prince Léopold de Saxe-Cobourg fut reçu Maçon. En théorie seulement, car rien de prouve que l’adhésion du prince fut autre que purement verbale et honorifique…
Pour ma part, on n’est ni dans l’initiative, ni dans le symbolique, mais dans le n’importe quoi. Si l’obédience voulait honorer Joe Biden, il y avait d’autres façons de faire.
Aura-t-il le bonheur d’être canonisé – pourquoi pas ? Puisqu’on y est. 🤣🤣🤣
Franchement, je trouve que vous vous prenez le chou pour pas grand chose, on n’est certes pas dans l’initiatique mais on est quand même ici dans le symbolique, surtout quand on voit le processus de « déconstruction » mis en route par le successeur de Biden !
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Une fois n’est pas coutume, mais dans cette affaire je partage totalement l’avis de Cécile Revauger.
A 7 en Effet « il ne sait pas ce que cela veut dire ». Et il s’en moque probablement comme de son premier calbar. Je trouve ça très bien ais-je écrit ci-dessous par antiphrase et dérision. En effet, nous ne sommes plus à une ineptie près. Franc-maçon « at sight » outre Atlantique. Maçon sans tablier ici, Noé premier franc-maçon, que sais-je encore. – Béotismes maçonniques, c’est du joli ! Cherchez l’erreur.
On parle d’une cérémonie privée à Washington, « en reconnaissance de son service exceptionnel aux États-Unis d’Amérique ».
Ce n’est pas à mon sens une cérémonie d’Initiation mais seulement un adoubement
Quel sens donner à une action qui consiste à conférer un titre d’un Ordre Initiatique à quelqu’un qui a présidé un pays à la suite d’une élection ? Cela reste le fait d’une Franc-maçonnerie de sautoir richement brodé, d’autant plus, que si nous tenons compte du développement de Cécile (4); Biden ne pourra même pas dire « mes Frères me reconnaissent pour… » car il ne sait pas ce que cela veut dire
Ridicule.
En ce qui me concerne, je trouve ça très bien.
Saluons cette décision de la Grande Loge de Prince Hall de Caroline du Sud! Oui cette décision est parfaitement légitime. Avant Joe Biden, d’autres francs-maçons, noirs il est vrai, avaient été faits « maçons à vue », tels que l’éducateur Booker T. Washington auteur de Up from Slavery! Simplement il est évident que cette décision ne sera pas reconnue par les Grandes Loges américaines dites « régulières », ni même par la GLUA, non que la GLUA soit particulièrement raciste mais parce qu’elle respectera la décision de la Grande Loge blanche du Caroline du sud, qui bien sûr n’acceptera pas cette décision, pas plus qu’elle ne reconnait la Grande Loge de Prince Hall de son Etat. En effet la Caroline du sud fait partie des six Etats dans lesquels aujourd’hui encore la Grande Loge « officielle », « régulière » (cad blanche) ne reconnait pas la Grande Loge de Prince Hall. Rappelons que la reconnaissance se passe Etat par Etat et jamais au niveau fédéral. Pour conclure, oui Joe Biden est maintenant maçon, mais ce qui ne manque pas de sel, c’est qu’il doit son affiliation aux Noirs américains et non aux Grandes Loges héritières de Washington, Revere, Hancock, tous les pères fondateurs de l’Amérique! Je connais quelques maçons éclairés, qui appartiennent à des Grandes loges régulières qui doivent être un peu embarrassés aujourd’hui…mais c’est une belle revanche de l’histoire!
Triste dérive;
C est 1 triste reflet de la société …..
J’apprends que la Franc-maçonnerie sert de Légion d’Honneur aux USA !