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Géplu.
Je remercie Jean-Michel de son intervention.
C’est sur d’autres critères que je pensais aux Enfants de Salomon, car il y a d’autres signes gravés dans la pierre, dans ce village…
Par contre je n’ai pu savoir si ces tailleurs de pierre étaient catholiques ou protestants. Je n’ai vu aucune tombe de tailleur de pierre dans le cimetière…les protestants ont des caveaux en dehors souvent…Ce critère reste très sensible, même si c’est discret , dans cette région.
Je peux rassurer jean-michel , geplu a choisi ces 2 photos pour leur beauté , arbre de vie avec ses 2 luminaires, grappe de Canaan avec la tétrade pythagoricienne. En plus les pierres semblent extraites du Lubéron.
A la sortie du déconfinement, j’invite les frères et soeurs a se rendre aussi à Sainte Jalle-26 et Crestet84
Je serais curieux de connaître précisément les arguments de Michel en ce qui concerne l’attribution aux Enfants de Salomon…
Comme dans la plupart des cimetières, les plus anciennes tombes de celui de Venterol datent seulement de la fin du XIXe siècle, période nettement antérieure à celle des deux enseignes présentes dans le village et à l’époque où les tailleurs de pierre semblent avoir été relativement nombreux à cet endroit.
Dans tous les cas, la séparation catholiques/protestants était marquée dans la région, soit par l’existence d’enclos familiaux protestants comme on en voit encore dans les environs, soit par une partie du cimetière réservée. Pour avoir résidé durant plus de vingt ans à deux pas de là et avoir beaucoup fouillé les cimetières comme les archives, il est important de préciser que les milieux compagnonniques étaient quasi exclusivement catholiques et que, contrairement à une idée reçue bien ancrée chez les compagnons actuels, les Enfants de Salomon n’étaient pas protestants car les Enfants de Maître Jacques étaient catholiques. Le mouvement compagnonnique est quasi totalement absent du monde protestant dauphinois.
Je voulais bien évidemment écrire période nettement « postérieure » et non « antérieure »…
Venterol (26) près de Nyons abrite en effet non pas une seule, mais deux représentations blasonnées d’outils de tailleurs de pierre datant du XVIIIe siècle. J’y ai consacré un article il y a déjà longtemps, auquel je vous invite à vous référer quant à leur riche symbolisme, leurs significations, les hypothèses, etc. :
http://compagnonnage.info/blog/blogs/blog1.php/2009/09/10/blasons-tailleursdepierre-venterol-26
Il est en effet probable qu’elles soient davantage en lien avec les compagnons Étrangers tailleurs de pierre (qui se disaient « enfants de Salomon ») plutôt qu’avec les compagnons Passants (qui se disaient « enfants de Maître Jacques »), tant à cause du fait que la Drôme était plutôt parmi leurs territoires quasi exclusifs que parce que, justement, à ma connaissance, il ne figure aucun compagnon originaire de Venterol ou de Nyons sur les Rôles des compagnons passants tailleurs de pierre du XVIIIe siècle.
Les deux autres photos nous montrent des réalisations qui, bien que se trouvant sur des édifices anciens, datent en réalité des années 1980-1990 et qui sont dues à un tailleur de pierre truculent, aujourd’hui décédé, qui avait son atelier à Venterol, dont le patronyme m’échappe à cet instant (son prénom était Bertrand) et qui était surnommé, à cause de sa pilosité faciale et de son gabarit, le Gaulois.