Le Trésor caché, de Michel Maffesoli

Le Trésor caché de Michel Maffesoli, un succès d’édition

Publié par Géplu
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lundi 31 août 2015
  • 15
    filinger Z
    29 novembre 2015 à 5h50 / Répondre

    Bonjour Monsieur Couthon!
    Bonjour Monsieur Maffesoli!

    Vous mentionnez « la formation de l’esprit scientifique » de Gaston Bachelard.
    Cette référence me plaît beaucoup…Elle en appelle quelque part à la notion d’exactitude qui peut ne pas être froide mais joyeuse, allègre.
    Je vous ai vu et entendu, l’autre jour, Monsieur Maffesoli, à quelques lieues de chez moi, en conférence avec Monsieur Jean-Didier Vincent.
    L’organisateur fort sympathique de cette conférence m’a fait savoir qu’il aimerait me compter parmi les membres de ses relations « réseau » . Par courriel personnel, je lui ai répondu par la négative mais non sans aménité. Le pas au delà, me semble-t-il, nécessite une autre approche…
    Monsieur Couthon, je ne vous connais pas mais puis-je vous poser une petite question?
    Si oui, la voici :
    Quelle serait la question que vous aimeriez ouïr de Marianne et de Gavroche, si tant est qu’ils eussent lu « Le trésor caché » de M.Maffesoli?
    Par exemple, celle d’une ruralité silencieuse qui subit la bêtise d’un vieux monde bien assis dans ses bureaux et incapable de penser la décence.
    Au grand plaisir de vous lire et pourquoi pas dans l’allégresse et le re-co-naissance!

    En toute bénévolence (J’écris le mot avec un e et non avec un a (bénévolance) comme il est écrit dans « le trésor caché ».
    Sur ce ballet de voyelles, je vous dis à tous les deux ma repectueuse amitié paysanne.

    Filinger Z
    Paysan retraité et éleveur de quelques bovins dans les herbages d’Intermezzo

  • 4
    Georges Couthon
    1 septembre 2015 à 10h25 / Répondre

    Il est vraiment dommage que la franc-maçonnerie n’ait pour intellectuel que Michel Maffesoli à mettre en avant. Le journal « Le Monde » a montré, une nouvelle fois, l’imposture de la revue « scientifique » qu’il dirige. Le monde universitaire le juge infréquentable tant il brade le titre de « docteur » (le fichier national des thèses révélait que Maffesoli prétendait diriger plus de 100 doctorants en même temps, ce qui est physiquement impossible), c’est lui d’ailleurs qui a octroyé le titre de docteur à Elisabeth Teissier. Nous nous discréditons avec lui. C’est vraiment triste.

    • 6
      maffesoli
      2 septembre 2015 à 12h03 / Répondre

      Je suppose que vous parlez en connaissance de cause ? Et qu’a part le journal Le monde vous allez aux sources. Ainsi vous devez savoir, concernant, le « Fake » dont a été victime la revue que je dirigeait, que je n’ai jamais revendiqué le titre de « scientifique ». La pensée est d’un autre ordre. La sociologie est une connaissance. Quant à la thèse d’E.Teissier, en connaissez-vous le titre ? le contenu ? Ce n’est pas une thèse d’astrologie, mais analyse le rapport « ambivalent qu’entretiennent les média vis à vis de l’astrologie ». Je suis, pour ma part, en ce domaine, comme en beaucoup d’autres, un mécréant. mais un fait social peut devenir un fait sociologique. De 1981 à 2014 (date de ma retraite) j’ai fait soutenir non pas 100, mais 167 thèses. Que voulez-vous les étudiants votent avec leurs pieds! Je suis à votre disposition pour une discussion plus précise sur tout cela.

      • 12
        Georges Couthon
        2 septembre 2015 à 15h24 / Répondre

        Tout d’abord, bonjour Monsieur Maffesoli. Sur la sociologie d’abord : c’est une science sociale, et depuis le fin du XIXème siècle, une épistémologie très détaillée s’est développée. Le fait que vous distinguiez « connaissance » et « science » me laisse un peu inquiet sur votre maitrise de l’épistémologie. Je vous renvoie au classique de Bachelard « La Formation de l’esprit scientifique. Contribution à une psychanalyse de la connaissance objective ». Sur la thèse de Teissier, il se trouve que je l’ai consulté. Il n’y a justement rien de scientifique, pas la moindre trace d’enquête, de validation des preuves, de construction de l’objet etc. etc. Pire, une annexe s’intitule : « Quelques preuves irréfutables en faveur de l’influence planétaire », ce qui invalide votre point de vue. Le professeur Bernard Lahire de l’école Normale Supérieure, avec les professeurs Ciboix et Desjeux, ont détaillé, en bons scientifiques qu’ils sont (eux), l’ensemble des (graves) reproches qu’on peut faire à cette thèse, autant sur sa forme (bâclée), sur les erreurs factuelles majeures (Galilée inventeur du télescope fait toujours rire dans les couloirs aujourd’hui… ça à l’air anodin, mais un thésard normal serait dézingué pour des erreurs pareils), et les vices très lourds de raisonnement. Le texte est là, mais vous le connaissez : http://www.homme-moderne.org/societe/socio/teissier/analyse/socio.html

        • 14
          maffesoli
          3 septembre 2015 à 22h45 / Répondre

          Je ne pourrais pas vous répondre, cher Monsieur, comme commentaire le mériterait. Je termine un essai sur le « communautarisme », et je dois le remettre à l’éditeur.
          Mais puisque vous êtes un lecteur, puis-je vous renvoyer à mon livre « La Connaissance ordinaire, essai de sociologie compréhensive » (1985), où j’explique les deux attitude par rapport à l’analyse du social: « nomothétique » ou « idiographique », faire des lois ou décrire, le moins mal possible ce qui est. Vous comprendrez aisément qu’elle est ma position. Mais étant un relativiste invétéré, je conçois que certains, dans la discipline sociologique, privilégient le « nomothétiques » et, donc, valorisent la science. Durant toute ma carrière (je suis maintenant retraité), j’ai défendu cette position, et l’on m’en a voulu pour cela. Je laisse, avec confiance, aux historiens des idées le soin de trancher. Bien à vous.

  • 3
    Roland Mars
    31 août 2015 à 16h18 / Répondre

    On peut penser ce que l’on veut des écrits de Michel Maffesoli. Le problème n’est pas tant qu’il ait « annoncé » l’évolution de la société vers plus de communautarisme que dans le fait qu’il a l’air de s’en réjouir, là où beaucoup de frères et sœurs sont attachés à la République Une et indivisible. Mais peut-être que celle-là est un mythe, ce qu’avait l’air de penser aussi Bruno Etienne.
    Toujours est-il que, même « mal ficelé », son ouvrage a, au moins, un grand mérite : celui de rappeler que le « trésor caché » de la FM est dans ses fondamentaux, à savoir ses mythes, ses rites et sa symbolique.
    Grand mérite car, il faut bien le dire, certaines obédiences qui prétendent « faire avancer concrètement la société » (?) ont tendance à oublier qu’elles sont d’abord des sociétés initiatiques et que dans le monde il y a beaucoup plus d’obédiences dans des royaumes ou des démocraties que dans des Républiques.
    Alors oui, dire et redire que la FM c’est d’abord des Mythes, des rites et une symbolique autour desquels se vit une fraternité humaine dont l’humanisme doit plus à « l’Humus » qu’à des principes humanistes proclamés est toujours nécessaire.

    • 7
      maffesoli
      2 septembre 2015 à 12h07 / Répondre

      Je m’emploie à constater, et, neutralité axiologique aidant, ne fais jamais état de mes convictions. Le 3 novembre, je publie (ed du Moment) un livre intitulé « La Grande peur des communautés », où j’essaie de montrer que la « res publica » peut, parfois, être la mosaïque; celle de l’unidiversité. À nous de le reconnaître et de savoir penser cela. Frt.

  • 2
    Patrice Deriémont
    31 août 2015 à 10h36 / Répondre

    Michel Maffesoli fait partie de ces frères qui sont sincèrement attachés à la maçonnerie et au Grand Orient de France pourtant il défend une vision communautariste de la société. Pour lui et dès son livre sur « le temps des tribus » en 1983 si je me souviens bien. Il prédit comment la société va évoluer. Il parle de rassemblement festifs, d’appartenance éphémère à un groupe puis à un autre, la maçonnerie étant pour lui un de ces groupes. Force est de constater qu’il a eu raison sur le plan de la réalité. Rappelons nous l’effet coupe du monde de foot en 1998, des rassemblements de musique techno, de la recherche identitaire des jeunes en voie de désocialisation et pour revenir à la maçonnerie de l’augmentation régulière de ses effectifs, qui pour l’essentiel vient y trouver une fraternité que la société ne leur offre plus. Il y voit une raison d’espérer. J’y vois une catastrophe sociétale annoncée. Mais son opinion a une vertu. Elle suscite le débat, du moins celui selon lequel l’idée de République et de Nation ont encore un sens ou non.

    • 5
      astronome64
      1 septembre 2015 à 11h27 / Répondre

      Les rassemblements type Mods vs Rockers, techno vs Rasta hip hop vs hard rock ou autre sous cultures amusantes n’ont hélas rien à voir avec la transformation de notre espace culturel. Pour avoir traversé Marseille et autres villes du sud (Lunel ou Beziers entre autres) dernièrement je m’interroge … je sais c’est pas bien…des tribus n’ont elles pas bloqué l’autoroute il y a peu de temps….

      • 11
        maffesoli
        2 septembre 2015 à 12h53 / Répondre

        J’étais, pour ma part, à la Féria de Béziers. Et j’y voyais l’illustration de mon « Temps des tribus ». Celles-ci sont là: pour le meilleur et pour le pire. Il faut « faire avec », ne serait-ce que pour éviter le « pire ». Frt.

    • 8
      maffesoli
      2 septembre 2015 à 12h14 / Répondre

      Tout au long de mes livres, mon propos essentiel est de rendre attentif à ce que la fin d’un monde n’est pas la fin du monde ! Autre manière de dire le changement de paradigme que nous vivons. Est-ce qu’à l’image de ce que fut son attitude au XVIII em siècle la F:.M:. saura accompagner une telle mutation ? C’est la question que pose le « Trésor caché ». J’ai, en effet, été initié en 1972 (dans la foulée des événements de 68!) au G.O dans une loge composé pour moitié de policiers et pour moitié d’anarchistes. J’y ai appris le rôle et l’importance de la tolérance et de la liberté d’esprit. Ce qui, parfois, fait défaut dans nos LL:. frt.

    • 10
      maffesoli
      2 septembre 2015 à 12h27 / Répondre

      À l’image de ce que cette grande dame de la pensée, Hannah Arendt, nommait « ‘idéal démocratique », j’essaie de montrer que ce qui est en gestation c’est un « idéal communautaire ». Pourquoi stigmatiser cela du mot infamant de « communautarisme » ? Les F:.M:. ne doivent-ils pas accompagner, généreusement, ce qui est, plutôt que de rester crisper sur ce « qui devrait être » ? Frt. MM

      • 13
        Georges Couthon
        2 septembre 2015 à 15h39 / Répondre

        Suis désolé de revenir à la charge, mais la référence à Arendt est symptomatique. J’ai lu 4 ouvrages d’Arendt (voyez, je suis précis) : la trilogie sur les origines du totalitarisme, et Le Procès Eichmann. Sur les trois premiers : j’ai été frappé que l’on puisse, sur plus de 1000 pages, se lancer sur des analyses prétendues scientifiques sur la nature de deux régimes, sans la moindre source primaire. Aujourd’hui que les archives se dévoilent : on constate qu’elle s’est trompée très profondément sur le parallélisme des deux régimes. Mais bon, c’est de la pensée, et pas de la science, vous me direz … Sur le 4ème, je partage totalement l’analyse de Claude Lanzmann : le concept « banalité du mal » prouve qu’elle n’a rien compris. Les rares victimes de la Shoah qui ont rencontré Eichmann et qui ont survécu disent que c’était un homme dangereux, imprévisible, terrifiant. Arendt, en assistant comme journaliste au procès, n’a fait que diffuser la défense d’Eichmann : qu’il n’était qu’un fonctionnaire exécutant les ordres banalement… Or, il n’était pas cela du tout. Voilà pourquoi un peu de science ne fait pas de mal…

  • 1
    gil
    31 août 2015 à 7h34 / Répondre

    Etonnant ce succès!
    Je n’a rien contre Maffésoli bien entendu mais je remarque, dans ses ouvrages, un optimisme loin de nos réalités vécues et observées en ce monde en pleine crise, marqué par la violence et l’hyperindividualisme.
    A se demander: dans quel monde vit-il, notre auteur ou quel segment très étroit de notre société décrit-il?
    Venons-en au livre; mal ficelé, regorgeant de répétitions lassantes, brodant autour d’un thème usé, la fraternité maçonnique (un scoop! merci) et rédigé à la va-vite…

    • 9
      maffesoli
      2 septembre 2015 à 12h21 / Répondre

      Sans m’attarder sur la dénégation initiale puis-je rappeler qu’influencé par la pensée de Lévinas je m’emploie, dans tous mes livres ( Une trentaine à ce jours) non pas à procéder par une démonstration argumentative : mais à donner à penser dans une démarche répétitive proche de la redondance du rite dont on sait la fécondité. Quant à la « fraternité » : tout au long de mon livre j’essaie de dire que ce mot quelque peu daté (bien galvaudé en tout cas) doit laisser la place à ce que je nomme « afrérement ». Nuance! C’est Nietzsche qui disait « malheur à moi je suis dans la nuance ». frt.

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