Ordre et Obédiences

Publié par Jiri Pragman
Dans Divers

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vendredi 16 mars 2012
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  • 12
    Le Vanvéen
    12 avril 2013 à 21h02 / Répondre

    Il est très délicat de s’exprimer sur le bien fondé des actes des uns et des autres ; Loges indépendantes, Loges « inféodées, Loges-Mères et loges-filles ; il y a beaucoup à dire, et ne doutez pas que j’en aurais de pages entières à écrire sur le sujet, en me reposant sur des faits vérifiables, sur un vécu indiscutable, bien que personnel, bien entendu. Mais il existe aujourd’hui malheureusement deux sortes de visions ; celle qui prône une espèce de bonté d’âme qui nous contraindrait à accepter plus ou moins tus les avis comme étant simplement différents, mais où tous auraient 10/10. Et l’autre tout aussi péremptoire, qui rejetterait tout ce qui n’est pas identique. C’est pourquoi, sans faire du consensus sirupeux, une règle d’or, on devrait avoir suffisamment de maturité pour séparer le bon grain de l’ivraie, sans jugements excessifs. Mais je ne crois pas encore en être vraiment capable…Vision trop « métallique » surement.

  • 11
    Le Vanvéen
    12 avril 2013 à 20h55 / Répondre

    J’ai lu des commentaires qui demandaient en substance « plus dépréciions » quant à l’origine et/ou l’existence et la forme de l’Ordre. Et c’est justement parce qu’on ne peut en donner plus de précisions quant à ses origines, quant à ses formes initiales, quant à ce qui l’a initialement justifié, qu’un Ordre Initiatique EST initiatique. C’est un peu comme lorsqu’on nous demande ce qui définit ce qui est traditionnel ; c’est justement qu’on ne peut en dire plus sur le lieu et le moment qui ont vu sa naissance. Alors après, on pourra toujours trouver un peu plus de faits, mais c’est très ténu. Rappelons-nous que nos deux pasteurs, (sans aucune arrière-pensée, bien entendu) ont dit qu’ils ont détruit tous les documents sur lesquels ils se sont appuyé pour écrire les fameuses Constitutions d’Anderson, écrites par Désagulier. S’ils l’ont fait, c’est bien pour éliminer tout jugement du bien fondé de leur ouvrage pasteurisé. Je n’invente rien, ils s’en sont eux-mê^mê^s vanté.

  • 10
    Flupke
    17 mars 2012 à 22h42 / Répondre

    les débats sur des concepts opposés, je dirais finalement complémentaires comme
    immanence/transcendance
    horizontalité/verticalité
    loges/obédiences n’ont pas de solution car pour revenir à Marius Lepage ils sont soumis « à toutes les fluctuations inhérentes à la faiblesse congénitale de l’esprit humain. »

  • 9
    Fred
    17 mars 2012 à 18h32 / Répondre

    Certes,certes vive la liberte mais tout de meme la demarche maconique s’inscrit dans une tradition initiatique et il me semble que si chaque loge est concue comme un centre initiatique autonome et suffisant elle doit neanmoins etre rattachee a un centre inititique anterieur qui lui meme est souche sur un centre anterieur et ainsi de suite pour assurer une continuite a la facon d’une onde qui provient de sa source. L’autre interet des obediences est d’eviter les corruptions documentaires que les freres peuvent faire subir de bonne ou de mauvaise foi aux usages et aux rituels. Pour autant les obediences souffrent souvent d’un besoin d’auto justification qui les amennent a agir a tout prix et a tous propos alors que leur seule raisons d’etre est de permettre aux loges qui les composent de se consacrer a leur vocation initiatique.

  • 8
    Greer
    17 mars 2012 à 10h18 / Répondre

    Pour ma part, je ne vois pas les Loges Libres comme antinomiques ou opposées à celles qui sont rattachées à une obédience. C’est autre chose, à côté, c’est tout. Que des maçons soient venus là à la suite de frustrations, de crises ou de déceptions obédientielles a surement laissé des traces dans la sensibilité de certains, mais je ne vois pas que doive se reproduire là un nouveau clivage dans la maçonnerie, suffisament morcelée comme cela. Ce qui témoigne de la réalité vécue, ce sont les visites, les visiteurs réguliers et assidus de tous horizons, dans ma L c’est comme ça en tout cas.
    Quant aux « fédérations », ou regroupements, c’est je pense, à double tranchant. Que, sur le mode de la « passe » des sociétés de psychanalyse, des visiteurs témoignent de ce qu’ils ont vécu dans un atelier et que celà conduise d’autres ateliers libres à entendre quelque chose d’une reconnaissance me semble sain. Que ce phénomène conduise à reconstituer des instances supra-loges me semble, à l’inverse, lourd de conséquences. Ces reconnaissances sont cependant la garantie contre l’isolement, propice aux dérives ou à l’affadissement. Je pense que les Loges Libresdoivent être très vigilantes et rigoureuses dans leur pratique; parce que c’est de maçonnerie qu’il s’agit, et parce qu’elles sont facilement sur la sellette.

    « Ha pségômen hêmeis, tauta mê diôxômen! » disait un orateur grec (Démosthène pt ê, je ne sais plus) : « Ne recherchons pas les choses que nous blâmons! ».

  • 7
    Yack
    16 mars 2012 à 23h40 / Répondre

    @Jean Serlun,

    Oui, mais…

    Les Obédiences, et les Loges qui les composent, ne sont, certes, pas parfaites, car elles sont des sociétés humaines.

    Mais les Loges indépendantes ne sont pas parfaites non plus. Je connais quelques Frères et Sœurs (dont certains personnellement) qui ont été initiés dans des Loges indépendantes et qui en sont revenu très déçus ; Officiers en charge ad vitam, donc, main mise sur la vie de la Loge, ou encore éclatement de la Loge du jour au lendemain, avec des Frères et Sœurs qui se retrouvent avec nulle part où aller car la Loge n’était reconnue par personne.

    Je connais même une Loge indépendante, qui ne procède à aucune enquête au niveau des candidatures, un profane pose candidature et y est initié dans les 3 ou 4 semaines suivantes !!! Et, étant donné le caractère pour le moins ésotérique et spiritualiste de cette Loge, sans enquête, inutile de préciser le genre d’illuminés ou de sectaires que l’on peut y trouver !

    D’ailleurs, ce qui me fait aussi sourire, c’est de voir de plus en plus de Loges indépendantes se réunir en « fédérations de Loges libres », avec un certain nombre de critères requis pour pouvoir rejoindre la fédération, et avec une Loge chargée de veiller au respect des critères par les autres, ça, ou une obédience, la différence semble subtile (en tout cas, trop subtile pour moi).

    Ce qui importe à mes yeux, c’est d’avoir trouver une Loge où je me sens bien, dans laquelle je peux m’épanouir, et tant qu’une Loge indépendante peut, elle aussi, offrir cela, que demander de plus ! 🙂

    Amitiés,

    Yack

  • 6
    Jean Serlun
    16 mars 2012 à 23h07 / Répondre

    @ Yack,

    Merci de cette déclaration emprunte de fraternité et de tolérance. Il ne faut pas que nos loges indépendantes, dont le mouvement prend jour en jour davantage d’ampleur, se construisent sur le rejet des frères et des soeurs dont les loges sont rattachées à des obédiences.

    Je pense que le rôle des obédiences appartient au passé. Cela ne veut pas dire qu’elles disparaitront du jour au lendemain mais le paysage maçonnique du XXIème siècle sera beaucoup plus divers que pendant les deux siècles précédents où l’on a vainement recherché une unité trop administrative, trop hiérarchique, trop soumise au dérèglement profane.

    De la transformation des obédiences et du foisonnement des loges indépendantes surgira une nouveau paysage maçonnique, différent de ceux des siècles précédents.

  • 5
    Yack
    16 mars 2012 à 14h04 / Répondre

    @Jean Serlun,

    Etant pourtant membre d’une Loge rattachée à une obédience (ce que je regrette pas), j’aime néanmoins beaucoup l’optique exprimée par votre Loge Indépendante, elle rappelle des choses essentielles.

    Amitiés,

    Yack

  • 4
    Greer
    16 mars 2012 à 10h25 / Répondre

    « […] (les MM) et ce sont eux qui qui légitiment la Loge qu’ils fondent, sans qu’ils aient d’autorisation à solliciter de personne. Ils ne sont nullement tenus de rattacher leur Loge à un groupement prééxistant, et, s’il leur convient de proclamer l’atelier indépendant de toute puissance maçonnique, ils agiront dans la plénitude de leurs droits, que nul ne contestait avant 1717.
    A cette date, il a plu à quatre Loges périclitantes de Londres de se réunir en Grande Loge, innovation qui fut grosse de conséquences, puisque la Maçonnerie moderne en est née. ce qui fait la grandeur de cette Maçonnerie, ce sont les principes qui furent formulés en son nom en 1723; sa faiblesse, par contre, réside dans l’institution des gouvernements maçonniques. ceux-ci se sont révélés usurpateurs dès le début. Ils se sont arrogés le droit de légiférer en matière maçonnique et ont exigé des Loges une subordination humiliante. Dans une obédience, les Loges sont traitées en petites filles, qui ne doivent rien entreprendre sans avoir obtenu au préalable la permission d’une autorité centrale contrôlant tous leurs actes. Du reste, ces Loges sont dites Loges-Filles de la Loge-Mère à qui elles doivent l’existence… ] »

    Pardonnez cette longue citation, mais je trouve qu’en un siècle elle n’a rien perdu de son à-propos.
    O. Wirth écrivait ceci aux pp. 227-228 de son vol III « Le Maître ».

  • 3
    Flupke
    16 mars 2012 à 9h31 / Répondre

    Ce sont de très beaux textes qui sont en balance avec la faiblesse de l’esprit humain selon l’expression de Marius Lepage.

    En l’occurrence cette faiblesse pourrait être symbolisée par l’expression « mes Frères me reconnaissent comme tel »

    Que de contorsions, procès d’intention, préjugés etc. divers et variés met-on tous dans cette expression pour exprimer son inverse « il n’est pas de ma bande » !

  • 2
    mayala
    16 mars 2012 à 9h04 / Répondre

    salutation à vous Monsieur jiri, pas si mal pour cette encyclopédie,mais nous voulons une encyclopédie très avancée à l’égard de ce sujet.

  • 1
    Jean Serlun
    16 mars 2012 à 7h41 / Répondre

    J’aimerais compléter ce texte fondamental par les deux extraits suivants qui ont été placés dans la charte de notre loge indépendante :

    « Lorsque le nombre de Maçons suffisant est acquis pour que les Travaux rituels puissent être ouverts, une Loge est valablement formée. Elle peut alors se réclamer de la même ancienneté que la plus ancienne Grande Loge produisant des documents historiques irréfutables ! Une Loge juste et parfaite est aussi bien et autant l’Ordre que si elle fonctionnait depuis des temps immémoriaux, car existant dans l’Esprit de l’Ordre, elle existe elle-même en esprit et en vérité de toute éternité. »
    Marius Lepage, cité par Jean Reyor, in sur la route des Maîtres Maçons, ch. XIX, p. 196.

    « Si une Loge était exclusivement composée de Maçons vraiment « qualifiés » sous le triple rapport corporel, psychique et intellectuel, conscients du caractère transcendant de l’initiation et uniquement animés du désir de la réalisation spirituelle, une telle Loge serait davantage l’Ordre Maçonnique que toutes les Obédiences du monde réunies, elle serait le « centre » même de l’Ordre et une « demeure » où l’Esprit Recteur de l’initiation maçonnique résiderait en permanence. »
    Jean Reyor, in sur la route des Maîtres Maçons, chapitre XIX, page 196.

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