les travailleurs

La photo maçonnique du dimanche 17 juillet

Publié par Géplu
Dans Photos

Ce contenu est réservé aux abonnés.Pour accéder à cet article, vous pouvez choisir de :

*Vous pouvez déverrouiller jusqu’à 3 articles gratuitement.
dimanche 17 juillet 2016
  • 8
    jean mabuse
    19 juillet 2016 à 11h28 / Répondre

    En 1835 fut fondée par Michel Derrion et Joseph Reynier la première coopérative française de consommation « Le commerce véridique et social. « .

    De Joseph Reynier un ancien tisseur croix-roussien qui traversa presque d’un bout à l’autre le XIXe siècle, on peut encore lire dans des bibliothèques ses Mémoires publiées après sa mort en 1898 où il retraça sa vie qui le mena du saint-simonisme au fouriérisme, de l’engagement personnel dans la naissance du mutualisme à la franc-maçonnerie.

    C’est souvent dans les ateliers maçonniques que se recrutaient les militants de la coopération et du mutualisme, voyant là la possibilité de répandre les vérités acquises en loges.

    Notre Frère Paul Ramadier rapportait au convent de 1931 du GODF que la coopération était la fille de la Franc-maçonnerie car elle était fondée sur la solidarité économique volontaire et était porteuse d’espérance d’émancipation sociale face au capitalisme et au socialisme autoritaire. Il invitait les maçons à former des coopérateurs et à inciter les pouvoirs publics à soutenir les coopératives à leurs début.

    En 2016, le mot d’ordre de coopération partout pourrait de nouveau sortir des loges !

  • 4
    lazare-lag
    17 juillet 2016 à 10h21 / Répondre

    La dite bannière est composée du dessin lui-même et est surmontée d’une pièce en bois horizontale.
    Le tout relié par 6 passants brodés or.
    Et à la base de chacun desquels se situe ce qui me semble être une coquille.
    Serait-ce une coquille de St Jacques? De Compostelle?
    Ou pourrait-il s’agir de toute autre chose?

    • 7
      Jean-Michel Mathonière
      17 juillet 2016 à 11h17 / Répondre

      Ces bannières étaient réalisées par des ateliers le plus souvent créés et hébergés par des institutions religieuses et dont la principale clientèle étaient… les confréries religieuses, bien sûr. Donc on puisait dans le stock d’ornements et de passementerie, sans qu’il faille nécessairement y chercher un symbolisme intentionnel. Par ailleurs, le motif de la coquille était depuis longtemps déjà un motif décoratif commun, plus ou moins vidé de sa substance (je ne parle pas de la noix et du corail…). Concernant Saint-Jacques de Compostelle, il est également bon de profiter de l’occasion pour rappeler que c’est Franco qui a réactivé ce pèlerinage devenu tant à la mode…

  • 1
    Jean-Michel Mathonière
    17 juillet 2016 à 8h45 / Répondre

    Les Maçons ont une fâcheuse tendance à interpréter comme leur appartenant tout symbole qui apparaît plus ou moins dans le corpus de l’imagerie maçonniques. J’en connais ainsi qui fantasment chaque fois qu’ils voient un delta lumineux avec un œil en son centre dans une église. Ce qui est oublier qu’en l’occurrence la franc-maçonnerie n’a fait qu’emprunter un symbole chrétien !
    Le symbole que l’on voit sur cette bannière est une « Bonne Foi », un emblème de la Fidélité, notamment conjugale (on remarquera qu’une main est masculine et que l’autre est féminine). Cet emblème a été beaucoup employé durant une grande partie du XIXe siècle, tout aussi bien sur les tombeaux dans les cimetières, protestants comme catholiques, que dans l’emblématique d’associations maçonniques, compagnonniques… et surtout mutualistes ! C’est de toute évidence de ce dernier cas dont il s’agit dans cette bannière : les « Travailleurs » dont il est fait mention sont… des travailleurs, c’est-à-dire des opératifs, des vrais, des qui transpirent dans les champs pour cultiver la vigne et le blé que l’on voit former la couronne encadrant la Bonne Foi.  
    Au demeurant, une rapide recherche sur internet à partir de son intitulé aurait permis de voir qu’il s’agissait en effet d’une société mutualiste dont les archives sont conservées aux Archives nationales.

    • 2
      templum
      17 juillet 2016 à 9h42 / Répondre

      Bien vu!
      dans le midi,(ailleurs, je ne sais pas) les anciennes salles municipales sont décorées (souvent) par des ornements mutualistes de cette époque..
      Je serai ravi de voir confirmer que tout cela est l’héritage des corporations (et compagnons)si souvent oubliés…

    • 3
      Chicon
      17 juillet 2016 à 10h19 / Répondre

      Les sociétés mutualistes sont l’héritage du compagnonnage. Et la sécurité sociale est l’héritière des sociétés mutualistes. Sauf erreur

      • 6
        Jean-Michel Mathonière
        17 juillet 2016 à 11h10 / Répondre

        Je rectifierais en « sont en partie les héritières des compagnonnages ». En partie seulement, le catholicisme social y a également beaucoup contribué.

    • 5
      Tellier
      17 juillet 2016 à 10h47 / Répondre

      J’apprécie et partage totalement les remarques de Jean-Michel

La rédaction de commentaires est réservée aux abonnés. Si vous souhaitez rédiger des commentaires, vous devez :

Déjà inscrit(e) ? Connectez-vous