Quelques questions aux GM après leur visite à l’Elysée

J’ai été initié il y a 30 ans dans une des loges fondatrices de la GLMF et en trois décennies j’ai été appelé à »occuper à peu près tous les plateaux, dont celui de Vénérable par deux fois, j’ai assisté comme délégué à de nombreux Convents, et connu l’envers du décor ainsi que parfois la face cachée de quelques Grands Maîtres et de beaucoup de Grands Officiers du Conseil de l’Ordre, ayant présidé durant quelques années la « Chambre de l’Instruction », chargée d’instruire mais aussi de trancher quasiment tous les différends pouvant exister entre loges, entre maçons, entre loges et maçons et entre loges et l’ obédience.

Durant cette période, les Grands Maîtres de la GLMFse sont succédé comme il se doit et je crois bien les avoir tous connus. Parallèlement, les Présidents de la République Française se sont succédé, sans qu’apparemment cela génère de problème ou de solution, la sphère politique étant alors moins dorée qu’aujourd’hui et les présidents Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterand, Chirac, Hollande et Sarkozy n’ayant semble-t-il pas fait mine de vouloir débattre de quoi que ce soit avec la franc-maçonnerie française, à moins que ce soit le contraire.

En tout état de cause je n’ai pour ma part jamais observé ou constaté – en dehors des traditionnelles enquêtes et autres « dossiers » sur la Franc-Maçonnerie publiés par des hebdomadaires manquant de matière ou d’imagination- que la GLMF, pour ne parler que de ce que je connais ait entrepris de nouer des liens étroits ou pour le moins nombreux avec la classe politique dirigeante, ceci afin de lui faire connaitre notre point de vue et nos opinions sur les propositions ou projets de lois ou de décisions réglementaires en cours ou envisagés par la majorité parlementaire ou l’exécutif .

Il m’a semblé d’ailleurs logique qu’il en soit ainsi, d’une part parce que, sauf erreur, la position de la GLMF et celle de ses membres, pour autant qu’ils aient été appelés à s’exprimer sur un sujet de société, est publique et clairement exposée dans la Constitution et le Règlement Général, ou n’y figurent pas comme n’ ayant pas à y figurer par respect du principe de neutralité politique.

D’autre part, concernant les sujets ou les questions sur lesquelles les loges de la Fédération n’ont pas été invitées à plancher dans le cadre des Questions à l’ Etude des Loges, il me paraissait évident qu’aucun Franc-Maçon de la GLMF, aucun Officier, aucun Vénérable Maître, et a fortiori aucun membre du Conseil de l’Ordre, aucun Grand Officier, et de même, aucun Grand Maître n’a reçu qualité pour exprimer une opinion, quelle qu’elle soit, au nom de tous. Chaque Franc-Maçon se doit en dehors du Temple de propager les enseignements et les bienfaits qu’il a reçus, mais cela reste du domaine symbolique et ne peut participer à un débat, émettre des opinions, agir politiquement en fait, que celui, celle ou ceux qui en auront reçu mandat exprès du Convent, et ce après que cela ait été discuté, débattu et voté en Assemblée Générale avec préalablement un ordre du jour comportant questions, rapports éventuels de commissions, conclusions de l’Orateur…

Or, est-ce dû au (salutaire) vent libertaire qui souffle sur notre pays depuis trois mois, mai sj’ai bien peur que notre SGM a été ébloui par les ors de la République et même happé par ses singulières lumières tel un papillon de nuit revenant sans cesse au plus près de l’ampoule.

D’audition devant une Commission de l’ Assemblée Nationale aux dîners à l’Elysée ou Place Beauvau, sur l’invitation de leurs locataires actuels, voila que notre Frère Edouard HABRANT, ne parvenant manifestement plus à cacher sa joie et sa fierté, de clamer urbi et orbi que sur la PMA et la GPA, « nous » pensons ceci et cela, idem concernant l’euthanasie. Et, mieux encore, sur non pas la laïcité, mais sur l’avant projet de modification de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’Etat, de laisser entendre voire d’écrire noir sur blanc dans un article coproduit et cosigné par un islamologue et un universitaire, qu’après tout cette loi n’est pas tabou, qu’elle peut bien supporter quelques aménagements, mises à jour, ou mises au goût du jour.

Sauf que « nous » ne sommes pas d’accord. Ni sur le fond (les positions favorables à la PMA pour tous et la GPA, celles sur la modification de la loi de 1905) ni sur la forme. Aucune loge n’a été consultée, la question n’a jamais été posée pour être transmise ensuite au Convent. Bref, à l’ère macronienne où un seul homme concentre tous les pouvoirs, naguère plus ou moins séparés, le virus a atteint le sommet de la GLMF. Et c’est de la GLNF que vient la leçon: elle a fait savoir qu’il n’entrait pas dans ses règles de bonne conduite de commenter publiquement des sujets de société.

Il en était de même pour la GLMF. Jusqu’au Grand Maître actuel, dont les éditoriaux abscons ont découragé les FF et SS de « son » obédience de lire de plus près ses communications. Mais là c’est allé beaucoup trop loin Des courriers officiels et une motion unanime ont été ignorés grâce à la faiblesse de caractère de certains, mais les faits sont têtus, surtout lorsque ils se reproduisent ensuite, au mépris de tout et de tous.

Mais… qu’y avait-il au menu ?

C’est certainement parce qu’il nous a entendu comme dit le Grand Maitre du GODF, qu’Emmanuel Macron vient d’adjoindre la croix de Loraine au faisceau de Licteur symbole de la République !!!

Les faisceaux sont constitués par l’assemblage de branches longues et fines liées autour d’une hache par des lanières. Dans la Rome antique, ces faisceaux étaient portés par des licteurs, officiers au service des Magistrats et dont ils exécutaient les sentences.

La révolution française réinterpréta ce symbole : le faisceau représente désormais l’union et la force des citoyens français réunis pour défendre la Liberté. L’Assemblée constituante impose en 1790 ses « antiques faisceaux » comme nouvel emblème de la France.

A la chute de la Monarchie, le faisceau de licteur devient un des symboles de la République française « une et indivisible » (tel un faisceau). Il est repris sur le sceau de la Ière République puis sur celui de la IIe République, toujours en usage aujourd’hui.

Quant à la croix de Lorraine contrairement à ce que l’on pense n’est pas le symbole représentant le gaullisme. On se demande bien d’ailleurs en quoi la politique menée serait gaullienne tant sur les aspects sociaux, qu’européens . En réalité la croix de Lorraine (appelée auparavant croix d’Anjou) est une croix à double traverse. En héraldique, on l’appelle croix archiépiscopale ou croix patriarcale ; elle figure dans les blasons des archevêques, et dans l’iconographie ancienne, pour signaler cette fonction.

Merci donc Monsieur le président de ce cadeau en retour de celui que le Grand Maitre vous a offert à savoir un Marianne maçonnique républicaine

GLCL ! son tour viendra probablement, 10 obédiences étaient invitées GEPLU a du boulot pour interroger tout le monde.
Bien d’autres n’ont pas été invitées car difficile d’inviter presque 200 organisations portant titre d’obédience ou d’ordre maçonnique (la France doit avoir le record mondial de la spécialité)
Le président a fait un choix .
GEPLU aussi mais si il le peux je pense qu’il aura l’avis de tous les participants .

Et le Grand Maître de la GlCS?