Dachez_Valenciennes

Roger Dachez à Valenciennes le 16 novembre

Publié par Géplu
Dans Divers

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vendredi 11 novembre 2016
  • 21
    rtd de mémoire
    14 novembre 2016 à 21h45 / Répondre

    « C’est le deuxième plus ancien rite maçonnique connu, le premier étant le Rite des Anciens Devoirs, purement opératif.
    Le Rite du Mot du Maçon est élaboré à partir du premier, en Ecosse vers 1628 ou 1637. »

    Je regrette de devoir attirer l’attention des habitués de ce site sur le fait que ces « rites » n’en sont pas, au sens français du terme, et n’ont jamais été appelés nulle part de ce nom avant les analyses de Patrick Négrier.
    Les « Ancient Charges » anglaises (dont la plus ancienne qui soit conservée est quasi contemporaine de Jeanne d’Arc) commencent par une histoire légendaire du métier, paraphrase du récit biblique, et prévoient que l’impétrant prenne une obligation sur le « livre ».
    le mot du maçon est une pratique écossaise donnant accès au métier de maçon, attestée par des manuscrits anonymes dont le plus ancien date de la fin du XVIIème siècle.
    L’organisation opérative en Ecosse (comme partout en Europe à l’époque) était d’abord protectionniste.
    La réputation d’ésotérisme vient seulement de l’allusion, quelque peu énigmatique, à « l’art de mémoire » qu’on trouve dans les statuts Schaw de 1598-1599.

    • 22
      Désap.
      14 novembre 2016 à 23h58 / Répondre

      Vrai que j’eusse dû employer le terme « orthopraxie » pour ne point blesser.
      l’acceptation dans une loge opérative donnait accés au métier de maçon, qui en douterait ?
      « L’art de la mémoire » ésotérisme du Métier, en cela rien d’énigmatique, tout Métier dispose de son ésotérisme, autre terme pour désigner l’art de sa pratique ou encore les secrets professionnels si les deux premiers termes étaient par trop hermétiques.
      Il est entendu qu’il s’agit de savoir de quoi nous parlons,
      comme déjà précisé, je n’ai que peu, voire pas de goût pour ce qui traite d’occultisme,
      les pieds comme la tête ont leur place qu’il est nécessaire de concerver.

  • 20
    Désap.
    14 novembre 2016 à 20h18 / Répondre

    @ Chicon,
    Où commence la spiritualité ?
    Ne serait-ce pas dès que l’on applique la fonction des outils à l’édification de l’homme ? Il me semble bien et c’est tout l’objet de la démarche initiatique, je pense même qu’il n’y en a peu d’autres, je reste assez réservé quand aux degrés dits supérieurs, plus flatteurs qu’initiatiques.

    Tu exprimes l’un des objets de ma perplexité : ces acceptés seraient venus en loge découvrir la géométrie mathématique ? Pour l’instant je reste septique, l’effervescence métaphysique débutée au moyen age, amplifiée à la Renaissance, consolidée au XVIIè et dont je pense que les membres de la Royal Society ni n’ignoraient ni ne négligeaient ; ne serait-ce pas d’ailleurs son étude avec la science qui lui est étroitement liée l’objet de sa création en 1660 ?
    J’assisterai à l’ensemble des exposés des travaux sur le sujet de notre F. Roger D. à William Preston et, bien entendu, je n’hésiterai pas à réviser mon jugement si tel doit être le cas.

  • 14
    pierre noel
    13 novembre 2016 à 9h34 / Répondre

    Je ne suis ni sourd ni méprisant et je n’use pas de dérision. A quoi bon affronter les croyances sans solution possible ?
    I agree that we disagree.

    • 16
      Désap.
      13 novembre 2016 à 14h57 / Répondre

      Croyances ?
      Tu juges ce que j’expose sous l’emprise de croyances ?
      Belle échappatoire qui ne trompera personne et qui j’espère donnera à réfléchir.

      • 17
        Chicon
        13 novembre 2016 à 19h58 / Répondre

        @desap – peut etre que PN veut dire qu’avant toute chose c’est la tendance « clubiste » qui a ete a l’origine de la FM dite speculative. Dans les clubs il y a encore des rituels de table fort simples. Ce n’est pas simple car les Antients on cohabité avec Moderns et la FM ecossaise.

        • 18
          Désap.
          13 novembre 2016 à 23h01 / Répondre

          @ Chicon,
          c’est précisément ce que je mets en doute, ce qui ne me semble pas du tout coller.
          Avant 1717, des « acceptés » ont été initiés dans des loges opératives, pas dans des clubs, ceci a toute son importance et une signification qui bien va au delà de l’état des finance des loges comme on l’avance exclusivement.
          Ces mêmes acceptés ont formé la Maçonnerie moderne et non un club.
          Encore une fois, je ne dis pas que ce qui est avancé d’une maçonnerie « club » est faux, je dis que ça ne colle pas, la logique me semble trés déficitaire et les intérêts que cela apporte, paradoxalement à la fois pour la GLUA et le GODF, sont tels qu’il serait nécessaire que soit établi un ouvrage très documenté pour m’en convaincre.

          • 19
            Chicon
            14 novembre 2016 à 9h07 / Répondre

            @desap – en angleterre la FM des trois grades n’a aucune spiritualité si ce n’est la sensibilisation aux outils du bâtiment puis le theme de la mort d’Hiram. Ce qui est peu. La spiritualité vient ensuite avec l’Arche Royale et la Marque, et bien que puissante n’est pas compliquée.
            Effectivement on peut se demander que sont les  » free and accepted masons  » terme apparu fin XVIeme siecle. On a la reponse dans le livre de Robertson qui détaille chronologiquement le passage de la « ludge » aux « incorporations ». Pour faire simple les loges operatives se sont « civilisées » en devenant partenaires des « borough » et par la matrise de la geometrie elles ont attiré les esprits ouverts et curieux.
            Ne pas oublier que la FM ecossaise est anterieure a l’anglaise.

  • 12
    pierre noel
    12 novembre 2016 à 19h31 / Répondre

    On peut toujours rêver !

    • 13
      Désap.
      12 novembre 2016 à 23h58 / Répondre

      On peut aussi ne jamais répondre, user de dérision, rester sourd à tout sauf à des preuves qui ne peuvent qu’être hypothétiques et des déductions scientifiquement fondées … par définition trés hypothétiquement.
      Formidable, c’est ce qui mine l’égyptologie, ceci au moins tu ne peux pas le nier puisque admis par un nombre croissant … de scientifiques.
      Votre franc-maçonnerie ludique, franchement …, c’ est pour le moins ignorer ostensiblement et de maniére incompréhensible l’humanisme de la Renaissance, ne serait-ce que cela ; entendu qu’il s’agit bien de l’étude des traditions et textes anciens et non d’humanitaire.

      • 15
        Myosotis64
        13 novembre 2016 à 9h46 / Répondre

        Attention ; si toi tu doutes, le Père Noël, lui, sait…
        Ce n’est plus un cherchant mais un sachant.

        Il parait même, selon lui, que la démocratie a été inventé en Angleterre… Mais attention ; il n’aime pas les musulmans. Bref… Un copain à nos anciens amis.

  • 11
    Désap.
    12 novembre 2016 à 13h49 / Répondre

    « Pourquoi ne pas regarder les choses telles qu’elles sont ? La société conviviale et ludique qui s’organise à Londres entre 1720 et 1725 »
    Parce que ça ne colle pas.
    S’il s’agissait d’établir une simple société conviviale et ludique, pourquoi s’astreindre à exécuter un rituel ?
    Un cercle de discussion assujetti à des règles morales et le respect des personnes indépendamment de leur statut social, religion et opinions diverses auraient été bien suffisant.
    Nos FF historiens nous disent : le travail des premières loges exclusivement spéculatives se limitait à la réception de nouveaux membres.
    Ainsi pendant un certain nombre d’années, nobles, grands bourgeois, scientifiques de la Royal Society, hommes de lettres, de droit, médecins, intellectuels se seraient astreints à exécuter mécaniquement le rituel obscur d’une profession méconnue dans le seul but de réceptionner des postulants.
    Ces mêmes postulants postuler dans quel but ? Exécuter mécaniquement le rituel obscur d’une profession par définition méconnue puisque cultivant le secret ? Et ceci était tellement intéressant (?) qu’il s’en suivit la création d’un nombre « incalculable » de loges en très peu de temps non seulement à Londres, dans toute l’Angleterre, mais également sur le Continent, notamment en France cette frénésie de création de loges dans un seul but convivial, ludique (lequel, jouer aux bâtisseurs du moyen age ?) , et de réceptionner des postulants ?
    Pour être clair et qu’on ne se méprenne pas, je n’ai aucun goût pour la fantasmagorie, j’estime l’occultisme comme un délire mythomaniaque, je ne fais que peu de cas de cette supposée filiation chevaleresque, templière réduite à sa fonction de mécène de la profession de bâtisseurs peut-être,
    mais dans le même temps, j’ai très attentivement écouté l’exposé de Roger et, pour les raisons ci-dessus évoquées, il y a dans cette description purement mondaine, conviviale et ludique des premiers temps de la maçonnerie moderne quelque chose qui ne colle pas.
    Le maitre d’oeuvre de la GL de Londres n’est pas Anderson, c’est Désaguliers.
    Il est membre de la Royal Society, scientifique émérite, ecclésiastique de haut rang, très proche de Newton (qui, soit dit en passant, pratiquait l’alchimie et pas seulement par curiosité ni comme un passe-temps), bref, le maitre d’oeuvre de la maçonnerie moderne n’était pas un homme ordinaire, et ceux qui l’on suivit dans la « création » de cette « société ludique et conviviale » ne l’était pas plus.
    Peut-on imaginer que ces hommes ignoraient Vitruve, les Architectes humanistes de la Renaissance et leurs écrits, l’Alchimie (pas celle qui consiste à transformer le plomb physique en or physique bien entendu, mais celle qui traite de transmutation de l’homme), les manifestes Rose Croix auxquels certains grades maçonniques sont très directement liés, Rose Croix que l’on n’a certes jamais croisé, mais les manifestes sont bien là et traitent de fraternité, de science, de voile qui couvre les Ecritures et qu’il est nécessaire de lever, ces hommes ignoraient-ils Pythagore, les corps platoniciens, tout cela en relation étroite avec la Maçonnerie opérative, qu’il faudrait d’ailleurs sortir des simple tailleurs de pierres et la regarder plutôt du point de vue des maitres d’oeuvre porteur du titre de Maçon.
    Alors il est vrai et comme le dit Chicon, je (ne) suis (pas) un historien de haut vol, en revanche et jusqu’à être démenti, je reste convaincu que la seule approche historique scientifique ne nous apportera aucune lumière quant aux motivations réelles qui participèrent à la « création » de la Franc-maçonnerie moderne, le procédé a un précédent malheureux qui concerne l’Egypte antique, dont je me permet de le répéter, nous ne la comprenons aucunement, pas même d’un point de vue technique.

  • 10
    Chicon
    12 novembre 2016 à 9h22 / Répondre

    Roger Dachez et Pierre Noël, ce blog a pu attirer des chercheurs de haut-vol !

  • 9
    pierre noel
    11 novembre 2016 à 23h13 / Répondre

    Pourquoi ne pas regarder les choses telles qu’elles sont ? La société conviviale et ludique qui s’organise à Londres entre 1720 et 1725, avant de s’étendre hors des limites de la ville, s’appuie sur des souvenirs et des traditions attachées au métier de la pierre, certes, mais elle s’adresse à des bourgeois, des fonctionnaires, des membres du barreau, des médecins, des ecclésiastiques ou à quelques aristocrates qui y trouvent un lieu de détente et de convivialité, mais aussi un jeu paré d’une aura d’ancienneté, voire de mystère. Loin de mélanger les classes sociales, elle recrée les barrières qui les séparent, par la création de loges élitistes (phénomène qui existe toujours, en Angleterre, à une moindre mesure en Ecosse). Les « préoccupations métaphysiques » ne sont venues que bien plus tard, en France et en Allemagne, et n’ont jamais intéressé qu’une frange marginale de francs-maçons, illuminés, occultistes … quel que soit le nom qu’on leur donne.
    Quant aux héritiers spirituels des opératifs qui ont reconstruit Londres (après le Grand Incendie), c’est dans la Company of Masons qu’on les trouve. Cette Company (une parmi la centaine que compte la City of London) est toujours bien vivante, quoique sans relation avec la franc-maçonnerie.
    On peut lire sur leur site : The Worshipful Company of Masons is one of the Ancient Livery Companies of the City of London, ranked thirtieth in order of precedence. Founded in early medieval times its members have been involved in the creation of most of the iconic stone buildings and structures in the Cities of London and Westminster.
    The craft of stonemasonry is alive today and the Company is at the forefront of supporting that craft.

  • 6
    ALTEC
    11 novembre 2016 à 20h07 / Répondre

    Faut il comprendre que la GLUA pratiquerait …un rite qui ressemblerait au Rite Français ? J’avais compris qu’il s’agissait d’Émulation (?) Pour les Anglais et en Ecosse le Rite d’Ecosse (s’appelle t’il ainsi?), en France Rite Standard d’Ecosse (adaptation ou interprétation pour les FM français ?) et Rite York (Américain)
    ork
    Le Rite des Anciens Devoirs ! par qui et ou est il pratiqué ?
    Emulation , York et RSE sont des Rites opératifs (?)
    Merci pour un peu de Lumière.

  • 4
    pierre noel
    11 novembre 2016 à 19h44 / Répondre

    Andrew Prescott n’est pas franc-maçon, mais historien de profession et universitaire intéressé de longue date à la franc-maçonnerie. Il n’est pas membre de la loge Quatuor Coronati.
    Sa conférence, présentée au Canada l’année dernière, se trouve sur You Tube. Il y explique précisément qu’une des tavernes (l’Apple-Tree tavern) n’existait pas en i716, date avancée par Anderson pour la réunion préliminaire à la fondation de la GL en juin 1717, et qu’un des Grands Surveillants choisis ce jour-là (Jacob Lamball) n’avait que 16 ans et ne pouvait donc être plus qu’apprenti dans son métier (la menuiserie).
    Il n’est gère surprenant qu’Anderson, relatant 22 ans plus tard (en 1738) des faits auxquels il n’avait pas assisté, ait commis des erreurs. Personne n’en doute.

    • 7
      Désap.
      11 novembre 2016 à 21h42 / Répondre

      Erreur de ma part, je souhaitais évoquer le Frére de QC, dont je n’ai pas le nom, qui développe cette même théorie d’une fabrication de toute pièces de la maçonnerie moderne.
      Quand bien même, que serait la valeur d’une maçonnerie bourgeoise au sens qu’elle userait d’une sémantique et des codes d’un métier aussi vieux que l’humanité consciente d’elle-même et dont l’objectif, outre la nécessité social, était essentiellement d’exprimer au travers de ses bâtiments l’état de ses connaissances ?
      Quelle serait donc l’objet de cette maçonnerie moderne ?
      Civiliser une noblesse décadente ?
      Mettre fin à des guerres de religion ?
      Abolir les barrières sociales ?
      Trés bien, ceci est très louable, trés utile, certes, mais je n’y vois là rien d’initiatique, sauf si ce terme doit souffrir également d’une signification moderne.

  • 2
    ALTEC
    11 novembre 2016 à 14h17 / Répondre

    @ DESAP ,
    « Rite du Mot du Maçon  » …? comment est il pratiqué en France ? Sous quel nom ?

    • 3
      Désap.
      11 novembre 2016 à 18h53 / Répondre

      C’est le deuxième plus ancien rite maçonnique connu, le premier étant le Rite des Anciens Devoirs, purement opératif.
      Le Rite du Mot du Maçon est élaboré à partir du premier, en Ecosse vers 1628 ou 1637.
      Il est adapté pour permettre l’entrée et la compréhension de la Maçonnerie par des non-opératifs, les « Maçons acceptés ».
      On dit qu’il est d’inspiration Calviniste, mais la Maçonnerie étant une Gnose, je pense que les Opératifs n’ont pas attendu Calvin pour lever le voile.
      Par ailleurs, il est fort probable qu’avant cette époque, en France au XVIè siècle, un certain nombre d’imprimeurs sont acceptés au sein des loges opératives.
      Les Maçons devraient s’informer sur la Maçonnerie opérative ; certes nous ne sommes pas les descendants en droite ligne des Opératifs puisque nous sommes bien des « acceptés », nous sommes néanmoins héritiers du Métier et avons pour charge unique vis à vis des impétrants de le transmettre (le reste, son application, ne concerne que soi), ceci de la manière la plus rigoureuse, ce qui malheureusement est de moins en moins le cas pour des raisons d’hypothétiques imprégnations religieuses qu’il faudrait éliminer ou, au contraire, par une religiosité exacerbée, ces deux tendances étant le marqueur d’une incompréhension de l’Art.
      La Maçonnerie opérative n’est pas le Compagnonnage qui, comme nous, n’en est qu’une branche.
      Le Rite pratiqué par la GL de Londres est très directement issu du Rite du Mot du Maçon, c’est aujourd’hui le Rite Français pratiqué dans sa version de 1785, celle reprise dans le Régulateur du Maçon 1801.

  • 1
    Désap.
    11 novembre 2016 à 12h51 / Répondre

    J’ai récemment eu l’occasion d’écouter Roger Dachez sur ce thème, j’ai pu lui exprimer ma circonspection.
    Ainsi donc, 1717 n’aurait jamais eu lieu, Anderson aurait inventé un certain nombre d’évènements, voire tous, relatés dans ses différents écrits, Constitutions notamment, dans le but de s’agréer la haute noblesse anglaise pour parer la Franc-maçonnerie naissante (?) d’une notoriété dont elle était dépourvue (??), le premier GM de la GL de Londres ne serait qu’un pauvre hère qui aurait servi de prête-nom, etc, etc
    bref, tout est à l’avenant concernant la Franc-maçonnerie moderne d’après notre Frère et le Frère Andrew Prescott, chargé de la chaire d’Histoire maçonnique, si l’on m’autorise cette expression, au sein de la prestigieuse loge de recherche de la GLUA, Quatuor Coronati.
    Je reste extrêmement dubitatif face à ces nouvelles théories.
    Notons tout d’abord que la Franc-maçonnerie moderne comme son ainée Opérative cultive le secret, les documents qui appuieraient ces théories sont donc pratiquement inexistants, celles-ci ne sont élaborées qu’à partir de recoupements et contradictions relevés principalement dans les seuls documents disponibles, les Constitutions de 1723 et 1738.
    On se souviendra que les Cathédrales ont été construites sans que soient établis de plans au préalable (tout du moins nous n’en avons pas retrouvé sauf les croquis de Villars de Honnecourt non directement reliés à un ou plusieurs bâtiments en particulier), les Cathédrales sont néanmoins bien là et au regard de leur majesté tant technique, plastique que significative, il ne nous viendrait pas à l’idée d’imaginer qu’elles soient le fruit de l’imagination fertile d’opportunistes en recherche de notoriété ; quelle insulte cela serait-il à l’égard du Métier et de ceux qui l’exprimèrent en respectant une orthodoxie dont les Franc-maçons d’aujourd’hui seraient bien inspirer d’appliquer dans leurs pratiques.
    On notera également que la Franc-maçonnerie moderne « née » à une époque où le Grand Maître de la « Très ancienne et vénérable confrérie des Maçons libres et acceptés d’Angleterre », Sir Christopher Wren, fait toujours autorité même s’il n’occupe plus cette fonction. Je n’arrive pas à imaginer qu’un tel personnage, dépositaire du Métier, d’une part soit totalement étranger à cette « naissance », d’autre part acceptât que celle-ci se face sans une certaine, voire absolue rigueur ; le cas contraire eut été accepter une dévalorisation de lui-même, de sa fonction, mais bien plus grave, du Métier.
    Il y aurait bien plus à dire, notamment le fait qu’il me parait plus adéquat de s’en remettre à ce qui caractérisait, dans toutes ses dimensions, un maçon de cette époque, pour comprendre la transition Opératif > Moderne, et d’user d »une intuition disciplinée et fondée sur ledit caractère pour éviter toute fantasmagorie, plutôt que d’utiliser les codes de la seule recherche scientifique ; ceci me parait particulièrement nécessaire face à un Métier dont les fondements sont la stricte discrétion et le secret ; ou bien nous aboutirons à ce qu’il se passe pour l’Egypte antique, l’usage des seules méthodes scientifiques font que nous ne la comprenons absolument pas.
    Mais ce que je crains le plus, c’est que cet axe exclusif d’analyse basé sur des méthodes scientifiques qui ne se fondent qu’à partir de preuves par définition inexistantes, ne favorise, pour la GLUA l’idée qu’elle serait propriétaire de ce qu’elle inventa en 1717, pour le GODF qu’il soit naturel et même nécessaire de continuer d’inventer, les bases mêmes dussent en souffrir n’ayant aucune certitude quant à la justesse de leur élaboration.
    Néanmoins, s’il se vérifiait qu’effectivement la Franc-maçonnerie se trouverait être une invention opportuniste, inventée par des opportunistes dont le seul but relevait de la notoriété, liée au Métier uniquement par une simple façade symbolique, il serait alors nécessaire de la quitter promptement pour former une organisation bien réellement maçonnique, travaillant au seul Rite du Mot du Maçon et ainsi pratiquer ce qui seul a de l’importance à mes yeux : la Maçonnerie

    • 5
      Roger Dachez
      11 novembre 2016 à 20h02 / Répondre

      Cher Désap, je partage certaines de tes interrogations car le travail historique est précisément fondé sur la remise en cause des certitudes provisoires. Dans mon « Invention de la maçonnerie », il y a déjà huit ans, j’ai proposé les bases d’une théorie synthétique qui n’est pas aussi schématique et laisse une place pour la filiation opérative. En tout cas, je me rends compte que beaucoup de légendes courent en France sur Christopher Wren – comme sur plusieurs autres questions maçonniques, du reste. Cela me fait aboutir à cette conclusion pratique que je vais programmer pour les mois qui viennent, à William Preston (LNF) ou Elizabeth StLeger (LNMF) une conférence sur cet étranger et fascinant personnage auquel l’érudition maçonnique anglaise a accordé, depuis quelques années, un intérêt renouvelé et fructueux. Là aussi, je peux te le dire, bien des surprises à la clé !

      • 8
        Désap.
        11 novembre 2016 à 22h18 / Répondre

        Cher Roger, s’il est un caractère me semble-t-il incontestable de la maçonnerie opérative, c’est qu’elle était initiatique au sens où l’entendaient Thèbes, Athènes, Rome, toutes les sociétés antiques en générale, et comme l’entendent aujourd’hui encore les soufistes, qabalistes, adeptes des Védas entre autres.
        Le caractère me paraissant essentiellement métaphysique du rituel maçonnique me laisse penser qu’il n’est pas concevable de déconnecter les maçonneries moderne et operative, elles ne peuvent qu’être très étroitement liées.
        Mais ainsi, deux questions se posent :
        – n’aurais-je rien compris de la maçonnerie moderne, influencé que je serais de superstitions moyenâgeuses, le même rituel m’invitant à m’en méfier ?
        – Anderson et ses accolites n’avaient-ils eux-mêmes rien entendu de ce qui les inspirait ?
        Si je ne suis pas l’évaporé que l’on pourrait soupçonner, de deux choses l’une, soit que je ne comprends pas, soit quelque chose ne colle pas dans ces nouvelles théories pour le moins destructurantes

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