tatouage chef maori
Dessin d’un chef maori XIXe siècle (source : Claude Lévi-Strauss, Anthropologie structurale, éd. Agora Pocket)

Après le body-painting d’Epinal, l’analyse d’une prof de philo

Publié par Géplu
Dans Divers

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jeudi 9 juin 2016
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  • 40
    Georges Bertin
    21 juillet 2016 à 18h08 / Répondre

    Merci Isabelle de ces clarifications, à plus j’espère, pour de nouveaux partages.

  • 37
    lcd
    12 juin 2016 à 10h42 / Répondre

    pour l’histoire des imaginales qui ne sont que maçonniques et ésotériques que depuis peu par rapport à l’ensemble de cette manifestation, je viens de lire ce papier de Télérama :

    http://www.telerama.fr/livre/aux-imaginales-les-francs-macons-batissent-l-ouverture,143328.php

  • 36
    lazare-lag
    11 juin 2016 à 19h48 / Répondre

    Maintenant que ça part dans tous les sens, parfois dans des anathèmes peu glorieux ou des digressions des plus inattendues, peut-être qu’une tentative de synthèse pourrait être opportune?
    En toute inconscience vraisemblablement, je m’y risque, quitte à en prendre plein le museau, car je ne suis pas sûr d’atteindre à l’objectivité, si celle-ci existe en ce bas monde; on verra bien.

    Ici de quoi s’agit-il? Peut-être d’une pièce en trois actes précédée d’un prologue.

    Ce prologue est hors site, en dehors du site d’Hiram.be. Il se situe en la bonne ville d’Épinal qui regroupe une série de manifestations sous l’intitulé commun « Imaginales Maçonniques d’Épinal ».
    C’est important de dire qu’il est hors site car la plupart des interventions sur le site émane de personnes qui n’étaient pas physiquement sur place, comme moi-même d’ailleurs, et réagissent donc par rapport à la communication faite sur le site lui-même.
    C’est une nuance d’importance.
    Et qui réagissent donc sur un seul des évènements spinaliens, celui du body-painting. Évènement qui devient une sorte « d’épine d’Épinal » (tiens, voilà qui pourrait même faire un bon titre pour notre pièce, me semble-t-il).

    Acte I: « Body-painting, je t’aime, moi non plus » (1er juin).
    Le 1er juin donc THE Body-painting tant décrié. Et voilà 71 blogueurs qui fulminent, qui vitupèrent, qui s’invectivent. Il y a les pour qui motivent avec des arguments culturels et artistiques, il y a les contre qui ne veulent entendre et défendre que des valeurs maçonniques. Il y a beaucoup d’hommes, quelques femmes aussi, beaucoup de frangins-frangines, quelques profanes. Une vraie bataille d’Hernani de blog maçonnique en quelques sorte.

    Acte II: « Jacques le Fataliste sort de son trou » (04 juin).
    (Honte sur moi pour ce sous-titre d’une facilité qui m’afflige moi-même! Mais c’était tentant). Mais fataliste tout de même, Jacques l’organisateur de ces évènements (les Imaginales, pas les polémiques bien sûr), vient tenter une explication quelques jours après. A mon sens, plutôt hors sujet, car je crois que la plupart attendait un positionnement par rapport aux valeurs maçonniques ou pour le moins une explication par rapport au détournement, corporel et pictural, dont elles ont fait l’objet à Épinal.
    Mais ce n’est pas tout à fait ça que nous avons lu.
    Et aussitôt 21 bretteurs sortent leurs épées, parfois sans d’autres effets que des coups dans l’eau, mais peu importe, l’essentiel n’est-il pas de s’ébrouer tel un cadet de Gascogne?
    Pour la défense de Jacques notre fataliste de circonstance, peut-être pourrions nous dire qu’il avait trop le nez dans le guidon des Imaginales, en d’autres termes que son propos a manqué de ce point de vue d’un recul nécessaire.
    Peut-être aussi qu’il avait la tête ailleurs?
    Le même jour que la parution de son papier n’a-t-il pas été élevé au poste le plus haut placé de l’édifice? N’a-t-il pas atteint la plus haute marche du Suprême Conseil (R.E.A.A.) du G.O.D.F.? Après que reste-t-il?
    Rien ou si l’on y croit le G.A.D.L.U. lui même. Mais là c’est moi qui frise la correctionnelle, ou au moins le hors-sujet. Recentrons-nous sur le troisième acte.

    Acte III: « Et à la fin, est-ce la philosophie qui gagne? »(09 juin).
    C’est alors qu’apparut, toute hérissée de démonstrations philosophiques, peut-être pour venir au secours à la fois du précédent cité, et des manifestations d’Épinal, la professeur de philosophie.
    D’abord, qu’il soit dit que je ne participerais pas à l’opprobre majoritaire qui se dégage des 35 interventions précédant la mienne en cet article.
    Pourquoi?
    Parce que l’intervention de Mme Aubert est un peu différente. De mon point de vue elle ne s’inscrit pas tout à fait dans la lignée des deux actes précédents.
    Ce que vous nous dites, Madame, de Claude Lévi-Strauss et que vous nous répercutez pédagogiquement n’est pas inintéressant. L’usage des tatouages et des peintures corporelles, par exemple chez les Maoris néo-zélandais mérite attention.
    Vous nous en expliquez les motivations culturelles et artistiques. Et l’on comprend bien que cela suppose une adhésion à la fois individuelle et collective à ces pratiques.
    On comprend alors, au delà des exemples tribaux cités chez Lévi-Strauss, les vertus d’une transmission générationnelle. D’une transmission et d’une tradition.
    Et, Madame, je ne vous ferais pas l’offense de vous rappeler que tradition et transmission ont la même origine, la même racine.
    Là où j’ai du mal à être convaincu c’est lorsque vous abordez, et vous souhaiteriez que ce soit à peu près dans les mêmes termes, la démonstration avec la Franc-Maçonnerie.
    A travers leurs symboles, leurs tabliers, etc, ils ont également une adhésion autant individuelle que collective à leurs valeurs propres. Le problème ne vient pas de là mais de la transposition, via body-painting, de ces valeurs, de ces principes, vers une représentation de même type.
    Avec 35 réactions sous votre propre article, plus de 120, si j’additionne celles des deux précédents, on voit bien que cet exercice de body-painting est mal parti pour emporter l’adhésion maçonnique.
    Pour réussir la transmission, installer une tradition, il y manque l’adhésion, ce qui est essentiel.
    Ce n’est donc qu’un épiphénomène totalement éphémère, et je n’emploie pas ce terme uniquement parce qu’il s’agit de peinture éphémère.

    Je reviens un instant, et j’en finirai par là, sur ce que vous nous dites de la fonction religieuse, dont vous soulignez un sens premier de lien entre l’individu et la réalité transcendante.
    Je ne suis pas agrégé de philosophie, ni désagrégé d’ailleurs. Je suis simplement un Franc-Maçon et, en tant que tel, il m’arrive parfois, souvent pour être plus exact, d’essayer d’être agrégé « à » la Philosophie.
    C’est la raison pour laquelle plutôt que de parler encore moi-même, je vais m’effacer derrière un « collègue » à vous, un philosophe actuel, contemporain, et bien vivant, un philosophe moderne, un italien, Giorgio Agamben, qui nous dit:
    « Le terme de religion ne dérive pas, selon une étymologie aussi fade qu’inexacte de religare ( ce qui lie l’humain et le divin), mais de relegere, qui indique l’attitude de scrupule et d’attention qui doit présider à nos rapports avec les dieux, l’hésitation inquiète (l’acte de « relire ») face aux formes – et aux formules – qu’il faut observer pour respecter la séparation entre le sacré et le profane. Religio n’est pas ce qui unit les hommes et les dieux, mais ce qui veille à les maintenir séparés ». (cf: « Profanations », Rivages poche n°549, page 97).

    Et si finalement toute cette polémique en trois articles sur le présent site, en trois actes, dont j’espère qu’ici nous sommes au dernier, toute ce malentendu, tout ce quiproquo, ça ne viendrait pas tout simplement de cela: d’une profanation, ou ressentie comme telle?
    Pour moi, j’en resterai là avec cette affaire de body-painting.
    Et, peut-être même serait-il bon pour tout le monde qu’on sonne enfin la fin de la récréation?

  • 35
    Henjumalou
    11 juin 2016 à 14h00 / Répondre

    Les Francs Maçons dont je suis, seraient ils dépourvus de bienveillance, de tolerance et d’ouverture d’esprit ? Jetons nous par dessus bord la liberté d’expression qui nous est si chère ? De par nos serments, ne nous sommes nous engagés à écouter les autres avec respect et sans porter de jugements aussi peu fraternels ? D’autant que toute parole porte sa part de vérité. Ici, I Aubert n’a fait qu’exprimer une lecture qui nous ouvre un champ de réflexion intéressant éloigné des réactions affectives et primaires qu’elle a suscite. Je suis profondément déçue de constater que beaucoup de Francs Macons parlent de liberté, d’amour et de recherche de la vérité et de fraternite sans en avoir d’échantillons.

  • 28
    IM&E_web
    10 juin 2016 à 12h01 / Répondre

    Je suis responsable des publications sur le site des Imaginales Maçonniques & Ésotériques avec le titre de webmaster et de postmaster.
    En cette qualité, puisque c’en est une, j’ai demandé à Isabelle Aubert de signer son article de son nom et de son titre. Cette rédaction est le fruit de sa vision du body painting, tant décrié, et d’échanges qu’elle a eu avec différents participants. Rien de plus, et si vous le permettez, trois point c’est tout.
    Fallait-il diffuser ce texte en sachant qu’il allait générer des commentaires négatifs, eh bien oui, parce que j’en ai trouvé l’approche intéressante, et que, au final, c’est moi qui décide.
    Je suis, comme tous les Francs-Maçons (enfin je l’espère), un infatigable défenseur de la liberté d’expression, ergoter sut telle ou telle infime partie d’une publication ne fait pas avancer le débat.
    Je ne suis pas, y compris en Maçonnerie, un perdreau de l’année, je crois que si la Franc-Maçonnerie reste fermée, si elle s’auto-nourrit figée dans ses principes, si elle ne s’intègre pas dans la Cité, elle sera balayée, elle ne deviendra qu’un club de rencontre pour Initiés.
    Je ne signe pas de mon nom il est publié dans les statuts de l’association «Imaginales Maçonniques & Ésotériques d’Épinal»
    J’ai dit, au sens ou cela n’engage que moi

  • 26
    Renada
    10 juin 2016 à 11h59 / Répondre

    Le fait est qu’on regrette d’intervenir pour des futilités pareilles.
    Notre époque, mes chers frères et sœurs, barbote toujours et encore dans le sang. Et se « spécialise », hélas, plutôt dans l’obscurantisme et le fanatisme le plus rétrograde plutôt que dans les « Lumières » du travail et de l’avancée de l’esprit.
    Si tant est que l’home, selon les idéaux maçonniques, est perfectible, je regrette alors que la FM ne lance pas sa formidable force collective (et individuelle) à essayer d’intervenir positivement dans un monde aussi déboussolé.
    Au lieu d’ergoter, à l’infini, et pour rien, dans des planchettes laborieuses, ridicules et inopérantes, et tourner en rond, sur le SYMBOLE. Qui n’est rien en soi si on n’en fait rien pour un « mieux ».

  • 25
    Speculum
    10 juin 2016 à 11h30 / Répondre

    Pour faire suite au sens du tablier chez le franc-maçon, car Chicon n’a pas tout compris :

    – à la GLFF le tablier signifie l’asservissement de la femme aux travaux ménagers.
    – au GO le tablier signifie les travaux de champs et la dépendance de l’homme au travail dont il faut le libérer.
    – à la GLDF le rouge des tabliers signifie les zigzags des interdits de la hierarchie.
    – à la GLNF les dorures des tabliers signifient l’attirance pour l’or necessaire a la progression sociale.
    – au DH le tablier est un cache-sexe et le sautoir un soutien gorge

    C’est extrait de la Symbolique du IV éme millenaire, BN cote 145738, page 7856.

  • 24
    Ronan LOAEC
    10 juin 2016 à 11h11 / Répondre

    Si la philo consiste non pas « à faire sens » mais à étaler un savoir en veillant soigneusement à ne jamais répondre à la seule et simple question posée, alors, indiscutablement, notre professeure de philo a mérité son diplôme !

    Les choses sont pourtant évidentes : nous avons ici un simple avatar du « calendrier des routiers » et aucune justification chantournée ne saura faire oublier ce qui relève du simple mauvais goût et de la plus parfaite beaufitude… au mieux d’un canular de carabins !

    Il serait urgent d’en finir (en évitant de la relancer vainement) avec une polémique qui ne grandit pas l’image de la maçonnerie dans le monde profane et ajoute le ridicule – le vrai – à ce qui est déjà perçu comme ridicule : nos accoutrements et nos rituels lorsqu’ils sont platement dévoilés comme le fit par exemple Serge Moati dans son dernier 52 minutes sur la maçonnerie. Ce n’est pas pour rien que le Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France avait refusé à l’unanimité de l’autoriser à filmer une tenue au GODF.

    • 27
      357
      10 juin 2016 à 11h59 / Répondre

      Ronan LOAEC en arbitre des élégances. Je me marre…

      • 31
        Ronan Loaëc
        11 juin 2016 à 0h38 / Répondre

        Elégance, je n’en sais rien et je laisse chacun juge de ce qui relève sans doute d’une certaine brutalité dans l’expression mais qui s’efforce à tout le moins d’éviter la vulgarité des sentiments et des expressions… A tout le moins le courage de ne pas se dissimuler derrière un pseudo, si commode… Je dois avouer un certain mépris, voire un mépris certain, pour ces « maçons » de pacotille qui n’ont pas le courage de l’affrontement des idées! Dois-je rappeler qu’en loge les colonnes se font face?

        • 34
          Pierre
          11 juin 2016 à 13h12 / Répondre

          Très pertinente réponse à « 357 » qui comme il le dit lui-même sur son blog : « J’ai choisi de bloguer anonymement parce que ma vie privée ne regarde que moi et que mon identité importe peu ». Courage… Courage..!

  • 21
    Martin
    10 juin 2016 à 10h06 / Répondre

    Wow wow wow ! Je suis hyper déçu de la réaction des gens sur le Blog et non pas sur facebook. Si bien il est vrai que le Body Painting était symbolique mais fait d’une façon trop scolaire et aucune touche d’abstraction et aucun message compressé, l’art est libre et … J’inhale et pffff je lache prisse. ? C’est pas par là qu’il y a de la lumière… Wow sortez plus les gens.

  • 20
    réboussié
    10 juin 2016 à 9h53 / Répondre

    Merci madame Aubert , pour ce rappel , mais les pensées même sauvages de LEVI- STRAUSS devraient être traitées et surtout mieux connues peut être chez nous , c’est sur les conseils de mon prof de philo de terminale d’ailleurs que j’avais lu la pensée sauvage , il avait mis en prime la 25 ème heure , et le Château , la culture comme direction de la sortie ? et la violette ?

  • 17
    Moneta
    9 juin 2016 à 22h33 / Répondre

    Faire intervenir une autorité intellectuelle, aussi érudite soit-elle, ne fait que desservir cette initiative malheureuse. Celà reste et restera une maladresse condamnée par beaucoup de Frères et Soeurs.
    Mais c’est, avec ce nouveau rebondissement, les prendre de haut, avec morgue et condescendance par la suprématie diplôme.
    Cet effet « raccrochage aux branches d’acacia » en justification est des plus symptomatiques de l’arrogance : celà aurait dû s’arrêter aux premières critiques négatives.
    Peut-être est-il utile de rappeler qu’à Epinal , on a droit à des erreurs et que le reconnaître vaut mille thèses fumeuses cautionnées artificiellement ?
    Ca s’appellerait : avoir de l’élégance.

  • 15
    Benjamin Rathery
    9 juin 2016 à 20h15 / Répondre

    J’ai cru comprendre de mes 26 ans de fréquentation des loges à divers rites, qu’un des éléments de la symbolique maçonnique, qui ne sépare pas forcément l’humain en trois parties (corps, âme, esprit), à savoir l’allégorie du « temple de Salomon » est de faire comprendre que l’Homme est un temple (sacré ou sacralisé, c’est idem), donc que le corps de chaque humain est un « temple ».
    Si ma réflexion est juste, je me permets de demander, humblement, à Isabelle Aubert et à Renada en quoi le fait de peindre un corps humain des symboles maçonniques du temple apporte, rajoute du sens ? Est-il nécessaire pour faire entendre, voir, comprendre que le corps humain est un « temple » donc « sacré » de le peindre ? cela participe-t-il de sa sacralisation ou de sa désacralisation ? J’attends la réponse des « spécialistes » en n’importe quoi ? Pour ma part je préférerais les commentaires éclairés d’un anthropologue.
    Le seul sujet de réflexion, à propos de cette séance de « body-painting » est le caractère « éphémère » de cette exhibition. Peindre un corps humain de symboles maçonniques pourrait avoir, alors, le rôle d’un « mandala », comme support de méditation. Mandal : figure symbolique que l’on construit et balaie d’un revers de main, signifiant ainsi le passage de la matérialité à un autre niveau qui est celui de l’esprit.
    En tant que « désagrégé de philosophie », je me permets de rappeler, qu’à l’origine de la FM, le tapis de loge était tracé à la craie sur le sol à l’ouverture des travaux et effacé d’un coup de serpillière à la fermeture des travaux, fixant ainsi ce « mandala » dans l’esprit des participants.
    Je me permets de suggérer cette voie de réflexion à nos deux spécialistes de la culture des coléoptères en Basse-Indre que sont Renada et Isabelle Aubert.
    Benjamin Rathery
    Spécialiste en Herméneutique
    Académicien sans Académie
    Autodidacte avec dix plômes incorporés

    • 23
      astronome64
      10 juin 2016 à 10h34 / Répondre

      Aucune drosophile ne sortira indemne de la tenue ! peuvent dire les profs et autres désagrégés ;;!! Rappelons nous des Frères dans les camps qui traçaient au sol nos symboles..

      • 30
        Speculum
        10 juin 2016 à 18h42 / Répondre

        @ astro – Nos freres prisonniers qui traçaient sur le sol le tableau de loge pour faire une tenue, comme aux origines, et peut être mourir le lendemain.
        C’est autre chose que de peindre des symboles sur une fille nue , dans un temple durable avec chauffage et électricité.

        • 32
          astronome64
          11 juin 2016 à 6h56 / Répondre

          C’est ce que je voulais dire

    • 29
      Speculum
      10 juin 2016 à 18h09 / Répondre

      @benjamin rathery désagrégé de philosophie:
      Tu as bien essayé de trouver une cohérence, un sens.
      Or le « body painting » est un « happening » c’est à dire quelque chose qui existe sans raison et ne trouve sa justification que dans l’éphémère et le non-sens.
      On aurait pu peindre ces mêmes symboles sur un éléphant et y trouver une explication maçonnique.
      On peut aussi faire défiler le crazy-horse rue Cadet ou la gay-pride rue Pisan.
      C’est du même ordre.

  • 12
    Benjamin Rathery
    9 juin 2016 à 19h09 / Répondre

    – Si il y a bien une argumentation qui est mal venue, c’est celle de l’autorité. Le fait que Isabelle Aubert soit agrégée de philo ne fait que rajouter au mépris que l’initiateur de cette exhibition semble avoir pour les non-diplômés. Nous sommes en franc-maçonnerie tous des autodidactes (avec ou sans diplôme). Sans mettre mes diplômes sur la table, je me permets de faire remarquer à Isabelle Aubert que :
    – COMPARAISON N’EST PAS RAISON. les tribus « primitives » étudiées par Levi-Strauss sont difficilement comparables avec la « tribu des francs-maçons », née et développée depuis trois siècles dans une civilisation, une culture, une symbolique, un imaginaire qui n’ont strictement rien à voir avec les tribus étudiées par Claude Levi-Strauss.
    L’argumentation développée par Isabelle Aubert est nulle et non avenue.
    Le flot d’érudition dont elle masque l’indigence de sa réflexion ne peut abuser que les gogos incultes qui ne savent pas qu’une tête bien faîte vaut mieux qu’une tête bien pleine ….Surtout elle ne démontre et ne prouve rien.
    Cette exhibition est insensée, participe de la société du spectacle dénoncée en son temps par Guy Debord (qui avait aussi des diplômes de philo) et lui chercher une justification par l’anthropologie de l’imaginaire, créée par notre Frère GILBERT DURANT ne fait que rajouter au ridicule de cette manifestation.

  • 11
    Chicon
    9 juin 2016 à 18h33 / Répondre

    @lcd . Les spéculations symboliques sur le tablier sont du domaine du délire même chez une diplômée d’état. Il suffit de retourner à l’époque où le tablier protégeait l’abdomen et la poitrine des tailleurs de pierre. En imprimerie aussi le tablier avec cordons effranges et bavette était encore utilisé par les compositeurs d’imprimerie. Je l’ai porté moi-même. Tout le reste est delire fantasiste, presque une insulte au « travail », une perversion intellectuelle.

    • 16
      lcd
      9 juin 2016 à 21h28 / Répondre

      Certes Chicon, mais laissez à Irène Mainguy, une « incontournable » en symbolisme maçonnique le droit d’écrire même si ça ne vous plait pas.
      « Tuer » une auteure en professant soi même que tout le monde est con sauf moi est effectivement une attitude très tolérante

    • 18
      Chicon
      10 juin 2016 à 9h33 / Répondre

      @chicon – Le tablier maçonnique n’a pas un sens symbolique autonome, deconnecté de son sens « vulgaire ». Il est l’allegorie du travail manuel reflechi, conscient , habile, et par extension du « travail sur soi-même » qui accompagne nos gestes une fois ceux-ci maîtrisés.
      C’est pas compliqué la franc-maçonnerie des trois premiers grades.

      • 19
        Chicon
        10 juin 2016 à 9h47 / Répondre

        Lcd & Chicon : s’il faut être tolérant on peut quand même rappeller des interprétations alambiquées et purement speculatives.

  • 9
    joab'nnn
    9 juin 2016 à 17h34 / Répondre

    Faudra demander à cette dame une analyse du comportement de ceux qui se sont émus.

    • 13
      Jean Destaing
      9 juin 2016 à 19h39 / Répondre

      Je ne vois pas en quoi une agrégée de philo est habilitée à analyser les comportements . Un psychologue ou un psychanalyste serait mieux habilité.

  • 7
    Chicon
    9 juin 2016 à 13h53 / Répondre

    En suivant le raisonnement de C Lévi Strauss, on pourrait peindre un signe sur le visage de l’impétrant, ou sur la jambe lors de la cérémonie d’initiation. Une croix grecque par exemple ? Bon, mais cela ajouterait peu au sens de la cérémonie, si ce n’est du folklore,

  • 6
    UN FRÈRE ANONYME
    9 juin 2016 à 13h21 / Répondre

    Encore une fois, ajouter une justification a posteriori ne changera pas mon opinion. Après la liberté d’expression et l’appel au patronage de Frères décédés (faut-il comprendre que je ne suis pas Charlie si je critique les rencontres?), voilà la symbolique du body painting qui vient à la rescousse de cette initiative qui, je le redis, tient plus du spectacle que d’autre chose. N’en déplaise à J. Oréfice qui s’en prenait aux commentateurs dans le dernier article sur le sujet (une bandes de twittos qui parlent sans réfléchir), ma première réaction en voyant cette « oeuvre » a été de me dire que c’était à la fois moche et vulgaire. Mon avis est personnel, mais visiblement partagé par beaucoup.
    Il ne suffit pas, comme le dit si bien Astronome64, de dessiner quelques symboles maçoniques sur une femme nue pour en faire un travail maçonnique à haute portée symbolique. On pourrait dire que même si Mozart et Maître Gim’s ont tous deux fait de la musique, mais passer « sapés comme jamais » en tenue ne viendrait pas à l’esprit du Frère à la colonne d’harmonie… C’est exactement la même chose ici, non pas tant parce que le rendu final me fait penser à cette scène de body painting dans les Bronzés (mais en moins drôle), mais parce qu’au final cela n’apporte rien du tout sur les plans intellectuels, spirituels et maçonniques. On pourrait voir la même fille avec des dessins de bielles et des têtes de mort sur les seins, lors d’un rassemblement Harley, ou avec des épis de blé et des bretzels sur les fesses, pour l’oktoberfest: c’est juste un happening, visuel et égrillard, pour un public principalement masculin et qui peut se rincer l’oeil tout en se rassurant en se disant que c’est de la maçonnerie.
    Je le redis, ce n’est que mon opinion, et au final chacun voit la maçonnerie comme il l’entend (rendons grâce à la diversité des obédiences et des loges pour cela), et même si mon commentaire est vif, je ne m’oppose pas, je préfère aller voir ailleurs.

  • 5
    Renada
    9 juin 2016 à 12h52 / Répondre

    Ayant été « peinée » de « l’indignation » (rase-mottes) de certains frères et sœurs, et ayant exprimé plutôt durement ce que j’en pensais, je suis heureuse de cette mise au point d’une agrégée de philosophie. Eh oui, Géplu, tu as raison de fournir les titres!
    Sur ce sujet des peintures corporelles, je voulais citer un fait (qui m’est familier dans « ma » spécialisation –sans citer les titres– mais qui, justement, étant une « spécialisation », me rend très difficile d’en parler, voilà le « hic » !!!)
    Donc, très brièvement, quelque (au singulier, c’est un adverbe): quelque 6000 ans av.J.C., quand toute la moitié ouest de l’Europe parlait le basque (langue agglutinante pré-indo-européenne, qui est, dans son substrat, une part de ma spécialisation universitaire), ces Basques se peignaient le visage lorsqu’ils devenaient guerriers pour se défendre des envahisseurs. Les peintures ne leur ont pas toujours réussi puisque, d’un siècle à l’autre, ils ont peu à peu été refoulés jusque dans les montagnes pyrénéennes et, un temps, au moment des guerres impérialistes de ROME, ils ont été refoulés dans le nord de l’ECOSSE et isolés par le mur de Septime-Sévère et d’Hadrien. C’est là que mon directeur de thèse a retrouvé, au cours de trois étés d’investigation, un peu plus de trente inscriptions épigraphiques qui « prouvent » ces faits et la « chose ». Je suis vraiment gênée de m’étendre autant, et si succintement, mais comment faire ? Ces Basques « peints », les Romains les ont appelés: Picti (les  » hommes peints »). Et je m’arrête ici parce que j’en ai déjà trop dit.
    Mais les Basques actuels se peignent encore le visage lorsque, dans certaines fêtes populaires et locales, quand ils doivent exécuter leurs « tours de force » connus et célèbres.
    Alors, mettre de la peinture sur un corps humain (je mets encore un peu de rouge à lèvre), ça n’a rien de « transgressif  » ni je ne sais quoi dans les grands mots qui n’ont, d’ailleurs étymologiquement parlant, rien du sens que certains y mettent…
    Entre autres, je trouve que le tablier est justement, très bien peint (c’est une apprentie, apparemment) et bien placé là où nous le plaçons, mes sœurs chéries. Alors ?
    Amen.
    Renada

    • 14
      Vincent Delamarre
      9 juin 2016 à 19h50 / Répondre

      Un peu marre de ces commentaires « érudits », qui mélangent tout et comparent ce qui n’est pas comparable. !!! En quoi le fait que les basques, IL Y A 6000 ans, se peignaient le corps JUSTIFIERAIT LE FAIT QUE 6000 ANS PLUS TARD, les francs-macs le fassent ?
      Si la « spécialiste » de la langue basque pouvait répondre à cette question, cela ferait certainement avancer le shmilblick.
      Pour ma part, Ayant fait ma thèse sur « de l’influence de la masturbation des crabes sur l’érosion des falaises », je me permets de ne pas voir le rapport d’une part et de considérer que son propos ne justifie rien

      • 33
        Renada
        11 juin 2016 à 11h24 / Répondre

        Oh lala, cher Monsieur Vincent Delamare, j’aime bien le titre de votre thèse où vous arborez le plus fin des humours car je reconnais volontiers que c’est là une qualité à apprécier, et que j’apprécie, bien plus volontiers que les diplômes.
        Simplement, en passant, vous dire qu’on s’intéresse aux « Basques d’il y a 6000 ans » parce que, tout simplement, ce sont aussi des hommes. Tout comme et autant que les Francs-maçons d’aujourd’hui et je suis sûre que vous seriez intéressé par toutes les connaissances que cela apporte surtout quand ces recherches –sur L’HOMME– et ses origines (ne sont-ce pas les fondements mêmes de la FM ?) sont appuyées –et démontrées– scientifiquement par des savants comme l’hématologue J.Ruffié (membre de l’Institut, prof au Collège de France)…
        Mais je regrette, comme je regrettais déjà au départ cette « inclusion » (que je me suis permise) sur les Pictes, à quoi bon?, je regrette, de même, aujourd’hui, de donner, dans ma stricte et naïve bonne foi, cette petite et sans importance précision de plus.
        Et croyez bien que j’en ai marre, moi aussi, de toutes ces peinturlures (et des commentaires de vierges effarouchées) pour un incident sur lequel ne devrait s’exercer que l’humour, et en particulier: le vôtre, qui est si fin et d’une telle qualité!
        Je vous adresse ma TAF très confraternellement
        Ciao, ciao, ciao !

    • 22
      astronome64
      10 juin 2016 à 10h30 / Répondre

      C’est pas l’ecologiste donneur de leçons qui s’affublait de rouge à lèvres ?? Certes je ricane…

  • 3
    a
    9 juin 2016 à 9h59 / Répondre

    Je ne peux que recommander à nouveau la lecture de « Clara et la pénombre » formidable roman du psychiatre José Carlos Somoza, qui définit pour un futur encore non advenu, tous les éléments posés par les liens de l’art au corps, à la société, à l’humain, et à l’argent.
    Jack Chaboud
    (afin de n’impressionner personne, je ne cite pas mes diplômes)

  • 2
    astronome64
    9 juin 2016 à 9h31 / Répondre

    Ben voilà une jolie planchounette comme je me permettais de le suggérer dans un précèdent commentaire… Mais il ne faut pas s’incliner devant les propos d’un prof de philo (fut il agrégé…) Cela dit mettre sur le même plan Levi strauss ( non, pas le gars des blue jeans..!!!) et les approximations artistico-maçonniques dignes de la fac de vincennes ou des beaux arts de 70 me semble un peu excessif… Ce n’est pas en plaçant d’une façon aléatoire des symboles maçonniques sur une « oeuvre » que celle ci devient maçonnique..J’ai la faiblesse de croire que notre implication est plus profonde que ça… Allez..la parole circule..

  • 1
    yonnel ghernaouti, YG
    9 juin 2016 à 6h31 / Répondre

    Merci Géplu de nous avoir donné le commentaire des plus intéressants d’une professeure de philosophie.
    J’ai en mémoire cette magnifique exposition, pour tous publics, du mardi 06 mai 2014 au dimanche 18 octobre 2015, au Musée du quai Branly, à Paris : « Tatoueurs, Tatoués ».
    « L’exposition revient sur les sources du tatouage et présente le renouveau de ce phénomène désormais permanent et mondialisé.
    Dans les sociétés dites « primitives », issue des mondes orientaux, africains et océaniens, le tatouage a un rôle social, religieux et mystique et accompagne le sujet dans ses rites de passage en l’incluant dans la communauté.
    À l’inverse, en Occident, on retient qu’il fut marque d’infamie, de criminalité, attraction de cirque (avec le phénomène des side-shows), puis marque identitaire de tribus urbaines. »
    Très frtaernellement.
    YG

    • 4
      357
      9 juin 2016 à 12h18 / Répondre

      Non pas professeure. Professeuse.

      Blague à part, l’article est très intéressant et remet en perspective ce body painting exécuté dans le cadre des imaginales et que certain(e)s estiment attentatoires à la dignité des femmes (on doit pas se marrer tous les jours chez certains grincheux).

      (Je fais comme Jack Chaboud, je ne citerai pas non plus mes diplômes)

      • 8
        astronome64
        9 juin 2016 à 15h22 / Répondre

        Je ne peux pas non plus citer mes diplômes, la zone de commentaire n’est pas assez importante…
        Par ailleurs les grincheux se marrent bien aux agapes, comme preuve notre dernier jeu inspiré de Pierre Dac »Le tatouage de monsieur représente… enfin lorsque monsieur est dans de bonnes dispositions… le tatouage représente : d’un côté la cueillette des olives en Basse-Provence, et de l’autre un épisode de la prise de la Smalah d’Abd-El-Kader par les troupes du duc d’Aumale en mil huit-cent-quarante-trois. » » que nous avons repris lors d’une visite dans un atelier mixte….

        • 10
          lcd
          9 juin 2016 à 17h52 / Répondre

          je renvoie aussi à une autre explication que l’on trouve chez Irène Mainguy (.page92 et 93 (de symbolique maçonnique du 3éme millénaire) qui en termes élégants écrit que le tablier de l’apprenti a sa bavette relevée pour cacher une éventuelle partie du corps qui n’a pas à participer au travail maçonnique . Quand il est passé compagnon et a reçu des enseignements et passé son temps à écouter ses frères on replie la bavette car la bavette rabattue exprime le travail de la spiritualisation sur la matière.
          L’ auteure est diplômée d’État en charge de la Bibliothèque maçonnique du GO .

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