Faut-il encore glorifier le travail?

Publié par Jiri Pragman
Dans Edition

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vendredi 25 mai 2012
  • 13
    laurent
    29 mai 2012 à 16h20 / Répondre

    … et le dernier jour il se reposa. Le repos couronne le travail. Aussi, pour être conforme avec la Bible, je propose un gloire au repos !

    ^^

    Amicus
    Laurent

  • 12
    Flupke
    27 mai 2012 à 19h07 / Répondre

    Je suis désolé mais c’est vrai je suis très suspicieux lorsque l’on évoque les arrières mondes ……………………
    L’arrière monde on l’appelle l’Artisan Divin avec des majuscules partout …. je suis plutôt pour l’ici et maintenant convaincu qu’il y a de la transcendance dans l’immanence … bon j’arrête mes synapses vont chauffer.

  • 11
    eMeReK
    27 mai 2012 à 14h41 / Répondre

    @ Flupke

    J’avoue être un peu déçu ce raisonnement trop « Quick » de » Flupke »
    Dommage…. Cet argumentaire,que je trouve basique, n’élève pas le débat ….!!!
    Je n’ai pas lu « la chaîne d’union » mais si c’est du même tonneau …..???

  • 10
    Flupke
    27 mai 2012 à 11h28 / Répondre

    je lis plus haut « Dès lors que l’artisan humain imite ainsi dans son domaine particulier l’opération de l’Artisan divin, il participe à l’œuvre même de celui-ci. Plus il réalise par son travail les virtualités de sa propre nature, plus il accroît en même temps sa ressemblance avec l’Artisan divin, et plus ses œuvres s’intègrent parfaitement dans l’harmonie du Cosmos. » « 

    L’Artisan Divin a envoyé depuis plusieurs années en sus des messages positifs des négatifs raz de marée et autre tsunami est-ce à dire qu’il faut glorifier par raisonnement analogique les œuvres mortifères humaines et le travail humain qui les a créé tels que missiles de croisière et autres centrales atomiques nipponnes ?
    Tous ces discours religieux sont un peu hémiplégiques ! non ?

  • 9
    luciole
    26 mai 2012 à 10h46 / Répondre

    Bonjour
    Quand j’ai,pour la première fois,scandé « gloire au travail », dans mon esprit il ne pouvait s’agir que d’un point de vue de »compagnonnage ». C’est à dire du travail considéré comme réalisation d’un Chef d’œuvre ou plus modestement
    d’une œuvre qui vaut cette peine,car il doit,c’est certain, y avoir effort et dépassement même petits.
    C’est aussi l’individu qui se réalise en vue du Beau et du Bien(fait).On est loin du management et de l’esclavage!

  • 8
    xm
    26 mai 2012 à 10h20 / Répondre

    Personnellement, la glorification du travail me pose problème. Pour y remédier, je pense à l’époque où on attachait encore de la valeur au travail bien fait et où le comportementalisme et autres méthodes de » torture psychologique » n’existaient pas.

    Un management autoritaire, oui passe encore, mais un management destructif de l’être humain. Non.

    En tant qu’humain et franc maçon, j’ai voulu m’attaquer à ce type de management dans ma boutique qui plus est une grande administration (secteur public) classée à gauche.

    En rétorsion , j’ai été révoqué sur la base d’un dossier dont le côté monté serait perceptible par un gamin de 5 ans.

    Et la justice suit, légitimant par là même ce mode de management..

    Il est certain que le monde du travail n’est pas « l’île aux enfants » mais tout de même laisser faire des méthodes détruisant l’être humain, mettant en cause même sa vie privée car le boulot grignote par son malaise la vie entière.

    Je sais que plusieurs obédiences dont la mienne se penchent sur ces problèmes. Mais pour quels résultats?

    Et quand un Frère se retrouve dans la merde respectant quelque part les serments qu’il a prêté, il a peu d’aide en interne.

    A se demander même si par lacheté ou intérêt, des Frères ne soutiennent pas ces fameuses méthodes.

    Tout le monde le sait et toute le monde se tait (France Telecom- Renault…)

    Il arrivera un jour où un salarié pétera les plombs et jouera du calibre 12 et là aussi tout le monde s’étonnera.

  • 7
    eMeReK
    25 mai 2012 à 23h53 / Répondre

    L’étymologie principale du mot travailler dériverait du travail de maréchalerie …L’animal étant immobilisé par des poutres(latin =trabs) ou des pieux pour le ferrer…( entraver )
    A cette activité de maréchalerie a été associé la notion de fatigue ..
    L’étymologie « tripalium » est largement (un peu trop)répandue mais non retrouvée par exemple dans le Littré…
    Il est très symptomatique que l’esprit moderne ne retienne que cette supposée analogie avec un supplice avec trois pals …aux lieux d’introduction variés ??? !!!

    Pourquoi donc ne retenir que l’accessoire et le morbide, en oubliant la parenté du mot travail avec la notion d’activité fatiguante de maréchalerie mais sans que celle-ci ne soit un supplice horrible……..

    Signe des temps …. La pensée « unique » fait vraiment des ravages ….Et j’ai très probablement un raisonnement de « petit bourgeois » réactionnaire…….

  • 6
    Alain 2
    25 mai 2012 à 22h46 / Répondre

    Si le mot travail est compris au sens profane, il faut se rappeler cet extrait des mémoires d’Hadrien de M. Yourcenar

     » Je doute que toute la philosophie du monde parvienne à supprimer l’esclavage : on en changera tout au plus le nom. Je suis capable d’imaginer des formes de servitude pires que les nôtres, parce que plus insidieuses : soit qu’on réussisse à transformer les hommes en machines stupides et satisfaites, qui se croient libres alors qu’elles sont asservies, soit qu’on développe chez eux, à l’exclusion des loisirs et des plaisirs humains, un goût du travail aussi forcené que la passion de la guerre chez les races barbares. A cette servitude de l’esprit, ou de l’imagination humaine, je préfère encore notre esclavage de fait ».

  • 5
    Jean Serlun
    25 mai 2012 à 13h28 / Répondre

    Je vous livre quelques lignes tirées de l’oeuvre de René Guénon qui – me semble-t-il – mettent la glorification du travail à sa juste place.

    « Le travail est glorifié, c’est-à-dire transformé quand, au lieu de n’être qu’une simple activité profane, il constitue une collaboration consciente et effective à la réalisation du plan du Grand Architecte de l’Univers.

    Pour qu’un travail soit ce qu’il doit être, il faut qu’il corresponde chez l’homme à une vocation au sens le plus propre de ce mot. Ainsi, le profit matériel qui peut légitimement en être retiré n’est qu’une fin secondaire et contingente vis-à-vis d’une autre fin supérieure qui est le développement et comme l’achèvement en acte de la nature même de l’être humain.

    Au point de vue traditionnel, il n’y aucune distinction entre art et métier, entre artiste et artisan. Tout ce qui est produit conformément à l’ordre doit être regardé comme une œuvre d’art.

    Toutes les traditions insistent sur l’analogie qui existe entre les artisans humains et l’Artisan divin, chacun opérant par un verbe conçu dans l’intellect et pratiquant la contemplation comme condition préalable et nécessaire à la production de toute œuvre d’art.

    Dès lors que l’artisan humain imite ainsi dans son domaine particulier l’opération de l’Artisan divin, il participe à l’œuvre même de celui-ci. Plus il réalise par son travail les virtualités de sa propre nature, plus il accroît en même temps sa ressemblance avec l’Artisan divin, et plus ses œuvres s’intègrent parfaitement dans l’harmonie du Cosmos. »

  • 4
    luciole
    25 mai 2012 à 9h34 / Répondre

    Je croyais que « le travail » était l’action sur soi,que je distinguais de la tache pénible du travail ordinaire,penser que des nobles du 18eme siècle glorifiaient le travail est assez curieux! Je rejoins plutôt Thot et Stéphane DC dans leurs analyses.

  • 3
    Henri
    25 mai 2012 à 8h35 / Répondre

    La glorification du travail n’a rien de « dépassé » car ne croyez vous pas qu’il s’agit du travail initiatique que doit faire chaque FM et qui n’a rien à voir avec le travail « bassement matériel » . Le travail sur soi est largement le plus important. Mais il faut bien vivre j’en conviens…

  • 2
    Thot
    25 mai 2012 à 8h22 / Répondre

    Le « travail » évoqué par la maçonnerie, n’est pas l’emploi salarié. Il faut toujours se souvenir que tout est symbole en FM. D’autre part le mot travail « trivalum » signifie torture. C’est un bien mauvais choix de glorification. Un des chemins de compréhension de l’augmentation de salaire au grade de Compagnon est justement cette idée qu’il faut passer du « travail » au « métier ». La glorification du métier me paraît plus refléter la « pensée » maçonnique.

  • 1
    Stéphane DC
    25 mai 2012 à 7h24 / Répondre

    La glorification du travail et changer le monde du travail ne me semblent nullement incompatibles, ce serait même plutôt complémentaire, non ?

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