Carletto Coutel 295

L’émancipation maçonnique

Publié par Géplu
Dans Edition

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samedi 9 mars 2024
  • 3
    Joab’s
    9 mars 2024 à 17h41 / Répondre

    Sujet tabou : s’émanciper des directives obédientielles …

    • 4
      Remi
      10 mars 2024 à 7h20 / Répondre

      Remarquable travail universitaire de notre frère Charles. Petit livre avec un grand contenu. Qui éclaircit, qui explique et qui donne à penser. « Un outil original de formation », écrit l’éditeur. Je suis assez d’accord.

  • 1
    Yonnel Ghernaouti
    9 mars 2024 à 6h26 / Répondre

    Remarquable interview de notre très cher frère Charles qui a entièrement raison d’employer le terme émancipation. Rappelons que ce mot du latin « emancipatio » qui se décompose en plusieurs parties : le préfixe « e- » (une variante de « ex- ») signifiant « hors de » ou « de », et « mancipare » qui est dérivé de « manus » (main) et « capere » (prendre), ce qui signifie littéralement « prendre hors de la main ».

    Dans le contexte romain, « emancipare » se référait à l’acte de libérer un fils ou un esclave de l’autorité ou de la possession du père ou du maître, leur accordant ainsi une indépendance légale. Par extension, « émancipation » est devenue le terme utilisé pour désigner l’action de se libérer de toute forme de contrôle, restriction ou dépendance, que ce soit dans un contexte social, légal, ou personnel.

    Dans le contexte du XVIIIe siècle, comme le souligne fort justement Charles, il s’agit d’une émancipation rapport à l’Église – les philosophes des Lumières ont remis en question l’autorité incontestée de l’Église sur les affaires spirituelles et temporelles, critiquant son rôle dans le maintien de superstitions et d’ignorance parmi le peuple – et par rapport au pouvoir absolu de la monarchie de droit divin – et à l’absolue monarchique – l’idée de souveraineté populaire, telle que développée par Rousseau dans « Du contrat social » a posé les bases idéologiques de la démocratie moderne, affirmant que le pouvoir légitime réside dans la volonté du peuple plutôt que dans la lignée royale.

    Et bien sûr que dans le contexte maçonnique qui est le nôtre, l’émancipation – les loges ayant pour but le développement moral et spirituel de frères et sœurs – est comprise comme un processus d’amélioration personnelle, où l’individu travaille sur ses vertus, sa connaissance de soi, et son engagement envers les principes élevés éthiques.
    Et l’art royal a joué un rôle significatif dans la diffusion des idées des Lumières, la liberté de pensée, la liberté absolue de conscience, la démocratie, la tolérance et la fraternité universelle…Pour une société plus harmonieuse et égalitaire.

    Merci Charles de nous avoir éclairé !

    • 2
      Anubis Rê
      9 mars 2024 à 13h46 / Répondre

      Cher Yonnel, on entend régulièrement, et même toujours, que la Maçonnerie a « pour but le développement moral et spirituel de frères et sœurs … « .
      Il n’y a rien de faux, cependant je pense, de sorte de favoriser l’émancipation, que nous gagnerions à parler de développement de l’intelligence, au sens de développer les fonctions de l’Intellect, notamment celles de l’analyse, de la réflexion et du raisonnement, l’ensemble sous le sceau très contraignant de l’objectivité, les conditions de cette dernière me semblant être le principal de nos rituels bleus.

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