René Guenon, un réactionnaire radical

Publié par Géplu

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jeudi 1 octobre 2020
  • 7
    J. P. Bouyer
    1 octobre 2020 à 17h51 / Répondre

    Sur Guénon, je recommande également la lecture de quelques remarquables textes de Marc Labouret:
    « Guénon et la Franc-maçonnerie ou : le clown blanc » :
    https://www.marc-labouret.fr/guenon-l-imposteur/guenon-et-la-franc-maconnerie.html
    « Guénon l’idéologue ou Philippulus le prophète »
    https://www.marc-labouret.fr/guenon-l-imposteur/guenon-l-ideologue.html
    « Guénon, Ghyka, Le Corbusier – UNE QUERELLE DE CLOCHERS »
    https://www.marc-labouret.fr/guenon-l-imposteur/guenon-ghyka-le-corbusier.html

  • 4
    pierre noel
    1 octobre 2020 à 11h51 / Répondre

    Quand on lit les affirmations de Guénon sur la supériorité « traditionnelle » de la civilisation indienne, on ne peut que penser à la situation politique actuelle de ce pays dirigé par des nationalistes hindous (j’imagine qu’ils sont de caste supérieure comme leur président).
    Le fanatisme religieux, la violence, l’intolérance y semblent chose courante.

    • 5
      Jean_de_Mazargues
      1 octobre 2020 à 15h25 / Répondre

      Non, non, Modi est Kshatriya

      • 6
        pierre noel
        1 octobre 2020 à 16h47 / Répondre

        Kshatriya (caste des guerriers) n’est pas une caste « supérieure  » ?

        • 8
          Jean_de_Mazargues
          1 octobre 2020 à 19h22 / Répondre

          Il me semble que c’est intermédiaire, en tout cas en dessous des Brahmanes (la caste sacerdotale). Tout cela pour dire que je ne suis pas sûr qu’on puisse expliquer l’extrémisme hinduja de Modi et du BJP par l’appartenance à des castes supérieures. Le Parti du Congrès, progressiste et socialiste, était soutenu par les Brahmanes : c’est- d’ailleurs eux qui disaient aux basses castes pour qui voter dans les villages … Les partis de de basse caste dans certains Etats de l’Inde sont parfois les pires activistes violents qui soient. Tout cela est bien compliqué.
          Pour revenir à René Guénon, mon problème avec lui, c’est que – sans avoir tout lu, loin s’en faut -je ne parviens pas à trouver chez lui de définition, de référence claire à cette fameuse Tradition dont il fait l’éloge. La condamnation principielle des Lumières demeure au niveau principiel: il pose qu’elle s’oppose à la Tradition et donc qu’elle est mauvaise. Et autant il y a des mètres de bibliothèques qui décortiquent les Lumières, autant je ne trouve pas la moindre explication du contenu de cette Tradition…

    • 9
      pierre noel
      3 octobre 2020 à 13h56 / Répondre

      Qu’aurait dit Guénon à la lecture de la page 5 du « Monde » ‘aujourd’hui ?

  • 3
    Nestor MAKHNO
    1 octobre 2020 à 11h47 / Répondre

    Ce n’est pas la première fois qu’un Franc-Maçon honnête se trouve surpris à rencontrer une pensée sujette à questions, c’est d’autant plus frustrant que la nature de la spiritualité de GUENON lui donnait un avantage dans nos appréciations. A contrario, la débat BAUER-ZEMMOUR que beaucoup on suivi nous interroge sur le questionnement des deux interlocuteurs que nous nous attendions à se voir écharper, or il n’en fut rien. Cela démontre une fois de plus que la communication, la rencontre avec l’autre, est certainement une voie dans la compréhension de l’autre : »Il faut se parler pour se comprendre ! « 

  • 2
    DURRUTI
    1 octobre 2020 à 9h50 / Répondre

    Je crois qu’il s’agit d’un texte paru sur le site « LES TEMPS PRESENTS » en 2016.
    Vous trouverez ci-dessous le lien :

    https://tempspresents.com/2016/07/05/guenon-trois-fois-non/

  • 1
    NEGRIER
    1 octobre 2020 à 7h16 / Répondre

    Effectivement si les thèmes de Guénon sont intéressants (ce qui explique son succès), les erreurs doctrinales y pullulent tant du point de vue historique (les Rose-Croix n’étaient pas antérieurs au XVII° siècle malgré les allégations contraires du Cairote) que du point de vue philosophique :
    1. sa philosophie erronée d’une histoire sujette à la dégénérescence n’est pas seulement partiale comme celle de Spengler : elle commet l’erreur d’appréhender l’épisode de Gen. 3 (péché prétendument originel) comme un fait littéral alors que ce n’était qu’un mythe symbolique parlant non d’un fait nécessaire mais seulement d’un fait possible partant permanent et non cause de l’histoire qui suivit, erreur d’interprétation qui avait été le fait de Paul de Tarse et fut ensuite malheureusement reprise par un auteur aussi faible que l’autodidacte Martinès de Pasqually dont la pensée rachitique fut suivie aveuglément par Guénon (il n’y a pas à « réintégrer » un état primordial qu’on aurait quitté car cet état nous ne le possédions pas : il existe seulement éternellement comme un possible accessible) ;
    2. l’autorité spirituelle des prêtres sur le pouvoir temporel des rois est totalement contraire à la sociologie religieuse de la majorité des auteurs bibliques qui affirment le contraire conformément à la Tradition du Proche-Orient ancien (c’est celui qui paye et nourrit les autres qui possède le droit légitime de les gouverner et non l’inverse) ;
    3. la Croix chrétienne avait un autre symbolisme que celui développé par RG ;
    4. sa métaphysique est relativement pauvre, scolastique, plus formelle, verbale, que réelle car il ignore pratiquement tout tant de la méthode phénoménologique de Husserl que de l’ontologie de Heidegger ;
    5. les notions magniennes d’une « initiation royale » et d’une « initiation sacerdotale » reprises par RG sont un honteux contre-sens indigne d’un individu qui prétend philosopher et méconnaît l’histoire ;
    6. son comparatisme des cultures symboliques est comme celui d’Eliade daté car aujourd’hui l’on sait de manière certaine qu’on ne peut comparer qu’a posteriori et non a priori ;
    7. enfin les temps modernes ont apporté, avec des reculs évidents – je pense à la Shoah et aux autres génocides par exemple – des avancées culturelles remarquables et bénéfiques tant à l’émancipation de l’humanité (juxtaposition nécessaire des Humanités grecques et romaines au judéo-christianisme sous la Renaissance ; critique nécessaire des erreurs du catholicisme par les Réformes qui exercent la fonction vitale de contre-pouvoirs ; retour massif de la rationalité philosophique discursive dès le XVII° siècle, et de la raison phénoménologique grâce à Kant et à Husserl) qu’à l’approfondissement de la Tradition qui n’est autre que la révélation naturelle porteuse de la loi naturelle et du droit naturel (lequel resurgit magnifiquement du XVII° au XX° siècle), et à ce point de vue ne pas voir cela et sombrer comme Guénon dans une forme de pessimisme pèche non seulement par unilatéralisme et partialité, mais aussi par obscurantisme.
    Aussi je rejoins largement l’opinion de Marie-Madeleine Davy qui me disait en 1984 qu’elle n’était pas pour Guénon malgré le fait qu’elle ait consenti à écrire un article pour le recueil des Editions de l’Age d’homme sur cet auteur qui était en réalité incapable de faire une étude critique des cultures parce que sa compréhension de l’expérience de la vie était insuffisante pour cela. Comme me le disait le vénérable maître surréaliste et alchimiste Bernard Roger en 1981 : « Méfie-toi de René Guénon ».

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