Une enquête parce que le conseiller n’aurait pas mentionné être Franc-Maçon

Publié par Jiri Pragman

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dimanche 8 septembre 2013
  • 14
    G.Verval
    10 septembre 2013 à 12h53 / Répondre

    Si ça intéresse quelqu’un, voici comment s’est terminée l’obligation pour les juges anglais de déclarer leur appartenance maçonnique. Le ministre insiste bien qu’aucun faute n’a été mise en évidence.

    The Guardian, juin 2009.

    Twelve years ago, shortly before the 1997 general election, Jack Straw said that freemasonry should be a « declarable and registrable interest » for members of the judiciary. Labour won and a rule was introduced saying that anyone who was made a judge or a magistrate had to declare whether or not they were a mason.

    Today, Straw has just issued a statement saying that he is scrapping the rule about freemasonry declarations that he played a role in introducing.

    What happened was that the masons threatened to take the government to court. Rather than decide to fight them, Straw chose to back down.

    He explains his decision today in a written ministerial statement.

    The United Grand Lodge of England made representations in May. They drew attention to the decision of the European Court of Human Rights in Grande Oriente d’Italia di Palazzo Guistiniani v Italy (no 1) and Grande Oriente d’Italia di Palazzo Guistiniani v Italy (no 2) and indicated that they might seek judicially to review the application of the policy to the judiciary. In the light of my consideration of those representations I decided to review the policy.
    As a result of this review we have decided to end the current policy of requiring applicants for judicial office to declare membership of the freemasons.

    The review of the policy operating since 1998 has shown no evidence of impropriety or malpractice within the judiciary as a result of a judge being a freemason and in my judgment, therefore, it would be disproportionate to continue the collection or retention of this information.

  • 13
    G.Verval
    9 septembre 2013 à 22h04 / Répondre

    Pourquoi dire que chacun prétend être le meilleur ?
    C’est faux, trés simplement.
    On fait ce qu’on aime, c’est tout.
    Les effectifs montent ou descendent ? Finalement qui s’en préoccupe ? Pas moi, en tout cas.

  • 12
    drXu
    9 septembre 2013 à 20h55 / Répondre

    On peut encore polémiquer entre « réguliers » et « adogmatiques », ce qui ne présente d’ailleurs aucun intérêt, chacun étant persuadé d’être le meilleur.
    Par contre, la baisse des effectifs de la FM anglo-saxonne est une tendance lourde qui fait s’interroger, et ce d’autant plus que la FM européenne est, elle, en croissance régulière, toutes variantes confondues!
    Une réflexion est en cours, principalement aux USA pour importer dans leurs pratiques maçonniques certaines des caractéristiques de la FM européenne!

  • 11
    G.Verval
    9 septembre 2013 à 20h48 / Répondre

    Le seul avantage de cette terminologie, c’est de savoir de quoi on parle.
    Si on mélange les mots au point que les uns deviennent les autres, on y perd son latin.
    Permettez-moi de ne pas suivre et de répéter une fois encore : chacun fait ce qu’il veut, sans jugement de valeur ni critique quelconque.

  • 10
    Denis
    9 septembre 2013 à 15h54 / Répondre

    Je vais essayer d’apporter mon grain de sel à cette discussion d’un point de vue d’un Nord-Américain.

    – La FM Nord Américaine est un bloc monolitique de Grandes Loges qui se reconnaissent entre-elles. Les franc-maçons qui la composent sont donc, dans le jargon francais « réguliers » à 95%.

    – En Amérique du Nord, la GLUA a une influence symbolique, car elle est considérée comme la « mother grand lodge », mais dans la pratique n’a aucune influence. Ainsi, il y a des obédiences reconnues par la GLUA qui ne le sont pas par des Grandes Loges des USA et le contrario aussi.
    Par exemple: le Grand Orient d’Italie qui est reconnue par plusieurs Grandes Loges dont la GLQ ne l’est pas par la GLUA. Dire que la FM aux USA est sous l’influence de la GLUA est faire preuve d’une profonde méconnaissance historique et culturelle de ce pays.

    – En Amérique du Nord, la reconnaissance des obédiences fait l’objet d’une analyse très sérieuse, un groupe formé par l’Association des Grand Maitres de l’Amérique du Nord, fait des recommandations dans un rapport délivré lors de leur réunion annuelle. Il y a des grandes loges de tous les pays qui y font des représentations.

    – Aux USA, la FM était considéré il y a cinquante ans, comme un « boys club » ou les membres brassaient des affaires en buvant du scotch. Aujourd’hui encore, vous verrez des temples ayant pignon sur rue dans toutes les petites aglomérations. Des gens devenaient franc-maçons simplement pour porter le fez et être shriner. Aujourd’hui, une nouvelle génération ayant des intérets différents remplace l’ancienne.. Cette nouvelle génération est plus instruite, plus spirituelle, plus symbolique, elle n’est plus ségrégationniste comme pouvait l’être l’ancienne. Des FF qui n’ont pas le même profil de ceux qui y adhéraient il y a cinquante ans… Et ils ont toujours un membership de plus de 1 million de membres.

    Si vous visiter les USA, n’hésitez pas a vous afficher comme Franc-Maçon. Vous aurez la surprise d’avoir un attention particulière par le patron d’un restaurant et le douanier pourrait bien se montrer plus compréhensif envers vous….

  • 9
    gagevapi
    9 septembre 2013 à 12h39 / Répondre

    La maçonnerie régulière-libérale se porte fort bien en Belgique, même si le GOB connaît un temps d’arrêt sans recul (en panne sèche!), qui, je pense, est à la fois conjoncturel et malheureusement un peu structurel. Mais c’est une opinion personnelle. Les autres obédiences régulières-libérales compensent et au-delà.
    La maçonnerie irrégulière à l’anglaise se porte fort mal, même son fleuron, la GLNF, s’est cassé la figure: et je regrette l’un et l’autre, car nous avons également besoin de cette maçonnerie, même si je rejette catégoriquement leur comportement basé sur l’exclusion de l’autre, ce qui est la cause première de leur irrégularité.

  • 8
    Guy Verval
    9 septembre 2013 à 10h55 / Répondre

    Désolé de parler trop, je vous promets qu’après ceci, je me tais. mais le sujet ne manque pas d’intérêt.

    The Unlawful Societies Act de 1799, en Grande-Bretagne, visait à interdire les sociétés liées par un serment de secret lors de l’admission. Ils visaient évidemment les sociétés politiques plus ou moins subversives inspirées par la révolution française, très actives notamment en Irlande. Très naturellement, quoique ce ne fut pas l’intention, la FM tombait aussi sous le coup de la loi.
    Après interventions diverses, notamment des GM des deux GL, ancienne et moderne, la loi fit une exception pour les loges maçonniques à condition qu’elles déclarent chaque année la liste de leurs membres, les date et leur lieu de réunion au juge de paix ou au sheriff en Ecosse.
    La loi fut appliquée assez strictement jusqu’aux années 1920, plus lâchement par la suite.
    Elle ne fut abolie qu’en 1967 lors d’une révision de la procédure judiciaire. Elle est toujours en vigueur, je crois, au Canada où elle fut introduite lorsque le Canada étaient formé de colonies britanniques mais est restée théoriquement d’application lorsqu’il devint indépendant..
    En 1991, certains députés travaillistes voulurent la réactualiser, du moins pour la magistrature et les forces de police.
    Actuellement la déclaration d’appartenance des magistrats est facultative mais obligatoire pour une première nomination.

    Il est probable que l’atmosphère de 1799 et des années suivantes (la peur du Français) joua un rôle dans le raidissement religieux de la fm anglaise au cours du XIX° siècle, cause partielle de la rupture avec la maçonnerie française du GODF du temps de la III° république.

  • 7
    Christophe Dioux
    9 septembre 2013 à 9h48 / Répondre

    Suite à un petit bug, le lien direct vers un graphique explicite que je proposais en message n°3 ne fonctionne pas. Pour ceux et celles que ça intéresserait, l’URL de ce graphique est :
    http://commons.wikimedia.org/wiki/File:US_Masonic_Membership_since_1924.png
    Pour éviter tout nouveau malentendu, je précise qu’il ne s’agit évidemment pas de « condescendance », seulement de regarder les faits en face.

  • 6
    Guy Verval
    9 septembre 2013 à 9h42 / Répondre

    Le drame du débat est que le mot régulier est considéré comme un jugement de valeur, voire moral (les vrais et les faux, les bons et les mauvais …). Ce qu’il n’est pas et signifie seulement
    normal ! Ce qu’il faut rappeler, aux réguliers comme aux autres.
    C’est un terme facile d’usage qui permet de savoir sans se tromper de quoi on parle, comme lorsqu’on veut différencier un regular coffee d’un espresso ou d’un Irish coffee.
    Avant 1877, il servait simplement à distinguer une loge inscrite à une obédience d’une autre, indépendante (on disait de Saint Jean), et un maçon membre d’une loge régulière..
    Le déclin d’effectif de la maçonnerie anglo-saxonne est un fait que nul ne nie. Combien ont lu le rapport de 2013 du grand Secrétaire du Grand Orient de Belgique ? Il est paru dans un des derniers Logos. Y parle-t-on de progrès sans précédent ?

  • 5
    perhouan
    9 septembre 2013 à 1h09 / Répondre

    en FRANCE une des plus graves des accusations est celles portées par les avocats, y compris par ceux qui sont Frères, sur les comportements d’une très grande indignité et très préjudiciables pour les citoyens lambda, d’un certain nombre de tribunaux et de juges FM qui y siègent … notamment au niveau des tribunaux de commerce, mais pas seulement, telles que certaines des grande cours de la périphérie parisienne et de de grande ville notamment de Bretagne .
    quand cela vient en discussion professionnelle, même entre nous, j’ai honte.

  • 4
    gagevapi
    8 septembre 2013 à 23h13 / Répondre

    Le nom technique des « réguliers à l’anglaise » … tout un programme …
    Là se trouve un fameux paradoxe:
    Les considérés-irréguliers sont accusés par les auto-proclamés réguliers (à l’anglaise) de véhiculer, sinon de l’anti-maçonnisme, du moins des remarques peu amènes sur les dits auto-réguliers.

    Bref, nous devrions trouver des indépendants pour juger de la cause … mais comment faire?

    D’ici là nous tournerons en rond car les auto-proclammé reguliers (libéraux) ont un regard dubitatif sur les considérés-irréguliers (à l’anglaise) qui colportent, sinon de l’anti-maçonnisme, du moins des remarques peu amènes sur les dits auto-réguliers.

    Parler de déclin sans précédent de toute la maçonnerie des considérés-irréguliers-à-l’anglaise est apparemment une évidence que relèvent les « experts » tout aussi irréguliers anglais, australiens, américains, … et Morgan au XIXè n’y changera rien. Il faut donc croire, en te lisant, très cher Guy, que ces évidences relèvent de l’irrégularité 🙂

    Ceci dit, nous savons que la pression est forte pour que nos amis francs-maçons anglais déclarent leur appartenance, surtout s’ils occupent des emplois et des fonctions publiques. Des accords, sinon nationaux, du moins locaux ou même régionaux, existent en ce sens. Et ce que relève Jiri n’en est qu’une manifestation (irrégulière ? Va savoir!).

    Ces demandes de déclaration d’appartenance fait notamment suite au livre de Martin Short.
    Sur le livre lui-même, que j’ai lu, on peut critiquer son analyse. C’est une thèse. Mais sur les faits???

    Soyons précis, car c’est trop simple de jeter l’eau du bain et le bébé en même temps.
    Et donc, non pas sur l’interprétation, mais sur les faits, qu’est-ce qui est manifestement faux chez Martin Short?
    C’est parce que l’enquête fut bien menée, que cela fut un best-seller. Les dérives furent découvertes et avérées. Et il n’y a pas que là. On a connu quasi à la même époque des dérives graves parmi des membres la GLNF. Ce fut d’ailleurs une des causes de la reprise en main ultra-autoritaire des dirigeants de l’obédience, car il n’était manifestement pas simple d’éradiquer le mal à sa racine, avec en conséquence d’autres dérives qui ont mené au clash que nous avons connu ces dernières années.
    Dans d’autres obédiences, même parmi les régulières (dites également libérales), certains membres furent pris la main dans le sac. C’est dire!

    Je ne jette donc pas l’eau avec le bébé.

    Des dérives individuelles existent, surtout lorsque des jeux de pouvoir et d’intérêt s’insinuent dans les rouages maçonniques, aux niveaux local, ou régional ou même national. C’est rare, c’est individuel, parfois c’est mafieux (P2). C’est arrivé à la GLUA. Le prix à payer n’est pas négligeable.
    Et ceux qui déclarent laver plus blanc que blanc (certains irréguliers à l’anglaise en Belgique par exemple) feraient bien de se méfier, personne n’est à l’abri!

  • 3
    Christophe Dioux
    8 septembre 2013 à 22h48 / Répondre

    @ Guy Verval
    Ni dédain, ni condescendance. Rien que des chiffres que les maçons anglo-saxons sont les premiers à reconnaître et à tenter de corriger.
    Que ceux que cette question intéresse cliquent sur le lien ci-dessous, vérifient les chiffres en consultant la source s’ils le souhaitent, et concluent par eux-mêmes.

  • 2
    Guy Verval
    8 septembre 2013 à 21h06 / Répondre

    La « méfiance » à l’égard des francs-maçons est un phénomène courant, en Europe et en Amérique.
    Elle est particulièrement vive en France où ils sont régulièrement accusés de se vouloir le moteur caché de l’état (ce fut sans doute un peu vrai au début du siècle dernier). La Belgique n’y échappe pas.
    L’Angleterre a connu ce phénomène. En 1799, il fallut toute l’influence des fils de George III pour qu’elle ne soit pas interdite. Cela recommença dans les années travaillistes de 1997 et suivantes lorsqu’un député de gauche, Chris Mullin , fit campagne pour que les maçons juges et policiers déclarent leur appartenance.
    La campagne fit long feu, les accusations de Mullin étant vraiment trop excessives et ne reposant que sur des rumeurs, telles celles propagées par le livre de Martin Short. Un extrait du Guardian de 2001 peut donner le ton.

    Across the English Channel, and in our own time, Chris Mullin MP launched a Commons Select Committee investigation of Freemasonry in Britain roughly co-incident with Tony Blair’s ascension to power in 1997. Grand Secretary Michael Higham’s videotaped interrogation by members of the committee stimulated some (non-mason) observers to write to the papers comparing the outrageous scenes with the anti-communist excesses of the House Un-American Activities Committee during the McCarthyite era.

    When asked by journalist Doug Pickford what his chief source of information on Freemasonry was, Chris Mullin MP cited Martin Short’s undeniably hostile expose, Inside the Brotherhood. Whatever else its merits, Short’s book was not an objective academic study.

    Faut-il rappeler l’affaire Morgan aux USA et d’autres mouvements infiniment plus graves en Europe ?
    Actuellement, les remarques peu amènes viennent surtout des maçons irréguliers (donnons-leur leur nom technique, sans guillemets) qui ne peuvent parler de la maçonnerie anglaise ou anglo-saxonne qu’avec une pointe de dédain ou de condescendance devant leur « déclin sans précédent ».

  • 1
    gagevapi
    8 septembre 2013 à 12h50 / Répondre

    Difficile d’avoir une idée précise d’ici.
    Il faut se remettre dans le contexte maçonnique anglais, où la méfiance vis à vis des francs-maçons et de la franc-maçonnerie, très répandue, se nourrit de faits (et non pas d’imaginaire, sinon ceux construits sur ces faits). Je ne parle même pas d’anti-maçonnisme.
    Le livre, déjà ancien, best-seller de son époque, est en effet basé sur des faits. Il est à lire avec prudence, c’est un livre à thèse, pour celles et ceux qui veulent comprendre ce type de réaction, mais aussi la diminution sans précédent des effectifs de la franc-maçonnerie anglaise.
    « Inside the brotherhood. Explosive Secrets of the Freemasons » de Martin Short. (1995)

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