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8 mars 2021 : l’égalité, un combat permanent

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Publié par Géplu
Dans Divers

Un communiqué de la Grande Loge Féminine de France

Paris, le 8 mars 2021

8 mars 2021 : l’égalité, un combat permanent

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le 8 mars, la Grande Loge Féminine de France réaffirme son engagement pour promouvoir l’égalité des femmes et des hommes dans le monde.

8 mars 2021, la Présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, propose des règles pour faire respecter l’égalité des rémunérations, un droit depuis 1957. La différence de moyenne de rémunération entre les sexes est de 14,1%, de 30% pour les retraites…

8 mars 2021, l’inégalité reste criante, 40 ans après qu’Yvette Roudy, 1re femme ministre « des droits de la femme » en France, ait posé par la loi, dès 1983, le principe de l’égalité professionnelle et fait résonner les droits des femmes en encourageant la démarche émancipatrice qui est la nôtre.

8 mars 2021, un an après le temps suspendu des confinements et celui des constats, il est vital de réparer de criantes inégalités.En effet, la pandémie de la Covid 19 a révélé que la discrimination sexiste reste une des grandes injustices imposées aux citoyennes. Un focus sur les métiers dits de contact humain fait ressortir une prédominance féminine. Omniprésentes dans les hôpitaux, les EHPAD, les supermarchés, les soins à domicile, …, elles ont été dès le début de la crise aux premières loges des combats pour la vie. Les inégalités se sont cristallisées : paupérisation accrue des métiers invisibles peu qualifiés, recrudescence de la violence domestique et sexuelle, salaires inférieurs à ceux des hommes et piètre reconnaissance de leur rôle.

Cette injustice de longue date, que la pandémie ne fait que rendre plus visible encore, montre sans ambiguïté que les structures de notre société, malgré bon nombre de lois sur l’égalité femmes/hommes, sont encore fondées sur l’infériorisation des femmes, et que le système patriarcal reste omniprésent dans notre société.

Construire le « monde d’après » auquel nous aspirons, c’est oser rebâtir le principe républicain d’Egalité, reconquérir sa place dans un monde conçu par et pour les hommes, repenser complètement la place et le rôle de chacune et chacun dans la société.

Oser exiger le renforcement des politiques de sécurité des femmes et des enfants menacés par la violence, et relever des défis éthiques face à la fragilisation des droits sexuels et reproductifs, aux menaces sur les droits sociaux.

Oser rebâtir l’égalité, c’est dénoncer, se battre, prendre sa place. Et pour casser l’idée ancestrale de la femme réduite au silence, n’en déplaise au vieil Homère : « La parole n’est plus l’affaire des hommes. »

lundi 8 mars 2021
  • 1
    Yonnel Ghernaouti
    8 mars 2021 à 12h50 / Répondre

    Rappelons que la Journée internationale des droits des femmes trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle, en Europe et aux États-Unis, réclamant des meilleures conditions de travail et le droit de vote.
    C’est en 1975, lors de l’Année internationale de la femme, que l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale des femmes le 8 mars.
    Le 8 mars est une journée de rassemblements à travers le monde et l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de femmes militantes préparent des événements partout dans le monde pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, améliorer la situation des femmes.
    C’est aussi l’occasion de mobiliser en faveur des droits des femmes et de leur participation à la vie politique et économique. Les Nations Unies définissent chaque année une thématique différente.
    Le thème du 8 mars 2021 est « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». Il célèbre les efforts considérables déployés par les femmes et les filles partout dans le monde pour façonner un futur et une relance plus égalitaires suite à la pandémie de Covid-19 et met en lumière les manques à combler. Ce thème fait également le lien avec la crise pandémique que traverse le monde actuellement.
    Compte-tenu des circonstances particulières liées à la crise sanitaire, de nombreuses manifestations ont lieu en ligne pour cette édition 2021. La ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances lancera le 8 mars le Prix « 1 000 Possibles » qui doit honorer 18 associations œuvrant pour les droits des femmes et 18 femmes héroïnes du quotidien.
    En ce lundi 8 mars, gardons en mémoire Olympe de Gouges*, née à Montauban le 7 mai 1748, femme de lettres française, devenue femme politique. Elle est considérée comme une des pionnières du féminisme français notamment après la publication en 1791 de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Souvenons-nous de sa citation « La femme à le droit de monter à l’échafaud ; elle doit avoir le droit de monter à la tribune ».
    *La Grande Loge Mixte de France (GLMF) porte le nom de Fédération Olympe de Gouges

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