Laura Lange

Ethique et médecine, la société du « Care »

Publié par Géplu
Dans Divers

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mardi 6 juillet 2021
  • 11
    GépluAdministrateur
    8 juillet 2021 à 0h25 / Répondre

    Voir aussi et surtout l’article de Charles Coutel, ici le 30 janvier :
    Sur l’idéologie du care : le retour d’un fanatisme soft.

  • 10
    Désap .
    7 juillet 2021 à 11h08 / Répondre

    L’extrait donné par JEAN FRANÇOIS NYS de l’article de Angélique del Rey est peu représentatif de ce qu’elle exprime s’agissant de ce faux nez du néo-libéralisme, le Care.
    J’invite vivement à lire cette critique concise et clairvoyante.
    https://www.monde-diplomatique.fr/2013/01/DEL_REY/48621

  • 8
    Désap .
    6 juillet 2021 à 23h07 / Répondre

    Et pendant ce temps là, pendant qu’on philosophe, pendant que l’on met en exergue la fragilité et que de bonnes âmes se proposent de nous dorloter au lieu de réfléchir à ce qui pourrait nous rendre plus forts (normal, une guimauve est plus manipulable qu’une pierre), bref pendant qu’on nous endort l’ultra-libéralisme ultra-inégalitaire triomphe.
    C’est pas possible, on est vraiment devenu c… .

  • 7
    Jean françois Nys
    6 juillet 2021 à 19h45 / Répondre

    Le « care » est une notion de philosophie anglo-saxonne qui remonte à David Hume et Adam Smith notamment ; elle se centre sur les interactions empathiques, sur le souci de l’autre. C’est une psychologue de Harvard, Carol Gilligan qui l’a popularisée dans un ouvrage édité en 1982 et traduit en français en 1986 chez Flammarion sous le titre « Une si grande différence ». Il a pris de l’ampleur avec les recherches féministes aux Etats-Unis, notamment Joan Tronto, politiste à l’université de New York, qui a publié en 1993 un livre traduit en français en 2009 sous le titre « Un monde vulnérable. Pour une politique du care ».
    Le 2 avril 2010, Mediapart publiait une longue interview de AUBRY alors première secrétaire du Parti socialiste (PS). Elle y détaillait ses projets et lançait un appel « à une société du bien-être et du respect, qui prend soin de chacun et prépare l’avenir ». Elle souhaitait axer sa candidature à l’élection présidentielle, si elle avait été choisie, sur une « société du bien-être », du « soin » ou du « care »
    Elle reprenait le modèle anglais de Tony Blair qui s’appuyait sur les idées d’Anthony Giddens et son concept de « démocratisation du quotidien » ; on est loin de la vision littérale de certains commentaires, c’est toute la question de la Troisième voie, de l’Etat-Providence …
    Ce n’est pas un concept qui se limite à la médecine et au débat « cure » ou « care ». Il est souvent abordé sous le thème de l’ « Ethique de la sollicitude ».
    Cette thématique a été travaillée depuis les années 1990 en France par des sociologues, philosophes, psychologues et économistes. L’ouvrage collectif « Qu’est-ce que le care ? » Petite bibliothèque Payot, 2009 est un bon résumé des travaux de cette époque.
    « L’effort que le care manifeste pour reconnaître notre fragilité et nos liens s’accompagne d’une impossibilité à les penser autrement qu’à partir de la catégorisation individuelle, en laissant notamment dans l’ombre les structures culturelles et sociales qui les déterminent. De surcroît, ne saisir ces liens qu’à travers le filtre d’une relation inégale (soigner) pourrait bien reconduire, sous couvert d’empathie, un certain paternalisme. Enfin, l’ampleur politique de la préoccupation environnementale apparaît comme dissoute dans l’analyse de notre relation ambiguë et personnelle à la nature. » Angélique del Rey, le Monde diplomatique, janvier 2013.
    On parlait moins de ce concept jusqu’à ce que la crise sanitaire lui redonne de la vigueur.
    Quelques références
    Le care : entre transactions familiales et économie des services – Revue Française de Socio-Économie 2008/2 (n° 2) 240 p.
    Cahiers philosophiques 2014/1 (n° 136), Le care : éthique et politique
    Joan Tronto (trad. de l’anglais par Hervé Maury, préf. Joan Tronto, postface Liane Mozère), Un monde vulnérable : Pour une politique du care [« Moral boundaries »], Paris, La Découverte, coll. « Textes à l’appui / Philosophie pratique », 2009 (1re éd. 1993), 240
    Pascale Molinier, Sandra Laugnier, Patricia Paperman, Qu’est-ce que le care?, Petite Bibliothèque Payot, 2009
    Paperman Patricia et Laugier Sandra, Le souci des autres : éthique et politique du care, Éditions de l’école des Hautes Études en sciences sociales, 2011
    Pascale Molinier, De la civilisation du travail à la société du care, Dans Vie sociale 2016/2 (n° 14), pages 127 à 140

    • 9
      NOET Gérard
      7 juillet 2021 à 6h33 / Répondre

      Merci pour cette information bien documentée.

  • 6
    Benjamin Rathery
    6 juillet 2021 à 16h46 / Répondre

    Cela est le nouveau nom d’une notion ancienne qui s »appelle la Charité …
    Mais comme on l »a oublié et que ça vient des USA, c’est forcément bien !

  • 4
    PDeriemont
    6 juillet 2021 à 12h57 / Répondre

    Il y a longtemps qu’on fait ça en France. On appelle ça l’approche holistique.
    Holistique vient d’un mot grec, holè, qui signifie totalité. En médecine, l’approche holistique consiste à prendre en compte la personne dans sa globalité, plutôt que traiter un organe, une maladie ou les symptômes d’une maladie

    • 5
      ERGIEF
      6 juillet 2021 à 15h06 / Répondre

      C’est facile, tu réinvente l’eau tiède, tu lui trouve un nouveau nom, si possible un peu pédant, tu dépose un brevet et tu te fais un max de blé. Les yankees sont très doués pour çà.

    • 12
      Brumaire
      13 juillet 2021 à 23h17 / Répondre

      4- A te lire, je ne pense pas que tu as approché de très près certains praticiens qui font des annonces aux patients, pas aux familles, sans se soucier de la manière dont ces annonces vont être reçues. Ils se conduisent en techniciens d’une seule partie du corps, sans s’occuper de tout le « reste », ce qui devrait faire l’humanité de la médecine
      Le « care », quel vilain mot…pourquoi ne pas dire les choses en français, surtout quand les mots sont là.
      Je ne connais que les équipes de soins palliatifs qui prennent en charge les patients dans la totalité de leur personne et qui s’occupent surtout de leur bien-être moral et physique. Hélas, lorsqu’ils interviennent, ce sont les « derniers jours des condamnés »

  • 3
    NOET Gérard
    6 juillet 2021 à 10h20 / Répondre

    Merci de préciser si la conférence sera en anglais ou en français

  • 2
    Sterling
    6 juillet 2021 à 9h14 / Répondre

    En effet si ce truc vient des US j’en reste épaté ! une idée bienveillante ? Ils ( les US) devraient l’expérimenter: carte bancaire pour eu , carte vital pour nous .

  • 1
    Désap .
    6 juillet 2021 à 0h34 / Répondre

    Oui, excellent. Penchons-nous sur le Care, une idée bienveillante qui vient d’un pays, les USA, où la santé est réservée aux classes moyenne supérieure et dominante.
    Bon nous, pauvres Européens dépassés, nous avons un système complètement nul qui se nomme Protection Sociale, et nous sommes tellement à la ramasse que chez nous, du pauvre au riche, tout le monde est soigné.
    Le Care, le communautarisme, le décolonialisme, le charabia francglais, allons-y gaiement, continuons de singer les Américains, continuons de détruire notre Etat providence au profit de l’égoïsme, faisons la promotion des z’influenceurs comme métier d’avenir pour les mômes au lieu de les faire bosser à l’école, bref continuons de bousiller la planète et révons, avec Elon (mytho) Musk, de coloniser Mars.

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