tablier RF moderne

Des rituels maçonniques en général et du rite moderne en particulier

Publié par Géplu

Ce contenu est réservé aux abonnés.Pour accéder à cet article, vous pouvez choisir de :

*Vous pouvez déverrouiller jusqu’à 3 articles gratuitement.
lundi 20 novembre 2023
  • 6
    Pierre Noël
    21 novembre 2023 à 12h23 / Répondre

    Il n’est (peut-être) pas inutile de revenir sur le parcours maçonnique de Pierre Delaey ! Ingénieur chimiste, il habitait Court-Saint-Etienne, commune d’Eugéne Goblet d’Alviella. Il fut initié en 1979 à la toute jeune loge Le Marquis de Gages (loge de Waterloo qui utilisait le Régulateur du Maçon de 1801). Très vite, il fit preuve d’une intelligence peu commune du rituel qui devait conduire à des exposés difficiles, exigeants mais d’une exceptionnelle qualité dont il ne nous a laissé, hélas, que des ébauches. Il devait devenir très normalement Vénérable Maître de la Loge en 1986 (la fonction se limite à un an). J’ai eu le plaisir de l’exalter à L’Arche Royale en 1982. En 1986, il participa à la création du GPDB (RER). Au REAA (1), il fut successivement Trois Fois Puissant de la loge de Perfection (1989-1992) et Très Sage du Chapitre (1993-1996) Le Delta. Son action d’éclat fut l’excellente traduction, quoiqu’ ex abrupto, d’un rituel difficile, abrupte, d’un calvinisme austère, celui voor de graad van Soeverein Prins van het Rozekruis (système de 4 hauts-grades, pratiqué par l’archi-chapitre des Pays-Bas) afin que ce grade difficile, inconnu en France (2), puisse être conféré en français (à Leyden) à quelques FF du GPDG. Le résultat souligne involontairement le relatif dénuement du grade dit français (3). Il est d’autant plus éblouissant qu’il souligne dans cette traduction tout ce que détestait Pierre Delaey, l’enveloppe religieuse superficielle de certains rituels maçonniques. Il entama une étude des trois grades du rite fançais (tels que nous les pratiquons dans le plat pays depuis 1794 !), sans parasitage GLNF, GLTSO, GLAMF ou autre chapelle concurrente,
    La dégradation de son état de santé ralentit malheureusement toute activité maçonnique régulière jusqu’à la rendre impossible et il décéda trop tôt au début des années 2000, dans sa retraite brugeoise.
    1) Dans le plat pays, le REAA a les 4 Odres » du RF comme socle des loges de perfection et des chapitres, et les hauts-grades du REAA comme échelle des degrés supérieurs du XXII° jusqu’au dernier.
    2) Quoique certains en disent, ce système n’est pas celui du Régulateur du Chevalier Maçon.
    3) Ce rite « français » n’a de français que l’origine géographique, le GODF.

    • 7
      Yvan d’Alpha
      22 novembre 2023 à 12h26 / Répondre

      Pour 6
      MBCF Pierre, c’est très intéressant ton explication de l’articulation du rite français et du REAA en Belgique. Cela m’intéresse d’autant que je travaille en loge bleue au rite français de référence du GODF et après la maîtrise au REAA, où nous pratiquons essentiellement les 4ème, 13 et 14èmes et 18ème degrés (au delà je ne sais pas). La pratique des 4 ordres au rite français m’intéresse beaucoup pour parfaire ma compréhension de tous ces approfondissements.
      Aussi, la « version belge » me paraît très intéressante avec apparemment une séquence 9-14-15-18 avant de basculer sur les aréopages ?
      Dans tous les cas, les rituels belges, que ce soit pour les degrés symphoniques ou pour les degrés post magistraux, sont-ils disponibles quelque part (cahiers rituels ou autres) ?

      • 8
        Pierre Noël
        22 novembre 2023 à 17h43 / Répondre

        à 7 : l’explication est simple (même si elle déplait à certains). Sous l’empire, la maçonnerie en B, c’était le GODF. Un Chapitre fut créé en 1804 à Bruxelles, il travaillait aux grade d »élu, d’écossais, de chevalier d’orient et de chevalier (prince) R+. En 1814, un consistoire du royal secret fut créé, chapeautant le grades capitulaires. En 1817, un SC fut créé par dessus (le tout avec les mêmes acteurs).
        les Chapitres (RF de facto) restèrent libres et souverains (administrativement, financièrement, rituellement). le « pouvoir » du SC (hauts-grades ou REAA) commence au 22° degré. Cette autorité s’exerce sur les aréopages et plus haut.

      • 9
        Pierre Noël
        23 novembre 2023 à 13h01 / Répondre

        Ils le sont bien sûr, si on frappe à la bonne porte. Celle des chapitres concernés, par exemple !

        • 10
          Yvan d’Alpha
          28 novembre 2023 à 10h36 / Répondre

          @9
          Merci mon TCF pour tes compléments

  • 5
    Yonnel Ghernaouti
    21 novembre 2023 à 6h15 / Répondre

    Notre BAF Pierre Delay ou Pierre De Laey écrit « la (re)construction du temple de Salomon est un héritage des corporations de maçons opératifs ». De quand date ce texte et quelqu’un pourrait-il m’en dire plus sur cette ‘’filiation’’ ? Quid du Temple de Salomon dans les Old Charges, par exemple.

  • 4
    Jean van Win
    20 novembre 2023 à 16h31 / Répondre

    Il était plus que temps qu’un hommage ô combien mérité fût rendu à ce grand Maçon qu’était Pierre De Laey.
    Il fut le Très Sage de mon premier chapitre de Rite Français, et je l’ai accompagné dans sa retraite lointaine, à Bruges.
    C’était vraiment un homme « bien » qui grandissait ses interlocuteurs.

  • 3
    Joab’s
    20 novembre 2023 à 12h28 / Répondre

    Belle analyse que je partage grandement par ma pratique du RF (ou modern). On pourrait par exemple voir le contraste entre les 3 lumieres des Moderns (L, S, VM) et celles des Antients (E, C, VLS). qui depasse le côté purement formel.
    Il y a en effet un détachement du religieux judeo-chretien, tout en le gardant en support de récit mythique. Le récit historique de l’instruction d’apprenti est remarquable, Le Temple n’est ainsi pas objet de vénération mais l’organisation pour sa construction, celle de la FM. Il y a bien sûr la « lumiere divine » qui vient y resider, sans precision sur sa nature.
    On trouve aussi le texte remarquable de l’instruction de compagnon qui abat tous les méfaits des divisions, exclusions créées par les farfelues « régularités » : Extrait :  » Les maçons forment un seul peuple sur la terre, GERES PAR LES MEMES REGLES » .
    Dans les HGrades, malgré un parallélisme évident avec l’enseignement judeo-chrétien il n’y a pas non plus la moindre exigence d’allégeance, croyance, vénération, dévotion. Au contraire.
    NB : au rite (working plutôt) Emulation , il est demandé au candidat à l’entrée « en qui placez vous votre confiance ?  » le diacre souffle « en Dieu » … mais le candidat est libre, comme au RF de repondre autre chose.

  • 2
    Remi
    20 novembre 2023 à 8h08 / Répondre

    La Franc-maçonnerie comme manière de vivre. Une façon d’être au monde et de s’y inscrire initiatiquement. Si l’ordre maçonnique n’existait pas, il faudrait l’inventer. Très belle contribution. Un grand merci.

  • 1
    INFINI
    20 novembre 2023 à 7h28 / Répondre

    Cette planche est remarquable tant sur le fond que sur la forme. Elle aidera les VM à transmettre aux jeunes MM le sens du travail maçonnique.

La rédaction de commentaires est réservée aux abonnés. Si vous souhaitez rédiger des commentaires, vous devez :

Déjà inscrit(e) ? Connectez-vous