Critica Masonica SFrancois

Franc-maçonnerie et extrême droite

Publié par Géplu
Dans Edition

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mardi 8 mars 2016
  • 17

    […] Lire l’article consacré aux relations entre la Franc-maçonnerie et l’extrême droite. […]

  • 15
    gérard delahaye
    14 avril 2016 à 18h35 / Répondre

    Relisant cet échange, je crois qu’il faut peut être tenter de hiérarchiser les enjeux.
    La référence à une Tradition primordiale chez Guénon pose les fondements d’une pensée élitiste, à l’instar de l’homo hiérarchicus de Louis Dumont. Pour autant, cette référence à une parole perdue si elle est anti-égalitaire n’en est pas nécessairement « fasciste » (vocable dont on devrait user avec plus de rigueur), lequel fascisme a partie liée me semble t-il à la modernité, même s’il en exclue la forme démocratique. De surcroît on ne peut pas davantage rabattre la pensée d’Evola sur celle de Guénon, ce serait pour le moins réducteur. Que les « disciples » de Guénon aient pu croiser le chemin d’une nouvelle droite « néo-païenne », ne doit pas davantage conduire à une simplification quant au statut même de l’ésotérisme. On peut rappeler que le courant libertaire et les socialismes utopiques ont entretenu des relations étroites avec l’ésotérisme. Toute recherche d’un sens caché, toute approche initiatique ne conduit pas nécessairement à l’élaboration d’un projet élitiste fondé sur l’idée d’un centre, d’une communauté parvenue à un degré élevé de connaissance pouvant pourvoir aux besoins d’une humanité traitée comme « infans ». Une revue comme Politica hermética recycle en effet des contributeurs issus de la ND, mais qui pour certains d’entre eux ont pris de vraies distances avec les courants nationalistes révolutionnaires et les néo païens tendance Pierre Vial. On trouve dans cette revue des articles de qualité qu’il serait stupide d’assimiler à l’xtreme droite. De Benoist lui même, même s’il croise trop souvent à mon goût le nazillon Soral, n’est plus un homme d’extreme droite au sens strict du terme,.Taguieff lui même en est désormais convaincu. La question me semble nous revient en boomerang. Quel usage faisons nous des concepts de tradition, d’initiation, de secret, de rituels? Il faut lire Guénon (et pas seulement Guénon d’ailleurs il faudrait citer Corbin, et Scholem et les rencontres d’Eranos) en exerçant notre regard critique. Mais la pensée de Guénon a eu une influence sur la maçonnerie, autant que sur des personnalités venues des droites radicales. La question c’est pourquoi une telle influence, au-delà d’une lecture un peu binaire qui opposerait une maçonnerie traditionnaliste et ésotérisante à une maçonnerie progressiste et associée à l’idéal républicain. Il faut penser avec Guénon contre Guénon, notamment contre le système guénonien. de même il faut peut être songer à intégrer les outils de questionnement de l’anthropologie et des sciences sociales pour rendre plus intelligible les enjeux liés à la transmission initiatique et à ce que l’on nomme (depuis le 19 eme siècle) ésotérisme.

    • 16
      Chicon
      15 avril 2016 à 9h02 / Répondre

      @cesar delahaye – Tout sujet qui parle d’une  » tradition primordiale « est classé d’extrême droite et de fachiste par des francs maçons peu instruits et à la pensée réductrice.
      Le fachisme ce n’est pas cela du tout, c’est en partie l’inféodation à un chef qui prend le contrôle de sa propre pensée et de son libre-arbitre. La tradition primordiale est la « connaissance » initiale qui nous rapproche de notre caractère ontologique, supra-humain.

  • 13
    GépluAdministrateur
    11 mars 2016 à 19h04 / Répondre

    Les pseudos sont là pour protéger les frères et les sœurs et leur permettre de s’exprimer « à couvert », pas pour permettre à certains de se défouler et critiquer anonymement, ce qui devient trop fréquent.
    Alors, afin d’en finir avec ces commentaires-lettre anonyme, un contrôle de l’authenticité de l’adresse mail d’où sont postés les commentaires a été mis en place.
    A réception d’un commentaire un automatisme vous enverra un message demandant de valider votre adresse. Si le commentaire est parti d’une adresse bidon le message se perd, et le commentaire ne sera pas validé. Je ne peux donc que vous engager à effectuer cette validation, qui n’est à faire qu’une seule fois. Une adresse validée n’est plus interrogée.

  • 12
    "La Leçon de Lyon"
    11 mars 2016 à 18h27 / Répondre

    Il est navrant de constater que vous remettez le sujet en route, sans tenir compte des critiques détaillées dont cet article très peu sérieux, a fait l’objet sur ces pages :
    https://www.hiram.be/extreme-droite-et-esoterisme/
    https://www.hiram.be/stephane-francois-repond/
    On peut donc en déduire votre intention de nuire à une conception traditionnelle de la franc-maçonnerie en général, de Régime Rectifié en particulier, sans doute en cohérence avec la ligne politique de votre Blog.

    • 14
      GépluAdministrateur
      11 mars 2016 à 19h21 / Répondre

      Les critiques dont vous faites état ont été publiées. Les lecteurs sont donc à même de se faire leur opinion entre ces deux points de vue. Votre commentaire sur mon « intention de nuire à une conception traditionnelle de la franc-maçonnerie en général, de Régime Rectifié en particulier, sans doute en cohérence avec la ligne politique de votre Blog. » est donc inutile et ne montre que votre intolérance et votre manque de respect des autres.
      Si vous continuez sur ce ton je ne publierai plus vos commentaires.

  • 10
    lanterne
    9 mars 2016 à 11h51 / Répondre

    Bonjour Jean-Pierre,
    .
    C’est un débat très pointu qui réclamerai de définir d’abord « Tradition » et « Initiation ». Il faudrait répondre également à la question : la maçonnerie est-elle initiatique, compte tenu des critères que nous aurions définis. Pas simple n’est-ce pas ?
    .
    Sur un plan plus pragmatique Evola ne s’est pas réclamé de la maçonnerie, cela était plutôt le cas de Reghini et de quelques uns. Ainsi le début de ton propos ne ma paraît pas très approprié car tu les met en lien.
    .
    Pour pouvoir comprendre Evola à partir d’Evola et non à partir de nous-mêmes, il faudrait d’abord intégrer les présupposés auxquels il renvoie. Si l’on met à part sa dimension « italique », son propos se réfère très souvent aux traditions indiennes et bouddhistes dont il partage un certain nombre de points de vue quand aux éléments de compréhension de la nature humaine, ainsi qu’une très grande partie des « pratiques » traditionnelles devant permettre la réalisation (éveil, satori, illumination etc.). De même ses références « alchimiques/hermétiques » qui ont servi également par ailleurs pour la maçonnerie dans l’élaboration des 4 voyages par les éléments.
    .
    Si tout est loin d’être parfait dans la pensée évolienne, je remarque toutefois qu’il s’agirait plutôt d’un esprit de synthèse qu’un syncrétisme, dans la mesure ou la voie tracée par Evola ne s’est jamais réclamée d’une succession et d’une accumulation de savoirs divers hétéroclites, mais au contraire de l’actualisation d’une voie qui doit être redécouverte individuellement, mais qui partage un certain isomorphisme ou analogie dans son processus avec les diverses traditions qu’il prend en exemple.
    .
    C’est d’ailleurs cela qui est est « antichrétien » puisqu’il se débarrasse de la pensée religieuse comme « médium » pour proposer une voie directe. Mais c’est un autre sujet.
    .
    Sur la notion de race, je pense qu’il y a un peu de mauvaise foi. Outre la remise en contexte de ces idées qui étaient très en vogue dans tous les milieux, et pas seulement d’extrême droite, il me semble qu’Evola à pourtant été très clair en précisant que cela n’avait rien de biologique et qu’il s’agissait avant tout d’une race ayant avoir avec l’esprit. On ne peut l’accuser de la fascination exercée par cette idée très en vogue alors sur des esprits voulant l’appliquer également à une race biologique.
    .
    Mais afin d’être volontairement provocateur, pourquoi ne s’offusque t’on pas pour les même raisons du judaïsme qui prône l’élection d’un peuple supérieur aux autres ?
    Je vais vous dire pourquoi : c’est l’influence de l’histoire qui nous instille ses terribles images, nous pensons avec nos peurs au lieu de penser avec notre esprit, et nous préférons jeter le bébé avec l’eau du bain (Dieu reconnaître les siens).
    .
    De même que j’ai du recul pour penser le judaïsme au bon endroit, de même j’ai du recul (je crois) pour penser la race selon Evola. Il faut examiner les pensées sans idéologie, et je remarque que ce que tu as cité était les textes les plus engagés politiquement alors qu’il faudrait prendre l’œuvre complète évolienne pour la saisir là où elle se place dans l’esprit d’Evola, et non dans l’esprit de ceux qui le lisent.
    .
    Mais, tu pourrais me rétorquer que suis peut-être moi-même en train de lire à partir de moi-même, et je n’ai là effectivement aucune garantie.
    .
    J’insisterais encore sur la nécessité de ne pas se laisser enfermer dans une posture binaire, qui voudrait voire en toute pensée traditionnelle une porte d’entrée vers une pensée fascisante. Parcequ’à cet égard, les orthodoxes des trois religions du livre, qui tendent bien plus à cette définition, devraient être les premiers à être montrés du doigt.
    .
    Plus clairement, si je crois en une hiérarchisation spirituelle et en une forme d’élection et que cela me rend suspect, alors il y a un sérieux problème du côté de ceux qui me suspectent. A trop vouloir se protéger du Diable, on le fait naître en soi-même, à trop vouloir se protéger de tout, on finit par s’enfermer et ressembler exactement à ce que l’on combat.

  • 9
    jean-Pierre Bacot
    9 mars 2016 à 10h57 / Répondre

    Enfin une critique sérieuse. Je propose une autre interprétation. Preuve est faite que la tradition est une construction. Evola est arrivé tard dans l’histoire de la maçonnerie. les premiers, ceux qui ont installé la maçonnerie n’avaient rien à faire de la notion d’initiation qui ne s’est vraiment installée que dans les années 1830. Quant aux couches successives qui se sont agrégées, ensuite, Evola par exemple, elles relèvent de fait d’un syncrétisme, loin des fondamentaux traditionnels de la FM.
    Sur le fond de la pensée de cette italien, ce n’est pas tant, si j’ose dire sa place à droite de Mussolini qui pose problème, mais sa haine de la démocratie, sa conception d’une race dominante et ce n’est pas un hasard s’il a été l’un des penseurs les plus appréciés de l’extrême droite en Italie comme en France, dans une figure de perdant de l’histoire expressément réactionnaire.
    Il se peut que certains se placent à ses côtés comme tenants d’une tradition perdue, mais cela devient glaçant.
    Il n’est d’ailleurs qu’à le lire, depuis « les hommes au milieu des ruines » jusqu’à « chevaucher le tigre » pour se demander comment des maçons peuvent regarder une équerre, une règle et un compas et en même temps se référer aux héros des néo fascistes.

  • 8
    lanterne
    9 mars 2016 à 10h28 / Répondre

    Bonjour à tous,

    en ce qui me concerne je partage beaucoup de points communs avec la vision traditionnelle d’un Julius Evola par exemple, et d’une manière générale je souscris à l’idée d’une voie relevant de l’affirmation de l’existence comme modalité d’accès à l’initiation, ce qui m’opposerais à Guénon.
    .
    Cependant ce que je viens de lire (qui ne représente peut-être pas tout l’article) me semble être particulièrement sérieux et dépourvu de positionnement idéologique ce qui en fait pour moi un texte de qualité, même si on devine la posture de l’auteur ce qui est normal.
    .
    Il est pourtant logique au fond qu’il existe de la porosité entre les postures et donc que l’on retrouve en maçonnerie toutes les tendances idéologiques. Pourquoi ?
    .
    Parce que la maçonnerie ne comporte aucun dogme, dès lors elle engage le cherchant à un constructivisme, il va lui-même en fonction de sa personnalité trouver toutes sortes d’éléments qui seront le reflet de sa psychologie et de ses croyances.
    .
    Cependant, cela ne veux pas dire que chacun peut dire ce qu’il veut. En ce qui me concerne il y a une voie dont les fondamentaux ne sont pas négociables, c’est à dire ne peuvent faire l’objet d’une adaptation personnelle, ce qui ne serait d’ailleurs qu’une forme subtile de complaisance. C’est sur ce point que l’on mentionner l’existence d’un risque, puisque je ne suis pas loin, avec mon idée, de suggérer un doctrine particulière.
    .
    Il y a donc un paradoxe : Si je détermine et crois qu’il y a un parcours auquel l’homme doit se soumettre pour parvenir au but qu’il s’est donné, il y a donc une forme de contrainte qui, si on la passe au prisme de cette lecture, se verra catégorisée du « côté obscur de la force ». Or, c’est là qu’il y a un sérieux problème, parce qu’il me devient impossible d’être « traditionnel » sans paraître automatiquement douteux.
    .
    Il faut donc distinguer les « bassins d’idées » et de « postures » des idéologies auxquelles on les relient systématiquement, ainsi il est possible de défendre l’élitisme de l’initiation sans pour autant relever du 3eme Reich.
    .
    Je trouve que sur ce point il existe actuellement un appauvrissement du sens critique. Un appauvrissement généralisé à tous les domaines. Notre pays et ses penseurs n’offrent plus les nuances nécessaires à l’élaboration d’une pensée neuve et singulière, on préfère de loin choisir un camp et s’y tenir en jouant la carte de la mauvaise foi.
    .
    Ainsi j’apprécie ce que j’ai lu, mais je suis critique quant au risque de catégorisation qui induit le soupçon moral systématique des idées pouvant ressembler de près au de loin à ce dont on a peur. Cela devient une forme subtil d’interdit idéologique.

    A+

  • 7
    jean-Pierre Bacot
    9 mars 2016 à 9h52 / Répondre

    Merci 357 pour la recension sur ton blog, qui met bien en perspective le travail de Sébastien François, ce numéro spécial de Critica Masonica que visiblement Emilius n’a pas lu. Il est effectivement nuancé et renvoie à des tas de textes qui permettent de se faire une idée précise. Concernant Evola, ses liens avec la droite du fascisme italien ne relèvent pas d’une invention, les citations et références sont criantes. Pour Guénon, voir sa biographie par David Bisson (Pierre Guillaume de Roux, 2013), lequel n’est pas que je sache un gauchiste patenté, qui ne cache rien de ses appartenances et orientations non seulement de droite, mais islamistes.
    Si notre auteur se prend les pieds dans un tapis qu’on nous dise où et, oserais je dire qu’on nous dise aussi d’où on parle pour expédier d’un coup de pied de longues et patientes recherches. 150 pages pour un raccourci, lui en faut – il 1500 à Emilius?
    Pour que les choses soient claires c’est moi personnellement, et je l’assume, qui ai demandé à Stephane de proposer une synthèse de ses travaux.
    Chicon, SF n’est pas tombé dans une maçonnerie ou une autre, il n’est pas maçon, il ne se prend donc pas les pieds dans un tapis de loge. Il enquête, lit, rencontre, synthétise. Son dernier livre qui vient de sortir « le retour de Pan », chez Arché Milano, montre en quoi l’écologie radicale relève d’un anti humanisme anti-chrétien. On ne va pas pour autant l’accuser de défendre la sainte église apostolique et romaine.
    Merci pour les esprits faibles, face aux Grands Initiés, ils implorent la clémence du Gadlu de ne pas savoir lire derrière une réalité criante un arrière monde enchanté et d’être condamnés à dix millénaires de pénitence.

    • 11
      Emilius
      9 mars 2016 à 18h04 / Répondre

      Bonjour,

      Études Traditionnelles, 1936. Compte-rendu d’un article paru dans Atlantis (févr. 1936) :

      « – D’autre part, revenant à la question Italie et Éthiopie, M. paul le cour, au milieu de fantaisies diverses, éprouve le besoin de nous nommer, d’une façon qui paraît vouloir sous-entendre nous ne savons trop quelles insinuations ; pour y couper court en tout état de cause, nous redirons encore une fois : 1° que « nos doctrines » n’existent pas, pour la bonne raison que nous n’avons jamais fait autre chose que d’exposer de notre mieux les doctrines traditionnelles, qui ne sauraient être la propriété de personne ; 2° que chacun est naturellement libre de citer nos écrits, à la condition de le faire « honnêtement »

      c’est-à-dire sans les déformer, et que cela n’implique de notre part ni approbation ni désapprobation des conceptions particulières de celui qui les cite ; 3° que le domaine de la politique nous étant absolument étranger, nous refusons formellement de nous associer à toute conséquence de cet ordre qu’on prétendrait tirer de nos écrits,

      dans quelque sens que ce soit, et que par conséquent, à supposer que la chose se produise, nous n’en serons assurément pas plus responsable, aux yeux de toute personne de bonne foi et de jugement sain, que nous ne le sommes de certaines phrases que nous a parfois attribuées gratuitement la trop fertile imagination de M. paul le cour lui-même ! » René Guénon.

      Études Traditionnelles, 1947. Compte-rendu :

      « – Dans une étude intitulée What is Civilization ? Albert Schweitzer Festschrift, M. Coomaraswamy prend pour point de départ la signification étymologique des mots « civilisation » et « politique », dérivés respectivement du latin civitas et du grec polis, qui l’un et l’autre signifient « cité ». Les cités humaines doivent, suivant toutes les conceptions traditionnelles, être constituées et régies selon le modèle de la « Cité divine », qui est par conséquent aussi celui de toute vraie civilisation,

      et qui peut elle-même être envisagée au double point de vue macrocosmique et microcosmique. Ceci conduit naturellement à l’interprétation de Purusha comme le véritable « citoyen » (purushaya, équivalent de civis), résidant au centre de l’être considéré comme Brahmapura ; nous pensons d’ailleurs avoir l’occasion de revenir plus amplement sur cette question. » René Guénon.

      Cordialement.

  • 5
    Emilius
    9 mars 2016 à 2h40 / Répondre

    Bonjour,

    il faudrait que l’auteur nous explique en quoi des loges qui tiennent au respect des règles donc de l’orthodoxie traditionnelle, seraient d’extrême droite et donc « politisées » ; ce n’est pas nouveau, où il y a des hommes, il y a des sottises ; le propre d’une « initiation », c’est justement de chercher à se libérer de cet état de fait ; par définition, il ne devrait pas y avoir un seul maçon « politisé ».

    À ne pas confondre avec, pour certains, avoir une présence en politique que il s’en fut ; faire acte de présence et non pourfendeur d’idéologie incertaine ; ce n’est pas la Maconnerie qui se sert de la politique ; c’est la politique ou les « politisés » qui « instrumentalisent » et se servent de données traditionnelles pour leurs quêtes illusoires.

    Quant à certain raccourci que l’auteur affectionne car il a certainement comme l’habitude de lecteurs à l’esprit faible même surdiplômé ; je ne vois que cela, puisque ce n’est pas la premiere fois que l’auteur se prend les pied dans le tapis volontairement ou invonlontairement ; le résultat est le même : la diffusion de conclusions éronnées ; si on a lu Evola et je doute que l’auteur l’ait jamais fais ou alors nous avons à faire un homonyme.

    Evola ne relèvent pas plus de l’ apologie que du dénigrement systématique ; il critique certains milieux et ce qu’en font certains hommes, il n’était pas dans un rejet en bloque ; on peut critiquer les positions d’Evola mais a partir de faits et non de légendes ou de son imagination, de même pour Guénon cette maladie a vouloir absolument l’associer à une telle entreprise « il était tout le contraire » ;

    Guénon n’a écrit que des choses qui concernent le « domaine initiatique » pour ceux, dans un premier temps, qui seraient en recherche et afin qu’ils ne se trompent pas. Mais, la plus grande partie de son oeuvre ne concerne que des gens qui seraient détenteurs d’une initiation, donc avoir accès à des possibilités, des clefs de compréhension même « virtuelles », inaccessibles pour un profane ; il peut essayer 10000 ans si il veut, il n’en comprendra jamais rien.

    Cordialement.

    • 6
      357
      9 mars 2016 à 7h16 / Répondre

      « ce n’est pas la Maconnerie qui se sert de la politique ; c’est la politique ou les « politisés » qui « instrumentalisent » et se servent de données traditionnelles pour leurs quêtes illusoires ». Ben voyons ! C’est si simple. La pirouette est si commode. Ça évite ainsi de réfléchir. Il fut un temps où certains apparatchiks communistes disaient pour éviter toute remise en cause : « le parti a toujours raison, c’est la réalité qui se trompe ». Vous êtes dans le même schéma de pensée binaire. Manifestement, vous n’avez pas lu le numéro spécial de la revue dont il est question sinon vous n’auriez pas écrit de telles énormités… A commencer par la première phrase : « il faudrait que l’auteur nous explique en quoi des loges qui tiennent au respect des règles donc de l’orthodoxie traditionnelle, seraient d’extrême droite et donc « politisées ». Eh bien lisez les 170 pages de la revue et vous comprendrez que, déjà, votre formulation est maladroite car Stéphane François est infiniment plus nuancé que vous ne semblez le croire ! C’est quand même incroyable tant de prétention et de condescendance !

  • 3
    Chicon
    8 mars 2016 à 16h05 / Répondre

    I l y aura donc toujours deux idées différentes sinon opposėes de la franc-maçonnerie suivant le lieu où est tombé. Chacun y voit la vrai franc-maçonnerie comme dans cet article et exclut l’autre.

    • 4
      357
      8 mars 2016 à 22h09 / Répondre

      « Chacun y voit la vrai franc-maçonnerie comme dans cet article et exclut l’autre. » Je ne comprends pas le sens de cette phrase car Stéphane François se garde bien de définir la franc-maçonnerie et encore de moins d’affirmer qu’il en existe « une vraie ». En revanche, il montre que la franc-maçonnerie n’a jamais été hermétiquement fermée à des idées d’extrême droite et qu’il existe même en son des maçons qui ont une conception de l’Ordre maçonnique très proche des idées portées notamment par l’école « Nouvelle Droite » (antimodernité, tradition, occultisme, illuminisme, nostalgie d’un âge perdu, croyance obligatoire en Dieu et en une volonté révélée, désir de retrouver en soi la lumière divine, obsession de la régularité, etc.). Je conseille effectivement ce numéro spécial de grande qualité dont j’ai fait récemment un petit compte-rendu de lecture. A noter aussi les articles très intéressants sur les rapports plus complexes qu’il n’y paraît entre le nazisme et le paganisme. Et grâce au travail de Stéphane François, j’ai découvert toute une littérature absolument délirante sur l’ufologie et le nazisme dont je ne soupçonnais pas l’existence.

  • 2
    alain-jacques Lacot
    8 mars 2016 à 15h45 / Répondre

    Voilà un article particulièrement documenté et intéressant de l’excellente revue Critica Masonica.
    De quoi donner envie de s’y abonner.

  • 1
    poisson nettoyeur
    8 mars 2016 à 9h48 / Répondre

    Très intéressant, et bien référencé on se régale

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