Sintra

La photo maçonnique du dimanche 9 juin 2019

Publié par Géplu
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dimanche 9 juin 2019
  • 11
    Chdioux
    16 juin 2019 à 11h03 / Répondre

    Un très grand merci à Jean-Michel Mathonière pour ses précisions toujours éclairantes. Peut-être pourrait-on y ajouter qu’il serait extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, de trouver une définition unique, qui serait acceptée par tous, dans toutes les obédiences de tous les pays et à toutes les époques, des mots « franc-maçonnerie » et « maçonnique ». Ce qui est considéré comme « maçonnique » par tel auteur dans tel contexte au début du XVIIIème ne le sera évidemment pas dans tel autre contexte, où les mêmes mots ont des usages aussi différents.que les pratiques qu’ils désignent.

  • 9
    Désap.
    11 juin 2019 à 10h28 / Répondre

    Ne peut être qualifié de « maçonnique » que l’arrangement des symboles et non les symboles pris un à un et communs à nombre d’enseignements comme le souligne JM Mathonière.
    C’est par ailleurs tout le problème de la recherche maçonnique.
    Faut-il faire l’exégèse de la maçonnerie opérative dans les îles britanniques ou bien partir des Constitutions d’Anderson pour comprendre le phénomène « franc-maçonnerie » né en 1717 ?
    Dans la partie « historique » des Constitution de 1723 que l’on se plait à considérer fantaisiste, se trouve explicitement décrit l’objet du projet Anderson. On y notera une glorification du métier égyptien, la négation des prétentions bibliques à propos d’Abraham instructeur des égyptiens, mais notamment une glorification de Vitruve et de la maçonnerie romaine à telle enseigne que le gothique est considéré erroné en comparaison, de sorte que le maçon moderne est exhorté à l’étudier et le comprendre pour le constater. Bien entendu, Anderson écossais et protestant, ne manque pas d’encenser le métier pratiqué en Ecosse, mais il faut lire objectivement ce qu’il écrit de manière à comprendre qu’il ne s’agit là que de respect vis à vis de ceux qui l’ont initié.

  • 8
    Jean-Michel Mathonière
    11 juin 2019 à 9h32 / Répondre

    Comme je n’aime guère briser les rêves, je laisserai les partisans d’une lecture maçonnique et/ou hermétiste du Palais de la Regaleira de Sintra à leurs fantasmes… Peut-être serait-il quand même profitable qu’ils s’intéressent un peu à la diffusion du « Songe de Poliphile » ou encore de la « Manière de montrer les jardins de Versailles » quant aux thèmes iconographiques, d’origine plus ou moins hermétiste, dans les jardins du XVIe au XIXe siècle ?

    Pour ce qui concerne les putti, chérubins et autres formes d’angelots et de « bons enfants », ainsi que les compas, équerres, sphères diverses et autres caducées qui apparaissent fréquemment dans l’iconographie emblématique des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle, il faut tout de même rappeler et souligner en rouge, sans concession au zozotérisme de nombre de « grands initiés », qu’il s’agit là d’éléments qui n’appartiennent pas exclusivement — et loin s’en faut — à la franc-maçonnerie. Ce sont en réalité autant de symboles qui sont relatifs aux Arts libéraux (qui eux non plus ne sont pas une propriété maçonnique) et tout particulièrement à la Géométrie et à l’Astronomie. On les rencontre sur une quantité incroyable de gravures et tableaux. C’est en fait la franc-maçonnerie qui les empruntera à la culture commune des scientifiques, intellectuels et artistes de la Renaissance et du Classicisme parmi lesquels elle plonge ses racines : il serait grand temps que les Maçons accomplissent réellement le programme d’études spéculatives, au bon sens du terme, que leur détaille très précisément le rituel du grade de compagnon ! Et qu’ils lisent aussi quelques livres d’histoire de l’art en dehors de l’urgence des planches à tracer ! Avant de s’occuper d’ésotérisme, il conviendrait en effet de mieux maîtriser l’exotérisme des siècles passés…

    Deux images à titre d’exemple pour illustrer mes propos (compris la réponse n° 6) et, je l’espère, de donner l’envie à quelques-uns de s’évader, et des explications simplistes de nombre de manuels, et des explications zozotériques leur tenant généralement lieu de vérité alternative :

    1) le bandeau apparaissant à plusieurs reprises en tête des chapitres du « Premier tome d’architecture » de Philibert De l’Orme, publié en 1567. C’est une débauche de symboles maçonniques et même alchimiques ou bien, tout simplement, l’expression emblématique d’une culture classique, vitruvienne, d’un architecte ?
    https://www.dropbox.com/s/l4ttlrfm1nzugre/BandeauDelorme1567-HiramBe.jpg?dl=0

    2) le frontispice d’un célèbre atlas maritime du XVIIe siècle, le « De zee-atlas ofte water-wereld » de Pieter Goos, publié en 1676. Tous ces putti compassant le globe et le ciel seraient-ils des francs-maçons ? Ou des astrologues ? Peut-être même une tenue de loge maritime avant 1717 ? 😉
    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9b/De_Zee-Atlas_Ofte_Water-Wereld%2C_Waer_in_vertoont_werden_all_de_Zee-Kusten_Van_het_bekende_des_Aerd-Bodems._Seer_dienstigh_voor_alle_Heeren_en_Kooplieden%2C_Also_oock_voor_alle_Schippers_en_Stuurlieden._Amsterdam_-_Pieter_Goos%2C_1668.jpg

    • 10
      Joël
      11 juin 2019 à 10h48 / Répondre

      A vous de faire la différence entre ce qui est « classique » et du « classique » récupéré dans un sens maçonnique.
      « L’apparition d’un symbole maçonnique n’est pas suffisante pour affirmer que la composition d’un jardin est sous-tendue par une intention initiatique. Mais le nombre de symboles, l’orientation et l’ordre dans lequel ils se présentent peuvent acquérir du sens, comme les parties d’un rébus ou les balises d’un parcours. » Jean-Louis Vanden Eynde (prof. à l’UCL), Promenades initiatiques aux jardins.

  • 7
    Joël
    10 juin 2019 à 17h57 / Répondre

    Le Palais royal n’a rien de maçonnique. Le Palais de la Regaleira, oui.
    Invitation aux Vrais Amis par le FM Cardon (Or. Bruxelles, fin du 18e siècle) pour ce qui concerne les anges, le compas et l’équerre
    http://bruges-la-morte.net/wp-content/uploads/PM-Cardon.jpg

  • 5
    Horokia
    9 juin 2019 à 18h40 / Répondre

    Ou les anges sont des maçons….!

  • 3
    Joël
    9 juin 2019 à 17h49 / Répondre

    Les enfants (angelots) jouant avec l’équerre et le compas (et la mappemonde) est un poncif maçonnique au 18e et dans la première partie du 19e siècle. Voir les diplômes de l’époque.
    Pour la traduction du portugais vers le français du texte ci-dessus, choisissez deepl.com
    Le palais maçonnique de la Regaleira se trouve également à Sintra…

  • 2
    marino
    9 juin 2019 à 12h17 / Répondre

    Christophe n’a pas été assez loin : https://lusophia.wordpress.com/2018/12/18/

    • 4
      Christophe
      9 juin 2019 à 18h30 / Répondre

      Merci pour cet article très éclairant ?

    • 6
      Jean-Michel Mathonière
      9 juin 2019 à 20h43 / Répondre

      Cet article est intéressant pour ce qui concerne l’histoire du lieu et les éléments quant à l’artisan/artiste qui a réalisé ces gypseries. Mais pour ce qui est des interprétations alchimie-maçonniques, cela illustre bien le fait que, fort heureusement d’ailleurs, la Maçonnerie française n’a pas le privilège des contresens, des anachronismes et autres interprétations plus ou moins fantaisistes !
      Dans le genre, à Sintra justement mais au palais de la Regaleira (haut-lieu actuel des obsessionnels de l’ésotérisme), je me souviens avoir entendu des Frères, Portugais, doctement interpréter la présence d’un delta lumineux dans la chapelle du jardin (voûte de l’entrée) comme étant une preuve qu’il s’agissait en réalité d’un temple maçonnique ! Ou encore les motifs du palais où l’on voit des cordages comme étant des allusions à la houppe dentelé, lors même que ce motif décoratif est bien connu au Portugal et qu’avec la sphère armillaire (elle-aussi exclusivement maçonnique, non ?), les cordages font allusion au règne de Manuel 1er (1495-1521) sous lequel le royaume lusitanien s’est considérablement développé et enrichi grâce à ses explorations maritimes (rappelons que la sphère armillaire concerne l’astronomie et la navigation).
      Bref, la présence ici de l’équerre et du compas, comme du caducée de Mercure, n’ont assez probablement rien de maçonnique ici. Ce sont des lieux communs de l’emblématique des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles que l’on retrouve dans les arts décoratifs.

  • 1
    hector
    9 juin 2019 à 12h10 / Répondre

    MORALITÉ: Les maçons sont des petits anges !
    A faire savoir ……

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