Portrait d'Alexandre Louis Roëttiers de Montaleau par François-Jean Garneray (Musée de la franc-maçonnerie)

La tradition démocratique du Rite Français, des origines à nos jours

Publié par Cécile Revauger
Dans Divers

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samedi 9 janvier 2021
  • 6
    Peter Bu
    16 janvier 2021 à 15h06 / Répondre

    Ai-je bien lu ANNWN :

    « Si l’on définit la ‘démocratie’ comme le gouvernement du peuple par lui-même, c’est là une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à n’importe quelle autre. »

    D’après la suite, non seulement ce n’est pas possible, mais même pas souhaitable: « La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever ». Enfin, « Une élite véritable ne peut être qu’intellectuelle »…

    Jusqu’ici, cela vaudrait encore la peine de discuter, de citer des exemples où la démocratie fonctionne et d’autres, où la direction d’un pays par l’« élite intellectuelle » mène droit à la catastrophe.

    Puis advient le paragraphe « la ‘mixité’ maçonnique représente tout simplement une tentative de transporter, dans le domaine initiatique lui-même qui devrait encore plus que tout autre en être exempt, la conception ‘égalitaire’ qui, se refusant à voir les différences de nature qui existent entre les êtres, en arrive à attribuer aux femmes un rôle proprement masculin et qui est d’ailleurs manifestement à la racine de tout le faux ‘féminisme’ contemporain ». « L’égalité c’est la fin d’une race, ‘tous dégénérés’, ‘tous fous’, tous égaux (et masqués) dans la bêtise ou dans la bassesse. »

    Mais que ce discours d’extrême droite fait-il sur ce site s’adressant à mouvement qui inscrit, sur son socle, « liberté, égalité, fraternité » ?

    Le problème n’est évidemment pas qu’il a été publié, mais qu’un tel charabia a pu être pensé.

  • 5
    Peter Bu
    13 janvier 2021 à 17h33 / Répondre

    Ai-je bien lu ANNWN : « 

    Si l’on définit la ‘démocratie’ comme le gouvernement du peuple par lui-même, c’est là une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à n’importe quelle autre. »

    D’après la suite, non seulement ce n’est pas possible, mais même pas souhaitable: « La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever ». Enfin, « Une élite véritable ne peut être qu’intellectuelle »…

    Jusqu’ici, cela vaudrait encore la peine de discuter, de citer des exemples où la démocratie fonctionne et d’autres, où la direction d’un pays par l’« élite intellectuelles » mène droit à la catastrophe.

    Puis advient le paragraphe « la ‘mixité’ maçonnique représente tout simplement une tentative de transporter, dans le domaine initiatique lui-même qui devrait encore plus que tout autre en être exempt, la conception ‘égalitaire’ qui, se refusant à voir les différences de nature qui existent entre les êtres, en arrive à attribuer aux femmes un rôle proprement masculin et qui est d’ailleurs manifestement à la racine de tout le faux ‘féminisme’ contemporain ». « L’égalité c’est la fin d’une race, ‘tous dégénérés’, ‘tous fous’, tous égaux (et masqués) dans la bêtise ou dans la bassesse. »

    Mais que ce discours d’extrême droite fait-il sur ce site s’adressant à mouvement qui inscrit, sur son socle, « liberté, égalité, fraternité » ?

    Le problème n’est évidemment pas qu’il a été publié, mais qu’un tel charabia a pu être pensé.

  • 3
    Désap.
    11 janvier 2021 à 10h25 / Répondre

    1 –
    Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 :
    Article premier
    – Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.
    .
    Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 :
    Article premier :
    Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.
    .
    En DROITS, en DIGNITÉ et en DROITS, pas en compétences.
    .
    Faut lire avant d’écrire n’importe quoi, hein YHWH, pardon, ANNWN.

  • 2
    pierre noel
    10 janvier 2021 à 21h57 / Répondre

    Remarquable article montrant l’évolution depuis 1688 d’une société hiérarchisée (mais sans réel pouvoir) vers une assemblée démocratique, égalitaire et fraternelle (mais sans plus de pouvoir qu’un club de bridge, par exemple). La démonstration est indiscutable et imparable. Bravo !
    Et maintenant, on fait quoi ? On continue à faire des communiqués de presse que personne ne lit ? On devient un parti politique ? On ouvre un compte Twitter ? On se présente aux élections ? On continue à jouer au bridge ?

    • 4
      Désap.
      11 janvier 2021 à 10h50 / Répondre

      2 – On peut aussi ne parler que d’Histoire de la franc-maçonnerie et inventer la présence d’un Livre dès 1721 lors-même qu’il ne sera cité nulle part dans aucun document authentique de la GL jusqu’en 1813.
      On peut aussi faire du christianisme l’alpha et l’omega de la maçonnerie bien que le rituel soit construit sur les principes des Arts libéraux à l’image de la quasi totalité des Anciens Devoirs opératifs.
      On peut également ne parler que de la fondation de telle loge ou telle autre, de la réception de tel prince et de la date d’élévation du comte untel.
      Nul doute qu’à ces faveurs évoluera vers plus d’humanité et d’intelligence notre monde de brutes épaisses.

  • 1
    Annwn
    9 janvier 2021 à 9h34 / Répondre

    Deux mots (peut-être trois si vous le permettez) à propos de ce merveilleux régime qu’on appelle la « Démocratie ».
    La démocratie est une illusion.
    En effet, si l’on définit la « démocratie » comme le gouvernement du peuple par lui-même, c’est là une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à n’importe quelle autre. Il ne faut pas se laisser duper par les mots, et il est contradictoire d’admettre que les mêmes hommes puissent être à la fois gouvernants et gouvernés, parce que, pour employer le langage aristotélicien, un même être ne peut être « en acte » et « en puissance » en même temps et sous le même rapport. Il y a là une relation qui suppose nécessairement deux termes en présence : il ne pourrait y avoir de gouvernés s’il n’y avait aussi des gouvernants, fussent-ils illégitimes et sans autre droit au pouvoir que celui qu’ils se sont attribué eux-mêmes ; mais la grande habileté des dirigeants du monde moderne est de faire croire au peuple qu’il se gouverne lui-même ; et le peuple se laisse persuader d’autant plus volontiers qu’il en est flatté et que d’ailleurs il est incapable de réfléchir assez pour voir ce qu’il y a là d’impossible.
    C’est pour créer cette illusion qu’on a inventé le « suffrage universel » : c’est l’opinion de la majorité qui est supposée faire la loi. Mais ce dont on ne s’aperçoit pas, c’est que l’opinion est quelque chose que l’on peut très facilement diriger et modifier ; on peut toujours, à l’aide de suggestions appropriées (sondages par exemple), y provoquer des courants allant dans tel ou tel sens déterminé.
    C’est pour cela qu’on a pu dire que « l’opinion, c’est l’erreur du plus grand nombre ».
    « Ce n’est pas le nombre qui compte, dit Gandhi, mais la qualité… Je ne conçois pas le nombre, ajoute-t-il, comme une force nécessaire dans une cause juste. »
    Et René Guénon de confirmer : « L’avis de la majorité ne peut être que l’expression de l’incompétence. »
    Ceci permet de comprendre pourquoi le pouvoir politique (comme le pouvoir religieux du reste) se fonde volontiers sur l’ignorance du peuple et s’accroît d’autant que les esprits sont faibles, les gens incultes.
    Toute élévation du type humain demande un régime aristocratique : non pas celle due au hasard de l’hérédité et centralisée en une seule main, qui peut être despotique ou imbécile, et qui est une cause de ruine, de souffrances générales et de guerres perpétuelles, mais celle de l’Esprit.
    La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents.
    Insistons encore sur une conséquence immédiate de l’idée « démocratique » qui est la négation de l’élite entendue dans sa seule acception légitime. Ce n’est donc pas pour rien que « démocratie » s’oppose à « aristocratie », ce dernier mot désignant précisément, du moins lorsqu’il est pris dans son sens étymologique, le pouvoir de l’élite. Celle-ci, par définition, ne peut être que le petit nombre, et son pouvoir, son autorité plutôt, qui ne vient que de sa supériorité intellectuelle, n’a rien de commun avec la force numérique sur laquelle repose la « démocratie », dont le caractère essentiel est de sacrifier la minorité à la majorité, et aussi, par là même, la qualité à la quantité, donc l’élite à la masse. Ainsi, le rôle directeur d’une véritable élite et son existence même, car elle joue forcément ce rôle dès lors qu’elle existe, sont radicalement incompatibles avec la « démocratie », qui est intimement liée à la conception « égalitaire », c’est-à-dire à la négation de toute hiérarchie : le fond même de l’idée « démocratique » c’est qu’un individu quelconque en vaut un autre, parce qu’ils sont égaux numériquement, et bien qu’ils ne puissent jamais l’être que numériquement.
    Une élite véritable ne peut être qu’intellectuelle, et c’est pourquoi la « démocratie » ne peut s’instaurer que là où la pure intellectualité n’existe plus, ce qui est effectivement le cas actuellement. Seulement, comme l’égalité est impossible en fait, et comme on ne peut supprimer pratiquement toute différence entre les hommes, en dépit de tous les efforts de nivellement, on en arrive, par un curieux illogisme, à inventer de fausses élites, d’ailleurs multiples, qui prétendent se substituer à la seule élite réelle. Et ces fausses élites sont basées sur la considération de supériorités quelconques, éminemment relatives et contingentes, et toujours d’ordre purement matériel. On peut s’en apercevoir aisément en remarquant que la distinction sociale qui compte le plus, dans le présent état de choses, est celle qui se fonde sur la fortune, c’est-à-dire sur une supériorité tout extérieure et d’ordre exclusivement quantitatif, la seule en somme qui soit conciliable avec la « démocratie », parce qu’elle procède du même point de vue.
    Remarquons aussi que dans la Franc-Maçonnerie moderne, nous trouvons l’existence d’une « Maçonnerie mixte », ou « Co-Masonry », comme elle est appelée dans les pays de langue anglaise.
    Cette « mixité » maçonnique représente tout simplement une tentative de transporter, dans le domaine initiatique lui-même qui devrait encore plus que tout autre en être exempt, la conception « égalitaire » qui, se refusant à voir les différences de nature qui existent entre les êtres, en arrive à attribuer aux femmes un rôle proprement masculin, et qui est d’ailleurs manifestement à la racine de tout le faux « féminisme » contemporain.
    Démocratie, ,égalité et uniformité : de « l’homme-robot » au transhumanisme.
    L’uniformité, pour être possible, supposerait des êtres dépourvus de toutes qualités et réduits à n’être que de simples « unités » numériques. Et c’est aussi qu’une telle uniformité n’est jamais réalisable en fait, mais que tous les efforts faits pour la réaliser, notamment dans le domaine humain, ne peuvent avoir pour résultat que de dépouiller plus ou moins complètement les êtres de leurs qualités propres, et ainsi de faire d’eux quelque chose qui ressemble autant qu’il est possible à de simples machines, car la machine, le robot, produit typique de notre Société, est bien ce qui représente, au plus haut degré qu’on ait encore pu atteindre, la prédominance de la quantité sur la qualité. C’est bien à cela que tendent, au point de vue proprement social, les conceptions « démocratiques » et « égalitaires », pour lesquelles tous les individus sont équivalents entre eux, ce qui entraîne cette supposition absurde que tous doivent être également aptes à n’importe quoi.
    Cette « égalité » est une chose dont la nature n’offre aucun exemple, puisqu’elle ne serait rien d’autre qu’une complète similitude entre les individus. Mais il est évident que, au nom de cette prétendue « égalité » qui est un des « idéaux » à rebours les plus chers au monde moderne, on rend effectivement les individus aussi semblables entre eux que la nature le permet, et cela tout d’abord en prétendant imposer à tous une éducation uniforme. Il va de soi que, comme malgré tout on ne peut pas supprimer entièrement la différence des aptitudes, cette éducation ne donnera pas pour tous exactement les mêmes résultats. Mais il n’est pourtant que trop vrai que, si elle est incapable de donner à certains individus des qualités qu’ils n’ont pas, elle est, par contre, très susceptible d’étouffer chez les autres toutes les possibilités qui dépassent le niveau commun. C’est ainsi que le « nivellement » s’opère toujours par en bas.
    « C’est toujours la même vieille tentation, écrit Louis Pauwels : convaincre les hommes de renoncer à leur autonomie, à leur singularité, à leur différence. À l’ère des machines et de l’informatique, beaucoup se prennent pour des robots. Or, les robots ne vivent pas. Ils n’ont pas d’intériorité. Ils ne connaissent qu’une loi, celle des tyrans qui les manipulent. » (Les dernières chaînes)
    L’égalité c’est la fin d’une race, « tous dégénérés », « tous fous », tous égaux (et masqués) dans la bêtise ou dans la bassesse.
    NB : Après 1789, la France est passée d’une monarchie qui avait pour contre-pouvoirs tous les corps intermédiaires, à une oligarchie financière dénuée de tout contre-pouvoirs, le tout sous le vocable trompeur de démocratie. La démocratie est le vêtement dont se pare le pouvoir sous le prétexte qu’existe une représentation populaire (pouvoir législatif). Mais cette représentation est, dans les faits, c’est-à-dire concrètement, catégorielle et non pas populaire parce que contrôlée par des partis politiques sous influence des puissances d’argent.

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