40e Guernica

Les 40 ans de la Loge Guernica de Bordeaux

Publié par Géplu
Dans Divers

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dimanche 19 novembre 2023
  • 3
    Brumaire
    23 novembre 2023 à 14h18 / Répondre

    J’ai hélas connu Ludo Marcos quelques mois avant son décès: quels regrets de ne pas avoir pu échanger sur tout ce qu’il avait vécu, et de ne pas avoir entendu cette planche toute pleine d’émotions diverses.
    Il n’évoquait pas de maçons autres que du GODF, mais il y en avait, clandestins, Catalans du nord et du sud.
    Ludo est parti bien trop tôt, il aurait pu encore tant apporter.

  • 1
    lazare-lag
    20 novembre 2023 à 13h12 / Répondre

    D’abord, cette planche de Ludovic Marcos est très belle. Remarquable, même.
    Belle parce que riche en émotions, elles sont palpables rien qu’à la lecture.
    Qu’est-ce que cela a dû être pour ceux qui ont eu le privilège de l’entendre.
    Je n’ai pas connu Ludovic Marcos, mais plus j’en apprends sur lui, et plus je ne peux que le regretter.

    Sur la Retirada, que dire?
    Je suis originaire des Pyrénées centrales, donc de ce bout de Haute-Garonne qui fait face au Val d’Aran que cite Ludovic en fin de planche, dans son acte 5. Car n’oublions pas que la Garonne prend sa source en Espagne, dans le Val d’Aran, avant que de traverser tout le Sud-Ouest français entre ce que furent le Midi-Pyrénées et l’Aquitaine.
    Est-ce l’Espoagne en toi, qui pousse un peu sa corne, pour reprendre Claude Nougaro.
    Des copains et des copines de classe descendants de républicains espagnols, j’en ai donc connu par poignées au collège de Montréjeau ou au Lycée de Saint-Gaudens, les grands-parents ayant préféré faire souche pas loin de l’Espagne, en vue d’un retour éventuel… De tels descendants j’en connaitrais d’autres à la fac à Toulouse…

    Au Convent de Lille, en fin d’août dernier dernier, il y a seulement trois mois, le hasard de placement de table à une des pauses de midi, m’a fait rencontré deux cousins germains qui tenaient le premier maillet, l’un à Moissac, l’autre à Pechbonnieu, à côté de Toulouse.
    Descendants aussi de républicains espagnols. L’un des deux m’a aussi raconté une histoire de de drapeau.
    A savoir avoir fait, avec une association locale (profane, non maçonnique) un pèlerinage sur place, en certains lieux bien choisis.
    Il y montrait sur place aux jeunes qu’il rencontrait un drapeau qu’il avait amené avec lui.
    Il s’agissait du drapeau de la Républicaine espagnole. Aucun de ces jeunes ne le connaissait.
    Visiblement il y a encore quelques efforts à faire dans la transmission de cette histoire côté espagnol….

    Sinon, maçonniquement, cette Retirada va toucher toutes nos régions et tous nos départements de ce côté-ci des Pyrénées.
    A cet égard comment ne pas citer Paul Tirand?

    Lequel est l’auteur d’un livre sur une loge de Carcassonne, à savoir « Les Vrais Amis Réunis, une loge maçonnique carcassonnaise à l’aube de ses 150 ans », livre imprimé à compte d’auteur, en 2012, avec une préface de Pierre Mollier.
    Où il y est question forcément du rôle joué par cette loge à ce moment-là, avec les frères espagnols.
    Du même Paul Tirand, sur le sujet de la guerre civile espagnole, on consultera le n°66 des « Chroniques d’Histoire maçonnique ».
    Et sur ce même sujet, dans ces mêmes « Chroniques d’Histoire maçonnique », mais dans le n°64″, on lira aussi des articles de Adrain Mac Liman et André Combes.

    Il me revient également qu’une loge du côté d’Hendaye, loge éphémère si je me souviens bien, s’est appelée « Spartacus » et recevait, en plein accord avec le GODF, les francs-maçons et républicains espagnols qui ne pouvaient plus se réunir librement chez eux. L’expérience arrivant à son terme avec la guerre, l’occupation allemande et l’instauration de la ligne de démarcation, véritable frontière de séparation, mais franco-française, cette fois-ci.

    En conséquence de quoi, il serait très intéressant de voir ce que peuvent contenir toutes les études faites, livres, monographies, sur ces loges du Sud-Ouest des cinq départements frontaliers des Pyrénées Atlantiques (64), Hautes-Pyrénées (65), Haute-Garonne (31), Ariège (09) et Pyrénées-Orientales (66).
    Il doit y avoir là, en matière de Retirada, des sédiments, un terreau qui n’ont peut-être pas encore livrés tous leurs secrets.

    • 2
      lazare-lag
      20 novembre 2023 à 13h37 / Répondre

      Je me corrige, et en profite pour me compléter:

      C’est le n°65, (et non 64), des Chroniques précitées qui contient des articles de Adrain Mac Liman et André Combes sur la guerre d’Espagne et ses répercussions maçonniques.
      En revanche, le n°64 contient un autre article de Paul Tirand.

      Celui-là n’est pas sur la Retirada, mais il est un focus sur un frère de sa loge au destin bien particulier.
      Il s’agit du frère Moïse Bebel (1898-1940) qui fût la victime du racisme allemand de l’époque.
      Au sens où, étant officier d’origine antillaise, (capitaine en garnison à Carcassonne, raison pour laquelle il fréquentait la loge carcassonnaise Les Vrais Amis), il sera exécuté par les soldats allemands le 10 juin 1940, parce qu’il était noir, dans un village de l’Oise.
      On se souviendra peut-être que c’est dans un contexte à peu près similaire impliquant des soldats noirs, que Jean Moulin fît une tentative de suicide à Chartres.
      Et qu’il adoptera ensuite le port de l’écharpe pour cacher la cicatrice.
      En 1940, lorsqu’ils ont fait des prisonniers français, les soldats allemands séparaient les blancs et les noirs.
      Et l’on aura hélas compris que leur sort pouvait être diamétralement différent…

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