Les jeudis maçonniques parfois un peu moqueurs, 18

Publié par jissey
Dans Humour

Ce contenu est réservé aux abonnés.Pour accéder à cet article, vous pouvez choisir de :

*Vous pouvez déverrouiller jusqu’à 3 articles gratuitement.
jeudi 21 mai 2020
  • 13
    Brumaire
    22 mai 2020 à 23h17 / Répondre

    La diffusion intempestive de films américains, en fait, n’est due qu’à une chose: leur prix! C’est bien moins cher d’acheter les navets américains qui ont un certain âge que d’acheter les films européens relativement récents. Les « bouquets » de Canal Sat et autres sont infestés de ces nanars, et en plus, pour avoir une chaîne particulière, on est tenu d’acheter le « bouquet »: ça porte un nom: vente forcée.
    C’est ainsi qu’on doit subir tous les avatars de langage, qui passent dans le français courant.
    Je refuse de parler « franglais » ou d’utiliser ces mots-qui-font-bien, qui vous « classent », au risque de paraître obsolète, démodée, vieillotte, surtout lorsqu’on a la chance d’avoir une langue magnifique, précise, nuancée. Je ne souhaite à personne « bon week end », et ne parle pas de « clusters » alors que » fin de semaine » et « foyer d’infection » sont tout aussi précis…ça va moins vite de parler français? ça pose moins? ça fait démodé?
    Peu me chaut. En français dans le texte…

  • 11
    Jean_de_Mazargue
    22 mai 2020 à 12h50 / Répondre

    @9 Astérix. Mon cher, un FM ne doit jamais se laisser aller à la faiblesse du complotisme porté par la diffusion de fausses nouvelles.
    Lorsque le Plan Marshall (le Frère Marshall) est annoncé le 5 juin 1947, De Gaulle n’est plus chef du gouvernement depuis le 2 novembre 1945.
    La diffusion du cinéma américain en France n’a rien à voir avec le Plan Marshall d’ailleurs : elle a été facilitée par un accord dit Blum-Byrnes du 28 mai 1946 : c’est principalement un accord financier qui accorde un nouveau prêt à la France à taux bonifié pour prendre la suite des financements dans le cadre du dispositif prêt-bail. Les Américains ont demandé des contreparties et notamment un quota de diffusion de films américains en France (100 il me semble, ce qui était beaucoup). La profession a râlé à l’époque mais on ne peut pas dire que cela ait bridé la création française de l’époque, ni la part de marché du cinéma français qui est restée un peu en dessous de 50 %.
    Et que de chefs d’œuvre américains vus grâce à cet accord ! qui s’en plaindrait ? On peut être soi-même et pétri de culture française et aimer le cinéma, la littérature américaines. Les Américains sont différents de nous et ont dominé l’Après-guerre bien entendu. Et ce sont nos alliés. Je préfère pour ma part la générosité du Plan Marshall à l’isolationisme violent de Trump. Et mon camp ne sera jamais celui de la Russie ni de la Chine communiste.

    • 12
      Asterix
      22 mai 2020 à 18h12 / Répondre

      Je suis d’accord mais ce n’est pas une raison pour laisser massacrer la langue française.
      Quand je vois comment écrivent certains jeunes je me demande comment ils peuvent comprendre le sens de ce qu’ils écrivent. Pour le reste j’essaye de garder raison que ce soit vis des US de la Chine, ou de la Russie car les peuples n’y sont pour pas grand chose des bêtises de leurs dirigeants.

    • 14
      Brumaire
      22 mai 2020 à 23h29 / Répondre

      11- Jean, je ne suis pas sectaire en matière de culture, mais je pense apprécier le beau et le bon, où qu’ils soient: aux USA,en Russie et ailleurs.
      Les Américains ne sont devenus nos alliés que par intérêt, même si leurs petits gars se sont fait casser la figure en nombre sur nos côtes: comme d’habitude, les responsables, ce n’étaient pas eux, ils n’en savaient rien car ce n’est pas le discours qu’on leur a servi en 1944!
      Ce serait bien de ne pas oublier que les USA avaient des visées très colonialistes en Europe. De Gaulle les a contenu un temps, mais maintenant, la colonisation est bien partie.

      • 15
        Jean_de_Mazargues
        23 mai 2020 à 12h23 / Répondre

        14- Brumaire, personne ne s’allie contre ses intérêts.

  • 10
    Lionel MAINE
    22 mai 2020 à 8h02 / Répondre

    Rien de nouveau sous le soleil !
    Déjà, en 1853, le futur grand Commandeur du Suprême Conseil de France, Jean Pons VIENNET, se moquait de « L’Anglomanie », en ces termes :
    « On n’entend que des mots à déchirer le fer,
    Le railway, le tunnel, le ballast, le tender,
    Express, trucks, wagons ; une bouche française
    Semble broyer du verre ou mâcher de la braise…
    Certes, de nos voisins l’alliance m’enchante,
    Mais leur langue, à vrai dire, est trop envahissante.
    Faut-il pour cimenter un meilleur accord
    Changer l’arène en turf et le plaisir en sport,
    Demander à des clubs l’aimable causerie,
    Flétrir du nom de grooms nos valets d’écurie,
    Traiter nos cavaliers de gentlemen-riders ?…
    Je maudis ces auteurs dont le vocabulaire
    Nous encombre de mots dont nous n’avons que faire. »

  • 9
    Asterix
    22 mai 2020 à 7h28 / Répondre

    Dans le cadre du fameux plan marshall il existait une disposition qui consistait à faire diffuser un quota de films américains dans nos salles après la libération. Les américains auraient souhaité faire de la France un état sous contrôle américain. Heureusement de Gaulle c’est opposé à cette soumission institutionnelle mais il n’a rien pu faire sur le plan de l’influence culturelle américaine…Chacun se souvient de l’arrivée des Western avec les bons cowboys et les méchants indiens tout un symbole afin de mettre dans la tête des gens qui était le bien et qui était le mal. Évidement cela c’est transposé via la guerre froide et il fallait être intellectuellement armé pour prendre du recul comme pour toute chose et savoir faire la part des choses.

    Cela a continué et s’est trouvé amplifié avec l’arrivée de la télévision…Il y a quelques jours j’ai même vu sur un bandeau défilant sur le petit écran « vrai ou fake » je me suis demandé si il était nécessaire d’employer un mot anglais pour dire faux. En fait la colonisation culturelle se poursuit car c’est plus par la culture que par les armes que l’on soumet un peuple. Avec les armes on n’y arrive jamais avec l’arme culturelle souvent.

    Cette colonisation qui ne dit pas son nom par l’emploi de l’anglais a pour objet de faire adopter à terme, et sans que les gens s’en rendent compte, un système culturel et économique dominant avec la complicité de certains de nos dirigeants. J’en veux pour preuve le fait que les brevets d’invention sont maintenant en anglais alors qu’il y a encore quelques années ils étaient en français et en anglais et que nos députés ont accepté sans broncher cet état de fait.

    Par ailleurs, « on n’a pas de pétrole, mais on a des idées » proclamait une publicité. Au palmarès des peuples les plus inventifs ­ la France est classée au sixième rang mondial. Une position honorable mais trompeuse. Si l’on rapporte cet effort d’innovation à la population totale, avec 2,2 dépôts pour 10 000 habitants, la France rétrograde à la quinzième place. Elle est dépassée non seulement par les grandes puissances industrielles (Japon, Etats-Unis, Allemagne), mais aussi par des challengers dynamiques comme la Corée (13,2 dépôts pour 10 000 habitants), la Finlande (4) ou Israël (2,3).

    C’est dire si la France est en déclin et l’abandon de sa propre culture y est certainement pour quelque chose.

    Ceci étant il n’est pas interdit de réagir car la France à des atouts.
    Combien d’étranger viennent en France pour vivre ne serait-ce qu’un moment l’art de vivre à la française, le jours où les français ne cultiveront plus cet art je ne suis pas certain qu’il y aura autant de touristes.

    Enfin quand j’observe ce qui se passe avec cette affaire de corona, où des américains préfèrent prendre le risque d’être contaminés, voire celui de mourir, et qu’ils manifestent pour cela parce-qu’ils n’ont pas de droits de sociaux je me dis que le modèle français n’est pas si mal.
    D’ailleurs combien de français vivant à l’étranger reviennent se faire soigner dans nos hôpitaux quand ce ne sont pas des étrangers eux mêmes?
    Si c’était tellement si bien là bas pourquoi n’y restent t’ils pas? Simple question?

  • 7
    Jean_de_Mazargues
    21 mai 2020 à 15h25 / Répondre

    Habituellement, ce sont les plus nuls en anglais qui adorent émailler leurs écrits et leurs propos d’anglicismes ou de mots anglais. Ici, nous disposons évidemment de « distance interpersonnelle » au lieu de distanciation sociale et de foyer au lieu de cluster d’infection. Cessons également si possible d’adresser un sujet, de le finaliser ou de l’implémenter et nous aurons un peu avancé. Cela vaut pour le monde profane comme pour le monde maçonnique.

  • 5
    pierre noel
    21 mai 2020 à 13h23 / Répondre

    L’expression « Cluster Headache » est utilisée en français depuis des dizaines d’années pour désigner une forme particulièrement douloureuse de migraine, très typique par sa périodicité. L’équivalent est « algie vasculaire de la face » , bien vague, moins spécifique et propice à confusions. C’est tellement plus facile d’employer des termes que tout le monde comprend, dans toutes les langues, sans risque de quiproquo.

    • 6
      pierre noel
      21 mai 2020 à 13h40 / Répondre

      J’ajouterai que devant de tels cas, tous disent « Ah oui. C’est un cleustère, bien sûr ». Comment y déceler le mot anglais « cluster » qui signifie « grappe » ?

  • 3
    totor
    21 mai 2020 à 11h38 / Répondre

    Il s’agit, tout simplement, d’une poussée supplémentaire des médias pour valoriser la langue anglaise !
    Y a t’il des particuliers pour avoir utilisé ce terme avant la télé, la radio, les journaux et internet ? ? ? ?
    NON ! ! ! !

  • 2
    357
    21 mai 2020 à 10h15 / Répondre

    Le terme de « cluster » est polysémique. Il est certes d’origine anglaise mais son emploi, de plus en plus marqué dans le langage courant depuis la crise du Covid-19, témoigne surtout du fait que l’anglais, depuis des décennies, est la langue dynamique de la science et des revues scientifiques tandis que le français devient hélas de plus en plus une langue de rabougris pessimistes « zemmouriens » vivant dans la nostalgie d’un prestige passé. Une langue est ce que ses locuteurs en font. Elle porte un esprit. Pour attirer de nouveaux locuteurs, elle doit donner envie. En outre, les emprunts sont réciproques. On ne compte plus les mots français utilisés en anglais. Challenge, synonyme de défi ou d’épreuve, en fait partie alors que beaucoup de Français sont persuadés de son origine anglaise et se croient obligés de le prononcer comme nos amis britanniques ou américains.

    • 4
      Marc Orel
      21 mai 2020 à 11h57 / Répondre

      Bravo en piste pour le prochain prix de la carpette anglaise !

    • 8
      Désap.
      21 mai 2020 à 17h12 / Répondre

      2 – Elle est géniale la société anglo-saxon modèle du monde, surtout à l’heure de l’épreuve.
      Plus de cinquante mille morts en Angleterre pour trente trois mille annoncés, son hôpital trois à cinq fois plus délabré que le notre, vive les coupes budgétaires néo-libérales, une situation catastrophique dans les maisons de retraites, la plus forte récession d’Europe, pas de communication sur l’ampleur du chômage.
      Plus de cent mille morts aux USA, trente cinq millions de chômeurs sans couverture maladie et ne parlons même pas des retraites assujetties à la bourse, une communication gouvernementale mensongère et débile.
      La France, dernier pays du monde à résister au mirage néo-libéral et celui qui a le mieux résisté au virus, le seul pays à n’avoir pas fait de choix entre les malades, Macron (dieu sait que ce n’est pas ma tasse de thé) qui fait plier l’Allemagne sur le principe de solidarité, qui fait avancer l’Europe politique, la politique qui est entrain de reprendre la mains sur le pouvoir économique, Christine Lagarde à la BCE et Ursula von der Leyen qui approuve ses orientations contre l’avis de l’Allemagne.
      L’intelligence est en Europe, l’initiative en France.
      Vive la France, son Histoire, son génie politique, l’excellence de son école et de son université GRATUITES !, son esprit Révolutionnaire qui met l’Homme au centre de la société et non l’argent, ses professeurs de médecine qui se sont mobilisés depuis dix ans pour protégé l’hôpital, ses syndicats qui se sont mobilisés contre le néolibéralisme, son patronnât qui semble avoir compris que l’argent n’est rien face à la cohésion du pays, Liberté, EGALITE, Fraternité, et vive l’Europe notre avenir, phare du monde.
      Ceux qui dénigrent notre Pays me fatiguent.

  • 1
    Lazare-lag
    21 mai 2020 à 9h06 / Répondre

    Effectivement, je suis toujours surpris par ce comportement de beaucoup qui consiste à adopter vite fait un terme anglais quand notre propre langue est riche de vocabulaire.
    Personnellement, je me pose toujours la question des facultés intellectuelles de mon interlocuteur et de cette pratique?
    S’agit-il d’un paresse d’esprit? S’agit-il de céder à une mode?
    S’agit-il de faire comme le reste du troupeau, par panurgisme?
    Ne dispose-t-il que d’un vocabulaire de 1000 mots? Combien lit-il de livres dans l’année? Et de journaux?
    Ce qui est affligeant c’est lorsque ceux qui s’y livrent semblent bardés de diplômes, de connaissances, au moins dans leur domaine. On peut les croire cultivés, et ils doivent l’être dans leur « expertise », mais le sont-ils vraiment?
    Certes, je peux recourir moi aussi à quelques anglicismes, (« parking » ne m’est pas inconnu, quoique les anglais disent « car park »…) mais lorsque je le peux, j’évite ou tente de l’éviter.
    Certes, je suis français et ne suis pas québécois, lesquels défendent bien mieux que nous notre langue commune, mais le laisser aller en termes de communication verbale et même écrite me paraît être une démission complète de son auteur.
    J’appartiens professionnellement à une administration régalienne, avec papier en en-tête de la République Française et de la devise Liberté, Egalité, Fraternité, mais je demeure toujours stupéfait de certaines tournures de phrases, ou d’un certain jargon jusque sous la signature des directeurs d’administration, voire du directeur général lui-même, pour ne rien dire des ministres, énarques pour la plupart, et certains de leurs propres valeurs évidemment.
    On m’objectera qu’une langue est vivante et qu’elle évolue, notamment en absorbant des mots étrangers, et pas seulement anglais (képi, douane, bistrot, et biens d’autres), et c’est très bien ainsi.
    Mais, et cela affecte essentiellement les emprunts que nous faisons à l’anglais, quand ce n’est pas à l’américain, cette paresse et cette indolence sont pour moi significative d’un relâchement certain.
    Au détour de récentes lectures, j’apprenais que nous étions « langage incarné » et que nous « n’échappions pas au mot ».
    Sur un plan purement linguistique cela ne doit-il pas s’entendre comme quoi, dès que nous nous exprimons, à l’écrit comme à l’oral, dès que nous élaborons une phrase, un texte, nous disons beaucoup de nous? Autant sur la forme que sur le fond.
    Nous signons donc nos dires, ils émanent de nous et pas d’un autre.
    Un relâchement sémantique, une paresse langagière, une indolence jargonesque, sont d’abord les nôtres, à chacun de nous avant que d’être imputable à un environnement sociétal, dont l’influence existe également.
    – – –
    P.S.: puisque nous en sommes, avec cluster, à nous pencher sur ces nouveaux termes qui font florès avec la pandémie, le confinement et le coronavirus, avez-vous remarqué que le terme « présentiel » n’existe pas? En tout cas pas dans mes dictionnaires. J’y trouve présent et présence, mais pas de présentiel…

La rédaction de commentaires est réservée aux abonnés. Si vous souhaitez rédiger des commentaires, vous devez :

Déjà inscrit(e) ? Connectez-vous