L’initiation par l’intime

Publié par Géplu
Dans Edition

Ce contenu est réservé aux abonnés.Pour accéder à cet article, vous pouvez choisir de :

*Vous pouvez déverrouiller jusqu’à 3 articles gratuitement.
jeudi 24 décembre 2020
  • 3
    MG RENAULT
    29 décembre 2020 à 18h08 / Répondre

    Pour remercier la communication d’ANNWN qui est de la plus haute importance car ceci est à lire et à relire voici quelques mots :

    SOLITAIRE ET SOLIDAIRE SUR LA TERRE

    Petit, la terre mère, j’ai creusée,
    En utilisant mes mains.
    Mes racines j’ai cherchées,
    Caché dans un terrier comme le lapin.

    Seul dans la forêt,
    Les bras vers le haut, en fermant les yeux,
    Vers le haut j’ai encore cherché.
    Car grands sont les cieux.

    De mes doigts, au dessus de ma tête
    La forme magique j’ai rencontrée.
    Là était la véritable fête,
    Ici bas, Aimer l’Humanité dans la Fraternité.

    Si la poésie est notre destin.
    Merci, merci, merci
    Sans toi je ne suis rien
    Toi qui me lis, voilà ce qui nous lie.

    (Mais la communication d’ANNWN explique mieux la situation.)
    FRATERNITE

  • 2
    MG RENAULT
    28 décembre 2020 à 16h29 / Répondre

    Pour saluer et remercier voici quelques mots :
    A CHACUN SA QUETE

    Dès la naissance nous voici en quête
    Avec nos jours de travail, de peine et de fête.

    Sur notre propre chemin de vie
    Voir, écouter, réfléchir ce n’est pas l’ennui.

    Chaque jour, chaque nuit, en avançant
    De mes errances, de mes erreurs j’apprends.

    Avec amour et attention il faut communiquer.
    Tel est le sens de la FRATERNITE.
    L’on perçoit mieux le faisceau de lumière dans l’obscurité.

  • 1
    Annwn
    24 décembre 2020 à 15h20 / Répondre

    L’Esprit, dit Basilide, c’est l’Âme de l’Âme, pour ainsi dire ; il s’unit à elle, il l’éclaire, il l’arrache à la terre et l’élève avec lui dans le ciel ; « Elle monte toujours. Il faut qu’elle atteigne une région déserte que ne hantent plus les oiseaux qui pourraient troubler le mystère. Elle s’élève encore… Elle demande un dernier effort à ses ailes, et voici que l’élu des forces incompréhensibles la rejoint, la saisit, la pénètre et, qu’emportée d’un double élan, la spirale ascendante de leur vol enlacé tourbillonne une seconde dans le délire hostile de l’amour. » (M. Maeterlinck, La vie des Abeilles, Le vol nuptial)
    Ce Mariage se trouve représenté symboliquement de mille manières : par l’union de l’esprit et de la force, du souffle et de la force, celle du feu et de l’eau ou celle des trigrammes correspondants, « Li » et « K’an », âme supérieure et âme inférieure, dans le Yi King ; c’est aussi l’union des semences et de la « lumière du Soleil et de la Lune », ce sont les noces du « Garçon » et de la « Fiancée » ou bien le Ciel qui « pénètre la Terre ». « C’est comme lorsqu’un homme et une femme s’unissent et qu’une conception a lieu, précise André Préau, qui ajoute aussitôt qu’il s’agit bien d’une seconde naissance, non plus physique, mais spirituelle. »
    Voyez Gustav Meyrink faisant référence à cette Union dans Le Visage vert : « Mais si un homme réussit à franchir le « pont de la vie », c’est un bonheur pour le monde. Mais une chose est nécessaire : un seul ne peut y réussir, il a besoin pour cela d’une compagne. L’union d’une force masculine et d’une force féminine. C’est là le sens secret du mariage, que l’humanité a perdu depuis des millénaires. ».
    Jean Parvulesco parle d’une « Souveraine amante ».
    Pour Maurice Maeterlinck, cette Fiancée, cette Compagne, c’est la « Bonté invisible » : « Il suffit qu’elle soit là. Elle a beau se cacher, dès qu’elle lève la tête, qu’elle déplace un anneau de ses chaînes ou qu’elle ouvre la main, la prison s’illumine, les soupiraux s’entrouvrent à la pression des clarté intérieures… tout se tait, les regards se détournent un instant et deux âmes s’embrassent en pleurant sur le seuil. »
    La littérature bouddhiste décrit avec pittoresque cette réunion sous le nom de Sahaja « nés ensemble ».
    Dans la méditation, Jill Purce dit que l’aspiration mystique qu’a l’âme de l’homme pour l’esprit est portée à sa maturation de sorte que la dualité de l’esprit et de l’âme fusionnent en la « conjonction » du conscient et de l’inconscient dans le cœur.
    La confrontation avec le Golem de Gustav Meyrink, figure une descente dans les profondeurs de l’inconscient. Annie Amartin-Serin dit, au sujet de cette confrontation, que « Ce sont autant d’épreuves dans un parcours initiatique ouvrant sur une renaissance, une libération de son moi spirituel (…) Cette délivrance permet le triomphe de son moi idéal ». Ainsi, le personnage de Pernath parvient à cette Union mystique, à cette Délivrance à laquelle il aspirait à travers son amour pour la figure angélique de Myriam.
    Précisons que le Yoga, dont le nom signifie « Union », a pour but la réalisation de l’Union de l’être humain avec « l’Universel ».
    Une fois que l’on a saisi l’essence de cette transformation, de nombreux évènements et tendances qui nous entourent de près ou de loin et demeuraient inexplicables, trouvent une cohérence.
    Dans Mysterium conjunctionis (tome II), Carl Gustav Jung ajoute que la « transformation » est un miracle qui ne peut s’accomplir sans l’aide de « Dieu ». Sans doute, car, dans tout l’Univers, il n’y a pas autre chose que l’Amour et « Dieu ».
    C’est pourquoi le Royaume de « Dieu » se trouve aussi au-dedans de soi : Regnum Dei intra vos est.
    « Alors, soudainement, à son heure, Dieu vient. Cette expérience capitale est une perception certaine, immédiate, de Dieu. La certitude absolue se fait jour que l’on n’est pas seul au dedans de soi. Il semble que, sur tous les points, on se sente en contact avec un être de même nature, sympathique, incommensurablement plus sage, stable et désintéressé. C’est une impression analogue, mais plus complète et plus intime, à celle que l’on éprouve aux côtés d’une personne tendrement aimée et en qui l’on a une entière confiance. » (H. G. Wells).
    Nous retrouvons cette analogie dans le thème du « compagnon de route », à l’instar de ce personnage anonyme que Moïse rencontre au cours de son voyage, et dont l’histoire est relatée dans le Coran, sourate XVIII, sourate de la Caverne.
    Toutes les initiations, toutes les doctrines mythologiques, ne tendaient qu’à alléger l’Âme du poids de la matière, à l’épurer, à l’éclairer par l’irradiation de l’intelligence, afin que, désireuse des biens spirituels et s’élançant hors du cercle des générations, elle pût s’élever jusqu’à la source de son existence. C’est la parabole de l’enfant prodigue, parcours d’un être singulier accédant après diverses épreuves à sa dignité et à sa liberté en renouant avec sa filiation divine ; « spirale mystique » ou aventure de l’Âme venue ici-bas, qui se grise et s’éparpille parmi les plaisirs de l’existence terrestre, puis, après cette vie passée dans la « caverne », se réveille, tel un Phénix renaissant de ses cendres, et entreprend de retourner à l’éternelle demeure, berceau lumineux où Elle recouvre sa splendeur.
    « Ainsi devras-tu dégager de toi l’être immortel qui dort son calme sommeil et le tendre vers la clarté divine. Comme du ver naît le papillon, de l’homme rampant naîtra l’ange à l’esprit lumineux. Cherche en toi les mystères que tu veux connaître : l’homme possède en lui le miroir profond qui réfracte la Vérité. Mais, de même qu’un lac troublé agité par le vent reflète imparfaitement l’azur, l’âme agitée ou troublée par les passions ne peut refléter dans toute sa pureté la Vérité sacrée. Calme donc en toi les vains tourments de la vie, libère-toi des attaches d’en bas, et la révélation attendue t’apparaîtra éblouissante et claire. Que ton seul ennemi soit l’ennemi caché en toi, car c’est toi-même qu’il faut vaincre. » (M. Boué de Villiers).
    « L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux » rappelle Alphonse de Lamartine.
    En chacun de nous il y a un « Roi ». Parle-lui et il apparaîtra, dit aussi un proverbe scandinave.
    Les différents cultes qui ont passé sur la terre n’avaient pas d’autre but et obéissaient au même esprit. La connaissance de « Dieu » a été partout offerte comme le terme de la sagesse, sa ressemblance comme le comble de la perfection, et sa jouissance comme le suprême objet de tous les désirs.
    Le bonheur, a dit Eckhart von Hochheim (dit Maître Eckhart), est l’état créateur dans lequel on se trouve lorsque l’Âme comprend Dieu.
    L’homme, en abandonnant tout pour l’amour divin, retrouvera la claire vision. Nous serons guéris et nous guérirons les autres par la puissance de l’esprit. Nous remplacerons la lettre qui tue dans les guerres de religions et de sectes par l’intuition qui regarde au dedans, la fleur parfaite de la vie qui fleurira, comme le Lotus, le roi des Lys, en sortant des profondeurs silencieuses.

La rédaction de commentaires est réservée aux abonnés. Si vous souhaitez rédiger des commentaires, vous devez :

Déjà inscrit(e) ? Connectez-vous