Bruxelles en 1777
Bruxelles en 1777

Promenade solitaire dans Bruxelles d’aujourd’hui

Publié par Géplu

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mercredi 3 janvier 2024
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  • 41
    Jean van Win
    9 janvier 2024 à 15h09 / Répondre

    >>>>34 REMI
    « En sirotant une Mort Subite! » Ouille ouille !
    Le nom de ce sympathique caberdouche (un de plus pour ta collection!) possède une origine fort intéressante. A déguster sans modération aucune sur youtube ou Internet.
    Si tu viens à Bruxelles, je te ferai découvrir des caberdouches (ou cabères) qui sont autant de repères pour soiffards; ces grands initiés étant les seuls à les connaître.Exemple : Le Bon Vieux Temps ; L’image Notre Dame (ou l’Ymaige Notre Dame ; la Bécasse. Ils sont tous situés à quelques mètres l’un de l’autre, juste ce qu’i faut pour pouvoir tenir debout le temps d’aller de l’un à l’autre, en waghellant. (wagheller, inconnu des dictionnaires bien-pensants, signifie vaciller en chaloupant, un peu comme le capitaine Haddock…A la Bécasse, les noms des consommations sont écrits sur des carreaux de faïence, en une liste qui atteint le plafond. La Tradition veut qu’on commence par « attaquer » le bas, en remontant de la sorte jusqu’aux cieux…
    A bientôt donc (qui se dit aussi « tot subîît ! )
    Ma famille s’est établie à Bruxelles ou elle a vu s’épanouir six générations. Auparavant, ils habitaient Mechelen (Malines) où ils côtoyaient les van Beethoven. Depuis Jean (moi !) ils sont établis dans la périphérie soit wallonne soit flamande. We zijn allemaal tweetalig.

    • 43
      Remi
      9 janvier 2024 à 16h42 / Répondre

      41 JEAN VAN WIN, Tot subîît ! Mon Cher Frère. 👍😊 et un très grand merci.

    • 44
      Pierre Noël
      9 janvier 2024 à 19h14 / Répondre

      Et, menneke, t’oublies le Faro de la Bécasse et la Kriek du Bierkelder !

  • 35
    Jean van Win
    8 janvier 2024 à 17h49 / Répondre

    >>>>> à REMI post 27
    Mon TCF REMI,
    voici à ta question ma réponse très subjective, car beaucoup de FF belges ont écrit sur notre Ordre, dont quelques uns sont de haut niveau à mes yeux.
    Voici donc une liste fort personnelle qui ne comporte pas nécessairement les « vedettes » du moment :
    John Bartier–Hervé Hasquin–Marcel De Scampheleire–Hugo De Scampheleire–Eugène Goblet d’Alviella– Paul Delsemme– Fernand Clément–Arnaud de la Croix.
    Une recherche dans les grandes librairies belges sera probablement nécessaire. Voir Bruxelles, Charleroi, Namur, Arlon.
    Bonne chance à toi.

    • 36
      Remi
      8 janvier 2024 à 18h28 / Répondre

      A 35, Un très grand merci à toi, mon TCF Jean. Ta sympathique attention me touche. Je vais lancer une recherche.
      PS : bravo pour « Sade. Philosophe et pseudo franc-maçon ».

      • 37
        Pierre Noël
        8 janvier 2024 à 20h00 / Répondre

        Ajouter JVW à toute recherche !

        • 38
          Remi
          9 janvier 2024 à 6h44 / Répondre

          Cela va sans dire, mais en effet, c’est mieux en le disant.. merci Pierre 😊

  • 31
    Baphomet
    8 janvier 2024 à 10h31 / Répondre

    @Remi 22 qui souhaiterait mieux appréhender nos particularismes « littéraires » et @JMB 28 qui voudrait comprendre pourquoi deux compatriotes belges, francophones de surcroît, auraient raté leur examen de naturalisation française, je ne peux que vous engager à cliquer sur quelques liens ci-dessous (et bien d’autres sur la même chaîne) qui vous permettront de vous initer à notre langage ésotérique. Faites tout de même attention, cela pourrait devenir contagieux…

    https://www.youtube.com/watch?v=tYFVDSbdEY0&t=8s
    https://www.youtube.com/watch?v=Q-7DWYxWKXw
    https://www.youtube.com/watch?v=h1EIPrBnTF4
    https://www.youtube.com/watch?v=VH4rmnuKlx0

    Vous serez dès lors à même de comprendre cette phrase sans devoir utiliser Google Translate :
    « Le parc de Bruxelles maçonnique ? Ouille-ouille, à mon avis, le castard culotté qui a sucé ça de son pouce a rassemblé du brol rouf-rouf pour raconter des carabistouilles. Précisons une fois que je n’ai pas d’œuf à peler avec lui, même je ne peux rien là-contre… »
    Qu’est-ce que vous dites en bas de ça ?

    • 34
      Remi
      8 janvier 2024 à 13h32 / Répondre

      31 Merci pour tout mon F Quant à ta question : « Qu’est-ce que vous dites en bas de ça ? » E,n ce qui me concerne je vais bien y réfléchir en sirotant une Mort Subite Kriek Lambic 😊

    • 39
      Pierre Noël
      9 janvier 2024 à 9h45 / Répondre

      Obnubilés par le « une fois » flamand d’autrefois, vous oubliez l’expression la plus courante ! A l’interlocuteur qui lui propose une affaire, l’interpellé répond : « Je réfléchis et je vous dis quoi ».
      Cette réponse plonge dans des abîmes de perplexité l’hexagonal moyen ! Line Renaud en use dans les ch’tis devant un Provençal éberlué.

      • 40
        Baphomet
        9 janvier 2024 à 12h34 / Répondre

        Le brusseleir est un parlé qui, de manière générale, économise les mots, parfois jusqu’à l’onomatopée… C’est ce qui fait son charme et le rend parfois difficilement compréhensible, d’autant qu’il est assemblé de plusieurs langues, en conséquence des différentes occupations de la ville.
        Je vous dirai quoi est, peut-être, une contraction bruxelloise de « de quoi il retourne » par allusion à la carte que l’on retournait pour déterminer l’atout. Simple hypothèse.

      • 42
        Pierre Noël
        9 janvier 2024 à 15h58 / Répondre

        « Je réfléchis et je vous dis quoi » signifie « je réfléchis (à votre question/proposition) et je vous donne ma réponse ».

        • 45
          Baphomet
          9 janvier 2024 à 22h20 / Répondre

          Je te dis quoi ne nécessite pas nécessairement le recours à une réflexion. L’obtention d’une information manquante me semble tout aussi pertinente : tu viens dîner chez nous mercredi ? Je cherche une baby-sitter et je te dis quoi lundi.

          • 46
            Pierre Noël
            10 janvier 2024 à 9h59 / Répondre

            D »autant plus piégeant que le dîner, c’est le repas de midi ! (le souper, c’est celui du soir)

            • 47
              Baphomet
              10 janvier 2024 à 12h10 / Répondre

              Puisqu’on se réfère à la Belgique, c’est exact !

            • 48
              Pierre Noël
              10 janvier 2024 à 20h48 / Répondre

              De quoi parle-t-on sur ce site, depuis sa création ? J’y voyais une promenade mélancolique parsemée de souvenirs maçonniques. Elle est devenue une querelle dialectale entre parigots et brusselairs tous bien-pensants!

            • 49
              Jules Graton
              12 janvier 2024 à 12h21 / Répondre

              De plus, le brusseleir a quasi disparu. Il ne subsiste que dans quelques expressions qui mettent une pointe d’humour dans la conversation.

  • 28
    JMB
    7 janvier 2024 à 19h16 / Répondre

    En ce début d’année, j’adresse un petit clin d’oeil humoristique à tous les Francs-Maçons belges :

    « L’administration française a refusé la nationalité française à Martine et Vincent, 2 belges francophones vivant depuis de longues années dans la Drôme, sous prétexte qu’ils ne justifieraient pas d’une maîtrise suffisante de la langue de Molière.
    En représailles des Francs-Maçons belges ont décidé de squatter le célèbre blog maçonnique Hiram ! »😉
    Bonne année à tous 🎉

  • 27
    Remi
    7 janvier 2024 à 11h53 / Répondre

    Mes chers FF, existe t-il un ouvrage ou quelque chose qui y ressemble ayant trait à vos commentaires relatifs à l’histoire de la maçonnerie Belge. Avec mes remerciement fraternels anticipés.

  • 23
    Jean van Win
    5 janvier 2024 à 19h10 / Répondre

    @ BAPHOMET
    J’ai re-parcouru in extenso les 3 ouvrages les plus connus qui traitent de la franc-maçonnerie « belge » sous le régime autrichien. Je n’ai rien trouvé de consistant, si ce n’est que le XVIIIe siècle, dans nos régions, était truffé de sectes « ésotériques » relevant d’origines très diverses et peu recommandables. Trois ouvrages tentent d’en traiter, mais dans un désordre intellectuel inimaginable. La critique historique est encore ignorée de ces « auteurs » qui privilégient les opinions au détriment de l’information, jamais vérifiée et encore moins documentée.
    Voici ces ouvrages par ordre chronologique décroissant :
    1 La Franc Maçonnerie Belge sous le Régime autrichien (1721-1794) par Bertrand Van der Schelden (Ord Min Cap) 1923
    2 La Franc-Maçonnerie Belge au XVIIIe siècle par Paul Duchaine, 1911
    3 Histoire de l’Ordre Maçonnique en Belgique, par Adolphe Cordier, 1854

    La date de 1854 est celle du premier ostracisme international subi par le Grand Orient de Belgique, pour avoir autorisé en tenue de loge des débats politiques et théologiques.
    C’est sur ce socle incertain que s’écrit une légende séduisante à destination d’un public de croyants, car le fondateur de cette histoire mystérieuse est et demeure Adolphe Cordier, qui fut copié, plagié, enjolivé, transfiguré par ses deux principaux successeurs susmentionnés.
    J’ai toutefois remis la main sur une anecdote qui chagrinera les supporters d’un hypothétique Charles de Lorraine franc-maçon.
    Puissé-je être absous.
    En 1773, à Louvain (devenue Leuven de nos jours) des étudiants facétieux ont créé une loge maçonnique, qui semble bien avoir été un peu bruyante et surtout bachique. Des dévots se sont plaints auprès du Conseil Privé des autorités autrichiennes. Il s’en suivit une étude sévère des faits reprochés. Bref, la décision fut que leur punition serait notifiée par le Gouverneur Général Charles Alexandre de Lorraine, qui supprime radicalement la loge maçonnique louvaniste de …ses Frères !!
    Quel « maçon » était donc ce bruyant obèse coureur de jupons…

    PS un clin d’œil complice à REMI depuis le Nord de la Gaule !

    • 24
      Pierre Noël
      6 janvier 2024 à 10h36 / Répondre

      Faut ajouter la thèse d’Hugo De Schampheleire (fils de Marcel, bien connu au Persil), De Vrimetselarij in de Oostenrijkse Nederlanden 1726-1786 (publiée après sa mort en 2000).
      La période de la guerre de succession d’Autriche (1742-1748) est particulièrement intéressante. De nombreuses loges indépendantes se manifestèrent, à Bruxelles (l’Egalité 1743, du Français Joseph Uriot, médaille dans Duchaine, p 113), une loge militaire anglaise à Ostende, citée dans la presse anglaise, la loge du régiment de Custine à Namur (1747), la loge de Louchier de Jéricot à Mons (1748), un pamphlet anti-maçonnique à Anvers en 1749, condamnant les activités séditieuses d’une loge.

  • 21
    Jean van Win
    4 janvier 2024 à 19h23 / Répondre

    @ BAPHOMET
    On parle de cette vieille loge de la grand place de Bruxelles dans un des trois principaux bouquins qui traitent de la maçonnerie « belge » à l’époque autrichienne. Je crois qu’elle s’appelait De tinne pot ! (ou le pot d’étain). Je cherche et te fais savoir ce qu’il en est
    Aucun de ces « historiens » ne fait mention de Charles de Lorraine en qualité de maçon, sauf l’ inénarrable médecin montois A. Cordier, qui invente à ce propos une carabistouille de grande dimension…(page 343 de son opus) dont je possède une copie annotée par Gustave Jottrand, qui n’était pas une béguine !.

    • 22
      Remi
      5 janvier 2024 à 14h57 / Répondre

      « Carabistouille, béguine, Laeken », c’est sympa ce régionalisme littéraire. Rare pour moi qui habite dans le midi de la Gaule 😊

  • 19
    Baphomet
    4 janvier 2024 à 13h39 / Répondre

    Bonne année à tous et toutes !

    Il y a quelque temps, je suis tombé sur un point qui m’a interpellé : https://fr.wikipedia.org/wiki/Franc-maçonnerie_bruxelloise_au_XVIIIe_siècle
    Cet article recense une loge maçonnique « clandestine » dont les membres se réunissaient à la Grand’Place de Bruxelles, dans la maison des ducs de Brabant (de nos jours, au numéro 17, « Au pot d’étain »). Je n’ai rien trouvé qui puisse étayer cette allégation. Un docte maçonnologue pourrait-il me renseigner plus avant ?

    Par ailleurs, au-delà de cette rafraîchissante promenade solitaire, cette histoire du parc « maçonnique » de Bruxelles me fait penser à Tintin au pays des Chimères. Le premier album d’Hergé auquel les GRANDS INITIÉS ont pu avoir accès, par le truchement d’une souscription ultra-clandestine, réservée aux seuls titulaires du grade de Chevalier Bienfaisant de l’ordre Den deuvel on’ â nek. Les Saint-Hilaire et consorts ont encore de beaux jours devant eux, tant les crédules, candides et jobards sont légion, même parmi les maçons… Comme le disait feu mon grand-père, laisse croire les béguines et attache-toi à rechercher la vérité, si tant est qu’elle existe.

  • 17
    Jean van Win
    4 janvier 2024 à 12h39 / Répondre

    @ Pierre Noël post 15
    1. Oui, j’ai été initié à UP comme on disait, ce qui était plus court que « Les Vrais Amis de l’Union et du Progrès Réunis).. Ce fut le jour anniversaire de la mort de Mozart, pratiquement à la même heure, selon Sophie Haibel..
    2. Tu montres une photo de la Maison des Arts à Schaerbeek, où siégeait autrefois le SCGD ( Service de Centralisation des Études Généalogiques et Démographiques de Belgique (aujourd’hui rue Anatole France). Ma mère en était la vice-présidente et la bibliothécaire. Le président de cette société était le TIF Marcel Bergé, que tu as du bien connaître lorsqu’il a quitté la rue de Laeken pour la rue Royale. Et comme par hasard, c’est lui le VM qui m’a initié à UP, qui était alors logée rue de Laeken. J’avais très provisoirement 26 ans.
    Merci pour cette promenade très riche qui suscite tant de souvenirs chez un vieux Bruxellois. Comme disent les enfants : et alors…?

  • 15
    Pierre Noël
    3 janvier 2024 à 23h22 / Répondre

    Dans l’élan de ma promenade, j’ai oublié de citer la plus vieille loge (encore existante) de la ville, « les Vrais Amis de l’Union », fondée le 29 avril 1782. C’est d’autant plus impardonnable que JVW y fut initié en 1961, si je ne me trompe.
    Après avoir séjourné dans plusieurs endroits de la ville, elle s’établit enfin (en 1909) sur la rive gauche de la Senne, à la rue de Laeken. Je ne pouvais donc l’apercevoir dans mon parcours urbain.

    • 16
      Jules Graton
      4 janvier 2024 à 9h58 / Répondre

      Devenu par fusion Les Vrais Amis de l »Union et du Progrès réunis. En 1782, son siège se trouvait rue de l’Orangerie (devenue rue Henri Beyaert) derrière le Palais de la Nation, rue de la Loi.
      Toutefois, L’Heureuse Rencontre a été fondée en 1771 et mise en sommeil suite à l’édit de Joseph II. Le rallumage des feux eut lieu en 1969. Elle relève de la GLB. Source : Notice historique sur la R.L. L’Heureuse Rencontre à l’O. de Bruxelles (notice de Marcel Bergé, 1991).

      • 20
        Pierre Noël
        4 janvier 2024 à 15h55 / Répondre

        Peut-on dire d’une loge fondée en 1771 et supprimée en 1785 (édit de Joseph II dans ce cas) qu’elle fut « réveillée » en 1969 ? N’est-ce pas plutôt une création de novo, adoptant le nom d’une loge morte depuis longtemps ? Les exemples en sont nombreux : l’Union, la Ligne équitable, la Parfaite Amitié, Paix et Candeur, la Discrète Amitié …
        Peut-on parler de « réveil » s’il n’y a plus de survivant de la loge défunte ?

        • 26
          Jacques Declercq
          7 janvier 2024 à 10h15 / Répondre

          On peut y ajouter la Parfaite Union à Namur, qui a repris le nom de la loge namuroise créée en 1770 par la Grande Loge d’Ecosse, nom devenu la Bonne Amitié lors de son passage sous l’obédience de la Grande Loge Provinciale des Pays-Bas autrichiens du marquis de Gages. A part le nom, il n’y a évidemment aucune filiation entre les deux.

          • 29
            Pierre Noël
            7 janvier 2024 à 19h23 / Répondre

            Lorsque La Parfaite Union se créa en 1966, sous l’obédience de la GLB, elle reprit le nom de la loge namuroise du XVIII° siècle mais elle ne commit pas la bêtise de dire qu’elle « réveillait » la loge de 1770, qui existe toujours sous un autre nom depuis la même date (la Bonne Amitié) et dépend actuellement du GOB. Elle changea de nom à l’époque pour ne pas faire double emploi avec une loge plus ancienne s’appelant de même « Parfaite Union » située à Mons et dépendant de la GLP du marquis de Gages (donc de la « première » Grand Lodge of England).

            • 33
              Jacques Declercq
              8 janvier 2024 à 12h00 / Répondre

              Effectivement Pierre, on ne réclama jamais cette filiation… ce qui n’empêcha pas certains FF de la BA de nous reprocher d’avoir pris ce nom (mais c’est de l’histoire ancienne et ceux-là sont aujourd’hui disparus).

          • 30
            Paul
            7 janvier 2024 à 21h53 / Répondre

            Ou encore la Parfaite Union à l’orient de Luxembourg, qui a fêté ses « 250 » ans l’an dernier, mais a été créée en 1947 en relevant le nom de la vénérable loge militaire qui avait existé entre entre 1772 et 1786. Tout est symbole?

            • 32
              Pierre Noël
              8 janvier 2024 à 11h30 / Répondre

              La Grande Loge de Luxembourg est une des plus petites GL d’Europe, mais sans doute la plus attachante. Située rue de la loge (ça ne s’invente pas) à deux pas du palais grand-ducal, elle occupe un vieille maison de deux étages et deux entresols, dont un pigeonnier dominant la vallée de l’Alzette et offrant d’elle une vue unique.
              C’est là qu’ont eu lieu bien des réunions confidentielles des dignitaires européens, à l’abri de regards trop inquisiteurs. On y entend toutes les langues et dialectes, plaisir toujours renouvelé comme c’est souvent le cas dans des métropoles un peu excentrées.

      • 25
        Pierre Noël
        6 janvier 2024 à 17h28 / Répondre

        Création de la loge « Les Vrais Amis de l’Union » : 29/4/1782 rue de l’orangerie (actuellement « de la presse »)
        – 1790 installation rue d’Or (portion de la rue du marais)
        – 1801 : Concert Noble
        – (1802 Patente du GODF)
        – 1803 En location chez les AP rue du Sablon
        – 1811 Impasse du palmier (donnant rue de l’étuve, entre rue du lombard et rue de la violette.
        – 1817 Location rue des chartreux (actuelle «rue des fabriques »)
        – (1833 Création GOB)
        – 1858 fusion avec « les Amis du Progrès »
        – 1861 Rue Marché aux poulets
        – 1896 Rue des Ursulines (expropriation pour construction jonction ferroviaire Nord-Midi)
        – 1909 Rue de Laeken. Y est toujours.

  • 13
    Jules Graton
    3 janvier 2024 à 20h19 / Répondre

    Charles de Lorraine : « prince éclairé, féru de sciences et d’alchimie, sans doute franc-maçon, amateur
    d’art et de luxe, fervent de théâtre, mais par ailleurs bon chrétien et teinté de conservatisme, vécut à Bruxelles en grand seigneur au sein d’une Cour brillante, passionnée de loisirs fastueux, de banquets, de chasse et de jeu. » (plus son intérêt prouvé pour la cartographie, les manufactures et les technologies nouvelles).
    https://digistore.bib.ulb.ac.be/2009/a050_1993_020_f.pdf
    p.165
    Notons que les archives maçonniques du 18e siècle sont largement incomplètes.

  • 11
    Jean van Win
    3 janvier 2024 à 16h04 / Répondre

    A propos de la statue du roi Léopold 1er trônant en la rue du Persil.
    On sait bien que cette statue est un fake. Mais ici aussi, comme pour Charles Alexandre de Lorraine, il existe un dernier bataillon de croyants qui refusent mordicus d’accepter l’évidence.
    Qu’ils aillent donc regarder de très près les mains de la statue, avec une lampe de poche ; ils y découvriront la décoration de l’original sculpté par Geefs et qui prolonge le cordon authentique..
    Cela a échappé au plagiaire chargé de la transsubstantiation du roi en Kadosch !

    • 12
      Pierre Debusschere
      3 janvier 2024 à 19h56 / Répondre

      En fait, celui qui est cité par un SPRX à la Loge l’Espérance à l’Orient de Berne (GODF) s’appelait Léopold de Saxe Hanhalt. C’est devenu Léopold de Saxe Cobourg (Il s’appelait Leopold von Sachsen Coburg Saalfeld). Même si c’était bien le futur roi des belges, un prof présenté par un SPRX ne devenait maçon que s’il assistait à une tenue. Il n’y a toutefois aucune preuve qu’il se soit présenté une seule fois dans une Loge. Pas à Berne puisqu’il était en Russie à ce moment (et combattait la France). Époux de la princesse héritière d’Angleterre, il aurait été logique qu’il rejoigne la maçonnerie mais’ il n’y a aucune trace d’une seule présence dans une Loge anglaise (communication orale de Michel Brodsky). Il n’y a pas de trace de sa réception dans une L du GODF (qui était +/- la seule obédience dans l’Europe continentale). Pas plus qu’il n’a assisté à une seule tenue au GOB alors que le GOB s’était placé sous sa protection. C’est en fait un acte politique du GOB. La maçonnerie belge est divisée. Guillaume était maçon et une partie de la maçonnerie belge lui restait fidèle. À Gand, les LL sont restées au GOPB, à Liège et Verviers la Fédération est orangiste et à Tournai, Les Frères réunis quittent le Grand Orient. Pour faire face à la fidélité orangiste, il fallait donner une rôle au nouveau roi. Par contre, Léopold va souvent donner le préférence aux catholiques plutôt qu’aux libéraux, surtout depuis la création du parti libéral. L1 n’appréciait pas les orangistes à l’armée et il semble que ce soit une des raisons pour les quelles les militaires maçons ont été invités à quitter la maçonnerie. Son entente avec Verhaegen était faible. A sa mort, les catholiques ont voulu s’approprier l’image du roi. Pour contrer cela, les libéraux du GOB en ont fait un membre du SCB, avec un éloge funèbre et une statue avec son décor de 30e à l’envers. Ce n’est que plus tard que les Suisses ont dit l’avoir initié alors qu’il n’avait été que proposé, si c’est bien de lui dont il s’agit. Son épouse par contre avait des liens familiaux avec la maçonnerie.

      • 18
        Pierre Noël
        4 janvier 2024 à 13h09 / Répondre

        12 : Ben oui, son épouse Louise-Marie était la petite- de fille Philippe-Egalité (le ci-devant duc d’Orléans, GM du GODF).

  • 9
    Jean van Win
    3 janvier 2024 à 15h37 / Répondre

    L’argumentation de Pierre Debusschere est rigoureuse et impeccable. Je ne comprends pas qu’il y ait des « croyants » pour prétendre que ce bizarre aristocrate que fut le prince Charles Alexandre de Lorraine ait pu être intéressé par notre Ordre. On pourrait encore ajouter d’autres arguments, telles par exemple les lettres envoyées par Léopold Mozart à Hagenauer, depuis Bruxelles lorsqu’il cheminait en famille vers Paris en novembre 1763: en voici deux extraits significatifs :

    « La principale distraction du prince Karl consiste actuellement à laquer, peindre, faire du vernis, manger, boire et rire si fort qu’on l’entend à trois ou quatre pièces de distance ».

    « Maintenant, il y a près de trois semaines que nous sommes retenus à Bruxelles et le prince Karl s’est entretenu personnellement avec moi et m’a dit qu’il désirait entendre mes enfants dans quelques jours, mais il ne s’est encore rien passé. Oui, j’ai vraiment l’impression que cela ne donnera rien du tout, car Monsieur le Prince ne fait que chasser, bâfrer et boire comme un trou, et finalement on se rend compte qu’il n’a pas un sou ».

    Lettre n°21 de Léopold Mozart à son propriétaire Hagenauer à Salzbourg
    Extraite de la Correspondance complète en huit volumes de Wolfgang Amadeus Mozart, La traduction et l’adaptation des notes sont dues à Geneviève Geffray, Française en poste au Mozarteum de Salzbourg. Flammarion Éditeur, 1986.

  • 6
    Pierre Debusschere
    3 janvier 2024 à 12h30 / Répondre

    Concernant Charles de Lorraine. Dans le livre des tracés de la Vraye et parfaite Harmonie à l’Orient de Mons (1765 jusqu’à l’édit de Joseph II), le marquis de Gages fait l’éloge funèbre de Charles de Lorraine. Il ne parle absolument pas du Frère mais du souverain, alors qu’il semble qu’il était proche de Charles de Lorraine, à tout le moins de sa sœur, Anne Charlotte de Lorraine, a esse qui habitait Mons, jusqu’à faire de ses prénoms et nom les mots de l’année. On peut donc supposer que si Charles de Lorraine avait été maçon, le Grand Maître du Grand Orient provincial des Pays-Bas autrichiens1 l’aurait su. Par ailleurs, il y’ avait beaucoup de maçons de la haute aristocratie qui devaient être en contact avec Charles de Lorraine et aurait dû savoir si Charles de Lorraine était maçon. Mais il n’y a aucune trace de cela. Et, entre parenthèses, la double belle sœur de Charles de Lorraine, Marie-Thérèse, bien qu’épouse de maçon, ne s’est pas gêné d’interdire la maçonnerie en Autriche, de mémoire en 1752 et deux ans plus tard en Belgique (Cf le Newcastle Journal qui mentionne la fermeture de deux Loges à Bruxelles, première mention sûre de l’existence de Loges dans la future Belgique) Bien sûr on peut imaginer que Charles de Lorraine ait été initié dans une loge sauvage qui n’a laissé aucune archives, ni en Autriche, ni en Belgique, ni au Royaume Uni et dont aucun frère n’a laissé de témoignage.

    1. Les Pays-Bas autrichiens correspondent environ à la Belgique et aux Luxembourg actuels moins les provinces de Liège et de Limbourg

  • 5
    Jules Graton
    3 janvier 2024 à 9h40 / Répondre

    Bonaparte à Bruxelles (1798)
    https://bruges-la-morte.net/wp-content/uploads/Napoleon-Bruxelles.pdf

    Le bon lien !

    • 8
      Pierre Debusschere
      3 janvier 2024 à 14h41 / Répondre

      Euh, Napoleone Bounaparte n’était pas maçon… Même s’il a acheté le temple du Soleil dans le domaine de Laeken, aujourd’hui seconde résidence de la famille royale.

      • 14
        Jules Graton
        3 janvier 2024 à 21h34 / Répondre

        C’est simplement pour dire qu’on peut refaire la promenade de Bonaparte. Impossible d’interpréter autrement mon post. La promenade est également un simple cadeau.

  • 3
    Jules Graton
    3 janvier 2024 à 9h35 / Répondre

    Sur cette version, on peut voyager grâce au zoom
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53065194p

    et même refaire la promenade du général Bonaparte (1798)
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53065194p

  • 2
    Concordia
    3 janvier 2024 à 8h37 / Répondre

    Voici un beau et agréable cheminement plein atmosphère.

  • 1
    Remi
    3 janvier 2024 à 7h06 / Répondre

    Merci Pierre pour cette belle promenade empreinte d’émotion. 😊

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