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Voisenon : Non à l’ostracisme des gens du voyage

Publié par Géplu
Dans Divers

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mardi 26 mai 2020
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    Anwen
    27 mai 2020 à 2h41 / Répondre

    Les fidèles de « l’ancien régime »
    La Sorcière, sublime Prêtresse qui chantait le cantique de la Nature, l’inspiratrice des hommes, la grande consolatrice, Celle qui était la promesse et la miséricorde, Celle qui était la science et guérissait toutes les blessures, a été chassée du temple.
    L’ignorance a pris sa place et s’est faite orthodoxie. Alors, que va-t-elle devenir ?… Qu’elle le veuille ou non, la voilà destinée à l’œuvre sourde des conspirations.
    Humiliée dans les petites occupations, elle qui avait vu par-dessus nos fronts, dit Jules Bois, elle fut enfoncée dans les détails obscurs. La sibylle qu’elle porte en elle fait semblant de dormir, mais s’éveille parfois.
    La femme est en tête de l’hérésie. Chassée du temple, elle devint la sorcière. Elle paya cette révolte du plus riche et du plus précieux de son sang. Les Albigeois et les Gnostiques la glorifièrent. La sainte Sophia était pour eux la Déesse invisible. C’est dans le massacre que fut noyée cette résurrection mystique de la femme. Plus tard, quand les Bohémiens arrivent à Paris, ils disent obéir à la sublime maîtresse du feu et du métal, prêtresse d’Isis, qui dans le dernier de leurs chariots penche un front couronné de sequins sur les livres antiques.
    Les peuples de l’ancien régime étaient tenaces dans leur croyance. Ils gardaient les connaissances de la science sacrée dans toutes ses branches. Les Mères continuaient la tradition des anciennes Déesses-Mères, elles étaient toujours l’autorité respectée, le juge suprême qui assure l’harmonie entre les enfants.
    En elles réside la Justice qu’on ne discute pas.
    Ces peuples connaissaient toutes les lois de l’ancienne cosmogonie, savaient que tous les phénomènes terrestres se rattachent aux forces cosmiques. Ils n’ignoraient rien de la biologie, et dans tous les pays on trouve encore des paysans qui ont des notions de culture puisées dans des traditions qu’aucune science moderne ne connaît.
    Ces anciens fidèles ont reçu des noms divers : les Anglais les appellent Gypsies ou Egyptiens ; en France, on dit surtout des Bohémiens ; dans l’Inde, on les appelle Zangani, du mot ibérique zanganear (errer) ; en Italie, ce sont des Zingarelli ; aux bouches du Bétis, on trouve les Gitanos, et la ville où ils célébraient leurs jeux, Spel, en prit le nom d’Hispalis, devenu Espagne (is-spalis) ; aux bouches du Rhône, les Gypsies célébraient les Floralies de Marseille ; aux bouches de l’Oder, on trouvait les Suèves, et, parmi eux, Tacite appelle Semmones ceux qui pratiquaient le culte de Herta (l’antique Déesse Arduina qui donna son nom aux Ardennes) ; aux bouches du Danube étaient les Zigaunes (nommés par Hérodote). Leurs Mystères se célébraient à Histopolis, ce qui les fit appeler Histrions par les Tyrrhènes.
    Au temps d’Hérodote, les Zigaunes du Danube étaient connus des Grecs ; ces peuples errants propageaient l’antique religion, cachée dans les Mystères. Il naquit de là une science nouvelle qui consistait à conserver le sens des Mystères et à savoir les expliquer.
    Dans les Principautés danubiennes, on les appelle Tziganes.
    C’est dans ces derniers pays qu’on les retrouve en plus grand nombre. Ils ont reculé vers l’Orient devant les envahissements de la civilisation masculine, pour laquelle ils n’ont que de la répugnance et du mépris. Retirés dans les montagnes ou cachés au fond des forêts, vivant en plein air ou s’abritant sous des huttes grossières, ils entendent garder leur indépendance. Ils ont des cabanes qui reçoivent le jour par la porte et par une petite ouverture vitrée de la largeur de la main. Ce sont les habitations que les auteurs décrivent comme étant celles des anciens Celtes. Ils ne possèdent aucun objet inutile, aucun livre, rien que l’indispensable, rejetant toutes les inutilités de l’industrie des modernes, auxquelles ils préfèrent le grand air, l’espace, le ciel bleu, le soleil et la liberté. Ils possèdent, en général, la beauté physique des premières races et les caractères psychiques que donne la connaissance du vrai. On leur trouve un regard étrange, plein de lueurs qui vous éblouissent ou d’une dédaigneuse fixité qui vous glace. Ils ont un langage figuré, symbolique, conservé dans l’armorial de tous les peuples, ce livre qui contient les armoiries de l’antique noblesse. S’ils méprisent le régime masculin, on leur rend, au centuple, leur mépris ; on les a réduits en esclavage dans certains pays où leur nom est une flétrissure.
    Tzigane est, en Roumanie, le synonyme d’animal immonde.
    Ils ont une noblesse de rois dépossédés.
    Leur science contraste avec l’ignorance des peuples qui ont été dominés par le régime masculin basé sur la conquête.
    L’ignorance fut générale pendant les périodes guerrières.
    Jusqu’au 9ème siècle, les hommes ne savaient même pas écrire.
    Pour signer, ils mettaient un signe, d’où le mot signature.
    NB : Le grand « Livre sacré » des Hindous, c’est le Véda. Il a pour auteur Sarasvatî, qui est dite Mère du Véda, Déesse de la sagesse et de la science.
    Ce nom se décompose ainsi : « Sara » et « Vâtch », ou « Vish », qui est la racine du mot Vishnou, l’Esprit incarné dans la femme et dont la présence se manifeste, non seulement par la vie et les qualités du corps, mais aussi et surtout par celles de l’âme qui sont la pensée juste et l’action morale.
    « Vâk » ou « Vâtch » (devenu en latin vox) signifie Logos ou Verbe. C’est la parole de Sarasvatî.

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