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@ Yasfaloth,
Vous ne répondez pas à ma dernière question, vous la détournez. En effet, il ne s’agit pas de s’interroger sur ce que serait le monde sans cette spéculation métaphysique, ma question porte sur l’apport de cette spéculation.
S’il l’apport des sciences, de la médecine, de l’éducation scolaire, de la philosophie est parfaitement quantifiable parce que toutes s’établissent sur des démonstrations, toutes impliquent que des preuves soient fournies à priori de leurs affirmations, pour la métaphysique c’est beaucoup plus délicat, voir impossible.
C’est impossible parce que la métaphysique ne démontre rien. Elle affirme, produit des constructions qu’elle nomme arbitrairement « connaissance » et ne s’appuie que sur une seule méthode, comme vous le précisez très bien, l’intuition spirituelle.
Mais pour que cette intuition se défende d’être de l’autosuggestion, il faut en établir les mécanismes et définir le support sur lequel elle s’appuie.
Mais là surgit immédiatement un problème : le support sur lequel s’établit la métaphysique, c’est l’existence d’un principe universel nommé Dieu, qui n’est, pas quantifiable, pas démontrable, dont rien ne permet de le décrire et qui n’est accessible par aucun moyen en possession de l’être humain, sauf la fameuse « intuition spirituelle » elle-même non descriptible.
Et bien voyez-vous, personnellement lorsqu’un principe est absolument abstrait, il me paraît, en 2025, à tout le moins courageux d’y appuyer la moindre base de réflexion. Quant à affirmer qu’il puisse contenir ne serait-ce qu’une particule de véracité, cela me semble au minimum risqué. Car en effet, sur quoi pouvez-vous vous appuyer pour vous assurer que vous n’êtes pas l’objet de l’autosuggestion ?
Répondre à toutes ces questions sans user du détournement ou de la caricature de celui qui les pose, ce qui revient à ne pas répondre, à ceci d’interessant que cela ne nécessite aucun dévoilement d’usages et de principes maçonniques.
Mon très cher AL, je ne détourne rien du tout je t’exprime juste que quand on parle de spiritualité on n’est pas dans le domaine du quantifiable.
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Je respecte ton matérialisme, mais pour moi ce n’est qu’un des aspects de ce qu’on pourrait appeler « réalité », pour autant que ce mot ait un sens. Tenter d’exprimer une « réalité » non quantifiable, ineffable, est impossible avec les outils et méthodes qui se réfèrent à la matérialité, au matérialisme, mais on s’y est essayé de plusieurs autres manières :
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Par exemple à travers l’argument ontologique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Argument_ontologique
Ou la théologie apophatiques : https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie_apophatique
J’en oublie sûrement…
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Pour moi (je dis bien « pour moi ») l’Intuition Spirituelle est une fonction particulière (comme « organique ») à l’esprit humain, un peu comme la respiration ou la circulation sanguine l’est pour le corps matériel. En ce sens elle n’a pas à être démontrée ni quantifiée : juste perçue, vécue dans ses implication existentielles, soit spontanément, soit avec les « instruments » adéquats que nous offrent les différentes pratiques spirituelles (dont le REAA), religieuses, ou pas, à caractère initiatique, ou pas.
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Demander de mesurer sa pertinence revient à demander de mesurer l’intérêt de la respiration. Avec cette différence, je te l’accorde, que le corps peut vivre sans… mais pour l’esprit c’est très difficile, tu le démontres en essayant désespérément au fil de tes interventions ici apparemment de justifier son absence (ou son enfouissement) dans ton paysage mental, tout en ramenant constamment la question sur le tapis… mais c’est ton problème…
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Il y a un livre célèbre, peut être pas à mettre dans toutes mains de mon point de vue car dangereux par son radicalisme si pris au 1er degré, qui, au fond parle presque exclusivement de cela : « Le règne de la quantité et les signes des temps » de René Guénon.
Mon cher frère Yasfaloth, j’ai bientôt quatre décennies de maçonnerie et j’ai, comme toi, versé avec enthousiasme dans la métaphysique, j’en ai fait des kilomètres de planches à tous les grades dans un cadre régulier, tes conseils de lecture ont nourri ma réflexion d’hier.
J’ai commencé à m’interroger sur la pertinence de tout cela le jour où j’ai entendu l’immense et adorable soeur Emmanuelle au crépuscule de sa vie confier publiquement qu’elle doutait. Non de la parole d’amour, cet amour qui, lui, est quantifiable et dont elle dit si justement qu’il n’est et ne peut qu’être une création humaine. Elle doutait face au paradoxe d’un Principe prétendant en être la source tout en laissant s’épanouir l’horreur au nom du libre choix que les religions, c’était son domaine d’introspection, accordent à l’Homme. Et elle émit cette sentence avec toute la simplicité qui l’honorait : c’est trop facile.
Mon esprit est bien moins matérialiste que ton jugement désespérément arbitraire te le laisse croire. Peut-être t’apercevras-tu un jour que toute cette spéculation que tu nommes Intuition Spirituelle avec des majuscules, ne mène à nul autre que revenir au point de départ.
Rien de la Source n’est intelligible, ni même approchable. Dès lors, tout ce qui est écrit à son sujet ne peut nulle part, à aucun moment, se révéler juste, ce ne peut même pas être synonyme de juste.
Tu devrais, l’espace d’un instant, abandonner le lyrisme des rituels et le flou artistique entretenu par les découvreurs de Connaissance qui en font des oeuvres littéraires, et t’interroger.
Je te propose une expérience matérielle, c’est en effet au pied du mur que l’on voit le maçon comme dit le proverbe : rassemble-toi avec toute ta progression spirituelle, prend un miroir et regarde-toi, longuement.
C’est le point de départ, le périmètre, et le point d’arrivée. Cérémonie d’initiation, REAA.
A 8 Merci cher A. Laehert, pour ce commentaire fort intéressant.
En ayant finalement pris le temps visionner cette vidéo, je me demande vraiment si les deux précédents intervenants l’on écoutée jusqu’au bout. En tout cas Le TCF Vivenza me semble y exprimer une vision assez particulière par sa généralité du concept de « Gnose ». Différente de celle qu’on peut trouver dans d’autres livres sur le sujet. Mais évidemment il faudrait lire son livre pour l’appréhender réellement.
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Quand à la dernière question que se pose AL elle me semble impossible d’y répondre sans tomber dans des à -priori idéologique : on a en effet aucune idée de ce qu’aurait été le monde d’aujourd’hui, ni même s’il aurait été tout court, sans l’intuition spirituelle qu’on appelle ici « Connaissance ».
Il est vrai que je m’intéresse plus à la Gnose qu’aux commentaires de commentaires de commentaires sur la Gnose . Dsl, yasfa.
La question qu’on peut se poser en 2025 : la Gnose, comme toute spiritualité s’établissant sur l’impossibilité d’accéder à la vérité métaphysique et à son auteur autrement que par les capacités imaginatives de l’esprit, est-il possible démontrer qu’il ne s’agit pas là d’autosuggestion ? Ou bien va-t-on, en 2025, opposer à cette question pour toute réponse : il y a des gens qualifiés pour accéder à cette connaissance indémontrable, et il y a les autres ?
Autre question plus personnelle :
En quoi cette « connaissance », si elle existe bien, a-t-elle participé à l’amélioration du monde dans lequel nous vivons et quels sont les faits qui l’établissent ?
Questions intéressantes mais qui ne passionnent pas vraiment beaucoup de participants. Y a-t-il auto-suggestion ? Probablement… par définition puisque la Gnose fait appel à la recherche de chacun en lui… et ça peut dériver dans du n’importe quoi en effet.
Pour autant, y a-t-il quelque chose au delà du constaté, matériellement ? Oui ! La preuve en est , banale. Que grâce à l’éducation nous accédons à des compétences, pouvoirs que nous avions mais n’arrivions pas à révéler, exploiter.
La Gnose telle que la FM nous offre nous permet de dépasser la simple répétition soumise , dictée et de réaliser par nous mêmes au fond de nous nos capacités et les faire progresser avec l’aide et le guide de la fraternité, ceci en tenue évidemment mais aussi par des échanges de forum.
C’est pourquoi je m’oppose si souvent aux mondanités, futilités, discours doctes et pontifiants que préconise la com obédientielle, au risque d’irriter, ceux qui y voient un cadre confortable.
A ta dernière question, AL, difficile de faire le tri entre les différentes contributions au progrès de l’humanité, mais la gnose en est une: ne serait-ce qu’au travers du récit mythique d’Eden : Le progrès commence en écoutant le serpent véridique plutôt que l’elohim menteur.
La Gnose ou le gnosticisme ont fait l’objet de nombreuses planches, à juste titre car il y a nombre de similitudes avec la démarche maçonnique. (Une fois débarrassée des oripeaux nocifs de pouvoir, forfanteries, sacralisation de coutumes amenés par le folklore futile obédientiel).
On retrouve des éléments aussi dans le catharisme et le protestantisme, voire le New Âge.
On y a vu parfois un coté prétentieux (ceux qui savent et les autres).
Ce mouvement est évidemment en brèche avec les autorités religieuses, puisque se détachant de toute allégeance à des pouvoirs humains.
Et le chemin vers la découverte du moi intérieur est bien plus complexe qu’il n’y paraît. C’est à portée de main mais toutes nos conventions, passions, volontés s’y opposent.
La FM est une voie qui peut faciliter… ou handicaper si nous sacralisons des futilités et cultivons la soumission.
Heureusement nous avons les textes originaux, ce qu’il en reste, provenant de Nag Hamadi, Qumran.