la parole du silence

La parole du silence

Publié par Jean Mabuse
Dans Edition

Ce contenu est réservé aux abonnés.Pour accéder à cet article, vous pouvez choisir de :

*Vous pouvez déverrouiller jusqu’à 3 articles gratuitement.
lundi 5 septembre 2016
  • 16
    Alain-Jacques Lacot
    8 septembre 2016 à 11h20 / Répondre

    Il est finalement rassurant de constater que d’authentiques frères puissent tenter de mutuellement comprendre le point de vue de l’autre, sans à-priori. N’est-ce pas l’essence même de la franc-maçonnerie ?
    Il y a, cependant, un malentendu persistant, d’une façon générale, sur la position de Michel Maffesoli, car on lui attribue le plus souvent sans même prendre le temps de le lire, une position qui n’est pas, j’en suis sûr, la sienne.
    Michel Maffesoli affirme, avec constance, qu’il constate des phénomènes sociaux et leur évolution. Après tout, c’est bien la première chose que l’on attend d’un sociologue : percevoir et analyser l’émergence de certains courants avant le commun des mortels. Constatons qu’effectivement, et il le rappelle en permanence, qu’il n’a jamais donné son opinion sur ce qu’il pense des évolutions qu’il constate.
    Je constate, moi, en le regrettant, que certains frères font encore à Michel Maffesoli de véritables procès d’intention. En son temps, et un peu pour les mêmes raisons, on a fait au sein du GODF, le même procès d’intention à Bruno Etienne.
    Constater, pour faire court, que la « République » est un mythe (qui fonctionne de moins en moins), que le scientisme en est un aussi (et qu’il a fait beaucoup de mal), que le « rationalisme » est une croyance (il vaut mieux savoir que l’on croit plutôt que croire que l’on sait), que l’identité d’un individu est à multiples facettes et qu’elle évolue (relire Montaigne), que le « tribalisme » n’a jamais disparu et qu’il renaît en permanence sous des formes différentes, c’est, me semble-t-il, faire « oeuvre utile », c’est tenter, d’éclairer le chemin … C’est là le travail d’un authentique penseur et d’un authentique franc-maçon.
    Quant à ce qui devrait nous préoccuper en premier lieu en FM, à savoir : qu’est-ce qu’être « une société initiatique des temps modernes » (pour reprendre un titre de Jean Mourgues), il se trouve que Michel Maffesoli a publié l’an dernier un ouvrage, « Le trésor caché « , où il monte que le secret, le rituel, le penser-libre (l’inverse du libre-penser) sont le trésor de la fm, et que celle-ci doit le retrouver et l’exposer, car cela représente pour les jeunes générations une alternative au matérialisme, une quête spirituelle, l’inscription dans une fraternité, toutes choses à même de rompre avec le principe individualiste. En bref, il dit que la FM est, dans nos sociétés post-modernes, une espérance, peut-être la seule, à condition qu’elle revienne à ses fondamentaux, parce qu’elle s’est, peut-être, un peu perdue de vue.
    Vous vouliez connaître la position de Michel Maffesoli ? C’est celle-là. Et je la partage.
    Oui, je le pense aussi, la FM peut être et doit être la société initiatique de la Post-modernité.
    C’est ce qu’affirme Michel Maffesoli, et ne serait-ce que pour cela, remercions-le et débattons avec lui, en fraternité.

    • 17
      Patrice Deriémont
      8 septembre 2016 à 12h07 / Répondre

      Mon cher Alain Jacques. Le discours de Michel Maffesoli comme l’était celui de Bruno Etienne sont clairs. Comme tu le dit ils décrivent la société telle qu’elle est. Michel me critique  » fraternellement » en me disant que je défends un modèle tel que je voudrais que la société soit. Et c’est là précisément ou ,nos point de vue divergent sur le rôle de la maçonnerie. Il considère que la FM doit se « contenter » d’être un élément de la société post moderne pour être comprise et continuer à exister, alors que pour ce qui me concerne, je considère que je doit combattre cette société du moins si je pense qu’elle est une régression et non pas un progrès. A sa fondation la maçonnerie spéculative se battait pour l’avènement pour un monde réputé meilleur pour l’avenir de nos société et ne se fondait pas dans le système tel qu’il était. je parle principalement de la maçonnerie française bien sur et surtout de ce qu’elle est devenue à la fin du 19ème siècle. Il est vrai que la maçonnerie anglaise s’est toujours fondue dans la société telle qu’elle est et que même la maçonnerie française des débuts a plus souvent suivi le pouvoir en place plutôt que le combattre

      • 20
        maffesoli
        8 septembre 2016 à 19h11 / Répondre

        Dans ma folle jeunesse, Fénelon était un de mes modèles. Son « quiétisme » me convenait mieux que l’ardeur militante d’un Bossuet.
        Je pense, en effet, qu’il vaut mieux s’ajuster à ce qui est, et ce tant bien que mal, plutôt que de vouloir un monde parfait, ce qui, toujours conduit aux pires des totalitarisme : l’actualité tout comme le XXem siècle ne sont pas avares d’exemples en ce sens.
        Ce stoïcisme n’est pas étranger à la sagesse populaire: « l’enfer est pavé de bonnes intentions »!
        Différence de point de vue, mon cher Patrice. mais on le sait : « ta différence, mon frère, au lieu de me léser… ».
        Tibi frt:. michel

    • 18
      Patrice Deriémont
      8 septembre 2016 à 13h05 / Répondre

      J’ajoute que Bruno Etienne quant à lui considérait la maçonnerie plus comme une sorte de bouddhisme occidental que comme un lieu de débat sociétal

      • 22
        Alain-Jacques Lacot
        9 septembre 2016 à 11h05 / Répondre

        « bouddhisme occidental » ???? Bruno Etienne, dont je crois pouvoir dire que je connais sa pensée pour avoir été son éditeur, considérait la franc-maçonnerie comme la dernière authentique société initiatique de l’Occident. En ce sens, il était très proche de la pensée de Jean Mourgues (1) et de celle de Michel Maffesoli. On peut relire avec intérêt les ouvrages suivants de Bruno Etienne : « La spiritualité maçonnique », « La FM, une voie pour l’Occident ».
        (1) Jean Mourgues. La franc-maçonnerie, société initiatique des temps modernes. Dervy

    • 19
      maffesoli
      8 septembre 2016 à 19h03 / Répondre

      Lors des obsèques de mon regretté F:. et ami, Charles Porset, j’avais parlé parlé d’un « divergent accord ». Comme tu le souligne, cher Alain-Jacques, c’est cela qui fait, hors de tout dogmatisme, la richesse de la F:.M:.
      Tibi frt:. Michel

    • 21
      Jean Mabuse
      9 septembre 2016 à 9h16 / Répondre

      Que le débat soit possible et encouragé (merci Géplu) est effectivement une bonne chose. Alain-Jacques, tu écris sur un malentendu persistant sur la position de Michel Maffesoli et tu as raison. Mais ce malentendu est certainement du à l’attitude de notre auteur. En effet, malgré ses constantes précisions sur sa « neutralité axiologie », les observateurs que nous sommes ont tendance à le soupçonner de jubiler de cette post-modernité qu’il décrit et du coup de ne pas être dans la réserve scientifique. C’est l’impression qui est donnée, par exemple, par sa prestation dans l’émission d’Alain De Benoist sur la web TV Télé Liberté : https://www.youtube.com/watch?v=3GMqs7AUL30
      Sortie de la neutralité axiologique, il serait donc militant. Un militant métapolitique fournisseur de concepts et d’arguments destinés à préparer l’armement idéologique de l’élite de demain pour une société post moderne dont la Res Publica serait différente de celle d’aujourd’hui (horizontale et plus dirigé par la verticalité du père républicain). La participation de Michel Maffesoli à ce gramscisme est décrite dans un essai http://materiologiques.com/essais-2427-4933/200-quete-du-graal-postmoderne-et-temps-des-tribus-une-nouvelle-revolution-conservatrice-9782919694860.html.
      Sans doute, Michel Maffesoli repassera sur hiram.be pour critiquer cet essai au bénéfice de notre érudition.
      En attendant, qu’il soit permis à certains, dont nombre de FF.: et de SS.: de ne pas partager la théorie de la post-modernité comme un fait accompli et de tenter de continuer à constituer une école de la raison et de la liberté des individus sortis du groupe (ou de la tribu) pour constituer une communauté nationale de sujets citoyens constituant république.

      • 23
        Alain-Jacques Lacot
        9 septembre 2016 à 11h25 / Répondre

        Mon cher Jean Mabuse,
        Je ne veux pas me faire l’avocat de Michel Maffesoli, il n’en a pas besoin.
        On peut, effectivement, moi le premier, parfois le soupçonner, d’être un fournisseur de concepts pour une élite « néo-conservatrice ». Il peut apparaître, parfois, quand on le lit, comme un « joseph de Maistre » de la FM du 2Ième siècle. Certes. On peut même le soupçonner d’appeler de ses vœux la tribalisation qu’il met à jour, tribalisation qui liquiderait ainsi les acquis de la République . Mais on ne peut nier que ses analyses qu’il développent depuis les années 1980 se sont révélées justes. Ne pas prendre en compte ces évolutions est une posture idéologique qui a pu amener un certain nombre de frères à de sacrées erreurs d’analyse . Quant aux vœux de Maffesoli , je ne pense pas du tout qu’il aspire à un idéal communautariste . Il dit et écrit que  » ce qui est en jeu, c’est l’élaboration d’un idéal communautariste dont il va falloir que la Res-publica » sache l’ intégrer « . En tant que FM , attaché aux valeurs de la république, je ne peux qu’être d’accord avec lui, car ce n’est pas en niant les problèmes qu’on les résout .

      • 24
        maffesoli
        9 septembre 2016 à 12h44 / Répondre

        Puis-je suivre le sage conseil de Wittgenstein: savoir se taire sur ce que l’on ne connait pas ? N’ayant lu l’essai auquel J.Mabuse fait référence…je n’en dirai rien.
        Mais pourquoi faire toujours des références à Éléments, Tv Liberté … et oublier les entretiens que je donne à Tecknikart, Libération, Le Monde …? Ma règle de base: ne rien refuser, dés qu’il s’agit de poser des questions.
        De plus , ceux ont pris la peine de me lire et ne se contente pas du « j’ai pas lu, j’ai pas vu, j’ai entendu causé », savent je m’emploie à CONSTATER les caractéristiques essentielles de la postmodernité en gestation, sans pour autant les partager.J’ai souvent indiqué que j’analysais la postmodernité sans être , moi-même, postmoderniste.
        À titre de clin d’oeil, ceux qui me connaissent savent bien qu’à l’encontre de ce que je décris, je suis un petit bourgeois rationaliste, producteur et reproducteur.
        Dire CE QUI EST n’est en rien jubilatoire.
        Mais il est vrai, également, Einstein nous l’a appris qu’il est plus difficile de rompre un préjugé que de briser l’atome!
        Il se trouve que nombreux sont les FF:. et les SS:. qui sont attentifs à mon propos. Les multiples et diverses invitations que je reçois ( T:. ou TBO), en témoigne. Si Jean Mabuse le désire je ne manquerai pas de lui en envoyer la liste pour les 6 mois à venir.
        Cela montre que fidèles à la philosophie « progressive » qui est nous est chère, nombreux sont ceux qui ne se contentent pas d’incantations, de mots vides de sens et autres dogmes convenus.
        Trouver les mots pour éviter les maux n’est ce pas une partie de la démarche maçonnique?

  • 13
    GépluAdministrateur
    6 septembre 2016 à 10h42 / Répondre

    A lire aussi avec intérêt sur son site 3,5,7 et plus la critique que 3,5,7 fait de ce livre.

  • 5
    MAFFESOLI
    5 septembre 2016 à 23h47 / Répondre

    Il y a beaucoup d’à peu-près dans cette analyse de mon livre.
    Neutralité axiologique oblige, je ne fais en rien l’apologie du « communautarisme ». Je m’emploie même à montrer que ce qui est en jeu c’est l’élaboration d’un « idéal communautaire » dont il va valoir que la « res-publica » sache intégerer.
    De même j’ai donné beaucoup d’entretiens dans de nombreux journaux sans adhérer à leur ligne politique. Il en est de même pour Éléments .
    Je sais que c’est difficile à admettre, mais je m’emploie, dans tous mes livres à décrire CE QUI EST et non ce qui DEVRAIT ÊTRE. Il me semble que cette attitude est au fondement de la tolérance maçonnique.
    Le débat est ouvert, poursuivons le fraternellement.

    • 9
      Jean Mabuse
      6 septembre 2016 à 1h35 / Répondre

      Cher Michel Maffesoli, vous souhaitez le débat. Et bien ayons le…franchement.
      Vous pensez que je souffre de ne pas avoir compris votre livre. C’est possible mais réfléchissez alors aux ambiguïtés et incompréhensions que font naitre votre écriture chez ceux qui prennent la peine de vous lire. Si vous ne faites pas l’apologie du communautarisme c’est effectivement que je ne vous ai pas compris mais je suis loin d’être le seul dans ce cas.
      Comment comprendre alors votre article sur votre blogue du « Huffington Post » du 01/04/2013 dans lequel vous écrivez « Empiriquement, l’hétérogénéité reprend force et vigueur. Réaffirmation de la différence, localismes divers, spécificités langagières et idéologiques, rassemblement autour d’une commune origine, réelle ou mythifiée. Tout est bon pour accentuer des formes de vie dont le fondement est moins la raison universelle que le sentiment partagé….C’est cela même qu’il y a quelques années, j’ai appelé le retour des « tribus ». Que celles-ci soient sexuelles, musicales, religieuses, sportives, culturelles, elles occupent l’espace public….Après tout, pourquoi ne pas envisager que la « chose publique » (res publica) s’organise à partir de l’ajustement, a posteriori, de ces tribus reposant sur des affinités » ?
      Vous instituez donc vos tribus en agent politique et votre ajustement est-il autre chose que l’officialisation de la différence des droits ? N’entendez-vous pas substituer au corps politique formé uniquement par des individus citoyens, vos tribus ?
      Entendons-nous bien : des propositions communautaires peuvent alimenter le débat politique ou même inspirer un programme politique (par exemple celui d’un parti), mais elles ne peuvent pas, ce faisant, ériger une portion du corps politique en autorité séparée ni privilégier une portion des citoyens.
      Mais sans doute comme dans votre article pensez-vous que cette position républicaine est le fait, je vous cite, « des grognons obnubilés par le « bon vieux temps » de l’unité. » et qu’il « il faut avoir l’audace intellectuelle de savoir penser la verdeur d’un idéal communautaire en gestation. » ?
      C’est tout à fait votre liberté de répondre à tous les médias qui vous sollicitent, même « Eléments ».
      Le problème n’est pas là. « Eléments » et sa mouvance dite de la « Nouvelle Droite » ont une ligne claire et facilement compréhensible. Lorsque « Eléments » fait la part belle à un auteur ou à une personnalité c’est que la revue lui trouve des arguments et idées justifiant sa propre orientation et stratégie. Votre pensée conforte celle de la Nouvelle Droite et cela n’est pas étonnant lorsqu’on vous lit.
      Heidegger n’est pas assimilable à la Nouvelle Droite à cause sa participation au III Reich qu’il a d’ailleurs critiqué dans ses écrits mais bien parce qu’il a développé une pensée qui est venue participer à l’élaboration de celle de cette mouvance auxquelles vos thèses vous assimilent désormais.

      • 14
        maffesoli
        6 septembre 2016 à 10h58 / Répondre

        Erreur de manipulation , je recommence.
        Cher ami, merci de votre réponse. En réponse télégraphique:

        1)Vous avez bien lu mon livre, là n’est pas la question. Ce qui me chagrine ce sont les assimilations, qui me semblent « injustes » que vous faites.

        2) « Nouvelle Droite ». Lisez le No en question , et vous verrez que l’ensemble des autres articles sont opposés à la « postmodernité » que je décris depuis de longues années. Une bonne part des journalistes et des lecteurs de cette revue sont , justement, aux antipodes de mes analyses. Ce qui m’oblige à reconnaître leur ouverture d’esprit lorsqu’ils me demande de répondre à leurs questions.

        2) « Révolution conservatrice », que je connais un peu. Là encore bien éloigné de ses préoccupations. En particulier le « nationalisme », central pour elle et dont je suis tout à fait étranger ( cf mon livre  » Du Nomadisme)

        3)  » Communautarisme », j’en fais une constante critique, en rendant attentif à l’émergence de ce que je nomme « l’idéal communautaire » ( La France Étroite, ed du Moment.2015.

        4) Dans mes livres, conférences, entretiens je ne fais JAMAIS état de mes convictions, mais me contente de proposer un CONSTAT, de « donner à penser » et ce au-delà des conformismes logiques auxquels nous cédons trop souvent.

        5) Tout comme la F:.M:. su être en phase avec son temps au XVIII em siècle, il est important qu’elle sache repérer ce qui est, actuellement, en gestation, afin de s’accorder au monde en gestation ( Cf mon  » Trésor caché, lettre ouverte aux F:.M:., ed Leo Scheer.2015)

        Pour moi c’est cela être fidèle à la  » philosophie progressive » qui est chère à certains.
        Amicalement.

  • 3
    357
    5 septembre 2016 à 21h43 / Répondre

    Étonnant ! Je viens de publier une note sur le même livre. Merci à Mabuse pour son compte rendu de lecture.

    • 6
      MAFFESOLI
      5 septembre 2016 à 23h47 / Répondre

      JE SERAI HEUREUX DE LE LIRE

  • 2
    Patrice Deriémont
    5 septembre 2016 à 11h22 / Répondre

    Mon cher Michel, j’ai déjà eu l’occasion de te le dire, tu as peut être raison, la société est en marche pour ce que tu décris depuis des années. Mais je ne rêve pas de cette société, je milite pour la combattre, je en pense pas que la maçonnerie, du moins au GODF est en phase avec ton « pronostic ». J’ai vécu dans des endroits ou la notion d’appartenance communautaire était prégnante, cela n’apportait rien de bon et exacerbait les tentions au sein de la population.

    • 4
      yasfaloth
      5 septembre 2016 à 22h14 / Répondre

      Je me mêle peut être de ce qui ne me regarde pas, mais chaque fois que je lis un post de Patrice Deriemont, et j’ai l’impression qu’il les multiplie ces derniers temps… j’y trouve, dans le côté répétitif et péremptoire, un brin obsessionnel aussi, de plus en plus un petit quelque chose de Joaben…
      .
      Je me demande si on ne tiendrait pas là un de ses dignes successeur…
      .
      Je suppose, bien entendu, que vous n’avez pas lu ce livre Patrice ?

      • 11
        joab'n
        6 septembre 2016 à 8h38 / Répondre

        Lorsqu’on lit yasfaloth, on constate ce mépris profond des individus. Une manière de caricaturer pour désigner à la vindicte des personnes qui le contrarient.
        On ne peut qu’ y voir un aveu de faiblesse à tenir sur le terrain de l’argument respectueux d’autrui qui conduit à basculer dans le lynchage bloguesque de l’individu condamné par le simple fait d’exister et s’exprimer.
        Tu es capable de mieux, yasfa. Ca doit être ta fréquentation de certains blogs(hélas revendiqués FM) dont c’est la spécialité de se vautrer dans l’injure et la calomnie et qui s’auto-justifie par ses propres calomnies.
        geplu, vous avez complaisament laissé passer cette agression yasfaloth qui a obtenu la réponse ci-dessus. J’espère que vous ne laisserez pas se propager cette polémique idiote. Chacun connait la hargne de yasfaloth sur mon pseudo et mon opposition aux pratiques de lynchage individuel que que j’en soit la cible ou d’autres. Ca ne mérite certainement pas plus de développements, quelques soient les désirs yasfa de se positionner « au dessus » et de revanche.

      • 12
        Patrice Deriémont
        6 septembre 2016 à 9h05 / Répondre

        @YASFALOTH. Je n’ai probablement comme toi pas encore lu ce livre, mais j’ai lu d’autres livres de Michel Maffesoli dont « Le temps des Tribus » en 1988 ou il aborde déjà cette thèse. Tous ses livres depuis cette époque abordent le thème des tribus sous des facettes différentes un peu comme les peintres impressionnistes peignaient la même scène à différentes heures du jour et à différentes périodes de l’année. De plus ma fille ayant été une de ses étudiantes notamment sur le phénomène des rave-party, j’ai particulièrement été attentif à ses « diagnostics ». Enfin j’ai personnellement invité Michel Maffesoli à venir plancher à Lyon en 2003 à l’occasion du 275ème anniversaire de la Maçonnerie Française, planche qui traitait du même sujet.

    • 7
      MAFFESOLI
      5 septembre 2016 à 23h52 / Répondre

      Cher Patrice, je ne fais pas « pronostic », mais « diagnostic ». Je ne fais pas état de mes convictions. Mais essaie, avec rigueur, de rendre attentif à la métamorphose sociétale en cours. Je le dis dans les nombreuses planches que je fais dans les LL:. qui ont le courage de m’inviter : c’est si elle sait s’adapter à l’esprit du temps que la F:.M:. aura quelque chance de survivre. (Je viens ce soir d’en débattre avec le G:.M:. du G:.O:.)

      • 10
        Patrice Deriémont
        6 septembre 2016 à 8h12 / Répondre

        @MAFFESOLI
        Mon cher Michel, je me suis fait mal comprendre. Je suis malheureusement d’accord avec toi. Je gardais l’espoir que nous n’y étions pas encore totalement d’où le « pronostic », tu me rétorques que c’est trop tard les « tribus » sont là d’où le « diagnostic ». Je sais que cette société ne te dérange pas bien au contraire. Mais permets moi de revendiquer le droit de ne pas vivre dans une France ou j’irais de ZAD en « jungles » organisées par des « no border », de Nuits Debouts en marches blanches, de rave-party en rassemblements « je suis Charly ». Bien sur tout cela existe et doit peut être continuer à exister pour nous alerter sur nos inconséquences, mais de la à en faire la structure de notre société, j’y renonce.

        • 15
          MAFFESOLI
          6 septembre 2016 à 11h06 / Répondre

          Cher patrice, à titre personnel je suis le contraire de ce que je décris : un rationaliste, petit bourgeois, producteur et reproducteur!
          Mais je maintiens il faut savoir dire, analyser , décrire CE QUI EST et non ce qui DEVRAIT ÊTRE ou ce que l’on AIMERAIT QUI SOIT.
          C’est ainsi que pour part, je comprends ( depuis 1972) l’hétérodoxie de la F:.M:.
          Je continue à le faire, même si c’est parfois dur8
          Amitié.

  • 1
    Loys herel-vay
    5 septembre 2016 à 9h58 / Répondre

    Heidegger assimilable à « nouvelle droite »? Ce philosophe continue à payer ses positions pro hitlérienne au détriment d’une véritable connaissance de son oeuvre géniale. Dommage.

    • 8
      MAFFESOLI
      5 septembre 2016 à 23h56 / Répondre

      Oui, Heidegger mérite une attention dépassant les habituelles invectives dont on l’accable.
      Pour ma part, je considère que c’est une pensée qui peut nous aider à comprendre les profondes mutations en cours. Mais pour cela il faut avoir le courage de le lire. Et rares sont ceux qui le font. Selon l’adage bien connu: « j’ai pas lu, mais j’ai entendu causé »…

La rédaction de commentaires est réservée aux abonnés. Si vous souhaitez rédiger des commentaires, vous devez :

Déjà inscrit(e) ? Connectez-vous