Pour une commission d’étude des relations entre l’Eglise et la Franc-Maçonnerie

Publié par Jiri Pragman

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mardi 10 septembre 2013
  • 7
    Peter Bu
    15 septembre 2013 à 22h35 / Répondre

    Il n’y a pas eu de bulles papales contre les francs-maçons d’avant 1723. Le premier pape les a attaqués en 1738 pour des raisons
    – politiques (soutien de la branche catholique de la royauté anglaise contre la branche protestante, proche de la nouvelle maçonnerie),
    – philosophiques car, d’une part, la franc-maçonnerie prônait la liberté de conscience et l’indépendance de ses activités de tout pouvoir, dont celui de l’église, et, d’autre part, en tant que mouvement humaniste elle mettait l’homme au centre de ses préoccupations tandis pour l’église cette place devait rester réservée à Dieu.
    Une partie de la franc-maçonnerie étant devenue déiste, les papes pourraient s’accommoder au moins de celle-là, mais la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (ex-l’Inquisition, son nom n’a été changé qu’au début du XXe siècle) continue à se servir de ce bouc émissaire traditionnel pour affermir sa position au sein de l’église. Ainsi a-t-elle obligé le pape Jean-Paul II de s’incliner devant le cardinal Ratzinger (cf la contribution n° 1 ci-dessus).
    Une grande partie des catholiques français n’en ont cure et expriment depuis longtemps une attitude bienveillante vis à vis des francs-maçons. Quant à la défense de la laïcité par le Grand Orient de France, il s’agit pour lui de veiller au respect de la Loi de 1905 sur la séparation de l’état et de l’église, pas de combattre cette dernière. (On est libre d’être contre tout fait religieux, mais on ne devrait pas l’exprimer en évoquant son appartenance au GODF qui refuse de s’engager dans de tels débats.)

  • 6
    perhouan
    12 septembre 2013 à 10h56 / Répondre

    @Calvariam
    pas un bidouilleur de pseudo spiritualité esotériquo syncrétique en a à faire de la FM, de ses avis ?
    se rapportait à l’opinion des catho apostoliques et romans sur notre façon avec laquelle certains d’entre nous veulent jouer dans la cour des vraies religions ( ironie ) et en cela on se fout de l’opinion des cathos sur la FM ….
    et nous n’avons à courir après un avis, un accord avec la dogme catholique … qui n’est désormais que le problème des seuls catholiques … Notre F curé s’est essayé à un exercice qui évidement nécessitait l’exercice du Secret et du Silence, celui de la liberté de conscience face à soi même …. Manifestement il n’en avait pas la capacité ce qui voudrait dire qu’il aurait aussi raté son initiation Maç? t il avait besoin de l’aval de la caution d’autrui : je trouve qu’une certaine FM le lui bien trop rapidement et complaisamment accordé
    Quant au à ce syncrétisme , souvenons nous qu’il est quasi anthropologique témoigne de l’histoire des quêtes incessantes et multiformes des spiritualités vers l’idée que La spiritualité est une donnée essentielle, un déterminant majeur du développement de l’être humain et que pour certains l’exercice, en tant qu’ascése, de l’exercice de la Raison est un véritable exercice spirituel… même au cœur de la mystique.

  • 5
    calvariam
    12 septembre 2013 à 8h36 / Répondre

    @perhouan, toutes mes excuses, mais l ‘expression « pseudo spiritualité ésotérico syncrétique » pour qualifier un frères qui serait catholique par ailleurs, me semblait laisser entendre que vous jetiez le bébé avec l’eau du bain, mon intervention aura permis que vous précisiez votre pensée. N’étant catholique que par le baptême et suivant d’autres voies depuis, j’évalue mal dans quel dilemme spirituel se place un catholique fervent en franchissant la porte du temple…Dans le cas d’un prêtre en revanche, pas besoin d’être pratiquant pour se rendre compte de l’incompatibilité des deux engagements…

  • 4
    perhouan
    12 septembre 2013 à 2h53 / Répondre

    @Calvariam
    que dans le cadre de son archéologique mythologisée la FM s’intéresse aux religions notamment chrétiennes cela s’entend , mais qu’elle soit actuellement encore intéressée et quasi partie prenante en contestation des imprécations, à son égard, de la dogmatique catholique apostolique et romaine est ridicule; à moins que cela lui soit nécessaire pour tristement exister ?
    il n’en était pas ainsi au 17 et 18 siècle sur le continent européen puisqu’à l’époque les interférences politico-sociales et juridiques de l’église catholique romaine étaient bien réelles et pas sans conséquence dans la vie courante civile et religieuse des « sujets « ;
    Enfin je ne vous autorise nullement à retirer de mes propos ce que vous avancez sur la « liberté de conscience » … de me penser assez malhonnête pour que je puisses contradictoirement et cyniquement associé sectarisme et la rigueur de sens philosophique et morale de la liberté de conscience qui en fait un absolu, souche de l’individuation et de la dignité de la Personne Humaine….
    Cette liberté et son désir de liberté fait la trame de la responsabilité humaine y compris dans les écritures des religions du livre….
    Car ce concept devenu la base des sociétés démocratiques, est déjà présent dès l’origine de la FM insulaire à travers la chrétienté reformée qui y adhère à la sortie des guerres civiles et donc religieuses.
    Comme vous devez aussi le savoir, la réduction des catholiques des iles britannique avec l’expansion de la liberté religieuse individuelle presbytérienne, y a, en partie, finalement permis la réunification des FM originellement éparses, notamment quand on examine, sur ce point, les différents sociologique et religieux entre Antients et Moderns, entre Irlandais, Ecossais et Anglais.
    Cela étant dit, le service minimum garantie, pour respecter et ne pas » mordre » sur la conscience d’autrui, est de ne pas avoir de discussion en Loges, concernant la religion et la politique, chacune ne se confondant respectivement bien sur pas avec la métaphysique et la philosophie politique.

  • 3
    calvariam
    11 septembre 2013 à 20h31 / Répondre

    Merci à libre penseur 99 pour toutes ses précisions. Quant à « qu’est ce que nous avons à faire de l’église catholique? » je trouve que la franc-maçonnerie, et paradoxalement la maçonnerie « libérale » s’en préoccupe énormément, essentiellement pour justifier son existence à travers un anticléricalisme militant, de ce fait, la suspension du père Pascal VESIN se justifie amplement, car si ça se n’est pas conspirer contre l’église, on se demande qui conspire contre elle…Concernant la part de la maçonnerie qui respecte les principes fondateurs de l’ordre, elle se préoccupe également de l’église catholique du fait des racines judéo-chrétiennes de la franc-maçonnerie. Pour conclure, on retirera du message de perhouan que la liberté de conscience sert surtout de masque (un classique) à un athéisme militant des plus sectaire…Ce positionnement est-il conforme au principe de tolérance de la franc-maçonnerie? j’en doute…

  • 2
    perhouan
    11 septembre 2013 à 13h59 / Répondre

    Mais voyons un peu de bon sens = Qu’est ce nous en avons à faire de l’église catholique ?
    En quoi ses avis sur la FM a-t-elle une quelconque influence pro catho pour moi et pour nous ?
    En quoi un catho pur jus, un vrai romain et apostolique, et pas un bidouilleur de pseudo spiritualité esotériquo syncrétique en a à faire de la FM, de ses avis ?
    le liberté de conscience aurait-elle besoin de cet accouplement contre nature, entre la FM et l’attitude de propagande antimaçonnique de la dogmatique apostolique et romaine?
    Combattons là où c’est nécessaire … mais pas chez nous …à moins que le recrutement FM soit si mauvais que ça ?

  • 1
    librepenseur99
    11 septembre 2013 à 11h28 / Répondre

    Le père Pascal VESIN a été suspendu par le Pape pour appartenance à la franc-maçonnerie.

    Voici, à titre d’information, l’engagement d’obédience au Pape et de fidélité à la foi de l’Église catholique romaine que les membres du Concile Vatican Il ont dû signer. Ce document permet de connaître avec précision les doctrines essentielles de cette Église.
    Après le rappel des articles du Symbole de Nicée, Il se poursuit en ces termes :
    Je reconnais fermement et j’embrasse les traditions apostoliques et les autres coutumes et règlements de l’Église.

    Un prêtre reconnait et embrasse les règlements de l’église.

    Voici quelques informations concernant le canon 1374 du nouveau Code de Droit Canonique : même si cela est déplorable, le Pape n’a fait que faire application de ce canon en sa qualité de premier prélat de l’église catholique et romaine.

    Nouveau Code de Droit Canonique 23 janvier 1983 : Promulgué par Jean-Paul II (Constitution apostolique Sacrae disciplinae legis), il remplace celui de 1917.

    Canon 1374 : « Qui s’inscrit à une association qui conspire contre l’Église sera puni d’une juste peine ; mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d’interdit. »

    Ce nouveau canon ne mentionnant plus expressément la franc-maçonnerie, certains catholiques interprètent que les catholiques qui adhèrent à la franc-maçonnerie ne sont plus automatiquement excommuniés comme autrefois.

    Congrégation pour la Doctrine de la Foi 26 novembre 1983 :
    Déclaration sur l’incompatibilité entre l’appartenance à l’Eglise et à la Franc-Maçonnerie

    On a demandé si le jugement de l’Eglise sur les associations maçonniques était changé, étant donné que dans le nouveau Code de droit canonique il n’en est pas fait mention expresse, comme dans le Code antérieur.

    Cette Congrégation est en mesure de répondre qu’une telle circonstance est due au critère adopté dans la rédaction, qui a été suivi aussi pour d’autres associations également passées sous silence parce qu’elles sont inclues dans des catégories plus larges.

    Le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure donc inchangé, parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise, et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion.

    Les autorités ecclésiastiques locales n’ont pas compétence pour se prononcer sur la nature des associations maçonniques par un jugement qui impliquerait une dérogation à ce qui a été affirmé ci dessus, dans la ligne de la déclaration de cette Congrégation du 17 février 1981 (cf. AAS 73, 1981, p. 240-241: DC 1981, n° 1805, p. 349. Voir aussi la déclaration de l’épiscopat allemand du 12 mai 1980, DC 1981, n° 1807, p. 444-448).

    Le Souverain Pontife Jean-Paul II, dans l’audience accordée au cardinal préfet soussigné, a approuvé cette déclaration, qui avait été délibérée en réunion ordinaire de la Congrégation, et en a ordonné la publication.

    A Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 26 novembre 1983.

    Joseph, card. Ratzinger, Préfet

    Cette situation me fait penser à la phrase latine « Nemo auditur propriam turpitudinem allegans » : nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.

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